Marcher sans déraper sur moraines

#1

Posté en tant qu’invité par adhemar:

Bonjour, je me pose souvent la question : pourquoi j’ai du mal à descendre sur des chemins de moraines non stabilisées. J’ai des chaussures Salomon Pro Rock modèle 2004, très rigides, utilisées en glacier, PD-AD, petite escalade, OK…
La ou tout se complique, pour moi, c’est pour redescendre sur les chemins d’approche, du style crête de moraine abrupte et gravillonnaire. Par exemple celle du RothornHütte à Zermatt. Ou encore la descente de la moraine de l’ Arben vers la Schoenbiel.
Le problème : JE DERAPE !! Je n’ai aucune stabilité sur ces trucs là, je suis obligée de faire des pas minuscules pour ne pas être emportée. Est ce une technique de marche mauvaise ?

MERCI

#2

Posté en tant qu’invité par mo:

J’ai eu les memes ennuis jusqu’au jour ou j’ai du consulté un orthopédiste pour des soucis de genou ,il m’a expliqué qu’avec des chaussures de montagne à tige rigide,c’est le genou qui encaisse tout puisque la cheville est « tenue » , la marche sur terrain instable demande « du jeu » au niveau articulaire et dans ce cas tu n’as que le genou pour t’aider à compenser…
depuis pour les marches d’approche j’utilise des chaussures de trail à tige basse et je porte les « grosses »,çà pèse un peu mais tu ne te détruis pas le genou et tu as toute ton aisance sur les terrains caillouteux…
çà vaut ce que çà vaut mais moi ,cela m’a réconciliée avec les marches d’approche

#3

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Il faut viser les pierres enchassées dans la terre et s’en servir comme marche, en faisant attention qu’elles ne se décrochent pas.
Sinon, avec des batons on gère facilement les glissades engendrées par ce terrain, comme en ramasse.
Il faut aussi utiliser les carres des chaussures, donc veiller à ce qu’ils ne soient pas trop usés.
Un truc est sûr : un jour ou l’autre, vous arriverez en bas, il y a peu de chance d’aller dans la mauvaise direction qq soit sa maitrise du terrain :-))

#4

Posté en tant qu’invité par mainmain:

petit pas rapide, toujours sur l’avant, jamble fléchit. ca t’évite de prendre dans les genous en plus, par contre les quadriceps chauffent très vite

cercle vicieux: tu dérapes, dc tu te mets en arrière, dc tu dérape etc.

C’est normal de glisser de temps en temps sur ce genre de terrain

enfin moi, c’est comme ca que je vois les choses

#5

Posté en tant qu’invité par Pave:

C’est le meme probleme qu’en voiture sur une route glissante: les derapages sont declenches par des changements de vitesse ou de direction trop violents.
Comme dit Bubu, il faut viser les pierres enchassees, s’il n’y en pas il faut viser les plus grosses, si elles aussi sont rares, il faut poser le pied sur des zones de pierres plus grosses et repartissant au mieux son poids.
Plus le gravillon est petit, plus ca glisse… et evite les arrets. Les petits pas, c’est une solution epuisante. Certains passages necessitent au contraire des grandes enjambees d’un bloc a l’autre.

adhemar a écrit:

Bonjour, je me pose souvent la question : pourquoi j’ai du mal
à descendre sur des chemins de moraines non stabilisées. J’ai
des chaussures Salomon Pro Rock modèle 2004, très rigides,
utilisées en glacier, PD-AD, petite escalade, OK…
La ou tout se complique, pour moi, c’est pour redescendre sur
les chemins d’approche, du style crête de moraine abrupte et
gravillonnaire. Par exemple celle du RothornHütte à Zermatt. Ou
encore la descente de la moraine de l’ Arben vers la
Schoenbiel.
Le problème : JE DERAPE !! Je n’ai aucune stabilité sur ces
trucs là, je suis obligée de faire des pas minuscules pour ne
pas être emportée. Est ce une technique de marche mauvaise ?

MERCI

#6

Posté en tant qu’invité par adhemar:

Incroyable ce Forum : réponses rapides et claires. Merci

#7

Posté en tant qu’invité par bruno:

dans les eboulis on a tendance à mettre le pied à plat, ce qui te fais souvent pencher legerement en arriere et tu glice. il faut au contraire exagerer le mouvement naturel de la marche, on plante bien le talon et on deroule, en jouant sur une legere flexion des genoux.

#8

Posté en tant qu’invité par Pave:

Peux-tu preciser? quand tu dis « planter le talon » je deduis que tu parle de la descente, mais si en meme temps tu dis que mettre le pied a plat fait pencher en arriere… je suis perdu!..

Mon experience, c’est que au contraire l’adherence est meilleure quand tpute la surface de la semelle pose.
S’il m’arrive de planter le talon (en descente) ou la pointe (en montant), c’est pour provoquer un glissement jusqu’a ce qu’une sorte de marche d’escalier se fasse sous le pied. Ca marche aussi, mais il faut imperativement des chaussures hautes, rigides et des guetres. J’ai remarque que ca ne plait qu’aux « rois de la gisse », ce qui ne semble etre le cas d’adhemar…
Pour ma part, je pose plutot mes pieds comme si j’avais des crampons et ca marche pas trop mal, en montee et en decente.

bruno a écrit:

dans les eboulis on a tendance à mettre le pied à plat, ce qui
te fais souvent pencher legerement en arriere et tu glice. il
faut au contraire exagerer le mouvement naturel de la marche,
on plante bien le talon et on deroule, en jouant sur une legere
flexion des genoux.

#9

Posté en tant qu’invité par dec:

essaie peut etre des petits crampons talons (il en existe pour les trottoirs glissants) si vraiment tu trouves pas de technique pour éviter les dérapages; si tu dérapes t’as peut être trop d’appréhension et tu ne penses pas à faire face à la pente (comme en ski, se pencher en avant) et mettre suffisament de poid sur tout le pied.

#10

Posté en tant qu’invité par joël:

Peut être faut il regarder du côté de la semelle, car il me semble que le « contagrip » durcit en viellissant

#11

Posté en tant qu’invité par tucco:

Genoux et pieds écartés en canard et chaussures tige basse genre Asolo distance avec semelle vibram . Ces chaussures ( vendues pour marche d’approche et escalade facile ) sont plus rigides que des chaussures de trails et procurent une bonne protection du pied . Le talon étroit et rigide accroche bien en descente dans les éboulis fins .

#12

Posté en tant qu’invité par adhemar:

AH oui, j’ai un peu peur d’aller jusqu’en bas direct. Je freine trop

#13

Posté en tant qu’invité par Moonlight Molard:

Il te faut les semelles Blob… elles sont uniques!

Ce sont des semelles concues exprès pour la marche sur les moraines. Il s’agit d’un caoutchouc révolutionnaire qui vient d’être révélé par les techniciens de la NASA… Ce caoutchouc était jusqu’alors utilisé pour les jointures soumises à des contraintes thermiques exceptionnelles…

La semelle Blob se trouve au Vieux Camp depuis peu. Et je crois qu’elle commence à faire un tabac (ou du foin, comme tu le sens…).

Blob est une semelle bio-analytique… c’est à dire que c’est une semelle qui, immédiatement après avoir été au contact du minéral, se transforme, s’assouplit à l’extrême et enrobe les moindres protubérances pour révéler une magnifique adhérence…

Franchement tu ne la regrettera pas… et si, malgré cela tu as toujours des problèmes, essaye d’envisager une autre activité…

Blob! Ou quand la moraine devient quiche…

[%sig%]

#14

Posté en tant qu’invité par bruno:

bon je sais pas si c’est la bonne solution mais pour moi ça marche, depuis qu’un aspi guide dans un stage ENSA m’a montré cette technique je me ramasse moins ( je precise que j’ai un physique lourd pour un montagnard 100kg bien tassé)

#15

Posté en tant qu’invité par Matthieu:

Un truc qui facilite, que ce soit sur petit gravillons, terrains boueux, ou glissant :

les pieds à ‹ ‹ 10h100 › › (en canard), les genoux fléchis et le buste en avant (un peu le cul en arrière quoi) => on marche un peu comme un petit vieux, le dos arrondi…

Ca permet de recentrer le centre de gravité et partir en glissade en arrière

#16

Posté en tant qu’invité par mainmain:

sinon tu peux essayer les talons aiguilles: tu plantes le talon et tu es certain de ne pas déraper. Après si on parle confort … quand au style, tu risque de faire fureur ( ou un tabac, ou du foin … etc)

#17

Posté en tant qu’invité par claude:

Un point important également;c’est une bonne musculature des cuisses, qui te retiennent dans la descente,et cela évitera en plus des entorses du genou. Tu peux la parfaire par la musculation ou la pratique du vélo;

#18

Posté en tant qu’invité par Pave:

J’oubliais un truc: Le poids… pour moins glisser, vaut mieux etre leger et un desequilibre ou un debut de glissade vers l’avant est toujours plus facile a controller et a eviter que vers l’arriere.
Les batons aident bien aussi.
Si tu vas plus plus vite que l’eboulement du pierrier (en descente seulement… :wink: ) c’est pas mal aussi… pendant un certain temps…

#19

Bonjour Adhemar,
Je te propose un point de vue complémentaire.
Glisser n’est pas en soi un problème, en effet le dénivelé glissé c’est autant d’énergie que n’auront pas à encaisser tes pauvres muscles et cartilages.
Ce qui est important, c’est de contrôler sa glissade, en rester maitre.
Cela n’est pas possible en utilisant les bâtons (ou un piolet) en cannes (« canne » suppose aucun glissement).

La solution est une technique (étonnement méconnue:/) : l’appui-ramasse avec les bâtons.
voir http://alpinismes.free.fr/TerrainsGlissants/terrainsglissants.html
(nécessite un apprentissage)

Bonnes descentes…
Merci à tous pour vos judicieuses contributions

#20

Posté en tant qu’invité par Fred:

[quote=adhemar]Le problème : JE DERAPE !! Je n’ai aucune stabilité sur ces trucs là, je suis obligée de faire des pas minuscules pour ne pas être emportée. Est ce une technique de marche mauvaise ?

MERCI[/quote]
J’avais le même souci jusqu’au jour où j’ai accepté la glissade : de petits dérapages contrôlés, qu’on stoppe à la première occasion favorable (pierre plus stable, à plat momentané, etc.) Quand on refuse la glissade, on se raidit (et les cuisses crampent), on se penche en arrière, et on tend encore plus à déraper car le centre de gravité n’est plus au-dessus des pieds. il faut au contraire accepter la pente, et aller de l’avant, en fléchissant un peu les jambes et en mettant le buste vers l’avant.
Facile à dire, c’est sur, mais ça vaut le coup de se forcer dans ce sens là
Fred