Posté en tant qu’invité par tanlaz:
Ils en parlent sur la 2
Mobilisation du milieu montagne pour les familles des 16 sherpas disparus À l'everest
Posté en tant qu’invité par Erik B.:
[quote=« Vallou05, id: 1620496, post:18, topic:143126 »]
[quote=« toulaho, id: 1620391, post:1, topic:143126 »]Bonjour.
Appel à l’équipe de responsables de C2C : en tant que guide, et responsable d’un syndicat de guides et de professionnels de la montagne, je propose de mettre l’outil C2C à disposition pour déclencher une large opération de collecte de fonds dans toute la communauté montagnarde (amateurs, pros, fédérations, etc) pour aider les familles de Sherpas morts à l’Everest, qui ne perçoivent pour l’instant aucune aide ni de l’État ni des agences.
Si cette opération intéresse la direction de C2C, me contacter directement en MP pour être efficaces.
Bien cordialement,[/quote]
Tu as eu la réponse à ton appel. Malheureusement tu sais maintenant à quoi ton tenir : le milieu montagne n’est pas prêt à se mobiliser pour les familles des 16 sherpas disparus à l’Everest. Inutile de polémiquer avec tel ou tel à propos de tel ou tel détail. C’est la triste réalité. On pourrait voir dans ta démarche, de la générosité et de la solidarité, non on y a découvert l’aigreur, la prétention et la frustration de gens comme toi.
Si on ne se sent pas concerné, on pourrait au moins se contenter de hausser les épaules et ne pas répondre, non il faut que l’on t’enfonce et te fasse bien comprendre ta naïveté. Seize familles sont en deuil. Mais quel naîf, tu fais de vouloir t’en préoccuper. Essaie, quand même de comprendre, bon sang ![/quote]
C’est magnifique, quand même les membres avertis se mettent à sortir les citations de leur contexte on est dans les bas-fonds de la discussion qui part en sucette (bistrot).
Etre désolé de la non solidarité de la sois disant communauté montagnarde sur internet est particulièrement hypocrite. Si les montagnards du dimanche que nous sommes avaient un brin de solidarité, personne n’irait chez décat acheter son cinquième sac a doc ou t-shirt mérino fabriqué à 1Euro la journée dans le tiers monde, dont dans le monde réel de la montagne il n’a nullement besoin.
Penser aussi que, dès qu’un gars déboule avec une demande d’argent, pour financer l’assurance vie de Sherpa qui se font exploiter par le montagnard d’ici et sa société de consommation, tout le monde va sauter de joie et tirer son chéquier est malheureusement bien naïf. Non il y a des gens qui ne cautionnent pas ce système et qui ne se sentent pas faire partie de cette communauté montagnarde la.
Mais alors traiter les gens qui, ohlala, se permettent de critiquer ce système, de négatifs, dérangés, célibataires (je sais c’est pas une insulte), chômeurs (ça non plus) est effectivement très prétentieux. Si l’on vient s’exprimer dans un forum public et anonyme, alors il faut s’attendre a être confronté à tous les avis possibles et imaginables. Il faut donc soit les accepter ou alors les ignorer.
Voila, maintenant que cette discussion est bien pourrie on peut peut être la déplacer au bistrot?
Ma réflexion ne porte pas sur l’accident mentionné mais sur une démarche plus large.
Question à Toulaho : ne serait-il pas possible que vous, guides, montiez une association pour gérer un fond de solidarité aux sherpas, porteurs et autres guides locaux dans le cadre d’expéditions lointaines que vous organisez pour réaliser votre métier ?
Les expéditions, plus particulièrement les guides qui partent avec des clients et qui bénéficient des services de ces travailleurs alpinistes et porteurs locaux proposeraient d’affilier leurs treks ou expéditions à ce fond de solidarité, de ce fait ce serait vos clients qui - en toute liberté et selon leur conscience - contribueraient à la valorisation de ce fond. En cas d’accident entraînant invalidité ou décès d’un ou de plusieurs de ces soutiens logistiques alors le fond de solidarité verserait une indemnité forfaitaire au blessé ou à sa famille.
Une espèce d’assurance type « expédition solidarité responsable ».
N’ayant pas d’expérience des expéditions, cela existe-t’il déjà ?
C2C, plutôt que de cautionner une donation pour un événement ponctuel, pourrait modérer un débat d’idées sur comment assurer activement les locaux alpinistes et porteurs des dangers que leur font courir des « alpinistes » fortunés. Ces riches alpinistes les font vivre ainsi que leur famille, c’est chouette, être responsable c’est les assurer contre l’infortune, c’est encore mieux.
[quote=« Erik B., id: 1620509, post:22, topic:143126 »][/quote]
Tu me cites pour te lancer, mais ensuite tu extrapoles sans lien avec mon message.
Bonjour,
Juste pour info, pour celles et ceux qui ne connaîtraient pas cette asso qui s’est créé peu après le drame du Kang Guru où 11 népalais et 7 français avaient perdu la vie :http://www.solidaritekangguru.com/association/
Thierry
pourquoi pas lutin, mais je trouve cela embêtant que les « progrès sociaux » viennent seulement d’initiatives privées étrangères, de fonds de charité. C’est l’Etat népalais qui doit aussi prendre ses responsabilités, protéger ses concitoyens, construire les ressorts de la solidarité entre ceux-ci, aller chercher l’argent où il se trouve. Sinon, cela fait un peu ingérence… D’autre part, cela permettrait aussi, je trouve, de traiter un problème social en lien avec le contexte social plus général dans lequel se situe le problème. Je pense que l’on ne peut pas commencer à définir une « assurance » pour les sherpas sans replacer les revenus de ceux-ci dans la réalité économique de l’ensemble des ménages de la région, et de l’économie de celle-ci… D’où mon précédent post sur le salaire moyen des sherpas par rapport à ceux du reste de la population
Alors, c’est sûr, certains vont me dire : « oui mais l’Etat népalais, il est corrompu et inefficace ». Mais je trouve que c’est un raisonnement de dénigrement pas vraiment constructif
n’est-ce pas anormal que l’Etat népalais laisse des employeurs (népalais et étrangers : les agences d’expés) embaucher des travailleurs népalais (sherpas) sur des emplois dangereux, sans leur offrir l’équipement et la formation nécessaires à la réduction des risques ? (arva, formation risque d’avalanche…) Et n’est-ce pas anormal que ces employeurs se permettent de continuer à embaucher et donc cautionner ce système social pas franchement « clean » ? (de la même façon que l’on cautionne les usines d’ouvriers-enfants ?)
(J’attends l’argument : les expés font vivre le pays sherpa - tu veux le faire crever ?. D’où le contre-argument : le pays sherpa ne peut-il pas vivre d’autres activités économiques que de boulots dangereux ?)
blacky, relativement d’accord, mais la sécurité sociale en France a d’abord été une initiative privée, avant d’être institutionnalisée (par le front populaire ? Ma mémoire me fait défaut…) ; et les cotisations viennent actuellement des salariés, employeurs, donc se répercutent sur les prix. Donc monter un système hors cadre étatique, s’il est réfléchi avec les acteurs locaux et qu’ils se l’approprient ensuite, ça peut être pas mal, surtout suivant l’Etat en place. C’est que des réflexions et des « si », je ne connais rien au Népal ou à cette initiative 
la sécurité sociale en France je crois que c’est De Gaulle en 1945.
A la lecture de toutes ces discussions, je viens de comprendre pourquoi les socialos n’y arrivent pas, merci de m’avoir éclairé!
Oui.
CNR :
Posté en tant qu’invité par Toutenbas:
Oui et sur le même lien plus bas les + de 1000 morts du Bangladesh (qui eux ne sont pas allés se mettre sous des séracs en connaissant les risques):
(Au fait je connais le Népal, merci)
Les assurances ça existe partout. Tu peux/dois demander (et exiger) à l’agence de trek locale si elle en prend pour ses porteurs. Car les porteurs ça concerne toutes les expés, pas que l’Everest… et un porteur gagne autrement moins qu’un « sherpa ». Bon, elle peut te dire ce qu’elle veut 
donc une espéce de « norme » pourrait être pas mal.
+1 pour la Fondation Yves Pollet-Villard, qui existe et a déjà prouvé qu’elle savait faire de belles choses
[quote=« csv, id: 1620607, post:31, topic:143126 »]
Oui.
CNR :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sécurité_sociale#France[/quote]
Oui mais ça a seulement officialisé des caisses de solidarité préexistantes, c’était sous le front populaire, avant ? La solidarité remonte jusqu’aux corporations au Moyen âge, bref… Je ne parlais pas de la sécu sociale sous sa forme actuelle mais de ce qui l’a précédé
Le financement de la sécu vient aussi pour 20% de la CSG, qui rapporte plus que l’impôt sur le revenu.
Sinon de quels prix parles tu ?
Quand une entreprise fournit un service / produit, le prix dépend pour partie des charges (salariales, etc.) : donc quelque part, tu as ce genre de choses dans le prix d’un produit / prestation
Posté en tant qu’invité par marais:
Aborder le problème des ouvriers du Quatar, du Bengladesh, de Chine est pertinent. Chaque jour, il y a des morts sur les chantiers, à cause des riches qui veulent garder le pognon au détriment des conditions de vie et de la prévention des risques, au détriment du partage des richesses.
Chaque année, il y a des sherpas qui meurent. Soit dans l’exercice de leurs fonction, soit au regard des conséquences desdites conditions. A la maison par ex, ou ailleurs…
Le problème est qu’il est mondial… Et qu’il n’est pas prêt de s’arrêter.
En réfléchissant, on se rend compte pertinamment qu’une initiative locale ne résoudra pas les problèmes de la planète, mais qu’elle en résoudra quelques un quand même.
Je suis étonné des réactions car une proposition de donation est toujours pertinente. Libre à chacun de donner ou pas. Cela ne sert strictement à rien de déblatérer sur qui veut quoi, pour qui, comment, parce que … On peut faire 1 millions de commentaires, à quoi bon…
Celles et ceux qui critiquent toulaho ferait bien d’aller faire un tour dans les pays asiatiques, ou les favelas du brésil, sachant que ces mêmes favélas poussent déjà en France… (je suis allé dans les favelas…)
Une partie de certains qui ne font rien ou qui critiquent, se retrouvera dans des favelas, dans 10 ou 20 ans, on en reparlera… Critiquer, toujours, pourquoi ? Cela n’apporte rien. Laissez les idées fleurir, elles ne sont pas préjudiciables, que je sache.