C’est sans doute vrai, mais cela n’apporte aucune information sur la dangerosité de l’escalade ou de la pratique de la roulette russe.
En ce qui concerne «l’aseptisation» et la pris de risque, plutôt que de vouloir changer les définitions de E1 et compagnie, on peut toujours ajouter une paragraphe en haut de l’article de définition qui rappelle que l’escalade se passe en milieu naturel et qu’on n’est jamais à l’abris de rien.
Je pense aussi que les paragraphes autour des définitions doivent être modifiées.
Même pour une blessure bénigne, on se blesse
Pourquoi ne pas intégrer un schéma du type de celui que j’ai fait qui permet également d’orienter vers un niveau de cotation :
Cette précision ne peut elle pas s’intégrer au dernier point ?
La cotation Exposition est évaluée en excluant les sections où on considère qu’on ne tombe pas lorsque la voie est en bonne condition (rocher sec, bonne météo). Pour une voie d’escalade en libre, ce sont les sections dont la cotation libre obligatoire est bien plus faible que la cotation libre obligatoire de la voie.
Tu as raison en toute rigueur. En région de montagne, il y a beaucoup de personnes pratiquant l’escalade. Même si les pratiquants foot, rugby et bricolage sont probablement plus nombreux que les grimpeurs E1 - E3, je n’ai pas le souvenir de personne en arrêt de travail pour de l’escalade E1-E3. C’est une statistique perso à la grosse louche, qui vaut ce qu’elle vaut, mais les arrêts de travail foot/rugby/bricolage sont monnaies courantes. Sans même parler des personnes qui viennent travailler en très mauvais états sans prendre d’arrêt de travail.
On pourrait se mettre d’accord que l’escalade E1-E3, correctement pratiquée, n’est pas une activité très dangereuse, et certainement bien moins dangereuse que d’autres activités sportives pratiquées par des millions de personnes, ou simplement les virées en boîte de nuit du samedi soir.
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On va donc mettre la même chose pour le ski, l’alpinisme, le VTT, la randonnée pédestre, la spélo, le base, le parapente, le canyon et toutes les activités sportives, voir même la pratique inconsidérée du canapé bière pizza foot. Grosso-modo : attention, c’est dangereux de vivre !
Cela n’empêche pas d’évoquer les blessures bénignes dans tout, ou partie, des définitions de cotations, et/ou de compléter les CGU.
D’une manière générale, j’ai trouvé que c’était inutile d’évoquer des blessures bénignes car cela concerne toutes les activités, toutes les cotations, et qu’on s’adresse à des pratiquants responsables sachant que les blessures bénignes sont monnaies courantes dans toutes les activités sportives… Mais, ça ne va pas m’empêcher de dormir de rajouter les blessures bénignes et ça peut faire partie des phrases bordant le juridique, dans le même genre que les recommandations de ne pas sécher son chat dans le micro-onde ou le lave-linge.
Edit : j’espère tout de même qu’on n’ira pas jusqu’à rajouter dans la liste de matériel « contenu du sac en voies sportives » que le matériel ne se sèche pas au micro-onde.
Pas d’accord : l’exposition ne s’évalue pas sur les passages de faible niveau par rapport au passages de niveau max de l’itinéraire. Sinon, c’est simple, on mettra E6 pour tout les itinéraires !
Dans un niveau significativement inférieur au tien, dans les conditions de terrain normales, ton niveau d’aisance fait qu’il n’est pas anormal de considérer que tu ne vas pas tomber. Du moins, c’est ce que je pense moi, même si j’ai déjà vu une fois une chute mortelle dans des pentes à chamois où je me déplaçais quotidiennement sans assurance autre que mon aisance (qui n’est même pas formidable-formidable). Tu comprends juste qu’il ne faut pas marcher sur ton lacet !
Comme le dit @bourras, l’exposition et l’engagement sont ressenties avec les tripes, autrement dit, ces paramètres sont à évaluer en tenant compte du grimpeur. Une longueur de transition en 4 dans une voie de 7 qui ne serait pas ou très peu équipée n’est pas anormale … Mais un grimpeur de 4 dans cette même longueur sera dans un niveau d’exposition absolue …
C’est manifestement à reprendre vu qu’il s’agit du texte actuel
Et je pense que ce qui a voulu être exprimé, c’est ce que tu écrits… c’est donc mal écrit.
La cotation Exposition est évaluée en excluant […] Pour une voie d’escalade en libre […] les sections dont la cotation libre obligatoire est bien plus faible que la cotation libre obligatoire de la voie.
Tout à fait ! Mais, je pense que vous êtes d’accord … On exclue les passages où on ne tombe pas (sous entendu tout ce qui est un peu en dessous du niveau Max de la voie), ou on ne cote l’exposition que sur les longueurs « dures » , tout ça c’est un peu pareil …Comme je l’ai dit, à titre perso, je ne prend en compte que les longueurs à partir de une lettre et demi environ de la cot’ max, c’est ce que j’ai ressenti quand j’ai parcouru des voies dont l’exposition a été cotée par d’autres …
Dans le prolongement de ce qui est dit E4 doit correspondre à quelque chose d’assez ultime en terme d’exposition., non pas que E5 ou E6 n’existent pas mais doivent être fort rares … J’ai tendance à douter qu’un ouvreur du bas dans son niveau vaguement max ait tendance à aller au-delà de la simple probabilité de blessure sérieuse, mais peut-être que je me trompe …
On a souvent peur avant de se trouver dans une situation ou on risque de se blesser (je parle pour moi) …
Henri
Sauf que comme on peut aller dans une voie dès qu’on a le niveau de la cot obligatoire, même si le risque de but est grand, il vaut mieux tenir compte au moins de tous les passages de cotation supérieur ou égale à la cot obligatoire.
Et d’après l’exemple de @proto, dans certains cas il faudrait aussi tenir compte de passages de cotation bien inférieure.
Perso je tient compte de tous les passages jusqu’à une lettre en dessous de la cot obligatoire, sauf parfois où je me limite à la cot obligatoire. Mais les voies que je fais n’ont pas une cot max dans le 7 20m sans point dans le 4c, ce n’est pas pareil que 20m sans point dans le 6b
Ensuite, dans la description, rien n’interdit de coter l’exposition de chacune des longueurs ou même des passages, comme on le fait pour la cotation libre/artif. Ou au moins donner des détails dans les remarques.
La cotation saisie dans le champ chiffrée est forcément un compromis entre tout ce qu’on voudrait mettre. Il faut définir ce qu’on met dedans, même si ça ne convient pas à tous les grimpeurs.
Non, mais ajouter à la définition de l’exposition, une phrase du type :
La cotation Exposition E est basée sur les conséquences de la chute dans la voie. Quelque soit sa hauteur, une chute en escalade ne peut être garantie d’être exempte de conséquences physiques plus ou moins graves ; cependant la cotation présentée ici ne tient pas compte des risques habituels d’une chute qui peuvent être la conséquence de mauvaises réceptions, d’assureur inattentif ou peu aguerri, de cordes passées derrière les mollets, de protection mal posée, etc … Tout ce qui rendrait la chute plus dangereuse que dans les meilleures conditions possibles au même endroit.
ce type de question releve de l’equipement, pas de l’expostion. Donc cela devrait etre resolu en utilisant la cotation equipement, pas la cotation exposition.
tu oublies que beaucoup d’accident d’escalade n’ont rien a voir avec la qualite de l’equipement (ou la difficulte de l’escalade): mauvaise manip au relais, corde trop courte pour une descente en moulinette … tout cela peut tres bien arriver (et en fait cela arrive) dans du E1
OK pour dire que les passages beaucoup plus facile que la cotation max ne doivent pas etre pris en compte dans la cotation exposition. Mais une lettre et demi c’est quand meme pas beaucoup! Dans une voie trad si la longeur max est 7a tres bien protegeable mais il y a une longeur 6b+ X pas sur que j’y aille
Vous devriez aller faire un match de foot, rugby ou une descente d’entrainement d’un petit niveau régional pour comparer les risques & blessures avec l’escalade en voie sportive !
Pour rappel, le ski est toujours une activité à environnement spécifique. Ce n’est pas seulement pour préserver le gagne pain des moniteurs de skis.
j’ai joue 10 ans en Federale 3 donc je connais un peu le cas du rugby, j’ai jamais vu ou entendu parler d’une connaissance se tuant au rugby (je sais que cela arrive mais personne dans mon cercle de connaissance). Par contre en escalade (et alpinisme) j’ai pas assez de doigts sur mes mains pour conter les connaissances qui ne sont plus la pour participer a la discussion …
Pas forcément… l équipement côté P c’est vaguement P1 : ce qui est présent se suffit à lui même
P2 tu rajoutes des protections dans les longueurs , P3 la longueur est vierge d équipement mais les relais sont présents et P4 y a rien …
l’expositIon à tout à voir avec l éloignement des points qui est corrélé à ton niveau de peur qui est lui même corrélé avec d éventuelles blessures … et @Baltringue à parfaitement raison dans sa definitydéka cotation …
Henri
On ne parle pas de l’alpinisme mais d’escalade sportive non exposée.
Très régulièrement, il y a des personnes au boulot qui sont en arrêt de travail le lundi à cause du match du WE. Quand ils reviennent travailler, on voit bien que l’arrêt de travail n’est pas bidon.
rien ne nous empeche de changer ces definitions plutot que de toucher a celles de la cotation E
P0 = tu peux tout passer en tire clous (tu peux cliper le point suivant a bout de bras depuis le point auquel tu es)
P1 = equipement present se suffit a lui meme mais plus espace
Cela résulte d’une erreur manifeste du pratiquant.
En ski, pour évoquer un sujet que je connais très bien, on va à la faute. Dans une descente, y compris avec les protections 2019, tu as intérêt à poser le cerveau et avoir un gros cœur car c’est dangereux ! Je n’ai jamais eut cela en escalade sportive non exposée.
oui, il n’empeche qu’en pratique ces erreurs sont commise! La consequence de l’erreur en escalade est souvent clairement plus grave (mort!) que dans d’autre sports, ski y compris.
Du reste si tu te limites a l’escalde sportive E1 E2 tu devrais limiter le ski aux journees en stations, pas a de la descente sur piste fermee