Je crois que c’est le meilleur choix (c’est bien moi qui avais commencé à légèrement digresser ;))
(En général la digression ne me pose pas de souci mais là pour le sauvetage de Revol c’est un peu particulier)
Meilleurs livres d'expé
Bon ben puisque je voulais digresser.
Le Diemberger, je l’ai seulement commencé mais franchement agréablement surpris pour l’instant.
Surpris par le style, c’est presque litteraire/poétique parfois.
C’est une autobiographie mais c’est pas « chiant » au début comme ça peut l’être parfois. Chronologique oui globalement mais il y a des petites « digressions » (pas ennuyeuses), des petits retours en arrière. Ça passe parfois du coq au l’âne.
Pour finalement revenir au coq.
Ça dure jamais longtemps, ça ennuie pas, c’est assez marrant même.
Bon pour l’instant j’ai pas encore quitté les Alpes même si j’ai déjà dépassé une petite série de photos alléchantes du Karakoram (autre qualité de ce livre, pas mal de photos et pas des moindres : la trace déviante d’Hermann Buhl au Chogolisa, c’est un morceau d’histoire)
Bref je vais pas tout raconter mais le début alpin me donne encore plus envie de lire la suite avec les gros morceaux, Broad Peak, Chogolisa, Dhaulagiri…
Bon je vaiis quand même finir de le lire avant de donner un avis définitif, sait-on jamais…
Certains l’ont lu?
de 0 à 8000 ? il est dispo en quelles langues ? pas eu cette chance
En français.
Trouvé à Annecy dans la vieille ville stand de bouquiniste.
J’avais aucune idée si le prix était justifié ou pas mais j’ai pris… (genre 17 euros de mémoire)
Edit : 12 euros
Lu en allemand il y a longtemps (Gipfel und Gefährten von 0 bis 8000m), souvenir lointain mais j’avais beaucoup aimé ! Le bonhomme vit toujours à Bologne (avec 10 doigts en moins et 20kg en plus)…je lui avais même cédé une de mes images de l’Obergabelhorn (que son éditeur avait trouvé sur c2c !) pour un de ses derniers livres il y a 10 ans. Il m’avait téléphoné à la maison en personne pour me remercier - je me sentais bien timide pour répondre…
Pour revenir sur « l’arête de l’éternité », que j’ai terminé(e) hier soir, j’ai adoré ce livre, notamment tout son final, où l’on profite de toute la maturité de Sandy Allan, de son recul, son expérience. Il se livre également avec sincérité, profondeur et justesse. On ressent ainsi - comme rarement - ce qui peut faire la différence dans ce type de situations extrêmes, soit pas grand chose, même si cela puise dans un bagage immense : la force de l’amitié, la connaissance de l’autre, comme de soi-même, la somme d’expériences accumulées durant une vie en montagne, le métier de guide…
Fortement conseillé !!
Je n’aurai pas dit autre chose et c’est aussi ce ressenti que j’ai eu sur « le gel ne me fermera pas les yeux ». Je trouve qu’il y a une qualité dans ces écrits liés à une espèce de « franche sincérité décomplexée » qui est bien loin de la dramaturgie héroïque dans laquelle j’ai été baigné dans ma jeunesse avec les bouquins des Desmaison, Seigneur, Paragot. Cependant, j’ai aimé lire ces livres, je ne jette pas le bébé avec l’eau du bain. Mais j’aime mieux ce que je lis aujourd’hui. C’est un style assez américain à la base que cette « franche sincérité décomplexée » (on la trouve bien dans « Push » ou dans « Free solo » par exemple). Je viens de voir le « Reel Rock Tour 14 » et c’est tout à fait ça. Mais elle a maintenant débordé et le bouquin d’Eli Revol est aussi sur ce style je trouve. On pourrait prendre un autre exemple avec « Vol au-dessus de l’Himalaya » par Jean-Yves Fredriksen (qui était au dernier montagne en scène à Paris et qui est aussi drôle sur scène - bien que moins à l’aise - que dans ses écrits). Bref, lisons
Et il ne t’a pas envoyé un exemplaire?
Il y a aussi une photo de l’Obergabelhorn dans « de 0 à 8000 m », dans la face nord.
Mais comme le bouquin a été édité en 70 (74 pour la version française) ça ne doit pas être la tienne
Humm, faut que je regarde à la maison - il m’avait bien sûr envoyé le livre mais je ne me souviens plus si c’était une réédition élargie du « 0 à 8000 » sous un autre titre - en plus la VF ne sera pas forcément la même que la VO, etc…La mémoire ne s’arrange pas avec l’âge
J’ai bien la version imprimée en 1974 en français, intitulée « De 0 à 8000 m ». En page de garde il est indiqué que c’est la traduction de « Leben zwischen 0 und 8000 m », édité en 1970.
Par contre il y a eu ensuite plusieurs éditions d’un livre intitulé « Gipfel und Gefährten zwischen 0 und 8000m », qui sont peut-être des rééditions élargies au fil des années.
Comme ici par exemple une édition de 2001
Donc non la photo de l’Obergabelhorn du bouquin de 1974 ne peut pas être la tienne.
D’ailleurs, comme je suis curieux, j’ai un peu cherché et je pense l’avoir trouvée cette fameuse photo que tu as cédée à Diemberger. Ne serait-ce pas celle-ci?
Très belle photo en tout cas.
+1, super cliché !
J’ai bien aimé The calling - A life rocked by mountains de Barry Blanchard. C’est une autobiographie qui va de son enfance pauvre à ses expéditions au Rakapooshi et au Nangat Parbat, en passant par ses premières dans les Rocheuses canadiennes.
Dans un style très différent : Kiss or Kill: Confessions of a Serial Climber de Mark Twight, une compilation d’articles (dont des récits d’ascensions) écrits pour divers magazines.
(tous deux non traduits)
Vous êtes gentils - c’est bien celle-là en effet…si elle est aussi belle et inhabituelle, c’est qu’elle est prise à la descente de l’arête N du Zinalrothorn vers 18h (sic), à une heure ou toute cordée compétente (ie pas nous) a déjà rejoint refuge ou vallée depuis longtemps ! On était arrivés au Mountet à 23h après avoir accumulé toutes les galères possibles depuis 5h du matin. Je me souviens encore des mots du gardien « c’est à cette heure là que vous rentrez ? »…
Bon circonstances atténuantes, j’étais avec un pote grimpeur brésilien qui mettait les crampons pour la 2ème fois de sa vie (la 1ère c’était l’avant veille au Badile…)
On en a tous des courses à rallonge, plus ou moins galères… C’est aussi comme ça qu’on se fabrique des super souvenirs ! (et pas seulement photographiques )
T’inquiète …
Sur cette course nous sommes arrivés à minuit au Mountet.
La gardienne avait allumé la lampe pour nous guider et une soupe chaude nous attendait.
C’est là que le mot refuge prend tout son sens !
Je ne suis passé qu’une fois au Mountet (on parle bien du Grand j’imagine), en simple rando depuis Zinal. Il était un peu tard. Il n’y avait pas grand monde (temps un peu médiocre), plus de bouquetins que d’humains Je ne suis même pas rentré dans le refuge mais j’ai été tenté un moment d’y passer la nuit. Ce refuge avait quelque chose d’accueillant. Puis j’aurais dû car le lendemain matin il faisait super beau. Alors que le soir j’ai pas vu grand chose de la couronne impériale.
Un bouquin qui est peut-être sympa (je sais pas je l’ai pas lu) sorti cet automne « Les Hallucinés, un voyage dans les délires d’altitude » de Thomas Vennin (auteur précédemment de la Dent du Piment).
« Forget me not » de Jenyyfer Lowe-Anker, dédicacée par l’autrice, pour ceux qui sont fans d’Alex Lowe et ont vu le film « Torn ». Mais ce n’est pas un livre sur les expés mais sur son amour avec Alex, j’ai pas super accroché mais je comprends qu’il ait eu un prix.
Le seul et unique Goran Kropp et son “approche” à vélo suivi de l’ascension de l’Everest .
Et pour la route ( à vélo) : “Histoire d’une montagne “ d’Elisée Reclus.