Métiers mettant l'escalade au profit de la géologie

Salut la communauté !

Je suis étudiant en licence de géosciences et je cherche maintenant à faire un master probablement dans l’aménagement et les risques.

Mais j’aimerais surtout mettre ma passion de l’escalade et aussi de la montagne au profit de la géologie. J’ai l’impression qu’il y a la place de faire un truc mais c’est flou.

Avez vous des idées ou des exemples de personnes ayant fait ce genre de métiers?
Pour les géologues connaissez vous des master adaptés (Chambery?)
Je me demande aussi si il faut un BE (j’ai le niveau) ou le diplôme de guide de haute montagne (j’ai pas le niveau) ou encore une formation de cordiste.

Bonjour
pas grand-chose, mais, un de mes amis et géotechnicien Dans l’état actuel il travaillent beaucoup avec cette association que tu dois pouvoir trouver sur Internet.

GSF ( Géologue Sans Frontières ), pour en faire bon usage,.

…Bon courage

Le plus évident pour marier escalade et géol ce sont les travaux de protection contre les chutes de blocs, ou travaux acrobatiques dans le langage courant (avant, du côté de Chamonix il y avait quelques prospecteurs professionnels qui exploraient les falaises à la recherche de géodes, mais je ne crois plus qu’il en reste. C’était pour l’anecdote).
Il faut maîtriser un minimum la mécanique des roches, mais je ne connais aucun géologue ou géotechnicien (y compris mézigue) qui bosse dans ce domaine à 100 %
Faut donc aussi se fader de la mécanique des sols, et ça c’est chiant parce que l’argile ça colle aux bottes !
Sondages, fondations superficielles, fondations profondes en option, ouvrages de soutènement, un peu d’hydrogéologie ainsi que de l’hydraulique et du transport solide si tu veux bosser en milieu alpin.
Dans le domaine des risques naturels (études et travaux, laissons tomber l’aspect régalien des PPR), d’un côté tu as les maîtres d’ouvrage (DREAL, DDT, DIR, Conseils Généraux et collectivités locales, SNCF, etc …), les maîtres d’œuvre publics (RTM, CETE principalement) et privés (BE) et quelques centres de recherche (CETE principalement en France, les Suisses sont bons dans ce domaine aussi, ainsi que les italiens).
Les boites de travaux acro embauchent aussi des ingénieurs d’études (CAN, EI Montagne, Heaven Climber, Sisyphe, Hydrokarst, Alpharoc, etc …).
Ensuite, j’ai connu des bureau d’études sans salarié autre que le patron, et il arrivait à se démerder car c’était le seul de la vallée.
Le principal domaine géographique, ce sont les Alpes, tu t’en doutes bien, et en particulier Grenoble et Nice.
Je ne suis plus au parfum des formations universitaires, mais si tu sors de l’école d’ingé de Nancy, ben c’est mieux … Le sujet de ton mémoire de ton DESS (comment on dit maintenant ?) peut aussi être déterminant. Jette un coup d’œil du côté de la Suisse, ils ont toujours eu une petite avance sur nous dans le domaine de l’étude des éboulements (ça marche Erasmus avec la Suisse ???).
Les technologies d’acquisition des données spatiales ont pas mal évolué et des domaines auparavant réservés à des études plus pointues commencent à être communément employés comme le LIDAR par exemple pour étudier des glissements de terrains, ou préparer des plans de tir. L’interférométrie radar itou.
La formation de cordiste est un plus, mais généralement c’est la boite qui te la paye.
Si il ya une association à laquelle adhérer c’est l’UFG (union française des géologues), en tant qu’étudiant tu auras un tarif réduit, le mag, les offres d’emploi et tu te tiendras au parfum de l’actualité du milieu.
Bon courage !

Posté en tant qu’invité par Polus:

Salut,
jette un coup d’oeil sur cette formation en master à Chambé:
http://www.cism.univ-savoie.fr/index.php/fr/formations?id=41
Celle-ci te donnera toutes les cartes pour pouvoir par la suite prétendre à entrer dans une boite en tant que géologue/géotechnicien spécialisé risques naturels notamment chute de bloc (c’est ce qui est le plus en adéquation je pense avec ton souhait). Attention, les boites ne sont pas nombreuses et les places chères, j’en ai fait les frais ! La formation n’était pas parfaite il y a quatre/cinq ans mais il y avait des bons cours avec de bons intervenants et celle ci est plutôt bien reconnue par les pro. Tu vas également te farcir des cours qui ne seront pas spécialement ta tasse de thé, mais bon ça c’est le jeu et tu auras peut être des révélations!
Sinon tu as l’équivalente un cran au dessus à gre:
http://www.polytech-grenoble.fr/geotechnique.html
Il te faudra un très bon dossier pour y entrer, c’est une formation équivalente mais plus soutenu que celle de Chambé mais te donnant un vrai diplôme d’ingé.

Tu peux me contacter sur mon mail si tu veux plus d’infos sur celle de Chambé.

Posté en tant qu’invité par dfgfgjk:

une boite comme Fondasol sur montfavet / avignon utilise aussi les services de géologues-cordistes

Salut,

Il existe encore une poignée de cristalliers en France. C’est assez rare, mais certains en vivent (plutôt chichement pour ceux que je croise aux 2 Alpes).

Après pour être dans un milieu où la corde est un outil de travail, la semelle vibram plus encore, il ne faut pas confondre escalade et les travaux acros ou plus proprement métiers de la corde.

Cordiste est un mode de déplacement, pas vraiment un métier. Après tu peux être foreur, soudeur, contrôleur, monteur, … Le mode de déplacement du cordiste se rapproche plus des techniques spéléo que de celles de l’escalade. A proprement parler, tu feras sans doute 3 ou 4 fois un pas d’escalade dans ton année de travail, mais c’est plutôt rare. Le métier et les techniques sont de plus en plus réglementés, rien à voir avec l’escalade.

Pour ma part, notre mode de déplacement dans les pentes est plutôt perpendiculaire à la ligne de pente (en traversée, quoi, …), nous travaillons souvent sans corde dans des terrains qui ne pardonnent pas l’erreur (certains accidents parlent d’eux-mêmes, les protagonistes n’étant plus là), mais ce n’est pas pour autant de l’escalade, ce serait plutôt du terrain varié engagé tel qu’on le trouve à l’épreuve du guide.

Ensuite, il y a les bâtiments, mais les techniques de cordes sont encore plus évoluées …

Ensuite, tu sembles faire des études, les métiers où les ongles ne sont pas sales se font encore moins sur cordes. Les ingénieurs ou autres chargés d’affaires ne sont que de moins en moins sur chantier, seulement pour des visites encadrées. Parfois même si la visite est un peu exceptionnelle, il y aura un guide pour t’encadrer, et tu ne feras rien sans son aval. De plus, il ne faut pas confondre, les visites en terrain très raide se font par des déplacement sur corde, pas vraiment en escalade.

L’emploi de guides ou autre et l’encadrement du personnel décisionnel sur chantier exposé est une évolution de plus en plus importante. La liberté que certains ont connu, il y a encore 10 ans, n’est plus autorisé par l’état, la CARSAT, l’inspection du travail et plus généralement l’évolution des métiers.

De toute façon, il faut être clair, ces déplacements ne sont pas de l’escalade ! À moi, il me reste une poulie d’accès difficile au Chili, ou il faut prévoir les coinceurs à 4500m, mais cela reste hyper exceptionnel. Suite à un accident en 2011, sous la pression du service de sécurité du client, la prochaine fois que j’y retourne, ce sera pour spiter une échelle d’ailleurs … et s’en sera fini.

Je crois qu’il faut être clair :
si tu souhaite de la verticalité pure : cordiste urbain … mais de géologie, plutôt de la ferraille et des matières silicieuses …
si tu souhaite des choses en haute montagne plutôt exceptionnelles, regarde du côté des boîtes de montage de Chamonix, ou en remontées mécaniques.
(dans les boites que l’on t’a cité dans ce post, j’ai travaillé dans certaines, et j’ai surtout fait des bords de talus de 10m la nuit dans la boue au fin fond d’une voie ferrée de l’Ain, …)
si tu souhaites faire ton taf de géologue en autonomie, il te faudra impérativement le BE Guide.
si tu souhaites faire de l’escalade ton métier, passe le moniteur ou le guide …
si tu souhaites évoluer quelques années sans cadre, passe une thèse et débrouille toi pour qu’elle concerne le Tychodrome … l’état n’ayant pas de sous, et n’étant pas aussi serré avec la sécurité de ses agents que ce qu’elle demande aux entreprises, tu pourras évoluer en falaise avec peu de contraintes …

Désolé de casser le mythe, mais le pas de 7a dans un super caillou, appareil photo en bandoulière pour savoir comment conforter un ouvrage, oublie. Je crois que c’est surtout du que les Beatniks qui ont montés ces métiers, il y a quarante ans se sont rendus compte, qu’on ne mélangeait pas travail et loisirs.

Mon conseil si tu veux grimper, fais un taf de bureau aux 35-39 heures, mets-toi à 80% et grimpe pour toi.
Les vrais métiers physiques, tu auras une super caisse (avec le bémol des blessures, il faut tout de même être de bonne constitution … Je ne compte plus les collègues qui ne peuvent plus rien faire à 40 ans), mais strictement aucun temps pour grimper.
Les faux métiers physiques (comme le mien actuellement … quelques visites, des chantiers de plus en plus rare, du T21 avec parcimonie, …), c’est pire, pas de caisse, pas de temps, …

Sans compter que ce ne sont pas de métiers rémunérateurs à l’échelon petit cadre … Et pas vraiment extraordinaire à l’échelon au-dessus !

Alexis

Posté en tant qu’invité par GuiGui:

Tous à fait d’accord avec Pollus, un peu moins avec Alexis… :slight_smile:

Tu as encore le temps de trouver ta voie !
Et pour info, la plupart des gens qui travail dans les domaines des études techniques et constructions en montagne sont des grimpeurs, skieurs… enfin des gens qui vivent dans les Alpes quoi.

Te tracasses pas trop pou marier les deux, et un conseil privilégie les études, tu auras tout le temps de revenir vers la montagne/escalade (ou de le faire en même temps d’ailleurs) après les études (en temps que professionnel et/ou en tant qu’amateur !).

Pour les formations, regarde le Master Gaia à Chambéry et pour les entreprises du 73, 38 tu as (en autres) la Sage, Géolithe, Kaéna, Imsrn, Egis, Equaterre, AlpesIngé, egsol… N’hésites pas à aller les voir pour te rendre compte par toi même de leur boulot quotidien: la plupart sont gentils (quelquefois un peu débordés et donc pas toujours disponible il est vrai) mais ils ne vont pas te manger !

Et surtout n’hésites pas à être polyvalent et fais toi plaisir.

A plus.

Guillaume.

C’est sur que je ne présente pas la chose sous un bon jour. Ce n’est pas que je n’aime pas ce que je fais, loin de là. Mais simplement, je ne fais pas d’escalade dans mon travail, c’était la question initiale.

Et le plus drôle dans l’histoire, c’est que les boîtes que vous citez, soit j’y ai travaillé, soit ce sont des clients ou inversement … Et à moins qu’il n’y ait deux SAGE, Géolithe and so on … Il n’y a personne qui pratique l’escalade dans le cadre de son travail là-bas … ou alors de manière complètement anecdotique.

Il faut donc savoir pour la question initiale qu’il n’y a pas moyen d’allier escalade et travail dans ces métiers. Ou alors à considérer que LE pas de 4 dans du rocher expo pourri que tu feras une fois l’an et dont tu raviras les oreilles de ton auditoire à chaque noël soit de l’escalade …

La vue du bureau, l’ambiance, l’altitude, jouer de temps à autre avec des cordes, être en montagne, oui.

Pratiquer l’escalade & la verticalité, non.

Alexis

Tant qu’on est à parler des boites de géotech, vous connaissez des boites de géophy dans la région alpine (disons de Gap à la Suisse) ?

Posté en tant qu’invité par GuiGui:

Salut.

D’accord avec Alexis.

Dans ces milieux/Entreprises, beaucoup de personnes pratiques des sports liés à la montagne (pour une pratique personnel et en dehors du travail bien entendu). Ce qui fait que quand tu grimpes, tu as des points communs avec tes collègues ! C’était juste le sens de mon propos.

Je ne parlais pas d’un point de vue professionnel, où si tu veux grimper et faire (découvrir) la géologie fait B.E ou AMM: mais cela sera également limité car la majorité de tes clients viendront pour grimper et ne seront pas forcement intéressé plus que cela par la géologie des terrains où ils grimpent/randonnent.

Par contre, tu pourras allier travail en milieu montagneux et problématiques liés à la géologie/hydrogéologie/risques naturels.

A plus et grimpez bien !

Guillaume.

Posté en tant qu’invité par popoi:

salut,
après avoir lu les autres réponses et par ma propre expérience, c’est vrai que le boulot le plus adapté semble être le bureau d’étude avec comme spécialité « chutes de blocs ».
Ce n’est pas a proprement parler de la grimpe mais tu passeras entre 1/3 et la moitié de ton temps en falaise ou dans les versants, parfois scabreux parfois magnifiques, à la recherche des blocs branlants ou des mouvements de versants. le reste du temps, tu seras au bureau pour faire les études et les rapports.
C’est un boulot sympa mais qui comme tout boulot a des mauvais côtés. Les avantages, c’est que tu seras très souvent dans des terrains montagneux (avec souvent des vols en hélico de reconnaissances) et en relation avec des gens intéressants( boites de travaux accro). Et en plus, tu ne te ruines pas la santé comme en travaux accro, même si des fois tu te fais de bien grosses journées dans des terrains scabreux.

L’inconvénient, c’est que tu dois aussi maitriser le côté rédaction et étude et subir le stress de rendre les études a temps + prises de décisions par toujours simples… ca parait con mais les jours ou t’a pas envie d’être devant le PC, c’est lourd.
Autre chose, faut aussi avoir envie de faire de la géotechnique avec méca sol et tout le reste car tu devras surement être polyvalent et faire autre choses que des chutes de blocs (glissements, fondations…)

Pour les écoles, celles citées plus haut sont bien (POLYTECH a grenoble, GAIA…).

Bonne chance

Merci pour les réponses, il est très rare d’avoir des retours de bureau d’étude et de pro.
En tout même si il n’y aura pas d’escalade à propement parler, il y aura la proximité des falaise si chère au grimpeurs!

PS:

=> Du coup j’aimerais bien savoir combien de candidature ils reçoivent et si il est dur d’y être accepter mais ton mail ne fonctionne pas!

Ciao

Posté en tant qu’invité par Polus:

Salut,
aucune idée sur lenombre de candidature, pour savoir le mieux c’est de les contacter.
A l’époque ça ne m’avait pas spécialement paru « dur » d’y entrer, ça à peut etre changer depuis. Mon mail doit ˆetre actif maintenant.
A+

Bonjour à tous, j’ai trouvé pour ma part une solution pour allier les deux, elle rejoint un peu celle proposée par Alexis ( un TP 80%), c’est d’enseigner la géol et la biologie et d’avoir du temps libre pour aller en montagne et grimper.
Le mieux c’est donc de passer l’agrégation de géol, avec une License de geophysique c’est encore envisageable mais il faudra rattraper le retard en bio et physio, mais rien n’est impossible, il faut alors faire un master enseignement.
Bonne grimpe.

Ah ouais mais là on est pu sur le terrain on est avec des élèves, et on fait pu de géol, on fait même de la bio.

Après c’est sur niveau temps libre et vacances c’est au top alors qu’en bureau d’étude les journées doivent être bien plus pleine…(?)

ça paye combien d’ailleurs pour un TP à 80% ?

PS: le tichodrome… je retiens!

Posté en tant qu’invité par Teuf:

Ca varie entre 1500 et 3000€/mois (en moyenne vers 2000€), ca dépends si t’es salarié, indép ou intérimaire, si tu rentres chez toi tt les soirs ou si t’es en grand dép, mais aussi de la politique de la boite si elle paye bien ou au lance pierre (tu peux etre au smic au début),des heures sup qu’on t’oblige à faire, etc

Ca peut bien payé comme etre au ras des paquerettes pour un boulot qui te fatigue la santé, mais après t’as un carde de travail original et bien sympa que tu ne pourras faire que tres rarement dans d’autres travails.

Par contre la formation dure 1 mois et ca coute environ 4000-5000€ pour le CQP.

Pour info, la moyenne général pour la durée d’un cordiste est d’environ 3-4ans. Si tu veux faire plus il est preferable d’etre salarié (tu gagnes moins) mais tu pourras passer chef d’équipe et ensuite chef de chantier.

En tout cas c’est un beau métier avec des jours que tu n’oublieras pas !

P.S: Heaven climber et Sisyphe n’existent plus, ils ont fait faillitent.

A ta place je terminerais de faire des etudes avant.