Posté en tant qu’invité par Man555:
[quote=« Bubu, id: 1702515, post:9, topic:150409 »]
Sauf que la précision est limitée. Une pente cartographiée comme étant à 28° uniformément sur 300m de large et 300m de haut peut recéler des petits reliefs de moins de 10m de haut et de 20-30m de large, causant des petites pentes à 35° par exemple. Or une fois qu’une plaque est partie dans du 35°, la coulée qui suit ne va pas s’arrêter quand la pente passe sous 30°. Il y a souvent largement de quoi se faire un genou.
Mesurer la pente sur le terrain vient en complément de la mesure sur carte.
Mais avec l’habitude on n’a plus besoin d’instrument, même si c’est utile de faire des mesures de temps en temps pour recaler son inclinomètre biologique.
Quand on voit la surenchère de degrès dans les récits de descente de pente raide, il ne devrait pas y avoir de problème pour les pentes autour de 30° : avec la même logique, la moindre pente à 25° apparait comme du 35°
Mais je soupçonne que dans ce cas certains sous-estiment la pente pour conclure que c’est safe…[/quote]
Bien d’accord sur la zone de départ à différencier de la zone avale ou d’écoulement, effectivement bien souvent recouverte ou entrainée avec.
Si tu utilises bien les courbes de niveaux de la carte (au 25/1000 minimum), tu décèles ces variations dont tu parles : les courbes sont 9 fois sur 10 voisines de 10m en dénivelé, et lorsque l’écart entre elles se rapprochent sur la carte, cela correspond à un « ressaut » de pente. L’espacement entre ces courbes de niveau est rarement uniforme sur un dénivelé de plus de 50 mètres.
Personnellement je réalise mes mesures d’inclinaison afin d’avoir des mesures le plus locales possible, c’est-à-dire sur un dénivelé D de 50 mètres (entre deux courbes de niveau davantage marquées que les plus fines).
Je mesure ensuite la distance entre ces deux courbes - celle donnée par la perpendiculaire à ces courbes) et en déduit la longueur L de la pente entre ces deux courbes.
Le rapport D / L me donne le sinus de l’angle - certes moyen - de la pente sur ces 50 mètres de dénivelé D (on peut affiner cette moyenne en jaugeant les espaces entre les 4 courbes de niveau qui s’intercalent sur la carte entre les deux courbes choisies pour le calcul moyen).
Une fois le sinus de l’angle connu, une calculatrice scientifique permet d’y appliquer la fonction mathématique Arcsinus (notée sur le calvier sin-1 ou Asn…), et on obtient l’angle.
Tout ça pour dire qu’avec une bonne habitude d’étude des cartes, tu peux décrire assez précisément la raideur d’une pente ou d’une partie de celle-ci.
Dans tous les cas, un calcul moyen donnant une valeur légèrement supérieure à 25° devrait suffisamment alerter celui qui prépare sa rando. Et effectivement l’observation sur le terrain viendra affiner complètement sa première analyse. Mais en aucun cas ne devra le surprendre !
Le logiciel de cartes/photos aériennes Geoportail permet de réaliser ces calculs pour les montagnes françaises.