L'ouest du Tien-Shan - Le Pskem - informations - extension Kirghizstan-Ouzbekistan

Bonjour ci après des information tirées de l’ouvrage : « Zapadniy Tien-Shan, Physcultura et Sport, V.N. Popov, Moskva 1978 » dont les informations seront intégrées dans des chapitres supplémentaire au guide sur l’alpinisme et la randonnée au Kirghizstan" avec une extension sur l’Ouzbekistan

Soyez indulgent avec les fautes d’orthographe, le texte est brute, tout fraichement traduit et demande à être amplement corrigé. et d’autres part il n’est pas encore complété par tous les autres massifs de l’ouvrage.

Le Tien-Shan de l’Ouest


La chaîne du Pskem


Cartes 50 000ème, k42-071-1, k42-071-2, k42-071-2, k42-071-4, 100 000 ème, k42-070, k42-071, k42-081, k42-082, k42-093, 200 000 ème k42-17, k42-18, k42-23.

La crête du Pskem est une des chaînes terminales du Tien-Shan occidental. Elle est soeur d’autres chaînes comme l’Ugam, le Chatkal et le Sandalash. Une partie de son piémont se situe en Ouzbekistan. Le Pskem se détache de la crête principale plus puissante du Talaskiy Ala-Too à la hauteur de la vallée de la rivière Shilibili (vallée du versant nord). Elle est également connue sous son nom local, le Muzbel. À l’interface des deux chaînes de montagnes, elle est également circonscrite par les bassins hydrologique du Chakmak, un des affluents du Sandalash, lui même affluent droit du Shavursaya.

La chaîne du Pskem s’étend du nord-est au sud-ouest sur plus de 120 km. Elle constitue la ligne de partage des bassins hydrologiques de la rivière Pskem, d’une part, et des rivières Sandalash, Chatkal et Cox - de l’autre. La crête est d’égale altitude, élevée sur toute sa longueur, sa hauteur est juste réduite au sud-ouest. Pour n’en nommer que quelques pics majeurs : le Beshtor - 4299 m (le point culminant de la chaîne), l’Aktyuyaulgen (4224 m), Tavalgan (3888 m) , Piazak (3718 m).

On accède principalement au massif par la route des gorges de Burchmulla (Ouzbekistan) et les villages de Bogustan et Nanay. Par la rive droite Pskem on grimpe pendant près de 40 km à destination du village de Pskem. Le long de la vallée de Pksem plusieurs villages se situent sur les deux rives. Il y a plusieurs ponts piétonniers pour accéder aux villages de la rive gauche. Ces ponts sont notamment situés à hauteur des villages de Karabulak, Mullaloo et Ispa et Tepar. La route principale enjambe la rivière Pskem sur des ponts routiers solides, supportant les camions.

La route se termine juste au dessus du village de Pskem, et commence un large sentier. Ce dernier suit la vallée du Pskem sur plus de 25 kilomètres enjambant par des ponts successifs les divers affluents droits de la rivière. On atteint alors la confluence où le Pskem se sépare en deux rivières le Maydantal et l’Oygaing (proche de la frontière Kazakh). Aux deux confluents se trouve une station météorologique « Karangitugay » (environ 1450m d’altitude).

Il faut alors remonter l’Oygaing en longeant par le sentier sa rive droite. Il est possible de traverser à hauteur de l’affluent, le Beshtor (1700m), sur la rive gauche, mais la traversée de la rivière à gué est dangereuse. Il vaut mieux continuer encore sur environ 20 km depuis la station météo pour atteindre l’affluent de la rivière Cox (2100). Peu avant, le sentier passe en rive gauche l’Oygaing, traverse le Cox et suis la même rive encore sur 13 km suis jusqu’au pont sur l’affluent gauche Akkapchigay (2450m), et à 5 km de la confluence du Tyuzashu (2594m), du Shavursay (2520, suite de l’Oygaing) et du Tastarsay (2590). C’est là où l’Oygaing prend sa source.

Environ à 12 km de la confluence du Shavursay, en suivant cette vallée, se trouve le lac de Shavursay (2750m, longueur de près de 1,5 km, largeur de 700 m). De cette énorme blocage en a résulté le lac, dont il faut environ une bonne demi-heure pour surmonter l’obstacle. Sur la rive sud du lac les falaises sont abruptes, il est donc plus commode de passer par la rive nord, constitué par des roches délabrées, pourvu de bon talus afin de rejoindre la tête du lac. L’eau du lac est bleu-verte au soleil et devient presque noir à l’ombre. Au passage de l’obstruction on rencontre souvent le long de la rive du bois mort. A mi-longeur de la traversée, on doit traverser un affluent, la rivière provient de la ligne de partage des eaux sur le massif du Talas Alat-Too à hauteur des cols Dustlik- I et Dustlik- II.

Au-dessus on reprend le fil de la vallée, elle est alors formée par divers bras de la rivière. Il s’y succède également de nombreux dépôts de détritus alluviaux. La rivière s’étire ici sur une longueur de 2 km et une largeur de 300 m et toute la vallée est recouverte de petits îlots constitués d’herbe épaisse et de fleurs. C’est un véritable tapis coloré marécageux où serpentent plusieurs branches du Shavursay. Un affluent gauche coule dans la rivière non loin, et sa source se situe dans les glaciers loin de la crête principale du Pskem, au pied d’un sommet élevé à 4359m d’altitude.

6 km au-dessus du lac Shavursay, la rivière reçoit un affluent droit à 2990 m d’altitude, alimenté plus haut par trois glaciers. En remontant cet affluent sur 7 km (direction nord) on rejoint le cirque glacier à l’origine des flux de fusion. Dans ce cirque, au sud se trouve le glacier Prisklonovoye (1,7 km de long), avec à son pied un lac de fonte (3900), très proche de la crête principale de la chaîne du Talass (4200m). En longeant le lac et en laissant le glacier sur la droite (dans le sens de la montée), un sentier mal marqué permet de rejoindre le col Bakair (4119m). Il disparaît parfois sous la neige. A droite du col, sur la crête à 4211 m, on rejoint la partie supérieure du bassin de la rivière Shilibili.

Si vous continuez le long de la vallée principale du Shavursay, sur 4 km on arrive à la fusion de trois rivières repectivement de gauche à droite, le Tastar, le Takmaksaldy et l’Ishakuldy.

Commençons la description par l’affluent le plus à droite, l’Ishakuldy. A 4 km ou 6km de son embouchure (cela dépend du bras choisi) se trouve sa source. De la source se trouve en haut à droite le glacier de l’Ishakuldy Prisklonovoye, d’une longueur de 1,4 km, et presque aussi large. De ce cirque on peut également atteindre la crête du Talass Ala-Too et au delà le bassin du Shilibili. Au centre de la partie orientale du cirque, on rejoint la crête du Pskem, pratiquement là où elle se joint à celle du Talass Ala-Too. A la descente sur l’autre versant on rejoint le glacier Cakmak. En longeant la crête vers le sud -est, on peut également rejoindre le cours supérieur de la rivière Tayalmysh. La montagne à cet endroit prend également le nom de Muzbel à la jonction des deux chaînes.

A gauche de l’Ishakuldy, provenant du plus grand glacier du bassin de la Shavursaya, commende la difficile vallée du glacier Kalesnik. Ce dernier s’élève à 4000 m et est bordé au sud par la ligne de crête des cours supérieurs du Tayalmysh et de l’Ishakuldy, tous deux affluents du Sandalash. Ces cours d’eau du versant sud sont originaires d’un vaste réseau de torrent difficile d’accès. La nervure principale est-ouest a une longueur d’environ 8 km. La plupart des cols de la régions n’ont pas été franchis, il est donc difficile de donner une description précise des itinéraires de haute montagne.

Sur le versant sud-est de la crête du Pskem (versant kirghize), la principale source du Tayalmysh commence dans un cirque glacière de 1,5 km. Juste en dessous de la moraine terminale du glacier on trouve une piste passant de la vallée du Tayalmysh à celle du Chong-Ishakuldy. Il est donc possible de contourner la haute vallée du Kalesnik par l’Ishakuldy puis la haute vallée du Tayalmysh. On n’y rencontre trois glaciers. Le plus grand d’entre eux (1,5 km de long, à gauche) donne le flux principal du Tayalmysh. Ce glacier descend de 4090m à 3550 m sous un pic sans nom (4120 m). Au pied on rejoint le sentier qui emprunte la vallée glacière donnant naissance à l’affluent droit de la rivière Tayalmysh. Ce sentier permet le passage de la vallée du Tayalmysh à la vallée du Chong-Ishakuldy (direction général sud-ouest). Il traverse le vaste haut bassin des divers affluents de l’Ishakuldy puis mène au col Ishakuldy (3562 m, cotation 1A). La descente du col s’étend sur sur 12-13 km passant par le versant du Dolubay et plus bas vers les rives du Takmaksaldy.

Pour rejoindre la haute vallée Takmaksaldy on peut également suivre un chemin plus court depuis la vallée du Shavursaya, en passant par le col Takmaksaldy-Est (4100 m). Sur le versant nord du Pskem, il s’agit bien de l’affluent central de la source du Shavursaya (appelé également Takmaksaldy, même nom mais versant Nord et Sud de la crête). Il est nourrit par un cirque glacière d’une longueur d’environ 1,3 km, commençant dès 3400 m jusqu’à 3810 m. Sur le chemin la surface du glacier est assez plate, sans crevasse notable. La fin du parcours vers le col Takmaksaldy-Est (4100m, 1B) comportent certaines raideurs. La descente sur le versant sud de la crête du Pskem est également raide en première partie, mais la pente diminue progressivement. Sur le chemin on longe également sur la gauche le cirque de glaciers donnant toutes les eaux de la rivière Takmaksaldy (bassin du Sandalash).

Sur le versant nord de la crête du Pskem se trouve également à l’est du col Takmaksaldy-Est (4100 m) un autre passage par un petit glacier s’élevant à une hauteur de 3860 m. Ce col n’a pas encore été exploré. Nous n’avons également pas renseignements sur l’affluent le plus à gauche du Shavursaya, menant à un vaste glacier aux pentes régulières dominées par un pic à 4143 m

Décrivons maintenant la vallée du Tastarsay. Là commence le glacier Pakhtakor, étroit sur sa langue terminale, au-dessus il s’élargit, devenant un assez grand cirque. L’escalade de ce glacier conduit à la source supérieure du Takmaksaldy (bassin du Sandalash) en basculant sur l’autre versant du Pskem.

La rivière Tastarsay est l’un des affluents de l’Oygaing. le bassin du Tastarsay s’étend entre deux vastes éperons nord de la chaîne du Pskem. Tous ses principaux affluents sont de part et d’autre et proviennent de divers cirques et glaciers suspendus. Cependant, le glacier principal se situe en versant nord en fond de vallée. Sa langue terminale est à une altitude de 3530 m. Il a une longueur de 2,8 km et se situe sous une vaste paroi presque verticale de 500 m sur la gauche (en aval). le sentier suit ??la crête d’une moraine latérale puis une dernière pente raide vers le col Tastar (3650m, IB). Sur certains passages, la neige peut être encore présente, mais la selle du col est toujours clairement visible. La descente sur l’autre versant, mène également à l’une des sources du Takmaksaldy. On traverse d’abord quelques champs de neige, le tout dans un vaste parcours en S sur 6-7 km, pour rejoindre la confluence du Takmaksaldy. Là où ces rivières convergent on rejoint le sentier du versant Chatyrtash (col Takmaksaldy). De là, le sentier descend en peluche le long de la rivière longeant le versant Dolubay (environ 8 km) pour rejoindre la jonction avec le sentier du col Ishakuldy.

Toujours parallèle à la vallée du Tastarsay, se situe un autre affluent de l’Oygaing, l’Akkapchigay. Dans le bassin de l’Akkapchigay, il y a 17 glaciers pour une superficie totale de 8,8 kilomètres-carré. Les plus importants d’entre-eux sont également confinés au nord sur la crête du Pskem dans deux principaux cirques glaciaires. L’un deux possède un glacier d’une longueur de 1,8 km orienté au nord-est. A son point le plus élevé - 3900 m, on rejoint l’arête conduisant à l’affluent supérieur droit du Takmaksaldy sur l’autre versant.

La source gauche de l’Akkapchigay conduit après 2,5 km de montée vers le col Akkapchigay. Le sentier emprunte la vallée principale en direction du sud, plus faut on rejoint la langue du glacier de l’Akkapchigay Sud (longueur - 2 km, au plus bas - 3400 m, au plus haut - 3800 m). Le sentier part vers la gauche et rejoint des pentes couverte de neige au col Akkapchigay (3650 m , IB).

Mais revenons sur le versant nord en amont de l’Akkapchigay (bassin de l’Oygain). De la vallée principale descend un affluent gauche. Avant d’atteindre la moraine terminale d’un grand glacier, un sentier grimpe vers la crête nord de cet épéron nord du Pskem. Il rejoint un col anonyme d’une hauteur d’environ 4000 m. Ce dernier permet de passer sur le haut cours de la rivière Kyzyltor.

Le col Akkapchigay constitue sur la crête du Pskem un noeud orographique majeur, d’abord par la séparation entre les eaux des bassins du Cox et du cours supérieur de l’Akkapchigay, puis par la jonction entre la crête principale du Pskem et du puissant et large épéron dirigé au nord. Ce dernier comporte en effet quelques sommets majeurs du Pskem, d’une altidude maximal de 4387m. En son sein la petite vallée de la rivière Barkraksay ne sera pas décrit ici. La vallée suivante au delà du Barkraksay est celle du principal affluent gauche de l’Oygaing - la rivière Cox - près de laquelle à son embouchure rappelons qu’il se trouve une station météorologique. Le bassin de la rivière Cox est particulièrement intéressant pour les hydrologues, glaciologues et également pour les touristes. Toutes les rivières de montagne y présente une grande stabilité d’écoulement, contrairement à ce que l’on rencontre en général dans le Tian-Shan par la variation diurne habituelle de l’eau de fonte. La caractéristique la plus intéressante du bassin hydrologique se distingue par une large diffusion alluviale de matériaux grossiers formant de véritables talus. Parfois, ces talus recouvrent plusieurs centaines de mètres. Dans deux vallées du Cox on trouve également cinq petits lacs formés à l’origine par des endiguements naturels. Enfin, les passages des glaciers de fond de vallée est difficile.

Nous allons maintenant décrire le bassin des rivières Cox-Tunduksay. La description suivra, à partir du cours supérieur des rivières, l’énumération de rive droite à gauche des vallées latérales, et dans le sens de la descente. Revenons donc au point de départ du sentier à la station météorologique sur la rive droite de la rivière Cox (confluence Cox-Oygaing). Un premier sentier suit la rive droite, mais presque immédiatement, la vallée du Cox se rétrécit pour suivre un canyon d’une extension relativement faible. A 4 km de la station météorologique, la rivière Cox rejoint son plus grand affluent droit, le Tunduksay. La vallée qui s’ensuit demeure littéralement comme comblée. Aucun passage ne semble possible dans cette gorge étroite où s’enchevètre des milliers de blocs rocheux. Donc pour remonter la rivière Tunduksay, il faut soit reprendre le point de départ de la station météorologique ou couper pour rejoindre un autre chemin plus à l’est, qui suit d’abord la ligne de partage des eaux des rivières Barkraksay et Tunduksay puis redescend sur les flancs de la vallée du Tunduksay. Au cours de la descente on peut observer sur le versant opposé toute une série de nappes de charriages orientées nord-est. La plus faible d’entre-elles parvient jusqu’à une hauteur de 3000 m

En descendant vers la rivière Tunduksay, on rejoint le sentier qui de nouveau monte à travers 2,5-3 km vers la fusion de trois torrents successif (3000 m): l’Isenomana (à gauche), l’Aksakay (au milieu) et enfin le Kyzyltor (à droite). En prenant la vallée du Kyzyltor en direction de l’est, le sentier mène à travers 10-11 km au col sans nom (3818 m), et au delà vers l’Akkapchigay supérieur qui se jette dans l’Oygaing. Le Kyzyltor provient de petits glaciers montant jusqu’à 3760 m. Les autres vallées obliquent également peu à peu en direction du sud vers la crête du Pskem.

Le premier affluent gauche du Kyzyltor (rencontré dans le sens de la descente) conduit à un cirque glaciaire nord atteignant la côte de 3920 mètres. Au dessus s’élève le pic 4202 m. Si l’on grimpe dans la vallée centrale plus à droite (sens aval), on peut atteindre par la crête du Pskem, la zone glaciaire à l’origine de la rivière Akkapchigay (bassin versant du Sandalash). L’affluent provient de deux glaciers dont l’un possède une étendue de 2,4 km pour une élévation entre 3360 m (en bas) et 3900 m (en haut). Plus à l’ouest de la crête, se trouve sur le versant opposé le Kashkasu supérieur (bassin versant du Sandalash).

Avant la jonction de la rivière Kyzyltor se trouve un autre affluent à gauche - le Karabastor provenant de quatres petits glaciers en amont. Presque tous ces glaciers sont placés sur des nappes de charriage à une altitude de 3600-3800 m. Le glacier principal s’élève jusqu’à 3900 mètres. Compte tenu de sa longueur (près de 1 km) et de sa montée verticale de près de 500 m, la montée du glacier comporte quelques pentes raides. De là on peut rejoindre la crête du Pskem conduisant à la partie supérieure du Kashkasu ainsi qu’au bassin de la riviere Karayangryk (plus au sud-Ouest, bassin versant du Sandalash).

Parlons brièvement du cours supérieur du Kashkasu. Mais d’abord, nous notons que depuis le sentier du versant Dolubay (vallée du Takmaksaldy), nous en sommes séparés par la vallée de l’Akkapchigay et les monts Sandyk. L’aval de la rivière Kashkasu est presque impraticable depuis son cours supérieur jusqu’à la confluence avec le Sandalash. Il est donc plus commode d’accèder à ce versant sud-est depuis l’autre versant ouzbek au nord-ouest. Depuis les hauteurs du Pskem, le sentier traverse la haute vallée par le milieu. Le sentier suit la rive du torrent, empuntant parfois même une partie du lit rocheux. La piste parcours ainsi 4 km en suivant l’affluent droit de la rivière Kashkasu. Le bassin hydrologique du haut Kashkasu commence par un glacier de 2 km de long. Caché du soleil par un éperon plus haut et d’orientation est, il forme un ruban étroit strié de fissures longitudinales et s’élève jusqu’à 4150 m (point 4099 sur la carte). La langue glaciaire comporte un escarpement très raide allant jusqu’à 15 m de hauteur, montrant ainsi toute la puissance de la poussée du glacier. C’est encore plus visible, une fois que les neiges de début de saison ont disparu.

Dans les environs de ce cirque on dénombre également d’autres petits glaciers suspendus. Toutes les eaux de fonte des divers affluents forment le Kashkasu. L’orientation principal de ces glaciers est pratiquement nord , mais depuis les pentes de la crête du Pskem il existe deux glaciers dont l’orientation est pratiquement au sud, et dont la fonte est plus intense du fait de leur orientation. A droite la montagne atteint une altitude de 4080 m.

Nous passons maintenant à l’affluent Aksakay de la rivière Tunduksay. En suivant son cours supérieur on atteint le col Tunduk (3589 m , IB) par un glacier aux pentes parfois un peu raides. De là en passant sur l’autre versant à moins de 6 km se trouve la la rive gauche du Karayangryka. Sur le versant opposé du Pskem , la rivière est aussi appelé Aksakay.

L’affluent gauche du Tunduksay - la rivière Isenoman est nourri par deux cirques glaciaires séparés par un étroit contrefort. Les deux glaciers sont élevés presque à la même hauteur, l’extrémité ouest étant seulement à 260 m en dessous. Le glacier ouest donne la source principale de l’Isenoman.

Pour réjoindre l’autre bassin (sud-ouest) de la rivière Cox, le sentier depuis la station météorologique laisse dépasse la rive droite à l’entrée des gorges du Tunduksay. On traversela rivière Tunduksay sur un pont puis l’on monte directement le long de la rive droite du Cox, en traversant plusieurs bosquets de bouleaux. Au-dessus de la vallée s’élargit et la rivière coule sur un fond plat, brisée en plusieurs bras. Bientôt, le sentier traverse la rivière et remonte vers la fusion de ses deux composants (à droite - le Karakanysh , à gauche - le Termetash ). Les deux cours d’eau sont séparé par un vaste contrefort rocheux, aux parois abruptes qui descendent jusqu’à l’eau.

En suivant la rive gauche du Karakanysh, on peut atteindre en une demi-heure un petit lac bordé par une végétation variée. Plus haut la piste traverse la rivière et à 2 km se présente un barrage naturel au travers duquel l’eau passe. Son passage n’est pas commode quand bien même le barrage est sec. En effet au-dessus et des deux côtés des falaises verticales ont provoqués de puissants éboulis. Encore une demi- heure de route, et vos yeux découvriront la surface vert-bleu d’un lac (300 m de long et 100 m de large), qui contraste fortement avec les roches alentours de coloration monotone. Au dessus du lac on rencontre également une longue ligne qui bloque à nouveau la vallée. Parfois les obstacles s’élèvent à près de 250 m au-dessus du fond de la vallée. Il y a beaucoup de bois mort apporté de l’aval par les avalanches. Ces obstacles sont encore présent sur 4 km au dessus du lac pour atteindre le cours supérieur du Karakanysh. Les blocs sont encore visibles jusqu’à la moraine au-dessus duquel s’élèvent les glaciers sources de la rivière.

Le sentier menant au Termetash passe sur la rive gauche. A 3,5 km de son embouchure dans la vallée, on retrouve un lac (taille 100x50 m), reconstitué par la vidange d’un lac supérieur tout proche, un peu plus petit. Sur les pentes qui descendent vers ces lacs, on trouve des variétés rampantes de genévriers. Puis en remontant on rencontre la rive gauche d’un lac supérieur fonctionne où se jette l’afffluent Shasursay. L’alimentation en aval du lac n’est pas visible, car les eaux de ruissellement du Shavursay coule sous les rochers. Le Shasursay coule dans une vallée droite directe et particulièrement lisse, parsemée ici et là par les talus des branches supérieures de rivières latérales. En continuant on passe un col menant vers la rivière Beshtor, il est classé 1B.

Le parcours au dessus de la vallée du Termetash se situe en rive droite. La rivière disparait presque immédiatement sous les rochers, on doit donc rejoindre parfois le fond rocheux de la gorge ou l’esquiver. La vallée s’amincit graduellement. De part et d’autres les falaises rocheuses ont provoqués des éboulis raides. À 2 km en aval de la vallée la piste va droit à un lac. Mais commençons d’abord, par nous rendre sur la gauche (sens de la montée). Un restant de piste permet de s’élever à une altitude de 2700 m, de rejoindre la moraine d’un glacier en fond de vallée, dont la langue est 400 mètres au-dessus.

En fond de vallée sous le Mont Beshtor, on retrouve des cascades de glace dont les nervures atteignent une largeur de 2-3 m et des hauteurs de 200 m (vertical). L’ensemble de la cascade a un dévoloppement d’environ 500 m et remplit toute la largeur de la vallée. Pour surmonter cette cascade de glace, en pratique on remonte le bord droit du glacier, au dessus on rejoint le bas des pentes des deux pics du Beshtor. A cet endroit l’intégrité du glacier principal n’a pas été préservée par la raideur de la pente en aval. Dans son cours supérieur on ne relève pas de fissure notable, mais avant d’atteindre la partie de la crête à l’est du Beshtor on rencontre une rimaye jusqu’à 2 m de largeur au dessus du cirque glacaire. Au dessus du cirque pour atteindre la partie la plus faible de la crête entre deux rochers, on doit remonter une pente de neige souvent glacée de 50°, d’une longueur d’environ 70 m. Au dessus on atteint le col Beshtor (3800 m, cotation 2B).

Le col atteint n’est pas le plus bas dans le cirque glaciaire du Termetash, mais les alpinistes pionniers l’ont adopté car c’est le passage le plus rationnel pour atteindre l’autre versant et la vallée du Karayangryka.

La piste principale s’élève au dessus de la vallée gauche du Temertash. On rencontre quelques éboulis entrecoupées de petits champs de neige, puis la vallée s’aplatit, et les éboulis sont remplacés par des pentes herbeuses. A gauche s’élève le Pic Beshtor (4299 m). La vallée du Temertash atteind une nouvelle fourche. Avant de prendre la direction sud vers la crête du Pskem, sur la gauche un autre sentier monte au col Termetash (3100 m, 1A). Il est situé sur la crête d’un éperon latéral à la chaîne du Pskem. Le sentier principal rejoint d’ailleurs plus haut cette crête au sud. Puis il y a nécessité de traverser sur la gauche une pente raide pour se rendre au col Beshtor-1 (3800 m, 1B) et de là rejoindre sur l’autre versant la descente vers la partie supérieure de la rivière Karayangryk (bras gauche). Depuis le col Beshtor-1 la vallée du Sandalash est clairement visible. On y voit peu d’arbre et l’espace est souvent sous la menace de corniches de neige en hiver. À la descente la pente de neige est raide, puis on parvient aux décombres d’une moraine. Au dessous apparaît la piste menant à la rivière Karayangryk.

On peut également atteindre le branche gauche du Haut-Karayangryk (un sentier y conduit). Ce dernier est situé sur le versant sud du Pskem. Le sentier descend une pente d’éboulis de 20° à 40°, puis à une altitude d’environ 3400 m de commencer avec les roches couloirs enneigés entre eux. Lobby monter presque à la crête à un angle proche de 60 °. Sur la crête - patiné rochers avec de nombreux collets.

A une altitude de 2600 m, le Karayangryk rencontre les eaux du Sulutor son affluent droit dont le bassin comprend 6 glaciers (le plus grand atteint 2,1 km ). 2 km en aval c’est bouche de l’affluent gauche- l’Aksakoya. Plus loin et plus bas sur la rivière on rejoint la piste à droite (direction ouest) menant au col Achiktashdavan (3412 m, 1A). De l’autre coté part le sentier menant au bassin du Kashkasu (direction est). Sur ce dernier on rejoint encore à droite le lit de la rivière Kichiksandyk. La partie inférieure du Karayangryka est impraticable. Coté rive droite de la rivière on rejoint la crête d’un autre éperon latéral du Pskem au-delà duquel on rejoint le bassin de la rivière Achik-Tash. Dans sa partie médiane deux sentiers fusionnent et permettent de passer immédiatement de la vallée du Karayangryka à celle de l’Achik-Tash.

Pour se familiariser avec d’autres grands tributaires de l’Oygaing, parlons de la rivière Beshtor. Le sentier qui remonte la vallée principale du Beshtor traverse plusieurs fois la rivière. Le premier affluent droit du Beshtor, appelé Kyzyltor-1 (comme le prochain affluent droit du Beshtor) permet de remonter vers un col. Ce dernier rejoint le bassin supérieur du Shasursay (bassin du Cox), et monte au sources du Kyzyltor-1. Les touristes ne visitent souvent que la partie supérieure de cette vallée depuis celle du Cox.

Si l’on remonte encore sur 6 - 7 km la vallée du Beshtor on rejoint l’embouchure du Kyzyltor. la rivière Kyzyltor part d’abord en direction du nord-est et de la crête de partage des eaux avec le Shasursay, composante gauche du Termetash. Puis le Kyzyltor subit presque un angle droit pour se tourner vers le sud-est et à 5 km il diverge encore de direction. Là le torrent à droite mène au col Beshtor-1. Dans la partie sud du cirque des autres sources du Kyzyltor sous le sommet d’altitude 3875 m carrés se trouve un petit glacier d’exposition nord-ouest. Vers le sud on retrouve d’autres petits cirques glaciaires à peu près la même taille (longueur 0,8 km), mais à une altitude un peu plus élevé. Le chemin de la crête séparant les deux derniers cirques se situe directement au dessus du bassin de la vallée du Karayangryk.

A 1km au-dessus de l’affluent du Kyzyltor, le sentier en rive droite traverse alors le Beshtor en direction d’un affluent gauche vers le col Kokbeles (2730 m, 1A) puis descend vers la rivière Basse-Churaalma. L’endroit est sauvage, parsemé de bosquets de bouleaux, et peu visité depuis la vallée du Beshtor. Le sentier s’y perd souvent et l’on doit réaliser beaucoup de détours, mais il se trouve principalement sur ??la rive gauche de la vallée, facilement distinguable par la présence de roches sombres. Revenant au cours du Beshtor, on le remontera sur près de 10 km avant de retrouver ces principaux affluents. Notamment sur la rive gauche, on s’approche du Tuyuktor puis en remontant encore sur 2-3 km le Beshtor se sépare encore en deux branches : à l’est nait le Sulukchukurtor , et au sud le Dzhayaktor.

Le premier cours d’eau (Sulukchukurtor) se sépare à son tour 4 km après. Le chemin d’accès à cette fourche n’est pas aisé: d’abord suivre les flancs de la crête rocheuses sur la rive droite, puis descendre dans l’eau, et passer en rive gauche à hauteur d’une forêt de bouleaux (2560 m). A cet endroit on peut facilement camper. Pour la suite de l’aval, on empreinte une forte montée, longeant principalement la rive droite, puis tantôt à droite où à gauche, si l’on ne veut pas utiliser les bancs rocheux où les bancs de neige en début de saison. Lorsque la vallée s’élargit, elle tourne régulièrement vers le sud. En suivant l’affluent supérieur droit on peut monter jusqu’au col Pervomajskij (3600 m,1B). Lorsque la neige est profonde, le passage devient très difficile. La haute vallée forme une cirque rocheux d’où l’on distingue un rocher bien visible et caractéristique en forme de « doigt ». Il faut suivre cette direction et atteindre les pentes enneigées au dessus d’une inclinaison allant jusqu’à 35°. Le « doigt » sur l’arête vaut bien une petite visite, au pied du col Pervomajskij - 3660 m, de cotation - 1B. Une des parties supérieures du cirque communique par l’autre versant sur un des affluents droits du Karayangryka, le passage est souvent comblé de neige. Le « doigt » du cirque rocheux consitue un bon guide pour repérer la montée vers le col Pervomajskij, alors que sur les pentes inférieures de la vallée la piste est visible.

D’une part les origines de la rivière Karayangryk peuvent donc être atteintes depuis les hauteurs du cirque terminal du Sulukchukurtor (descente sur le cours supérieur de la rivière Sulutor). Mais d’autre part cet accès à la crête du Pskem à 3826 m peut également conduire par la droite du cirque du Sulukchukurtor au versant de la rivière Achiktash. Les touristes peuvent observer aux sources du Sulukchukurtor un petit glacier terminal ( 0,6 km de long) à l’altitude de 3800 m.

Comme mentionné plus haut, à la suite du Sulukchukurtor - premier affluent droit du Beshtor, suit à gauche la rivière Dzhayaktor. La confluence est situé à 1,5 km en aval. L’affluent Dzhayaktor doit son alimentation en eau grâce à 3 glaciers. Tous ont une longueur de variant de 1 km à 1,3 km, mais situés à des hauteurs différentes. Le glaciers le plus à droite s’élève jusqu’à 4000 m, le plus à gauche est situé 200 m plus bas. Le glacier le plus à l’est conduit sur l’autre versant aux origines de la rivière Achiktash, les autres glaciers conduisent au Kurgantyube supérieur ainsi qu’à son affluent gauche l’Almasay.

A cet endroit, sur le versant sud du Pskem, le haut cirque du Kurgantyube présente plusieurs glaciers d’exposition sud. Le glacier de l’Almasay est le plus petit d’entre eux (0,5 km de long) et tous sont situés à partir de l’altitude 3850 m. L’élévation moyenne des glaciers atteint 3970 m, et sur la droite, la principale source d’alimentation du Kurgantyube est situé à 4060 m.

Au sud-ouest de la rivière Kurgantyube on descent vers le réseau de la rivière Kainsu, le dernier affluent droit de la rivière Sandalash. Il existe un sentier qui permet de rallier ce secteur montagneux. Un autre sentier un peu plus à l’ouest conduit à la vallée du Dzhartysu. En se dirigeant pratiquement à flanc de montagne, le chemin traverse les trois sources du Kurgantyube et donne ainsi accès à la partie supérieure de la vallée du Dzhartysu.

Toujours en remontant la vallée du Beshtor, nous rencontrons maintenant à 1,5 km plus haut que le Dzhayaktor, l’embouchure de son affluent gauche, le Chakyrtor. La partie supérieure du Chakyrtor présente un petit cirque glaciaire d’exposition nord-ouest de 1,1 km de long, ayant des élévations de 3520 m (en bas ) à 3880 m (en haut). Le chemin qui traverse la crête du Pskem, mène à la montagne appellée « Agaly-Too » (4218 m). Ce même endroit peut également nous conduire en traversant en direction de l’ouest l’éperon latéral du Pskem, à l’affluent gauche du Beshtor - la vallée du Tuyuktor dont les principales sources sont alimentées par deux glaciers.

En raison des pentes abruptes latérales sur la plupart de la vallée du Dzhartysu, un cheminement n’est possible vers l’aval que sur les hauteurs du versant gauche jusqu’à 8 à 10 km avant son embouchure. Le flux du Dzhartysu rejoint la rivière Chatkal 10 à 11 km en aval de l’embouchure du Sandalash.

C’est également au dessus de la haute vallée du Dzhartysu que l’on rejoint sur l’autre versant du Pskem (Ouzbekistan) le bassin de la rivière Churaalma-say, qui est le premier affluent gauche du Pskem en aval de sa confluence (Oygaing et Maydantal). Depuis l’embouchure sur le Pskem, une bonne piste remonte la rive droite de la rivière Churaalma et à 3 km un autre sentier monte en direction du col Terex-Kokbeles (vers le bassin du Beshtor). Au-dessus de la rivière Churaalma reçoit tout une série de cours d’eau, et après 5 km en aval, on rencontre l’affluent droit le Dzhamaltor. Il dispose à son origine de deux glaciers supérieurs de cirque. Le chemin enpruntant le glacier de droite (côte 3800 m) conduit au Dzhartysu, celui empruntant le glacier de gauche parvient aux sources de la rivière Kara-koram. Les parties montagneuses dominant ces deux rivières sont situées sur la dorsale principale du Pskem. Là se trouve le sommet de l’Ayutor (4025 m). Sur les haueurs du Pskem au dessus de la vallée du Kara-koram sont également situés plusieurs cols donnant accés aux divers affluents du Dzhamaltor-say et du Churaalma-say appelé ici le Yuly-say (ou Yuldy-say). Le haut bassin Yuly-say (ou Yuldy-say) forme les frontières avec les sources de la rivière Ihnach (autre versant à l’ouest), un autre affluent du Pskem et les sources de la rivière Karakoram (versant sud et basin du Chatkal).

Le sentier menant à la crête du Pskem au dessus du Yuly-say parvient au col Korum-Ashu (3517 m ou 3497 m sur la carte, cotation 1B, frontière Ouzbekistan-Kirghizstan). Avant de parvenir à la crête, le sentier serpente sur une pente assez raide (versant ouzbèke) et descend également en pente raide vers la vallée de la Kara-Korum (versant kirghize), et la rivière proprement-dite à une altitude d’environ 2700 m. En aval, la vallée devient plus débonnaire. Au bout de 5 - 6 km de descente, la piste rencontre d’autres sentiers menant à d’autres vallées latérales coté kirghize.

Pour se rendre dans la vallée de l’Ihnach en partant de la vallée du Pskem on emprunte la route en rive droite du Pskem sur 11-13 km que l’on quitte à l’embouchure de la rivière Ihnach, son affluent gauche (l’embouchure se situe à 23 km en aval du Pskem). La route qui y mène traverse le pont sur le Pskem au village du même nom proche de l’embouchure d’une petite rivière (le Pskem-say) quelques kilomètres avant l’embouchure de l’Ihnach. Sur le cours inférieur de l’Ihnach les gorges de la rivière sont étroites, et coupent en profondeur les diverses couches de conglomérat du Pskem. L’accès à travers cette gorge est donc difficile, et même impossible en haut à cause de la force des eaux. Mais il existe un moyen plus facile de remonter la vallée en empruntant la vallée de la rivière Semizsaz-say et le col de Kensaybel qui permet de redescendre sur l’Ihnach. Dans la vallée de l’Ihnach poussent de nombreux arbres, notamment des grandes forêts de hêtres, ainsi que du genévrier. Le chemin devient même parfois difficile tant étroit que raide. A 10 - 12 km en aval de l’embouchure de la vallée, elle s’élargit en une plaine inondée jonché de détritus.

A cet endroit un barrage naturel dans un resserrement de la vallée monte assez haut (jusqu’à 150 m), et forme un obstacle puissant à l’écoulement des eaux. Il en a résulté la formation d’un lac, ayant à longueur de 500 m et une largeur maximale de 180 m. Ce lac de retenue naturelle forme un cratère de près de 10 m de profondeur. Un autre lac se situe immédiatement en amont dont la fonction est également de filtrer l’eau de la rivière, tout en jouant également son rôle de blocage. Les eaux du lac sont régénèrées par les eaux souterraines. La surface du lac supérieur est presque trois fois plus importante (environ 1,5 km de longueur, une largeur de plus de 200 m). Trois principales rivières se jettent directement en amont du lac, dont la rivière centrale constitue en fait la rivière Ihnach, appelée encore par la population locale le Kanych. Le sentier traverse le lac en longeant sa rive nord jusqu’à la branche principale de l’Ihnach. La montée sur le sentier parsemée de galets arrondis est bien facile que précédemment.

La végétation ligneuse disparaît bientôt pour laisser place aux pelouses alpines et champs de neige du début de saison. Du lac supérieur (2505 m) au col il y a environ 10 km de distance. Le sentier menant au col comporte beaucoup de passages continues sur des pentes enneigées, mais en général le col lui est dépourvu de neige, surtout en roches détritiques. C’est le col Sarbay-Turgan (3594 m, 1B). La descente du col sur l’autre versant n’est pas difficile. D’abord on traverse une zone de détritus granitiques, puis on atteint le névé source du Chukursu, un affluent droit du Chatkal. Après 5 km de descente du Chukursu on peut quitter son sillage, pour rejoindre par un autre col (Chong-Sarbay-Turgan) le bassin de l’Ihnach.

Comme il a été dit précédemment , trois principales rivières se jettent dans le lac de la vallée de l’Ihnach. Dans la vallée la plus à gauche, un autre lac est situé à 5 km en amont. C’est un autre petit lac de barrage étiré d’une largeur de 15 à 20 m et de 150 m de longueur. Au-dessus le sentier continue encore sur 3km pour atteindre sur la droite une crête latérale du Pskem au col d’altitude 3252 m. Le sentier continue vers le sud -est de la crête pour rejoindre le col Koksu-Bashi-1 (3319 m, 1B) aux sources de la rivière Koksuy. Ici, la piste est parfois perturbée par quelques éboulis et pentes raides. On peut encore grimper sur le faît crête le long des deux cirques adjacents naissances de l’affluent Koksuy vers un autre col le Koksu-Bashi-P (3867 m, 1B).

Sur le chemin de descente du col Koksu-Bashi-P, on croise les sources de la rivière Kara-dube qui donne également accès au col de Chong-Sarbay-Turgan (3082 m, 1A) permettant la descente dans la vallée du Chukursu. Plus bas on retrouve également la piste du col Sarbay-Turgan dont on a déjà parlé (3594 m). Après la jonction des deux pistes, le sentier monte immédiatement sur la crête à gauche et parvient au col Kichik-Sarbay-Turgan ( 2782 m ). De cette crête on rejoint la vallée de la rivière Karakoram, le sentier se sépare et l’une des branches remonte ensuite sur la crête. Au col Cusal (cuisine, 2616 m) la piste continue en direction sud vers le collet Kara-Turpak (2290 m) puis fusionne avec un autre sentier et se dirige le long de la pente orientale en aval de la rivière Salyk-Bulak, une vallée à gauche de celle du Kara-Korum. Les deux sentiers du Kara-Korum et du Salyk-Bulak descendent vers le Chatkal, sur une distance d’environ 6 km de long.

Au sud-ouest du col Koksu-Bashi-I sur la crête Pskem se trouve le col Piazak on l’on se rend moins fréquemment. En effet ses pentes sud dominent la haute vallée largement inaccessible du Koksu, sur la plupart de son cours. Dans ce secteur plus à l’est de la vallée du Koksu, depuis la vallée du Pskem on peut recommander l’accès à la vallée latérale du Badaksay où se trouve un très beau lac de montagne.

Un autre site de randonnée se situe dans une vallée voisine proche du village Pskem, autour de laquelle se trouvait autrefois une mine. La rivière, le village et la vallée sont appelés Kaptarkumish. Le col Kaptarkumish (2780 m) relie cette vallée à celle d’un autre petit affluent gauche du Pskem.

Pour l’accès sur les hauteurs des divers affluents gauches du Pskem, les touristes préfèrent passer par la vallée du Koksu. Elles offrent des accès par plusieurs cols notamment celui appelé le col Arzanova (Pic Piazak 3728 m).

Le chemin principal se situe sur le cours de la rivière Airyk, un affluent droit du Koksu (départ 1200 m). Le long de la rivière pousse des arbres à feuilles caduques, et beaucoup d’arbustes à baies. Après 4 km d’ascension où le sentier serpente, on rencontre un énorme barrage naturel. Ce lac de barrage naturel n’a pas plus de 100 m de diamètre, avec une eau bleu pâle, d’où le nom qu’il porte le Lac Bleu (1500 m). La descente aux rives du lac est raide et courte. Le sentier contourne la rive sud du petit lac bleu, puis monte à droite sur les bancs doux de la rivière, parsemées de placers rocheux (relief détritique). De là on peut apercevoir sur la gauche le sommet du Piazak (3718 m).

Au-delà on peut se diriger constamment le long du lit partiellement rocheux de la rivière Ayryk, légèrement à gauche. L’eau coule souterrainement, avec parfois quelques résurgences en surface. Après avoir dépassé une étroite « porte » rocheuse, l’itinéraire laisse place à une gorge environnée de pentes lisses et raides entrecoupé de vires. Un sentier conduit alors à un cirque montagneux, source du confluent de l’Ayryk-say. Le chemin du lac au cirque prend environ 4 heures pour 800 m de dénivellé. Au dessus on peut monter au col Piazak (3470 m, 1B).

L’itinéraire conduisant au col Arzanova commence depuis le lac par une première section de reliefs argileux, couverts de grandes portions pierreuses où les arbustes sont rares, puis on rencontre dans le resserement de la vallée un net ressaut rocheux jusqu’à 60° d’inclinaison, barrant l’accès, et parfois pourvu d’un petit névé (2400). Le ressaut représente un défi de taille à surmonter pour le randonneur, divisant deux sections du parcours entre des champs de neige vers le haut et les pentes rocheuses plus bas. La taille du ressaut est conséquente, jusqu’à 10 m d’une paroi relativement abrupte et peu nécessiter l’usage d’une corde pour l’assurance. Au-dessus, on retrouve une zone en pente douce avec au fond un torrent. De ce point il reste près d’une heure pour se rendre au col Arzanova. Sur la gauche (en aval) s’élève le Pic Piazak (3718 m). Le col d’Arzanova (3650 m, 2A) est généralement dépourvu de neige (balayé par le vent en toute saison).

Pendant la descente sur l’autre versant du col Arzanova, en direction du bassin du Pskem, on a parfois besoin de traverser quelques champs de neige raides parsemés de blocs pierreux sur la droite (attention aux trous). Plus bas on retrouve une moraine, quelques névés mélés d’eau de fonte, puis des roches et des éboulis. Plus bas encore on retrouve les premiers arbustes de genévriers. La rivière adopte là un puissant courant entre les pierres, drainés par la force des eaux directement tout contre les talus. Plusieurs eaux de vallon latéraux fusionnent et la descente se fait alors plus raide et plus difficile: les roches ont été particulièrement chamboulées, formant des éboulis appellés « ulezhalis » fait de roches partiellement instables. 4 km plus bas le torrent rejoint le courant principal de la rivière Ispay. A cet endroit le sentier recommence, et enjambe la rivière Ispa sur un pont. Du pont à la vallée du Pskem il reste environ de 7 - 8 km dans les gorges menant au village d’Ispay.

Il existe encore un autre itinéraire pour passer du bassin du Kokcu à celui du Pskem. Il commence à partir de l’embouchure de la rivière Myndzhilki-say, un affluent droit du Kokcu. Dans les premiers kilomètres, cette vallée est obstruée d’énormes rochers, présente de nombreux resserrements de paroi formant de véritables cluses. Pour remonter cette partie de la vallée, il faut alors emprunter le lit de la rivière et parfois des pentes raides. Sur le chemin il y a également de nombreux gués à traverser. Au delà la vallée s’élargit, et laisse entrevoir quelques petits bosquets de bouleaux. En amont , il n’y a plus d’arbres, et l’eau du Myndzhilki-say disparaît bientôt sous les roches. La source est située à une altitude de 3100 mètres dans un cirque montagneux, entourée de falaises verticales de 250 à 280 m avant la crête elle-même. A droite deux cirques rocheux sont dominés par des cols menant aux versant opposés du bassin du Pskem, le cirque à gauche permet de rejoindre la partie supérieure de la rivière Mashtasgon.

Depuis la haute vallée du Myndhzhilki, pour monter au col d’Ispay en toute sécurité, une grande prudence est exigé: les pentes rocheuses sont abruptes et les chutes de pierres sont possibles.De même avant d’atteindre le col d’Ispay (3350 m, 2A), le vallon est souvent en début de saison sous la menace de corniches de neige disposées sur la ligne de la crête rocheuses directement en surplomb. L’itinéraire d’accès au col d’Ispay trace un courbe assez régulière dans le cirque. Les sources du Myndhzhilkise se perdent un peu dans le vaste cirque rocheux. De la partie supérieure après le premier parcours dans le goulet de la vallée, il faut compter 8 - 9 km de sentier pour rejoindre la crête.

Dans le même cirque montagneux du haut Myndhzhilki, on peut rejoindre aussi sur la gauche le col Myndhzhilki (3300 m, 1B). C’est le col le plus bas de toute la crête dominant le cirque. Au delà en descendant dans la vallée, la traversée de la rivière Mashtasgon est peu profonde, on rencontre d’abord un grand éboulis inférieur, puis la pente devient rocheuse. Plus bas en altitude on retrouve de l’herbe et au bord de l’eau des arbustes et arbres à feuilles caduques. Le sentier longe la rivière et vers le bas atteint le Pskem, en tournant progressivement à gauche vers le pont. La descente du col prend environ 6 - 7 km jusqu’à l’embouchue de l’affluent.

Deux cols plus faciles et de plus basses altitude sont encore situés aux confins de la crête du Pskem, permettant par exemple la connection entre le Chavata un affluent de la rivière Koksu et la rivière Pskem.

Le Tien-Shan pour cet été. Soon coming Sargardon (Ouzbekistan, Kirghizstan)