Posté en tant qu’invité par yo13:
un mail inquiétant d’un collègue de meteo france;
pr signer la pétoche, taper sauvonslameteo sur un moteur de recherche
Bonjour,
ce message n’est pas un S-P-A-M, mais un appel à votre aide et à votre bon sens.
SVP, prenez quelques minutes pour lire le texte ci-dessous, et surtout pour cliquer sur le lien proposé ; si vous êtes d’accord avec ce qui est exposé, vous pourrez à titre personnel soutenir Météo-France, et défendre son avenir face aux technocrates comptables qui sont à l’oeuvre pour liquider notre Etablissement Public. Non, non, ce n’est pas un hoax de mauvais goût,
l’avenir de Météo-France est clairement menacé !
Il ne s’agit pas de nos salaires, ni même de nos emplois (la question est malheureusement déjà réglée par la RGPP), je parle bien de l’Etablissement lui-même, de ses implantations, de la Recherche, de ses moyens de fonctionnement, de ses missions nouvelles, désormais abandonnées alors que l’opinion publique prend conscience de la réalité des changements climatiques, bref, de la raison d’être de Météo-France :
la sécurité des personnes & des biens face aux phénomènes météorologiques, donc votre sécurité.
Pourtant,
1 € investi en météorologie et hydrologie fait économiser
entre 7 et 10 € à la société.
Vous n’êtes pas forcément toutes et tous de fervents supporters de la Fonction Publique en général, chacun est libre de ses opinions, mais vous êtes toutes et tous des utilisateurs de nombreux Services Publics, et notamment de Météo-France, parfois même sans vous en rendre compte.
Alors, si vous voulez que ce service existe encore dans 10 ans, et soit aussi performant qu’actuellement (rappel pour les sceptiques : Météo-France est dans le peloton de tête mondial des services météorologiques nationaux), vous disposez par votre signature d’un (tout petit) moyen d’action : utilisez-le !
Et si vous avez encore quelques minutes à nous accorder, transmettez ce message s à vos propres contacts, tous les soutiens seront les bienvenus.
Merci d’avance.
Les amis de la météo
Supplément :
Abandon des départements
Météo-France envisage la fermeture des centres départementaux
Les prévisionnistes nationaux sollicités à l’étranger
Le PDG de Météo-France a présenté ses propositions de plan stratégique (document interne à l’établissement) décrivant l’évolution de l’établissement pour les dix ans à venir. Il a annoncé aux personnels la fermeture probable des centres départementaux et une réduction des effectifs de 15 à 28 %.
Ces centres, composés de 6 météorologistes, réalisent l’observation, la prévision et la climatologie, 365 jours par an, au niveau du département. Leur mission première est de participer à la sécurité des personnes et des biens. Dans ce cadre, ils interviennent auprès des préfectures en cas de risque météorologique majeur ainsi que dans la réalisation des PPI, plans particuliers d’intervention (centrales nucléaires, entreprises classées Seveso…). Ils collaborent également étroitement avec les services de gestion des routes, les services de protection des crues et, bien entendu, les services de la sécurité aérienne.
La fermeture de ces centres et la réduction massive de personnel, sans concertation, seraient catastrophiques pour la réalisation de toutes ces missions. Les arguments d’économie budgétaire sont irrecevables ne serait-ce que parce que Météo-France est le Service Météorologique National qui, proportionnellement à son budget, perçoit la plus faible dotation de l’Etat, en comparaison des services analogues occidentaux (européens et nord-américains). Dans le même temps, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), agence de l’ONU, démontre que « chaque euro consacré à la préparation aux aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques permet d’en économiser sept qu’il faudrait autrement dépenser pour remédier aux pertes économiques consécutives à une catastrophe » (voir au dos).
Le personnel de Météo-France dénonce la stratégie de communication de notre gouvernement qui, d’un côté, organise un Grenelle de l’Environnement, et de l’autre, prévoit, avant même les conclusions de celui-ci, la fermeture des services fortement impliqués dans ces dossiers. Dans le contexte actuel, la météorologie a un rôle majeur à jouer pour l’avenir de notre société, tant au niveau planétaire (changements climatiques brutaux) qu’au niveau local dans la prévention des risques, la protection de la population et la mise en place de projets de développement durable (transport, énergie, aménagement du territoire, agriculture…). Nous ne comprenons pas que le gouvernement prévoie de diminuer la capacité scientifique de Météo-France, service mondialement reconnu, apte à répondre à ces besoins.
Au nom de prétendus économies budgétaires, l’Etat est prêt à sacrifier le niveau météorologique départemental.
1 € investi en météorologie et hydrologie fait économiser
entre 7 et 10 € à la société.
Extrait de l’allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture de la Conférence internationale organisée par l’OMM[1] le 19 mars 2007 à Madrid.
« … Les décisions liées au temps, au climat et à l’eau bouleversent chaque jour la vie de centaines de millions de personnes dans le monde. Les phénomènes hydrométéorologiques extrêmes, qui sont à l’origine de 90% de toutes les catastrophes naturelles, ont ces dernières années, eu des conséquences dévastatrices. De plus, la nécessité de faire face à certains des effets anticipés du changement climatique sur nos activités socio-économiques est devenue un sujet de préoccupation majeur à tous les niveaux.
… Des services météorologiques, climatologiques et hydrologiques appropriés peuvent cependant aider les sociétés humaines à juguler, ou du moins à réduire considérablement, ces pertes et ces destructions. De tels services peuvent aussi contribuer à l’adaptation au changement climatique et nous permettre de faire un meilleur usage des énergies renouvelables et des ressources en eau douce, de gérer au mieux et de protéger les écosystèmes naturels, d’élaborer des pratiques agricoles compatibles avec un développement durable, d’améliorer la sécurité alimentaire et de réduire certains des risques auxquels sont exposés d’importants secteurs sociaux, dont ceux des loisirs, du tourisme et des transports.
Il a été démontré que chaque euro consacré à la préparation aux aléas météorologiques, climatiques et hydrologiques permettait d’en économiser sept qu’il faudrait autrement dépenser pour remédier aux pertes économiques consécutives à une catastrophe – ce qui représente un retour sur investissement tout à fait considérable. En conséquence, il est aujourd’hui communément admis que les ressources opérationnelles allouées aux Services météorologiques et hydrologiques nationaux doivent être considérées comme un investissement et non comme une dépense. De plus, la modernisation des services météorologiques et hydrologiques peut offrir des avantages qui vont bien au-delà de la seule prévention des catastrophes. Selon les estimations effectuées dans plusieurs pays, le rapport entre les investissements engagés dans les infrastructures météorologiques et hydrologiques et l’ensemble des avantages qui en découlent serait de l’ordre de 1 à 10. … »Réchauffement climatique
Réchauffement planétaire lié à l’augmentation de l’effet de serre provoqué par les activités humaines.
Augmentations de fréquence :
· Canicules et vagues de chaleur ;
· Evènements de fortes précipitations ;
· Sécheresse,
· Cyclones tropicaux intenses ;
· Elévation extrême du niveau de la mer.
Rapport d’évaluation du GIEC .
Tempêtes
En France, selon le rapport de la mission interministérielle, les tempêtes de décembre 1999 ont fait 99 morts (140 en Europe) et 100 milliards de francs de dégâts.
En janvier 1990, une tempête avait balayé toute l’Europe, tuant 200 personnes, dont 109 en Grande-Bretagne et 81 en France.
Canicules
En France, la canicule de l’été 2003 a fait
14 802 victimes entre le 1er et le 20 août
selon le rapport d’information du Sénat n° 195 .
Inondations
Vaison la Romaine, septembre 1992, les inondations ont provoqué la mort
de 61 personnes.
Europe, août 2002, 113 victimes,
près de 150 000 personnes évacuées, et des dégâts matériels estimés à 25 milliards d’euros.
Gard, septembre 2002, 24 morts, des milliers de sinistrés et près de 1,2 milliard d’euros de dégâts.
Sècheresse
En 2003, 83 départements restreignent l’usage de l’eau et 72 en 2005. Le dispositif de calamités agricoles s’élève à 600 millions d’euros pour 2003. En 2007 mise en place d’un Plan de gestion de la rareté de l’eau.
Sécurité aérienne
En 2006, l’Association du transport aérien international (IATA) indiquait dans son rapport sur la sécurité que 43 % des accidents étaient imputables à des conditions de météo défavorables.
Pour un service public de proximité.
Pour le maintien d’un service météorologique départemental.
[1] L’Organisation météorologique mondiale (OMM, en anglais World Meteorological Organization ou WMO) est une institution spécialisée des Nations unies.