Posté en tant qu’invité par fabrice:
Michel a écrit:
fabrice a écrit:
Merci pour ton post très intéressant. Sans doute nous sommes
nous mal compris.
[b][i]> Pourquoi on progresserait moins vite « à 50 ans qu’à 20 »
?? si on a la caisse, ya
pas de raison. [/b][/i]
Je voyais progresser au sens « progres » et pas progression. Je
ne connais aucun alpiniste qui ait progressé de façon
fulgurante entre 48 et 50 ans : Pierre Mazeaud à l’Everest
avait quand même un gros kilométrage dans les pattes. Et pour
la progression, hors le domaine de la haute altitude, on a
quand même plus la caisse à 30 ans qu’à 50.
Je fais un peu la même réponse qu’à PDsup. Je parlais du fait que si on avait la forme pour aller en montagne, est ce que le sens de l’itinéraire, les manips s’acquierent plus vite à 50ans ou a 30ans??? je ne crois pas que ce soit un pb d’âge. C’est plutôt dans la tête.
Il est clair qu’on engage pas de la même façon quand on est jeune, que lorsqu’on a 50ans une famille. Mais la n’est pas le problème. Il s’agit d’acquérir les capacités de faire cette course en tête.
[b][i]>Tout à fait d’accord avec Christophe, en deux
saisons c’est gérable. Pour la meije , c’était ma 15 courses
alors en deux saisons, ça passe. [/b][/i]
Certes on connaît aussi sur ce site un David qui constitue sa
liste de courses pour le guide en 2 saisons ! Pour ne pas se
laisser polluer par des cas singuliers, essayons de quantifier
cette question :
- imaginons 100 alpinistes débutants de tous ages (disons 15 à
65 ans) qui arrivent à la Bérarde ou à la Grave pour un stage…
une première course… etc. Je ne pense pas qu’un seul d’entre
eux parviendra à la Meije de façon autonome dans la même
saison. La saison suivante peut être 4 d’entre eux réaliseront
la « grande difficile », deux avec guide et 2 en autonome. La
suivante 10 peut etre, … enfin au moins 60% de ces débutants
diront eux-mêmes ne pas avoir le niveau pour y aller de façon
autonome.
- on peut aussi adopter une autre méthode de décompte : parmi
les 3 à 500 cordées autonomes qui passent tous les ans au
sommet de la Meije, combien sont conduites par quelqu’un qui a
moins de 2 ans d’expérience en alpinisme : plus de 10 ?
- ou alors on peut lancer un post sur c2c avec 2 questions :
combien de fois avez-vous gravi la Meije ? et la première fois,
si vous étiez autonomes, combien de saisons de pratique aviez
vous ? enfin quel est votre age ?
Faudrait effectivement lancer le sondage…
Je paie le champagne à celui qui répond moins de 2 saisons
et plus de 50 ans.
Alors qu’appelle-t-on « gérable » ?
Faire la course sans trippler l’horaire, sans se mettre taquer en gardant du plaisir (sinon ça sert pas à grand chose…)
Certes, sans doute me suis-je personnellement mal remis d’avoir
fait la Meije à ma 4ème saison seulement, …. une question de
barrières peut être.
Possible ne veut pas dire obligatoire!
[i]> suffit juste de pas se mettre des barrières tout seul!
[/i]Tu soulèves un point tout à fait intéressant sur les
barrières psychologiques à la progression. Je rapprocherai ça
du texte
Avalanches et prises de décision : les raccourcis qui
tuent.
Si mes souvenirs sont bons, ça parlait de l’effet de groupe pour continuer une rando alors que les conditions sont douteuses ect… C’est pas trop en rapport avec le fait de progresser en alpi: ça parle de l’effet de groupe. l’envie de ne pas renoncer. Dans notre cas, il s’agit de réussir à analyser ses compétences pour envisager une course.
Pour la progressoin, je trouve que ça dépend pas trop du nombre de courses… Par exemple en ski de rando (au caf; exemple que je connais) y a des gens qui au bout de vingt ans et un nombre impressionnant de courses ne sortiront jamais de leur côté en menant un groupe. Ce que je veux dire par la c’est que pour progresser en alpi, faut passer devant. On progresse bien plus en faisant une course PD en tête qu’en faisant une grande course (la meije par exemple) en se faisant tirer sans se poser de question.
Après une fois qu’on se sent près, c’est parti (là encore, comment arriver à juger se moment???). Qand je parlais de pas se mettre des barrières, c’est simplement de ne pas trop écouter les gens qui en racontent des mille et des cent et de se laisser impressionner par la charge émotionnelle d’une course. (par exemple, pour la meije, un initiateur alpi du caf m’avait dit qu’il ne ferait jamais cette course sans un guide alors qu’il devait avoir 20ans de montagne et je suis sur qu’il en était capable: quand t’entend ça: ça te met une bonne barrière psychologique!!! Le mec avec qui j’ai fait la traversée avait 4 courses derrière lui. Lui n’avait pas de barrières psychologiques. c’est d’ailleurs lui qui m’a convaincu de faire cette course qui me faisait rêver. Sinon, j’aurais surement encore attendu quelqueq saison, alors que ça s’est super bien passé et que c’est pour l’instant mon plus beau souvenir en montagne. Attention quand on ne s’estime pas capable de faire quelque chose concrètement et en jugeant bien ses capacité, ce n’est pas une barrière psychologique!)
« Les grandes audaces font les petites carrières » proverbe grec
G. Livanos ou « Un bon grimpeur est un grimpeur vivant » Don
Whillians
Pour les citations, on peut aussi rajouter celle de gervassutti 
<< Ose et tu seras telle un dieu>>
ça fait plaisir de pouvoir parler sans que ça tourne au vinaigre!!!
désolé pour la réponse un peu désordonnée…
fabrice