L'ouest du Tien-Shan - Partie occidentale de la Chaîne du Chatkal - Ouzbékistan

La suite des randonnées dans l’Ouest du Tien-Shan … il ne me reste plus qu’à traduire l’Ugam (Kazakhstan-Ouzbékistan)

Bonjour ci après des information tirées de l’ouvrage : « Zapadniy Tien-Shan, Physcultura et Sport, V.N. Popov, Moskva 1978 » dont les informations seront intégrées dans des chapitres supplémentaire au guide sur l’alpinisme et la randonnée au Kirghizstan" avec une extension sur l’Ouzbekistan et le Kazakstan

Soyez indulgent avec les fautes d’orthographe, le texte est brut, tout fraichement traduit et demande à être amplement corrigé. et d’autres part il n’est pas encore complété par tous les autres massifs de l’ouvrage.

La partie sud-occidentale de la chaîne du Chatkal

Cartographie 100 000 ème: k42-092, k42-093, k42-104,k42-105; 200 000 ème : k42-22, k42-23 , k42-28, k42-29

L’ouest du Chatkal est une région montagneuse les plus proches de Tashkent, cette partie est en effet actuellement pratiquement entièrement en Ouzbekistan, seules les parties les plus au nord ou les plus orientiales sont au Kirghizstan. La partie Sud-Ouest de la chaîne du Chatkal à partir de la vallée de l’Arashan porte le nom de Ak-Too (la « montagne blanche »), dû probablement à la couleur grise des roches de la crête (syénites-diorites, roches plutoniques), contrairement aux roches rouges de la partie supérieure de la vallée de l’Arashan. La crête principale circonscrit les bassins des rivières Akhangaran vers le sud et Akbulak au nord, et de même (pour environ 30 km) elle borde au nord-ouest le plateau d’Angren. La majorité des roches sont de type granitique. Les versant sud de la crête sont en général en pentes douces. Les sommets s’élevent au-dessus de la limite des neiges éternelles, mais ne dépassent guère 4000 m. Pas très bien divisés ces sommets à certains endroits sont même lissés. A certains endroits le long de la crête, en saison estivale on peut encore voir des champs de neige qui s’accroche aux pentes sur les plateforme ombrée et les cuvettes des petits vallons.

Au sud-est de la rivière Ertash (ou Iertash), une émanation méridionale de la chaîne du Chatkal forme le Pic Babaytag (3555 m, un peu au nord de la ville d’Angren), qui est aussi appelé Babaj-Ata. La montane forme la crête de séparation entre le bassin de l’Ahangaran et celui des affluents du Chatkal, d’abord d’orientation Nord, puis qui se tourne vers l’Ouest, sur une distance de 25 km, tandis que la hauteur moyenne est de 3200 m d’altitude. Le bassin versant se termine au Pic Kyzylnura (3533 m, ou 3267 sur la carte) juste à l’Est de Tachkent.

Notre description des sentiers de randonnées dans la partie occidentale du Chatkal commence à Angren, accessible par le train de banlieue de Tachkent, ou en bus.

La vallée d’Angren a longtemps été célèbre pour sa prospérité économique. Comme son nom l’indique sa prospérité provient de l’extraction minière des métaux (Angren est une déformation du mot « Ahangaran » qui signifie «forgeron»). Des plus anciennes exploitations minières on voit encorr les énorme tas de roches, montagnes de scorie, et dans une certaine mesure conséquence de son passé industrieux, l’absence presque totale sur les pentes de la vallée d’une végétation ligneuse, bien qu’à d’autres époques historiques plus anciennes, la végétation était raisonnablement puissante et riche.

La route Angren-Kokand s’élève progressivement sur la rive droite de la rivière Ahangaran, traverse un certain nombre de villages et s’approche d’un établissement de restauration, maison de thé. Non loin de là se trouve l’embouchure d’un affluent important l’Ertash dans l’Ahangaran. Au-dessus des gorges de la rivière Ertash est situé le village éponyme, en aval du village se trouve l’embouchure d’un petit affluent le Kyzylcha. Une piste de terre monte sur les hauteurs de la vallée du Kyzylcha vers la station météorologique de Kyzylcha.

Au-dessus du village d’Ertash, la montagne redevient plus sauvage. Les principales roches qui forment les gorges sont des granites et des porphyres, et souvent dissimulées des couches sédimentaires puissantes. A 4-5 km du village de la rivière se sépare et sur l’affluent droit un sentier de 10-12 km part vers un éperon de la crête principale du Chatkal (direction du Nord-Ouest). Dans la partie supérieure de la vallée l’ambiance devient plus froide. Après être parvenu au passage du col sur la chaîne du Chatkal, on parvient au dessus des sources de la rivière Aksu (bassin du Dukent-say) et ce n’est seulement qu’après une deuxième ascension du col Adamtash (2695) que l’on parvient au bassin de la rivière Akbulak. Bien que l’altitude du col soit nettement inférieur à la hauteur moyenne des cols sur la chaîne du Chatkal, son accès est difficile dans un relief chaotique : c’est une succession de traversée de petits torrents encaissés dans des gorges quasi-infranchissables ou passables mais avec grande difficulté.

Pour le passage du col Adamtash, il existe un autre chemin d’accès par la vallé du Dukent-say. En revenant sur Angren, on prend la route du Nord qui mène à la localité de montagne de Yangiabad (18 km par la route de Angren). C’est un village où se situe un camping, ainsi que le Conseil régional pour le tourisme et les excursions de Tachkent. Le sentier pour monter au col Adamtash commence par la rivière Katta-say (un affluent gauche de la Dukent-say), en amont on y découvrira les ruines de l’ancien village de Gayn.

Le sentier emprunte les pentes supérieures de la rive gauche de la rivière, en descendant parfois pour rejoindre l’eau. On croise plusieurs petits affluents le long du chemin.

A la confluence de la rivière Katta-say et de la rivière Aksu, on rencontre les ruines d’un pavillon de chasse. Ici dans une clairière toute proche, c’est un bon campement pour la nuit. De l’alpage au col Adamtash il reste environ 15 km. La vallée de l’Aksu se présente comme un vallée plutôt étroite, souvent inondée et parsemée de rochers de différentes tailles striés par les racines des arbres. Il faudra traverser plusieurs fois la rivière à gué pour contourner une falaise rocheuse en surplomb au dessus de la rive droite. Au delà la marche devient tranquille dans un alpage (jaïloo), où un premier col à destination est déjà visible. Le sentier longe la pente sur le versant, passe par ce col, pour parvenir dans le bassin de la rivière Ertash, puis il fusionne avec le sentier provenant de cette vallée (décrit juste avant), tourne brusquement à gauche (sens de la montée), traverse la partie supérieure du vallon de l’Aksu et s’élève abruptement vers le col Adamtash (2693 m, 1B). Pour la descente après 10 km le long de la rivière Tavak-say, le sentier se tourne vers le Nord-Ouest pour monter vers le col de Tavak-say (2600 m) puis entreprend immédiatement une brève descente vers le vallon de la rivière Kurykty (toujours vers direction Nord-Ouest). Mais après1 km, le sentier entame une montée continue pour parvenir au col Kurykty (2600 m) et à nouveau descend jusqu’à la rivière Karabuzuk-say. Ici il y a un croisement de sentier : l’un par vers l’aval de la vallée du Karabuzuk-say, l’autre vers le nord-ouest pour passer col de Revasht (2550 m) afin de rejoindre la rivière du même nom Revasht-say qui d’ailleurs fusionne plus tard avec le Karabuzuk.

D’ici jusqu’au bassin des rivières Maïdantal (grande et petite, bolchoï et malinky) (15-17 km), il est nécessaire d’effectuer des traversées successives de contreforts de montées et descentes, de traversée de torrents à gué, avec une hausse d’altitude qui atteint parfois 500 m. Une fois parvenu au plateau du Maïdantal, les rivières traversant celui-ci ont creusé des canyons profonds, en général presque infranchissables.

Depuis le bassin de la rivière Dukent-say (au sud), le plateau du Maïdantal est également accessible à travers le col de Muzbel (3053 m,1B), ceci en remontant l’affluent droit du Dukent-say (l’Alamangua). Sur son cours supérieur, la rivière porte des traces d’anciens glaciers, et sur la crête au début de l’été, il peut y avoir encore quelques corniches de neige. Le sentier du col Muzbel empunte cette crête latérale commune et au dessus du vallon de l’un des affluents droits de l’Akhangaran , la rivière Karabay.

Nous sommes ici à proximité d’une réserve naturelle créé en 1947 d’une surface de 35255 hectares, « La réserve naturelle de la forêt de montagne du Chatkal ». Dans ses limites elle se compose de plusieurs sections distinctes, celle du Bohkyzyl-say et celle du Maïdantal. Dans les secteurs de l’Uchat, du Polathan, du Grand et Petit Maüdantal, ont été établi des sites de reproduction de faune sauvage protégés.

Le point culminant du site du Boshkyzyl-say est le Pic Kyzylnura (3267 m) où sur ses pentes sud-ouest la rivière Boshkyzyl-say (ou Bashkyzyl-say sur la carte) prend sa source. Le bassin versant de la rivière est bordé par plusieurs sommet : le Pic Taqali (2763 m), le Pic Kurgantash (2992 m), le Pic Hola ou Hovlaï (2751 m), au pied desquels 1000 m d’altitude plus bas se trouve la plaine inondable du Boshkyzyl-say.

Le pic Kyzylnura offre l’aspect d’une pente raide, couverte de petits débris d’éboulis et d’affleurements rocheux de porphyre rouge. Son versant oriental est en pente plus douce couvert d’alpage. La Montagne du Taqali se dresse sur la ligne de partage des eaux entre la rivière Boshkyzyl-say (ouest) et la rivière Shavas-say (est) et ressemble à la selle d’un col. Le Taqali est facile à distinguer même à une grande distance. Au nord du Boshkyzyl-say se trouve le bassin de la rivière Parkent-say (du nom de la ville Parkent).

La principale rivière du site du Maïdantal dans la réserve est le Serkeli-say (bassin de la rivière Akbulak, apparemment appelé Terekli-say sur la carte) qui reçoit les eaux des divers affluents: le Tavak-say, le Zymnan-say, le Terek-say, le Tashkesken (à droite), le Kara-Buzuk-say et le Revash-say (à gauche). Ces affluents sont très turbulents, leurs berges sont escarpées et rocheuses. Leurs lits comportent rochers, graviers et cailloux, de nombreuses cascades et l’érosion a creusé de nombreuses marmittes.

La topographie de la réserve natuelle et la nature particulière des sols ont formé une flore particulièrement intéressante (plus de 600 espèces de plantes herbacées et environ 40 espèces d’arbres et d’arbustes) dans lequel plusieurs variétés sont endémiques du bassin du Chatkal et des montagnes de l’ouest du Tien-Shan. Le secteur du Maïdantal est à dominance de bouleau, que l’on peut trouver dans toutes les les vallées et sur les collines environnantes. Certains bosquets de bouleau sont mélangés avec les pommiers, peupliers, Tal. Sur les bords de la rivière, poussent des buissons de mures, et sur les pentes des zones humides des pruniers-cerise. Dans la ceinture de la région Boshkyzyl-say, des prairies steppique où l’on peut trouver des pistachiers. Dans les éboulis et les pentes pierreuses des bords des rivières poussent une variété asiatique locale de micocoulier blanc.

En altitude, la zone alpine, la zone des falaises abruptes, autour des pics déchiquetés sont pauvres en végétation.

La faune de la réserve est similaire à celle des autres régions montagneuses d’Asie centrale. Les espèce les plus courante sont le sangliers et le bouquetin. Au fil des ans, la population de chevreuil a augmenté dans la réserve. Dans les zones arborées et d’arbustes se trouve les ours et juste au-dessus une variété endémique de marmotte, propre à l’ouest du Tien-Shan de son nom dans la classification IUCN « Mamotta Menzbieri ». On peut également souvent rencontrer des hermines, porcs-épics, renards, belettes, fouines et blaireaux.

Parmi les oiseaux, il y a les perdrix des montagnes du Tian Shan (perdrix de Daourie) et le Tétraogalle (variété de Grand Tétras). Il y a beaucoup de variétés de colombinés (pigeons), plus près de l’eau conservés des gobe-mouches du paradis (à longue queue), Remezy. Il y a également comme autres oiseaux : oiseau-mouches, bergeronnettes, loriots, pics, coucous et sittelles des rochers. Dans les hautes terres on trouve plusieurs espèces de rapaces: des griffons, des vautours, des vautours noirs, des aigles, des nains barbus et faucons crécerelles.

Parmi les reptiles se trouvent des lézards du désert (gologlaz), des serpents d’eau, un variété de vipère proche du serpent mocassin (très venimeux). Parmi les poissons se trouvent le Marinka commun( nom latin Schizothorax orientalis, carpe rouge), la truite, le poisson-chat du Turkestan (silure), la loche de l’Amou-Daria.

La zone de la réserve comporte également quelques témoignages archéologique de l’activité humaine: peintures rupestres et des traces de l’industrie minière dans l’antiquité.

Pour avoir une meilleure idée de la réserve naturelle, nous vous conseillons de visiter le Musée.

Pour visiter cette réserve, on doit obtenir un permis spécial d’entrée. Pour se rendre dans la réserve l’itinéraire est très simple : juste une heure et demie en bus depuis Tachkent jusqu’à la ville de Parkent, à la ferme central du parc.

Au nord du massif du Kyzylnura la crête du Chatkal se termine pratiquement par la silhouette du Pic du Grand-Chimgan (Bolchoï Chimgan, 3276 m ou 3309 m). Nous décrirons les itinéraires autour cette crête et nous en terminerons ainsi sur les informations concernant la chaîne du Chatkal.

Un bus régulier part de la ville de Tachkent pour Burchmulla en traversant plusieurs localités, Tchirtchik, Gazalkent, plusieurs villages. Cela prend 2,5 heures pour vous conduire à la base de camping «Chimgan» où se trouve le Conseil régional de tourisme et d’excursions de Tachkent.

Au sud de la base de camping (village de Chimgan) se trouve l’un des contreforts du Grand-Chimgan sur lequel un ancien sentier minier conduit au col Tahta-Djaïlau (1988 m). La descente du col traverse une rivière marbré, puis le sentier monte ensuite un ravin asséché à proximité du col d’Urta-Kumbel (col Kumbel-I sur la carte, 1880 m). En une demi-heure, il est possible de grimper à ce col et de descendre ensuite à la rivière Shovkonsu où se trouve sur la rive gauche une plate-forme pratique de campement. En contournant la rivière, le sentier passe au col de Chet-Kumbel (col Kumbel-II sur la carte, 1910 m) et descend dans la partie supérieure de la vallée du Nurekaty-say. Là, il n’y a pas de végétation, et beaucoup de pierriers.

Sur le col Chet-Kumbel (col Kumbel-II sur la carte) on peut continuer à gauche à marcher sur la crête. Après 50 minutes le long de la piste, on arrive à un site de dessins rupestres. Sur la gauche il y a en effet un groupe de pierres avec des dessins d’hommes préhistoriques. Sur le fond beige de ces pierres désertiques, les traces sombres sont clairement visibles, évoquant des silhouettes de bouquetins, de moutons, et d’autres signes.

Un peu plus loin, le sentier descend aux sources de la rivière Nurekaty-say, asséché en été, traverse plusieurs contreforts et des pentes abruptes vers le col Tahta (2800 m). Ce col est classé 1B en passant par la vallée du Kara-archi-say et permet d’atteindre le petit plateau du Maïdantal. Maintenant nous allons décrire le premier itinéraire menant à ce col.

Le sentier passe le col Tahta, tourne à droite franchi des contreforts pour atteindre une fourche de sentiers. De là, le sentier à droite longe la crête et celui de gauche descend vers les sources de la rivière Kara-Archi. Peu à peu la vallée se rétrécit en canyon où apparaissent progressivement des cascades d’eau. Pour traverser il est recommandé d’utiliser une corde d’assurance pour les passages rocheux.

La descente du col Tahta jusqu’à la prenière confluence de la rivière Kara-Archa-say dure environ 2,5 heures. A cette embouchure, la gorge devient encore plus étroite, plus sauvage. Les pierres ont bloquées le lit de la rivière à certains endroits, formant de nombreuses chutes d’eau. Après avoir contourner une section de la rive droite trop raide, on peut descendre sur cette berge droite en utilisant une corde de sécurité.

Encore plus bas le Kara-archa-say se transforme en une rivière tumultueuse avec un dénivelé très important, l’eau se précipite d’une rive à l’autre, forçant le passage à gué de la rivière. Après environ 2,5 km de descente le Kara-Archa-say prend les eaux de l’affluent gauche, l’Aynovchukur-say, puis le sentier escalade le col Komsomolets (2900 m, 1B). Après l’affluent Aynovchukur-say, en aval l’Ustara-say se jette dans le Kara-Archa-say. Entre ces deux affluents se situe un contrefort sur lequel le sentier monte au col Tumannyy (3000 m, 1B).

La descente raide de la montagne par les cols Komsomolets, Sypuchiy et Tumannyy serpente dans les pierriers, parfois traverse des névés sur la rive gauche de la rivière. A 8-10 km le sentier diverge : sur la droite, le chemin prend le cours du Mazar-say jusqu’au village de Yangi-Kurgan, tandis qu’à gauche le sentier contourne les gorges de la rivière Gulikam-say par le vallon du Kujlyuk-say. D’ici au centre touristique du village de «Chimgan» il faut alors franchir le col Gulikam, ou col du sable (1838m).

La rivière Kara-archa se jette dans l’Akbulak, 5-6 km en aval de l’embouchure de la rivière Ustara-say. Près de son embouchure les hydrologues ont parfois tendu une corde qui peut être utilisé pour traverser la rivière. Juste au-dessus en utilisant l’expansion de la rivière en plusieurs bras on peut tenter la traversée de la rivière Akbulak à gué. Toutefois, lorsque les eaux de la rivière Akbulak sont hautes la traversée est presque impossible.

Il existe une autre route pour se rendre au col Tahta et l’Akbulak, un peu plus facile, mais presque deux fois plus longtemps. Le sentier continue au sud à partir des hauteurs du Grand-Chimgan puis sur la crête (sur un plat de la crête il y a encore un site de pétroglyphes), qui ensuite descend. Les sentiers ici sont très nombreux. Mais ils fusionnent ensemble, et se transforment en une route de terre poussiéreuse plus bas menant au plateau du Maïdantal. A 500 m de la montagne appelée Mynzhilki il y a tripode de triangulation sur une élévation et de là part à gauche le sentier en direction du plateau de Polathan. Du col Tahta au sommet de la montagne Mynzhilki il y a environ 11 km. Le plateau du Polathan est une montagne de forme tabulaire (avec son point culminant à 2630 m) et dont les bords sont abrupts, découpés par des ravins profonds. Dans les roches se trouve de nombreuses grottes, où nichent des pigeons sauvages.

De la montage Mynzhilki, le sentier descend sur les contreforts dans la vallée du Serkeli (ou apparemment Terekli-say sur la carte). Ce contrefort divise les deux bassin du Grand-Maïdantal et du Petit-Maïdantal. À environ 2 km de la rivière, le sentier se sépare: à droite il part vers la rivière Davan-say (ou Lavan-say sur la carte), qui conduit au col d’Aktahta (2280m) et plus loin, aux sources de la rivière Aksakata et à gauche en base de la vallée du Serkeli (Terekli-say). Sur la piste principale du Serkeli (Terekli-say) il y a beaucoup de sentiers longeant et rejoignant la rivière, et certains ont été abandonnés. Il est nécessaire de choisir le plus commode, actuellement il semble que ce soit celui le plus à gauche (sens de la descente).

Pendant la traversée, le sentier croise les gorges sombres de l’Azol-say et du Kyzylalma-say avant de parvenir jusqu’au pied du plateau de Polathan. Longeant le plateau, le sentier continue à descendre puis remonte un nouveau contrefort, et après10-12 km parvient tranquillement à la rive gauche de la rivière Serkeli (ou apparemment Terekli-say sur la carte). Un peu plus bas, dans la partie plus élargie du courant, on doit traverser la rivière à gué. Le gué est situé à proximité des maisons forestières de la réserve naturelle du Chatkal. D’ici commence alors le chemin de terre, le plus souvent désert, qui conduit au village de Burchmulla.

Si les randonneurs ont obtenu la permission de se rendre sur le territoire de la réserve, il est possible d’effectuer un parcours intéressant dans la vallée de la rivière Tashkesken. Pour, il est nécessaire de retourner au gué, de remonter sur la rive gauche de la rivière Serkeli (Terekli-say), pour rejoindre en amont l’embouchure de la rivière Tashkeskena. Ensuite, il faut remonter la vallée de cette rivière afin de pénétrer complètement sur son cours supérieur et atteindre le col Soyouz-50 (environ 3800 m, 1B) qui se situe aux origines de la rivière et vallée de Kelimcheka, sur le versant sud opposé.

Bonjour Henri
Tout d’abord merci pour toutes ces sources précieuses d’information !
Ne préfèrerais-tu pas faire plutôt un article pérenne, où tu pourrais mettre tout cet important travail,
plutôt que dans des discussions vouées hélas à disparaître dans les profondeurs des forums ? :slight_smile:
/articles/107051/fr/aide-article

Oui c’est une bonne idée. De toute façon je prépare la version 2014-2015 du guide de l’alpinisme et de la randonnée avec Vladimir Kommissarov, on diffusera toutes ses informations par l’intermédiaire d’un PDF librement téléchargeable, avec des cartes stylisées à l’appui. Je diffuse l’info surtout pour la promotion de la Kirghizie et pour donner une occasion supplémentaire à des randonneurs et alpinistes de choisir leur destination. Et il se trouve que le Chatkal a l’air particulièrement intéressant pour ses possibilités d’activités multiples à explorer et à développer.

Je me rappelle aussi de posts l’an dernier sur des gens qui cherchaient de l’information sur les activités montagne en Ouzbékistan. A l’époque j’avais déjà mentionné l’Ouest du Tian-Shan, car il suffisait de regarder une carte pour juger des possibilités intéressantes offertes par cette région qui est également plus éloigné des foyers de tension de l’Ouzbékistan plus au sud. Comme par exemple les monts Hissar (Chaîne de Gyssar sur les sites russophones) qui sont frontaliers avec le Tadjikistan. Et qui n’était pas très recommandé à l’époque des années 2000 avec les mouvements islamistes plutôt actifs dans la région (espérons que ce ne soit plus le cas maintenant).

Il se trouve que l’Ouest du Tien-Shan a été depuis longtemps exploré par les alpinistes et randonneurs de l’époque soviétique à partir des années 1950, souvent employés supérieurs dans l’industrie et travaillant à Tashkent.

Le livre en question fait partie de toute une série de littératures de randonnées bien documentés (mais pas forcément très abondantes). En traduisant, en réalité j’utilise les traducteurs automatiques existant sur le web, je m’appuie également et très fortement sur les cartes dématérialisés de la région à ma disposition, notamment quant à la toponymie des lieux et surtout des rivières, et également un peu sur mon expérience de la montagne pour les termes appropriés (je l’espère). J’invite d’ailleurs les gens au moins à s’initier à l’alphabet cyrillique qui permet au moins de décrypter les cartes, puis après par reconnaissance de termes de montagne usuels à effectuer des recherches sur les sites russes de montagne.

J’en profite d’ailleurs pour indiquer pour que pour ceux qui recherchent des renseignements sur le Caucase, il existe des monographies complètes et descriptives des diverses massifs, en ligne sur les sites russes, comme le secteur de Bezengui et ailleurs qui ne demande qu’à être traduite et qui serait fort utile pour les alpinistes désireux de se rendre dans la région.

Cela me permet de tenter autant que faire se peut de retranscrire les itinéraires. Et je peux raisonnablement affirmé que le travail des topographes soviétiques était bons tout autant que celui du narrateur du livre, car pour 95% des descriptions, les noms des lieux collent parfaitement avec la carte. La seule chose qui peut diverger ce sont les infrastructures dans les vallées comme les campings de l’époque des années 1970 où bien les offices administratifs de gestion des réserves naturelles dont il est difficile de savoir si elles ont été pérennes, toutefois les infrastructures industrielles comme les barrages, elles sont restés intactes car vitales pour tous ces pays.

Un chose est sur c’est que la montagne elle n’a pas changé.

A bientôt

Henri Lévêque