Posté en tant qu’invité par Pierrre:
Alors voila, nous étions trois… mais pour éviter toute déception, je dois d’abord préciser que vous ne trouverez ici aucun sujet à polémique écolo-alpinistique, aucun truc pour faire un machard sans les mains, ni même aucun « pour ou contre le Reverso? »… Toutes questions qui me fascine habituellement … Monomaniaque du camelot # 4, obsédé du dénivelé positif : épargne tes pupilles et passe ton chemin, je veux juste remercier C2C … et dire pourquoi.
Et donc , nous étions trois : T. le playboy, N. le petit gros rigolo, et moi, le branleur. Tous trois amoureux , mais à son insu, de B. , à la fois bonne copine qu’ on chahutait sans ménagement et déesse inaccessible, oui oui, c’est possible, cherchez pas, on avait 16-17 ans et nous étions … bien couillons, quoi. On la vannait en public tout en lui faisant une cour misérable en apparté. La belle n’y voyait que du feu et ne s’est jamais rendu compte que nous nous consummions pour elle, ce que , du reste, nous nous serions bien gardé de reconnaitre. Si je vous dis Montand, Paulette, à bicyclette… vous y êtes ? Bin c’était à peu près ça.
En juin, à la faveur d’un hasard ( heureux !) , B. me fit l’aumône d’un baiser, sur un banc public évidemment. S’ensuivit une semaine de randonnée dans les Pyrénées… au cours de laquelle je n’ai pu me dépetrer de ma timidité d’alors. La suite , vous vous en doutez : une foirade complète. Elle a pris un autre chemin sans même que je m’en rende compte.
J’ai eu le temps de le regretter, et d’envoyer ma timidité aux orties. Elle a choisit un métier qui l’expose aux feux de la rampe : j’ai vu depuis son nom apparaître de loin en loin, mais je m’en suis tenu à la nostalgie.
Les vacances dans les Pyrénées, c’était il y a dix ans.
Il y a quinze jours, retour d’Ailefroide, une divine surprise dans ma boîte mail : un message de B., qui m’a retrouvé via Google… et C2C, seul site où traîne mon mail… ( du coup, elle a cru que j’étais devenu guide … ce métier salissant et fatigant :-)… ). Je me suis rué sur mon clavier, on s’est revu trois heures après, et depuis… bref. Le plus heureux des hommes, ouais , c’est rien de le dire. Un signe : je pars demain en montagne, le sac n’est pas fait, et j’ai hâte d’être rentré !
Si on a un gosse, il/ elle s’appellera Google-Camp to Camp, et tant pis pour lui.
Merci C2C !