Meije - traversée des arêtes - pic orientale?

#1

Bonjour,

J’aurais souhaité avoir des renseignements sur la faisabilité d’un enchaînement.
Nous envisageons d’accéder au grand pic par la Pierre Alain, puis de continuer avec les dents. Plutôt que de descendre vers le refuge de l’aigle, est-il possible de rejoindre le refuge de châtelleret ? En passant, par exemple, par la brèche J. Turc puis descendre par le pic orientale ?

Par extension, de ce refuge est il possible de rejoindre le pic nord des cavales (voie la fureur de vivre) ?

Christian.
PS. Nous envisageons le parcours en juillet.

#2

c’est plus long…

oui

#3

Posté en tant qu’invité par FrenkG:

[quote=« christgh, id: 1373180, post:1, topic:122013 »]Bonjour,
Plutôt que de descendre vers le refuge de l’aigle, est-il possible de rejoindre le refuge de châtelleret ?[/quote]

Depuis la rimaye du doigt de Dieu, tu peux aussi descendre par le Serret du Savon -> Breche de la Meije -> Refuge du Chatelleret

#4

baghirati. Merci pour la réponse.

FrenkG, merci. Je n’avais pas remarqué cette possibilité sur la carte.
La plus rapide entre les deux « versions » serait laquelle ?

Christian.

#5

Mais c’est moins drôle que Pic Oriental > Pavé > voie normale du Pavé > refuge du Pavé > Col du clos des Cavales > Chatelleret :smiley:
Quoique si c’est pour faire une voie en face SW du Pic des Cavales, il vaut mieux s’arrêter au refuge du Pavé : le lendemain, montée à la brèche au sommet de grand dièdre de la face S, 2 rappels, puis en 10mn au pied de la voie. C’est moins long que depuis le Chatelleret, et au moins on profite du déniv fait l’avant-veille (on fait fructifier l’accumulation primitive de dénivelé).

#6

serret du savon, mais se priver d’une nuit à l’aigle c’est dommage, vous n’avez pas un ou deux jours de rab ?

#7

baghirati et Bubu merci.

Le nombre de jours est le point qui fâche et est encore en cours de discussion…

Bubu, le parcours décrit est génial. Merci beaucoup.

Christian.

#8

Je ne te cacherais pas que j’estime que c’est bien trop long sur une journée, à la suite de la Pierre Alain, à moins de bien connaitre tout le parcours pour ne pas perdre de temps et d’être rapide en général dans des terrains, euh… disons, variés.

#9

La PA, les arêtes et rejoindre le Chatelleret le jour-même, ça me paraît gros. Mais bon, je ne suis pas vous.

#10

Posté en tant qu’invité par Guy:

J’ai souvent fait Meije orientale descente par le glacier du pavé (crevasses )
col du clos des cavales .
Ca passe bien mais long , sauvage et beau .

Guy

#11

Disons que si vous sortez la PA à midi, ce qui est déjà beau, faut quand même 3 heures pour arriver sur le glacier après le rappel du doigt de dieu. Il vous faudra bien ça; puisqu’il y aura des personnes devant qui font la voie normale et qu’ils ne sont pas toutes en mode compétition.
Ensuite, le rocher change sur la partie meije orientale / pavé avec une grande aptitude à se décrocher au soleil…
Pour abréger: L’itinéraire de FrenckG est plus « safe » et vous dispense d’une armure pour les pierres. Se taper la PA puis les arêtes en arrivant à l’aigle à 16 heures fera de vous des alpinistes confirmés, aller jusqu’au châtelleret des alpinistes épuisés (ça dépend, ça dépasse…). Si vous y arriver et que vous enchaînez avec la fureur de vivre, je serais votre éternel admirateur…

#12

Oui, en effet, à moins que ce soit Christophe Moulin qui ait initié la discussion, ca me semble un peu gros la quand même. Un bivouac entre les deux me semblerait pas de trop… :wink:

#13

Posté en tant qu’invité par France05:

et n’oublie pas d’aller reperer de jour le départ de la PA car je peux te dire d’expérience que les bô programmes tombent à l’eau si tu misère à létape 1 (plutot 0 puisque t’a même pas commencé)

Effectivement, à moins d’être un avion de chasse et aimer se taper 2x plus de déniv que nécessaire, atteindre le Pavé sera déjà beau!

Bon trip!

PS: je me demande s’il n’est pas possible de repérer le départ de la PA du haut de l’arrête sans avoir à descendre par le crapeau: votre avis? (moi je n’y suis passé que de nuit)

#14

Posté en tant qu’invité par Pierre Alain:

L’attaque est facile à trouver. C’est après que c’est un peu plus difficile de ne pas merder.

La descente par le Serret du savon peut s’avérer très délicate, voir très dangeureuse avec peu de neige et avec le soleil.
Il faut priviliger la ligne de rappel te déposant au pied du Serret du Savon. Cette ligne de rappel est plus bas sur l’éperon. Le topo est au refuge de l’Aigle. Si le glacier passe bien, ça peut aller assez vite pour remonter à la brèche et basculer versant Bérarde.

#15

Voilà:
http://www.brunoserraz.fr/skialpinisme/Enfetchores/pages/page_31.html

#16

Je ne sais pas si c’est ça que tu envisages, mais il y a bien longtemps (1988, sigh…) on avait fait avec un copain (Laurent Smagghe, ex recordman de l’AR au Mont Blanc pour ceux qui s’en souviennent, paix à son âme…) la PA avec retour au Promontoire par le versant sud de la brèche Turc (l’idée était d’y aller léger). C’était en août avec une montagne sèche et une journée chaude…on était plein d’entrain après avoir couru dans la PA en 5h30 (bon lui en tête évidemment) depuis le refuge avant de galoper sur les arêtes…on n’avait d’autres info que le topo CAF, le versant Etançons de la brèche y avait une cotation genre PD ou AD- avec du III, bref de la rigolade pour des pros comme nous, on se voyait déjà prendre le goûter tranquillous au promontoire…La notion de conditions n’était pas encore rentrée dans nos petites cervelles de grimpeurs ambitieux, Internet et les portables étaient évidemment loin d’avoir été inventés.

Moralité, pas sûr d’avoir davantage risqué ma peau en montagne que ce jour là : terrain complètement pourri recouvert de neige pourrie, chutes de pierres en permanence, dans la partie inférieure Laurent à dévissé en faisant partir un bloc et a fait 30m de chute/glissade avant de s’arrêter je ne sais pas encore comment juste avant de faire un saut terminal - on n’était heureusement pas encordés sinon je n’écrirais pas ces lignes ! En état de choc, il avait la paume des mains à vif (= plus de peau, j’ai failli m’évanouir en voyant ça…); idem pour moi sur une pente de neige molle juste posée sur une dalle, 20m de glissade en hurlant avant que le piolet ne morde enfin dans quelque chose de ferme…Du coup, terrorisés, on a commencé à tirer des rappels sur des blocs branlants…en rappelant la corde sur le dernier d’entre eux qui nous permettait enfin de toucher le glacier, nouvelle avalanche de parpaings droit sur moi, j’ai sauté dans une crevasse bouchée providentielle qui était juste à coté…en voyant les frigos me passer juste au dessus de la tête…plus ce que j’ai oublié !

Bref j’ai brûlé pas mal de jokers en une seule après-midi, les anges-gardiens avaient dû faire équipe ce jour là ! Conclusion : sans doute un coin à éviter.

#17

Comme quoi, il convient de se méfier des passages peu utilisés ou des itinéraires peu fréquentés. Si c’est le cas, c’est qu’il y a bien une raison.

#18

Absolument…on l’a compris un peu tard !

#19

Salut à tous,

Désolé de ne pas avoir répondu jusqu’à maintenant, je croyais que tout avait été dit. J’étais en recherche d’infos sur le profil du pic Orientale et le pavé. Dures à trouvées, je commençais à me dire que… ?
Un copain me dit que la discussion initiée avait continué à ma grande surprise. Pardon donc pour mon « silence ».

Merci pour toutes ces informations. Bertrand CH, sacré témoignage qui fait froid dans le dos. En gros le paradis qui se transforme en enfer. Oui, j’ai déjà entendu parlé de M. Smagghe.

J’aurais aimé être un mutant mi-chamois et araignée comme les noms prononcés dans le fil, malheureusement, dans cette vie, je ne le suis pas, loin de là. Donc, dans l’idée, nous pensions, espérions faire comme suit :
Arrivée par la Grave (gare intermédiaire) tôt le matin (à voir)
Enfetchores, brèche, Etançon, Pierre Alain (j’envisage même de louvoyer avec les voies d’à côté) pour finir sur un bivouac à la vire de la Meije ou sur les arêtes.
Ensuite faire le reste jusqu’au refuge du Pavé
Le lendemain attaque de la « fureur de vivre »
Enfin, la Berarde–> Grenoble --> Paris

En gros, nous pensions y aller pour 3 ou 4 jours.

Voila le paradis, maintenant, météo, condition, forme du moment, état d’âme ferons le vrai parcours… Pour tenter d’éviter l’enfer…

Déjà, juillet / août ne pourra pas se faire, certainement en septembre. Sinon, cela sera pour l’année prochaine… en juillet.

John D l’aventurier : merci pour les photos qui sont supers intéressantes.

Christian.