Les Parcs nationaux de France et l'urgence climatique

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Quelques images du front… ici sur le DL

C’est impressionnant la rapidité avec laquelle nos glaciers diminuent, et c’est d’une grand tristesse de voir ce monde si beau se déssécher, se déliter.
Dans nos pays c’est sans doute en montagne que les effets du réchauffement sont les plus flagrants.

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Un article récent de Reporterre revient sur ces questions, la prise de conscience des citoyens de l’accélération des bouleversements climatiques… et l’inaction (pour le moment ! gardons espoir… ) des politiques face à ça.

https://reporterre.net/Le-changement-climatique-interpelle-les-citoyens-mais-pas-les-dirigeants-de

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Bien sûr, les Alpes seront toujours belles avec ou sans glacier.
Là n’est pas la question.
Il ne s’agit pas de sanctuariser, pas de figer un état de la montagne à un instant t.

Le problème c’est la vitesse à laquelle ça change, la difficulté pour les espèces à s’adapter si vite… et notamment, comme tu le dis, la gestion des ressources naturelles pour l’homme.

Les espaces sensibles dont font partis les paysages des Alpes, sont les premiers témoins flagrants de ces modifications parfois peu visibles en ville.

J’aime bien les déserts, même si je n’en ai vu qu’en photo - et aller voir des paysages lointains est une perspective qui s’éloigne pour moi, trop cher encore, trop impactant désormais, je serais capable de culpabiliser dans tous ces avions.

Des goûts et des couleurs… Personnellement l’été il me faut du vert, je trouve que le glacier orne la montagne là où il est et lui permet d’être d’autant plus belle juste en dessous puisqu’il l’hydrate quand il ne pleut pas. Il aide à la circulation de ces vents frais descendants que j’aime bien aussi… Comme le névé et la presque défunte neige éternelle, il permet la présence de petites fleurs hors saison en « plaine » ou montagne sèche. Bref, il est une partie de la beauté de la montagne, une partie importante, qui guide mes choix de randos depuis des décennies maintenant.

En alpinisme, j’aimais plus que le reste les courses mixtes faciles, type rando glaciaire éventuellement améliorée par des passages rocheux et des crêtes. Je parle à l’imparfait : ce sont typiquement les courses qui vont devenir problématiques à court terme et se sont déjà « enrichies » d’une approche de plusieurs heures dans de la moraine foireuse avant l’accès à un fantôme de glacier.

Bon, là, je suis de mauvaise humeur, sur le coup d’un énième réveil en plein soleil - la dernière pluie digne de ce nom doit dater des environs du 5 juillet par chez moi, et cette succession de journées de grand ciel bleu commence à me stresser pour de vrai.

Même ici, le vert est parti. Il nous faudrait un glacier…

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On entend de plus en plus ceci, y compris pour la traversée de la Meije, du coup.

Mais qui peut dire qu’il restera une régularité, que ce décalage se fera ? Que ce qu’il restera d’hiver ne va pas maintenir les conditions plus « ski » avec un passage sans transition ou presque au mode desséché ? Que cette transition ne va pas se faire dans une catastrophe d’avalanches de fonte et de crues de torrents ?Dans ce cas il peut y avoir des fenêtres de quelques jours seulement…

Qui peut dire que la phase de fragilité avec les éboulements ne va pas suivre directement l’« hiver » ou ce qu’il en restera ? On parle de réchauffement, mais aussi de « dérèglement » climatique.

J’ai du mal à faire des projections. Je vois l’évolution… Sans pouvoir bien me rassurer.

Je ne suis pas vraiment d’accord… (même si la beauté est relative bien sûr)
Lorsque le mont blanc ne sera plus blanc, sauf l’hiver, et plus proche de nous lorsque les glaciers de la Vanoise ne seront plus, et à la vitesse ou cela va je me demande combien de temps ils vont tenir … on aura perdu un charme fou dans ces paysages.
La Vanoise par exemple sans ces glaciers est condamné à devenir comme les alpes du sud puis comme les massifs encore plus au sud style espagne, marocains, on peut facilement imaginer une perte importante de la flore et surement de la faune sans les glaciers.
( L’approvisionnement des barrages va être aussi probablement impactée, l’agriculture également etc etc)
Bref cela ne me fait pas rêver, la richesse d’un massif est aussi dans sa diversité, et la disparition des glaciers va nuire à celle ci .

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Exactement du mĂŞme avis.
Étant né à Marseille, bien sur j’aime les calanques parce que c’est là que tout gamin j’ai rêvé d’alpinisme. Mais pour moi depuis longtemps, le rocher sans les névés et les glaciers, c’est juste bon pour se maintenir en forme.

Ca ne marche pas, la saison ne s’est pas seulement décalée, elle s’est aussi fortement raccourcie. La neige de printemps n’est pas celle de névé. Entre le moment ou c’est trop tôt, et il faut y aller à ski sinon tu brasses comme un malade et le moment ou ce n’est plus que du caillou, il ne reste plus grand chose.
Pareil pour la neige de couloir, celle qui allait bien c’est celle qui tombait au printemps, bien collante. Certains couloir dans les écrins ne sont plus en condition que quelques jours par an.

https://www.camptocamp.org/outings/1012234/fr/mont-pelvoux-pointe-puiseux-couloir-mettrier

Je te rejoins. Et je trouve ça très triste.
Evidemment qu’on aime ces paysages là, cette diversité là.
Mais, comme le disait Krystof avant, d’autres massifs sont plus secs, sans neige, pour pour autant très beau. Après il est certain que ce ne serait plus « les Alpes » tel qu’on l’entend aujourd’hui.

Enfin bref, on y revient, le problème majeur c’est la vitesse à laquelle ça change…

Ce n’est pas le sujet. Il est évident que nos pratiques s’adapteront par la force des choses, ça tombe sous le sens. Le sujet est l’urgence climatique.

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Et nos pratiques que nous devrons adapter, ce ne sera pas seulement pour se balader en montagne.

Ca m’arrive aussi, je me suis même mis au ski pour ça, mais ce n’est pas du tout la même chose. C’est comme de proposer du caillou, ça ne remplace pas. On est plus ou moins sensible à ça en fonction de nos goûts. Il y a une forme d’alpinisme qui est en train de disparaitre et manque de pot, c’est celle que je préférais.

Après je suis d’accord, c’est anecdotique quand on pense à tout ce qui nous attend.

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J’avoue que l’Appel me laisse perplexe. Pas sur le fond, mais la forme. Quel charabia techno !!! Un vrai concentré de langage administratif imbitable. Est-ce que quelqu’un est capable de dire si les Parcs vont mener de nouvelles actions ou bien ils recensent celles qu’ils mènent déjà ?

Ah ben moi c’est le contraire. La disparition des glaciers et névés raides pour la plupart des sommets < 3500 m en France (à part dans le Mont Blanc, mais ça vient doucement), m’a permis d’abandonner les grosses pour des baskets d’alpi. Puis de réduire la période où les crampons sont nécessaires. Puis de réduire la période où les guêtres sont nécessaires.
On gagne pas mal de poids au final, surtout dans la voie (quand le but est une voie rocheuse TD avec une approche et un retour qui comportait un glacier et/ou des névés).
Ca permet à certains d’emporter un parapente pour une descente tranquille.

Tu vas enfin pouvoir te régaler, si ça ne s’effondre pas de partout.

Un peu surpris de lire le sujet partir dans une direction « pourra-t-on encore pratiquer » et « trouvera-t-on encore la montagne belle »; sans vouloir sanctuariser la nature, il y a des questions plus importantes que le plaisir des yeux ou du sport quand on parle de changement climatique / écosystémique…

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Qqs dcm de montée des eaux et il faudra reconstruire de nombreux ouvrages de bords de mer.
Qqs degrés de plus vont complètement changer les pratiques agricoles et l’approvisionnement en eau.
Du coup vont déplacer des populations considérables qui n’auront guère le choix, qd bien-même on refusera de leur faire des visas.
Ce qui fera monter le populisme, les extrĂŞmismes, et nous fera qqs guerres par ci par lĂ .
…
Mais bon, tant qu’on pourra faire de la montagne, hein ?
Nos enfants géreront, ca ira bien.

En fait, on veut bien préserver, mais on veut aussi que pour nous tout continue comme avant. Pas simple…

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Oui ce qui est fou c’est que de plus en plus de signes sont alarmants, qu’on a le sentiment qu’on va droit dans le mur et qu’il n’y a pas de véritable mesure de grande ampleur pour tenter d’endiguer le phénomène.
Pire même : le pillage des ressources s’amplifie, ainsi que la course au profit, et qu’on se sent bien impuissant au niveau individuel.