Météo : inversion de température

Posté en tant qu’invité par bazé:

Cédric C a écrit:

Personne ne s’est réellement attaché à définir clairement le
terme « inversion », et peut-être que Sébastien s’est un peu
perdu dans ces détails techniques.
Pour faire simple : en principe, plus on prend de l’altitude,
plus il fait froid ( baisse d’environ 0,6°C chaque fois que
l’on monte de 100 mètres ). Dans la situation qui nous
intéresse c’est l’inverse ( plus on descend plus il fait froid,
pour les raisons précédemment citées ). A+

Tu as partiellement raison, mais c’est un peu plus compliqué.
A partir de la ligne d’inversion, la température diminue en descendant ou est plus ou moins uniforme.
Au-dessus de cette même ligne, sur 100 ou 200 mètres, la température se réchauffe très rapidement.
Plus haut, elle diminue de nouveau en fonction de l’altitude.

Le relevé d’Emmanuel illustre bien ce propos.

Vécu ce we au Rocher Blanc:
-10 °C à la voiture (1000 m)
-17 °C à 1400m
-10 °C à 1700m
-6 °C au sommet à presque 3000m

Et la mer de nuage dans le grésivaudan était vers 1600m.

Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:

Le phénomène d’inversion n’est pas formé par l’absence de soleil dans le fond des vallées en hiver, puisque le soleil ne réchauffe l’air qu’à proximité du sol alors que l’inversion est présente partout. Eventuellement l’absence de soleil peut expliquer que l’inversion ne se détruit pas pendant la journée… mais même avec du soleil, quand il est très bas (novembre à janvier), l’inversion reste en général intacte.

Plusieurs processus à sa formartion :

  • par nuit clair, le refroidissement du sol par rayonnemment refroidit l’air à son contact. En plaine et fond de vallée, il y a donc inversion près du sol. En montagne, l’air fortement refroidi devient trop dense et se dirige vers le bas (tout en se réchauffant un peu puisque sa pression augmente), l’inversion est donc en fond de vallée et plus marqué qu’en plaine. Situation éventuellement à brouillard en bas.

  • après un passage de mauvais temps ayant produit un refroidissement (c’est souvent le cas), l’arrivée de l’anticyclone produit un réchauffement de l’air par l’altitude, d’où un plus grand réchauffement que dans les basses couches => inversion plus haute, risque de stratus.

Pour le stratus, il faut deux ingédients : inversion et air suffisamment humide. Facile à dire, pas facile à prévoir ! D’ailleurs je demande le vote d’un décret contre le stratus afin de rendre les prévisions plus faciles. Le status est toujours plus bas dans la haute vallée de l’Arve (Sallanches) que sur le Léman. Pourquoi il est ici et pas là, j’aimerais bien le savoir ! L’éloignement plus ou moins important du Léman ainsi que la topographie qui génère brises montantes et descendantes, accélération ou ralentissement du vent sont certainement les clés de la compréhension.

Posté en tant qu’invité par cervin:

Ouais au moins c’est clair ça oncle Bill !!!

Le status est toujours plus bas dans la haute vallée de l’Arve (Sallanches) que sur le Léman. Pourquoi il est ici et pas là, j’aimerais bien le savoir ! >

En tt cas , dans le Chablais, pas de pb, il est souvent là…argh…
Tu veux pas qu’on échange nos lieux d’habitation par hasard…???

Je suis pour l’asséchement du Léman (en hiver…) par tous les moyens…
D’ailleurs, faut que je pense créer une assos pour

Bon, je suis mauvaise langue, aujourd’hui ça s’est dégagé en fin de matinée…comme quoi!