Posté en tant qu’invité par Christian:
Bonjour
Ceux là peuvent dire merci à leur bonne étoile !
J’aimerais vous raconter cette histoire :
Début septembre 90 deux jeunes alpinistes, rentrant d’un séjour en Bolivie où ils avaient fait plusieurs sommets, décident de faire le Mont-Blanc par le Goûter.
Bien acclimatés et en pleine forme, ils montent rapidement et bivouaquent dans leur tente derrière le refuge. La météo est annoncée mauvaise. Le lendemain, Ils partent léger pour être le plus rapide possible et profiter des dernières heures avant l’arrivée du mauvais temps.
Ils emportent un peu de nourriture mais laissent leur réchaud dans la tente.
A Vallot, la météo s’est franchement dégradée. La cordée qui les précèdent décide de faire demi-tour et les incite à faire de même…Eux décident de continuer dans la tempête. On suppose qu’ils ont réussi à aller au sommet.
Le temps est épouvantable lorsqu’ils atteignent le refuge Vallot à la descente. Malgré le gros mauvais temps ils décident de continuer à descendre car l’un d’entre-eux doit impérativement rentrer à Genève pour ses examens.
Parvenus non loin du Dôme du Goûter, ils entendent des cris provenant d’une cordée égarée. Ils appellent, on leur répond et puis plus rien : Ils s’égarent à leur tour.
Le vent souffle violemment de l’ouest. A la tombée de la nuit ils creusent un igloo légèrement en contre-bas du sommet sur le versant face à vallot à une altitude avoisinant les 4300m.
La tempête va durer plus de trois jours et lorsque l’hélico décolle enfin pour faire une reconnaissance, piolets et crampons laissés à l’entrée de l’igloo sont recouverts d’une épaisse couche de neige soufflée.
Nos malheureux alpinistes seront retrouvés presque par hasard lors d’un énième sondage…plus d’un mois après la tragédie.
Dans l’igloo on retrouvera la quasi totalité de leur vivres : les malheureux mourront d’épuisement et de gelure par déshydratation.