"Mal des montagnes" au retour à basse altitude

Bonjour à tous,

Après une nouvelle expérience hier soir, et des recherches sur internet infructueuse, je fais appel à la communauté CamptoCamp pour essayer de comprendre ce qui se passe chez moi après un séjour en altitude.

En effet, ce week end après avoir passé une nuit à 3 800m et j’ai participé à un trail à 4 200m. A part les difficultés à respirer normales, je me suis senti très bien. Le soleil tapait fort aussi j’ai toujours garder casquette ou bonnet.

Au moment de redescendre en voiture, un mal de tête a commencé à apparaitre, arrivant chez moi vers 18h j’ai avalé une aspirine et à 20h j’éatais complètement cloué au lit avec une forte fièvre, envie de vomir et des sueurs froides.
Je me suis réveillé à 2h du matin, frais comme un pinson, sans aucun des symptomes précédents.
Pareil ce matin, réveil facile, et pleine forme.

C’est la deuxième fois qu’après un retour à altitude « normale », (vivant à Mexico le normal est à 2 500m), j’expérimente ce type de forte fièvre qui me cloue sur place et m’oblige à dormir pour ensuite me réveiller en parfaite condition.

Serait-ce une espèce de surchauffe? Une mauvaise réadaptation au taux d’oxygène normal?
L’aspirine n’a eu aucun effet, je même cru qu’elle avait empiré la situation, qu’en pensez-vous?
Comment faire pour éviter ce désagrément?

Merci pour vos commentaires ou vos conseils de lecture!

Ah, j’oubliais, facteur important je me suis bien hydraté tout au long du séjour en altitude, également au retour.
Urine claire, pas de trace de déshydratation.

Salut,
moi qui ne suis pas trop sensible à l’altitude, il m’est arrivé de me sentir mal lors d’une descente de 2500m, parce que je n’avais pas forcé la décompression de ma sphère ORL.
Depuis je me force à décomprimer, lors de la descente à pied, et en voiture, comme lorsque je suis dans un avion qui descend.

cordialement

Salut Jymets,

Merci pour ton commentaire, mais il ne s’agissait pas d’une douleur dans les oreilles, c’était un ma de tête terrible qui m’a jusqu’à interdit d’aller éteindre la lumière de ma chambre.

Ce week end je repars en haute montagne, je verrais bien dimanche soir si la même chose m’arrive.

Posté en tant qu’invité par chom8850:

Bonsoir,

Je ne sais pas d’où tu es mais le plus approprié serait peut-être de consulter dans une des consultations de médecine de montagne.
La liste est disponible sur le site de l’IFREMMONT.
Le lien : http://ifremmont.com/index.php?option=com_content&view=article&id=304&Itemid=416&lang=fr.
Bon courage à toi!

Hypothèse, hypothèse … mais les problèmes à la descente, je n’en connais qu’un : quelque chose de bouché.

  • au niveau des sinus (pour moi, une seule fois : douleur atroce dans le front)
  • au niveau d’une dent (pour un compagnon, qui en pleurait de douleur)
  • au niveau desz oreilles … tout le monde connaît, c’est le moins douloureux

Une « cavité » se vide à la montée, pas de problème.
À la descente, l’orifice se coince, la cavité se trouve en dépression et ses parois sont écrasées par la pression ambiante.

Au bout d’un certain temps, ne fût-ce que par perméabilité, l’équilibre se rétablit et on est la plus heureuse des créatures terrestres!

[quote=« Bis47, id: 1451852, post:6, topic:128293 »]Hypothèse, hypothèse … mais les problèmes à la descente, je n’en connais qu’un : quelque chose de bouché.

  • au niveau des sinus (pour moi, une seule fois : douleur atroce dans le front)
  • au niveau d’une dent (pour un compagnon, qui en pleurait de douleur)
  • au niveau desz oreilles … tout le monde connaît, c’est le moins douloureux

Une « cavité » se vide à la montée, pas de problème.
À la descente, l’orifice se coince, la cavité se trouve en dépression et ses parois sont écrasées par la pression ambiante.

Au bout d’un certain temps, ne fût-ce que par perméabilité, l’équilibre se rétablit et on est la plus heureuse des créatures terrestres![/quote]

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Se sentir mal a contretemps, après être redescendu au refuge à 2500m, ça m’est déjà arrivé et avec les mêmes symptomes (frisonnements, nausée, mal de tête). Mais ce qui est surprenant dans ton cas est que 2500m est ton altitude de base. Donc il y a peut-être plus que juste l’effet d’altitude.

Il est possible que l’exposition au soleil t’ai simplement déclenché une migraine (la sensibilité à la lumière le soir étant symptome classique)

Effet de l’aspirine: Si on frissonne suite à un effort, c’est que le corps c’est refroidit il me semble (début d’hypothermie). C’est différent de la fièvre due à une infection. Je ne suis pas medecin mais je dirais que l’aspirine risque plutôt d’agraver le problème en faisant baisser encore plus la température corporelle. Pour le mal de tête, mieux vaut prendre de l’ibuprofène.

J’ai déjà expérimenté le même phénomène que P_Rastoul en allant faire une sortie à la journée à l’Aiguille du Midi. Bien là-haut, puis mal de tête et nauséeux au retour dans la vallée, au point de ne pas finir ma côte de bœuf. La misère!

Bonjour,
comment s’est passée ta nuit à 3800m ? même en vivant à 2500m, cela reste une altitude élevée et peut avoir facilité l’intolérance à l’altitude car combinée à un effort physique violent au réveil.
as-tu vomi, as-tu eu des vertiges ou d’autres symptômes ?

Le MAM est connu pour survenir en altitude, après un laps de temps allant de 4 à 10h appelé période blanche… ce qui peut correspondre à ta nuit.
Après, on ne sait pas tout sur cette pathologie et il arrive régulièrement que des symptômes immédiats ou post ascension apparaissent.
En combinant altitude et effort intense tu as très probablement été sujet à une forme d’intolérance à l’altitude suffisamment sévère pour ne pas disparaitre immédiatement à la descente. Les urines claires sont un indicateurs mais insuffisants pour exclure un MAM (ou dérivé comme oedèmes pulmonaires et cérébraux). La disparition spontanée de tes maux avec le repos et la descente confirme qu’on ait à faire à ce type de pathologie.
Les variations de températures altitude/soleil/exercice ont peut-être joué un rôle aussi sur la sensation de fièvre.
Une consultation médecine de montagne avec quelques tests spécifiques et analyse de tes symptômes pourrait nous en dire plus, il est difficile de se prononcer comme cela. Si tu le souhaite, tu peux toujours me contacter par mail à ce sujet : hugo@ifremmont.com

Quelques détails sur le sommeil en altitude dans un article disponible sur le site de Paulo Grobel.
http://www.paulo-grobel.com/05_expes/Fiches_PDF/cho_oyu_project/chooyu_sommeil.htm

Des informations intéressantes sur l’organisme en altitude :
http://www.ifremmont.com/index.php?option=com_content&view=article&id=324&Itemid=444&lang=fr

ps : ça se dit, « frais comme un pinson » ? :stuck_out_tongue:

Merci à tous pour toutes vos réponses.
Content de voir que je ne suis pas seul à vivre ce genre de chose.

En réfléchissant aux éléments apportés par vos témoignages: deux détails me sont apparus.
Dans les deux cas où j’ai souffert, c’était après avoir couru et après une descente rapide (en bus ou voiture).

Peut être que l’effort intense, avec manque d’oxygène accru déclenche un MAM quelques heures après l’effort qui correspond au moment ou je suis de retour à faible altitude.
Peut être que la redescente rapide ne permet pas une bonne décompression des sinus comme le suggère Jymets et Bis47.

Hugo, ma nuit en altitude s’est très bien passée, je me suis réveillé bien reposé. J’ai quand même pris un comprimé de paracetamol au petit déjeuner car je sentais un léger mal de tête.

La saison de haute montagne ne fait que commencer ici, j’ai prévu 3 ascensions à plus de 4500m, ces 3 prochaines semaines, ce sera l’occasion de me focaliser sur mes symptômes si jamais ils reviennent.

Je ne connaissais pas l’IFREMMONT, les documents en ligne sont excellent Hugo et je n’hésiterais pas à te contacter avec de meilleures observations de mes symptômes.

Bien sûr que ‹ Frais comme un pinson › s’utilise, lorsque l’on se sent Gai comme un pinson et Frais comme un gardon. J’espère vous avoir enlevé 36 chandelles du pied avec cette définition qu’il ne faut pas jeter comme l’eau du bain par la fenêtre :smiley:

Encore merci à tous

Pour le mam ce bouquin est pas mal : http://www.amazon.fr/Médecine-lalpinisme-Richalet/dp/2294009800

AU moins après l’avoir lu tu comprend que tu n’est pas le seul à savoir ce qui t’arrive :smiley:

[quote=« skieur, id: 1452543, post:12, topic:128293 »]Pour le mam ce bouquin est pas mal : http://www.amazon.fr/Médecine-lalpinisme-Richalet/dp/2294009800

AU moins après l’avoir lu tu comprend que tu n’est pas le seul à savoir ce qui t’arrive :D[/quote]

oui c’est un très bon ouvrage, une référence. Par contre cela reste peu accessible en termes d’application sur le terrain…

P_Rastoul, n’hésite pas à nous donner des nouvelles après tes prochaines courses.

Hugo

Bonjour,

Ces trois derniers week end avec un climat parfait mon permis de faire la triplette Malinche (4461m) , Iztaccihuatl (5230m) et Pico de Orizaba (5675m).
L’acclimatation aidant je n’ai pas eu de gros mal de tête à la redescente.
Seulement en passant les 5000m un léger mal de tête vite calmé par une aspirine et des envies de vomir sont venus troubler la fête mais rien du tout au moment de la redescente.
Du coup je pense que le gros mal de crâne venait vraisemblablement de la combinaison effort intense + descente rapide en voiture.

Joyeux Noël !!

Salut,
tout ça me parait très positif !

j’ai eu la chance de parcourir ces sommets et l’acclimatation n’y est pas toujours simple, notamment la session 4x4 pour Pico de Orizaba et la nuit à 4000m enchainée avec les 1700m de déniv du lendemain :o)

As-tu cherché à modérer ton effort ? ou bien aucune attention particulière n’a été nécessaire ?

Manifestement tu restes légèrement sensible à l’altitude, donc prendre le temps d’une bonne acclimatation et limiter l’intensité de l’effort devraient faire l’affaire dans le futur… Quand l’acclimatation n’est pas possible un effort encore plus léger suffira sûrement.

Bravo pour ces belles ascensions,

Joyeux Noël à toi,
Hugo

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je ne sais pas si on en trouve au Mexique…mais pour ceux qui ne connaissent pas, Laboratoire Boiron, Coca en 5ch ; 3 granules 3 fois par jour pendant 2 semaines avant d’aller en altitude…ou tout le temps si on est en expé…une vraie magie :cool: . attention, ne pas oublier les paliers de montée comme ça a été mon cas en me sentant trop bien :wink:
pour la descente, je ne sais pas mais ça vaut le coup d’essayer pour voir :stuck_out_tongue:

Bonjour à tous,

Avant tout je vous remercie pour les réponses envoyées.

Hugo, lors de la montée à l’Orizaba étant avec un groupe assez « pro », je n’ai pas modéré mon effort au départ, je l’ai payé en arrivant sur le glacier où j’ai pas mal souffert de l’altitude et j’ai donc mis 1h30 de plus que la tête du groupe pour arriver au sommet :expressionless:

Merci Cyrille pour ton conseil sur les granulés de coca. J’ai eu l’occasion de mâcher des feuilles de coca en Argentine oú vivant à 1500m je devais régulièrement me rendre sur l’altiplano à 4500m en 4h de bus et avec les feuilles de coca l’acclimatation ne posait aucun problème.
Par contre je me suis renseigné ici dans les boutique 'herboristerie et avec les problèmes de narcotrafic que connait actuellement le Mexique, es gens vous regardent plutôt bizarrement, c’est bien dommage, COCA NO ES DROGA!
Peut-être que la coca est disponible en pilule ou granulés, je vais me renseigner.

Sinon pour continuer la discussion, ce week end donc j’ai participé à un trail, tout en descente avec départ à 3000m et arrivée à 2600m.
En fin d’après midi lors du retour en voiture les mêmes douleurs de têtes sont apparus mais de moindre intensité que le trail au Nevado de Toluca.
Du coup je pense que ces douleurs sont plus liées à l’effort intense qu’à l’altitude proprement dite.
Comme j’ai tendance à m’obliger à respirer fortement lors de ces courses, respiration profondes par la bouche surtout, je me demande si ces douleurs ne viennent pas d’une déshydratation (je ne cours pas avec une réserve d’eau, je me contente des ravitaillements) ou bien un problème de sur-ventilation…

Et au fait, bonne année à tous! Profitez bien de la neige ceux qui ont la chance d’être en Europe!