Ma bonne étoile va me lâcher

Une petite question inspirée par toutes ces sorties en haute montagne avec un risque orageux présent chaque jour… pour l’instant ça se résume souvent à un petit son et lumière et une douche froide gratos, mais jusqu’à quand…

ps: ma bonne étoile orthographique m’a déjà lâché, CETTE catégorie

jamais, elle sera toujours là, parce qu’avec les jokers que j’ai grillé, je vais sérieusement arrêter les conneries du genre, et ça, c’est dans la tête.

quelle est la fréquence des accidents dûe à l’orage en montagne.

es-ce que si on est sur le sommet d’une aiguille (typiquement l’envers des aiguilles), avec toute la quinquaillerie sur soit, en plein orage, le risque est très élevé ?

Je dirais que oui, surtout à cause de « l’effet de pointe » : http://www.masc.ulg.ac.be/fiches/FR/lepouvoirdespointes.pdf
Par temps d’orage en ski de rando, arrivée au sommet je me suis pris une châtaigne lorsque j’ai posé un ski verticalement pour retirer la peau de phoque !
mais on n’a pas besoin d’être sur une pointe pour être foudroyé : lorsque la foudre a touché le sol, il y a un courant qui s’écoule dans le sol.
un site dédié à la foudre : http://orage-et-foudre.pagesperso-orange.fr/index.htm

Je pense qu’on a tous l’expérience des orages d’été, mais pas toujours celle d’un orage en montagne. Mais une fois qu’on a fait cette expérience, on pense différemment.
Même un orage violent en plaine n’a encore rien a voir avec ce que l’on peut vivre en montagne. Cela m’est arrivé une fois dans les modestes pré-alpes vaudoises, et à partir de ce moment la, j’ai mieux compris les récits dans les livres. La comparaison qui revient souvent, c’est l’impression d’une guerre. Ce n’est plus du tonnerre, c’est des explosions. Les éclairs ne sont plus « jolis », ils sont anxiogènes…

Avoir fait l’expérience aussi de la vitesse a laquelle l’orage est sur nos têtes…

Pour la question de chauchichon, je me souviens être monté à l’Aiguille Verte du Chinaillon, modeste sommet aussi. Arrivé au sommet on trouve une petite plaque en mémoire d’un couple de randonneur surpris par la foudre a cet endroit. Oui, cela arrive…

Avant tout cela, je pense que j’aurais répondu aussi « la foudre c’est dans la tête »…

La question de BigJim est pertinente. On va en montagne, il y a des risques, mais on a dans la tête qu’on a de l’expérience, qu’on a bien réfléchi, qu’on « maitrise les risques ». Mais par définition le risque de foudre est in-maitrisable.
Pourquoi est-ce si dur de renoncer en montagne?

Les gens ne font pas toujours la distinction entre un faible risque d’averse orageuse isolée et une alerte aux orages violents généralisés. C’est notre travail à nous météorologues d’utiliser le bon vocabulaire et à vous de lire avec attention les bulletins météo. Maintenant la montagne reste un terrain de liberté…

Posté en tant qu’invité par rotor:

[quote=« Le Dahu, id: 1536890, post:5, topic:135654 »]Je pense qu’on a tous l’expérience des orages d’été, mais pas toujours celle d’un orage en montagne. Mais une fois qu’on a fait cette expérience, on pense différemment.
Même un orage violent en plaine n’a encore rien a voir avec ce que l’on peut vivre en montagne. Cela m’est arrivé une fois dans les modestes pré-alpes vaudoises, et à partir de ce moment la, j’ai mieux compris les récits dans les livres. La comparaison qui revient souvent, c’est l’impression d’une guerre. Ce n’est plus du tonnerre, c’est des explosions. Les éclairs ne sont plus « jolis », ils sont anxiogènes…

Avoir fait l’expérience aussi de la vitesse a laquelle l’orage est sur nos têtes…

Pour la question de chauchichon, je me souviens être monté à l’Aiguille Verte du Chinaillon, modeste sommet aussi. Arrivé au sommet on trouve une petite plaque en mémoire d’un couple de randonneur surpris par la foudre a cet endroit. Oui, cela arrive…

Avant tout cela, je pense que j’aurais répondu aussi « la foudre c’est dans la tête »…

La question de BigJim est pertinente. On va en montagne, il y a des risques, mais on a dans la tête qu’on a de l’expérience, qu’on a bien réfléchi, qu’on « maitrise les risques ». Mais par définition le risque de foudre est in-maitrisable.
Pourquoi est-ce si dur de renoncer en montagne?[/quote]
espérons que sur ce web-sites, les pratiquants de sport de montagne ont l’habitude des orages en montagnes !!!
C’est tout de même la base de la pratique en alpinisme => c’est indiqué dans tous les bouquins et dans toutes les formations!
De toutes façons, tous les alpinistes sont confrontés à l’orage.

Un peu pareil : j’en ai pris un il y a 20 ans dans le Vercors, dans une prairie pas très haute, et ça m’avait vraiment terrifié…
Et même si depuis il m’est arrivé d’en reprendre 2-3 fois dans le même genre d’endroit avec des orages moins violents je garde encore la peur de cet épisode, et quand ça gronde je ne tarde pas à redescendre…

ma bonne étoile …
ben vaut mieux ne pas trop s’appuyer dessus !
il vaut mieux s’appuyer sur les stats et voir quel niveau de risque on peut accepter
et savoir renoncer pour cause d’orage est une preuve de sagesse

Ce sont mes premiers orages vécus en montagnes dans les Pyrénées alors que je connaissais peu la montagne qui m’ont le plus marqué. Je m’en souviens trop bien pour maintenant dégerpir aux premiers signes.
Mais parfois, il suffit juste d’avoir de la chance, faire l’autruche et compter sur sa bonne étoile … comme on dit.
J’ai souvent vécus de beaux orages, seul ou en compagnie d’autres personnes à Durier au col de Miage. Dans cette « cage » en Inox, je me suis senti toujours à l’abri, tranquille.
Je me souviens dans les 1er temps de gardiennage lors d’un temps bien lourd et bouché. Une envie préssante m’avait fait sortir sans trop réfléchir à ce qui pouvait m’attendre dehors (les chiotes sont à l’extérieur du refuge). Je ne fis que quelques pas. J’ai eu l’impréssion soudaine qu’un essaim d’abeilles m’attaquait. J’ai gardé mon envie pour plus tard et j’ai exécuté une marche arrière des plus rapide.
Là haut, c’est surtout la lumière des éclairs qui est impréssionnante. Il n’y a pas ce « roulement de tambour » énorme que l’on entend parfois en vallée, plus bas. Cela claque sec, c’est très court ! :smiley:

Même dans une tente parfois, cela laisse des souvenirs impérissable !
Bonne chance aux amis des abeilles …

Posté en tant qu’invité par vieux guide:

Et ya pas que la foudre…
les isothermes hauts les chutes de pierres …
mieux vaut regretter d être en bas que regretter d être en haut !

Moi, j’aime bien l’orage ! ça apporte des ions négatifs.