Posté en tant qu’invité par pierre:
D’expérience (hélas), en tant que patient : un médecin d’une unité de chasseurs alpins fait la même chose que les militaires en général : rien. Ce n’est pas de l’antimilitarisme (en fait, si), mais du vécu (re-hélas). Comme tout militaire qui se respecte, le toubib délègue l’essentiel de son travail à ses subordonnés, qui eux-même, etc.
D’après ce que j’ai pu en voir, il fait essentiellement de la bobologie, le cul vissé sur son fauteuil. Traumatologie de base, vaccinations en tous genres, mais dès que l’affaire se corse, direction l’hôpital militaire. Tu risques de t’ennuyer, mais ce n’est pas grave, l’armée paye pour ça.
Pour ce qui est de la montagne, tu risques encore d’être déçu :
1- Jamais vu de médecin sur le terrain. Tu pourras toujours coller des posters dans ton cabinet.
2- Et quand bien même : je ne sais pas ce que tu cherches en montagne ( pour l’alpinisme, oublie), mais dans la version chasseurs alpins, tu ne trouveras que du gros bourrinage, gros sac plein de matos qui ne sert à rien (ah non, en tant que gradé tu pourras faire ton sac toi même comme un grand, et faire porter le reste par moins gradé que toi), gros dénivelé parce que le chef de section ne sait plus comment se servir d’une boussole. Si tu aimes marcher ( et courrir…) en chantant des conneries, bienvenue au club. Mais de toutes façons, cela ne te concerneras que de loin, quand tu soigneras les éclopés…
Je doute que tu puisses profiter de l’un des rares avantages qu’offre l’armée, se faire des potes, puisque la sociabilité des gradés entre eux m’a semblé réduite au minimum induit par le service. Je me trompe peut-être.
Le mélange armée/montagne ne m’ayant pas franchement séduit, j’ai sauté sur l’occasion lorsqu’il nous a été proposé de se barrer, voir du pays, loin : en Guyane, à la légion…
Là, entre autres choses qui n’ont pas leur place sur ce forum, j’ai vu un médecin militaire heureux. Pendant le stage d’entrainement à la vie en forêt équatoriale, il faisait du ski nautique (mais il avait quand même pas mal de boulot le soir venu). Il nous a accompagné en « profonde », en portant comme tout le monde son sac de 50 kg., et en en bavant comme jamais, comme tout le monde.
Regarde du coté de l’EMHM, voire du GMHM, on ne sait jamais… et amuse-toi bien !
J’ai fait mon service militaire au 13° BCA en 2000. Les derniers des cons, j’y étais, et mon genou gauche s’en souvient encore. Merci docteur…euh,mon capitaine.