Mesure de pente en situation

Posté en tant qu’invité par tutuc:

Un système simple (autocollant que l’on fixe au bâton) pour permettre de mesurer une pente sur le terrain :
poleclinometer.com (en anglais)
Le projet kickstarter est en cours et marche bien, pour ceux que ça intéresserait à l’achat.

pas con…

un poil cher…

(et je skie comme une crepe donc rarement au dessus de 30 °)

pas mal !

sans faire le rabat joie qui critique, je vois pas bien comment on l’utilise de côté (à part avec une ligne de cre proche?) ni de face si on est dans une pente continue…
le prix peut paraitre élever mais l’autocollant est de bonne qualité aussi bien au niveau de la colle que de visuel (durabilité) et qu’il y a les frais de port, ça me choque pas :slight_smile:
bref je continuerais à utiliser la bonne vieille technique du baton…

Posté en tant qu’invité par manu Ibarra:

Bonjour,
la marque de bâtons italienne Vipole propose un bâton avec un système de mesure de pente du même type incorporé.

http://www.vipole.it/index.php?page=products&lang=it&product=14

Ce bâton en alu 7075 outre le clinomètre possède deux rondelles ( large et moyenne) une double poignée mousse et est réglable car en deux parties. A signaler que le système de blocage est double ( interne et externe) et de qualité ( pièces en laiton et inox), ce qui permet, les deux systèmes de serrage bloquer une résistance de plus de 200kg à la compression ( supérieure à la résistance du tube à la compression).
Tout cela pour 45€ la paire!

je me suis posé exactement la même question…
je pense qu’il faut faire une coupe du manteau neigeux pour se placer dans la config requise. en plus comme ca tu affines ton jugement :smiley:

Il y a aussi ça, mais pas donné…

http://www.pieps.com/de/produkt/pieps-30degplus

Posté en tant qu’invité par Man555:

MESURER UNE PENTE EN SITUATION C’EST DEJA TROP TARD !!!

ok, j’arrête de m’énerver. Mais par pitié regardez les pentes concernées (orientation et raideur) par les accidents mortels récents à Villard de Lans hier, Ceillac le 24 et Puy Saint Vincent le 21.

Dans les 3 cas les pentes sont orientées nord Ouest à Nord-Est et sont supérieures à 30°. Dans 2 des 3 cas - ceux des pentes les plus raides - le risque était de 3 (2 hier à Villard le matin, corrigé à 2 évoluant vers 3 dès 15h).

Alors j’ai envie de suggérer de regarder la carte top 25 AVANT de partir, BRA et données sur le VENT passé (veille et avant veille et avant avant veille) en mains.
Mesurer la raideur des pentes que l’on va parcourir ET celles qui les dominent n’est pas difficile… la méthode a sans doute été expliqué ici.
Je vous la ré-explique volontiers si vous le désirez.
Quant à déterminer les orientations, c’est aussi simple.

Donc : PRENEZ LE TEMPS AVANT

Bon ski

Sauf que la précision est limitée. Une pente cartographiée comme étant à 28° uniformément sur 300m de large et 300m de haut peut recéler des petits reliefs de moins de 10m de haut et de 20-30m de large, causant des petites pentes à 35° par exemple. Or une fois qu’une plaque est partie dans du 35°, la coulée qui suit ne va pas s’arrêter quand la pente passe sous 30°. Il y a souvent largement de quoi se faire un genou.
Mesurer la pente sur le terrain vient en complément de la mesure sur carte.
Mais avec l’habitude on n’a plus besoin d’instrument, même si c’est utile de faire des mesures de temps en temps pour recaler son inclinomètre biologique.
Quand on voit la surenchère de degrès dans les récits de descente de pente raide, il ne devrait pas y avoir de problème pour les pentes autour de 30° : avec la même logique, la moindre pente à 25° apparait comme du 35° :slight_smile:
Mais je soupçonne que dans ce cas certains sous-estiment la pente pour conclure que c’est safe…

Posté en tant qu’invité par Man555:

[quote=« Bubu, id: 1702515, post:9, topic:150409 »]

Sauf que la précision est limitée. Une pente cartographiée comme étant à 28° uniformément sur 300m de large et 300m de haut peut recéler des petits reliefs de moins de 10m de haut et de 20-30m de large, causant des petites pentes à 35° par exemple. Or une fois qu’une plaque est partie dans du 35°, la coulée qui suit ne va pas s’arrêter quand la pente passe sous 30°. Il y a souvent largement de quoi se faire un genou.
Mesurer la pente sur le terrain vient en complément de la mesure sur carte.
Mais avec l’habitude on n’a plus besoin d’instrument, même si c’est utile de faire des mesures de temps en temps pour recaler son inclinomètre biologique.
Quand on voit la surenchère de degrès dans les récits de descente de pente raide, il ne devrait pas y avoir de problème pour les pentes autour de 30° : avec la même logique, la moindre pente à 25° apparait comme du 35° :slight_smile:
Mais je soupçonne que dans ce cas certains sous-estiment la pente pour conclure que c’est safe…[/quote]

Bien d’accord sur la zone de départ à différencier de la zone avale ou d’écoulement, effectivement bien souvent recouverte ou entrainée avec.
Si tu utilises bien les courbes de niveaux de la carte (au 25/1000 minimum), tu décèles ces variations dont tu parles : les courbes sont 9 fois sur 10 voisines de 10m en dénivelé, et lorsque l’écart entre elles se rapprochent sur la carte, cela correspond à un « ressaut » de pente. L’espacement entre ces courbes de niveau est rarement uniforme sur un dénivelé de plus de 50 mètres.
Personnellement je réalise mes mesures d’inclinaison afin d’avoir des mesures le plus locales possible, c’est-à-dire sur un dénivelé D de 50 mètres (entre deux courbes de niveau davantage marquées que les plus fines).
Je mesure ensuite la distance entre ces deux courbes - celle donnée par la perpendiculaire à ces courbes) et en déduit la longueur L de la pente entre ces deux courbes.
Le rapport D / L me donne le sinus de l’angle - certes moyen - de la pente sur ces 50 mètres de dénivelé D (on peut affiner cette moyenne en jaugeant les espaces entre les 4 courbes de niveau qui s’intercalent sur la carte entre les deux courbes choisies pour le calcul moyen).
Une fois le sinus de l’angle connu, une calculatrice scientifique permet d’y appliquer la fonction mathématique Arcsinus (notée sur le calvier sin-1 ou Asn…), et on obtient l’angle.

Tout ça pour dire qu’avec une bonne habitude d’étude des cartes, tu peux décrire assez précisément la raideur d’une pente ou d’une partie de celle-ci.

Dans tous les cas, un calcul moyen donnant une valeur légèrement supérieure à 25° devrait suffisamment alerter celui qui prépare sa rando. Et effectivement l’observation sur le terrain viendra affiner complètement sa première analyse. Mais en aucun cas ne devra le surprendre !

Le logiciel de cartes/photos aériennes Geoportail permet de réaliser ces calculs pour les montagnes françaises.

Pour les possesseurs de smartphone, il y a un tas d’applis gratuite (Clinometer par exemple). Plutôt à destination de bricoleur mais ça marche bien sur la neige aussi, quitte à utiliser le bâton pour moyenner sur un peu plus d’1m

Posté en tant qu’invité par ubaye40:

si je peux me permettre,
concernant la raideur de la pente:

  • pas besoin de calcul compliqué,en Suisse,en Allemagne se vend 1 petite carte plastifiée avec une graduation de raideur de pente!
    il suffit de mesurer et on a la raideur. Et pour avoir la marge s’il y a des différences ds la pente,retenir la valeur la plus élevée.
    bonne glisse + la bonne prudence
    ubaye40

Posté en tant qu’invité par Man555:

[quote=« ubaye40, id: 1702534, post:12, topic:150409 »]si je peux me permettre,
concernant la raideur de la pente:

  • pas besoin de calcul compliqué,en Suisse,en Allemagne se vend 1 petite carte plastifiée avec une graduation de raideur de pente!
    il suffit de mesurer et on a la raideur. Et pour avoir la marge s’il y a des différences ds la pente,retenir la valeur la plus élevée.
    bonne glisse + la bonne prudence
    ubaye40[/quote]

Oui ce type de carte a été aussi distribué en France, via associations et montagnes magazine il y a quelques années maintenant (HS neige et avalanche).

Pour revenir à Geoportail, je ne connais pas la réelle précision du calculateur mais il se peut qu’il soit plus précis qu’une carte plastifiée. On peut obtenir aussi via Geoportail un « profil altimétrique » le long d’une ligne de pente, qui peut renseigner sur les fameux ressauts évoqués par Bubu. Ce profil altimétrique permet ensuite d’évaluer plus précisément la pente qu’à partir du plus simple outil de calcul de distance.

Posté en tant qu’invité par ubaye40:

je précise la carte est un cadeau de Nicole de ce wkd et fait référence à la méthode Munter - celle dite de réduction 4x4 -!
C’est simple d’utilisation,même pour 1 littéraire :wink: !
bon vent à tous
nb: renoncer à temps permet de rester en vie sinon il faut 1 ange gardien :smiley:
ubaye40

Sauf que ces écats ne sont pas toujours présents ! Les cartes ne sont pas de qualité égale sur toute la surface, surtout que ça peut changer (éboulement, ravinement, …).
Et une petite bosse de 5m suvi d’un creux de 5m change beaucoup la pente localement, tout en étant invisible sur les courbes de niveau.

Oui, à force de faire des mesures précises sur les cartes on a rapidement plus besoin d’en faire, on évalue la pente directement par l’écartement des courbes avec une précision suffisante.

On peut aussi l’imprimer soi-même : /articles/473202/fr/reglette-de-calcul-de-pente
L’association c2c en avait imprimé qq centaines il y a qq années : http://imgur.com/PV2HXlC

Salut, sur l’ap. White Risk il y a un inclinomètre. Après essai je trouve ça assez bien. En posant le tél. sur le bâton de ski.

Si on veut juste une approximation, le meilleur truc est encore celui du bâton que l’on couche sur la neige, puis qu’on relève avec un autre bâton suspendu:

  • si cela forme un triangle equilatéral, ta pente est de 30 degrés
  • si le bâton vertical touche en aval de la trace dans la neige, la pente est de plus de 30 degrés. Dans le cas contraire, elle est de moins de 30 degrés

Si bien plus raide, tu as un autre truc approximatif: pour beaucoup de gens, la longueur du bras de l’épaule au bout des doigts, est environ la moitié de la hauteur des pieds à l’épaule. Si donc, debout face à la pente, tu la touches du bout des doigts, la tangente de ton angle de pente vaut 2, et donc l’angle est de 63 degrés. (En situation réelle on plante évidemment dans la neige à cause de son poids - on est alors plus près de 55-60 degrés).

A part ça, avec un peu d’habitude, à la montée on « sent » bien si on est en train d’aller au-delà de 30-35 degrés.

Et comme l’on dit beaucoup d’autres, c’est vrai que normalement, il vaut mieux ne pas aller se balader dans des pentes raides sans même avoir pris la peine de les estimer sur la carte (Google Earth est aussi un outil utile, on prend une distance et on note les altitudes - pas parfaitement précis, mais utile).

Je préfère de loin ma méthode. Elle nécessite de maitriser la relation de la tangente c’est vrai. Pour plus de détails regarder là :

http://www.skitrace.com/pente-raide-ski.php

Après ça par contre il faut vous dire que vous coterez toujours la pente en dessous de ce que donnent vos collègues :lol:

Par contre l’autocollant proposé au dessus cela me parait super merdique et pas fonctionnel, vu que la pente est rarement régulière, enfin du moins quand c’est pentu.

Ou simplement de mettre des repères sur les bâtons pour chaque degré.
Les repères sont écartés de 5cm environ (ce n’est pas régulier), donc c’est tout à fait utilisable pour avoir une précision de +/-2° en ne soignant pas la mesure, et une précision inférieure au degré en soignant la mesure (plusieurs mesures, …).
Mais à l’usage on se rend compte que la pente varie beaucoup (à l’échelle du degré, sauf grande pente de glace, et encore), et avoir le profile précis de la pente ne sert pas à grand chose.
Il suffit de prendre de la marge sur le niveau requis et il n’y a pas de surprise. En sachant que les conditions sont essentielles pour déterminer la difficulté réelle : on s’en fout un peu de la pente au degré près.
Mais bon c’est intéressant d’avoir des mesures, par contre pas obligé d’en faire en permanence, une fois que 2-3 personnes en ont fait c’est bon.

Cela va de soi de mettre des repères. Personnellement la première fois j’avais mis 25 30 35 40, 45 pas la peine c’est évident.

Puis au final c’est utile de repérer uniquement 40 °, c’est du coup ce que j’ai fait sur la paire de bâtons suivantes.

C’est assez marrant les mesures de pente, juste pour savoir dans quoi on est. Et on a des grosses surprises car cela ne fait pas de part au subjectif.