Les glaciers: pourris jusqu'à quand?

Posté en tant qu’invité par gros moërell:

Avec la canicule de cet été, les glaciers ont souffertn on s’en aperçoit avec cedrtaines couses rentrées comme le Gebroulaz.
Pour l’instant les crevasses sont bien visibles et donc le risque semble limité. Mais avec les premières chutes de neige un peu abondantes, est-ce qu’on ne risque pas de se retrouver avec du gruyère sous les pieds? (Je sais, les gruyère n’a pas de trous contrairement à l’emmental, c’est une expression).
Et dans combien de temps (à supposer que la canicule de cet été ne revienne pas trop souvent) retrouverons nous des glaciers « normaux »?

Posté en tant qu’invité par Robert:

Je n’ai pas la réponse mais il faut vraisemblablement attendre un gros enneigement et des cycles de transformation par le vent, le poids de la neige ou, ce qui est plus rare en hiver, les alternances gel dégel.
Par contre, je suis étonné par le commentaire sur une des sorties à Gébroulaz; de mémoire: « glacier débonnaire, crevasses visibles, pas de matos spécifique ». Si je ne me trompe, c’est comme ça qu’ a disparu Lachenal à ski sur la Vallée Blanche en début de saison. Alors, de grâce, soyons prudents.

Posté en tant qu’invité par gros moërell:

Oui, il faudrait plutôt écrire: « les crevasses qu’on voit sont visibles ». Les autres, on ne s’aperçoit de leur présence qu’une fois au fond…

Posté en tant qu’invité par armand:

gros moërell a écrit:

Avec la canicule de cet été, les glaciers ont souffertn on
s’en aperçoit avec cedrtaines couses rentrées comme le
Gebroulaz.
Pour l’instant les crevasses sont bien visibles et donc le
risque semble limité. Mais avec les premières chutes de neige
un peu abondantes, est-ce qu’on ne risque pas de se retrouver
avec du gruyère sous les pieds? (Je sais, les gruyère n’a pas
de trous contrairement à l’emmental, c’est une expression).
Et dans combien de temps (à supposer que la canicule de cet
été ne revienne pas trop souvent) retrouverons nous des
glaciers « normaux »?

Il est probable que les glaciers restent délicats une bonne partie de l’hiver. Plusieurs situations sont possibles.
Situation actuelle, faible couverture de neige. La plupart des crevasses visibles, mais celles qui ne le sont pas… de véritables pièges.
Un épisode de chutes de neige et vents violents recouvrent le tout sans pour autant donner aux ponts de neige la solidité voulue. La situation la plus probable et la plus dangereuse.
Des chutes de neige abondantes qui recouvrent le tout. Au début, le danger sournois qui subsiste, mais petit à petit consolidation par le phénomène d’alternances des températures. Comme pour les avalanches, si la neige est bien consolidée uniformément, le danger diminue considérablement.

Je pense qu’avant que la somme des chutes de neige sur les glaciers n’ait atteint les deux mètres, la situation restera critique.

Pour une partie de la saison, il faut être plutôt prudent. Eviter les zones à risques (zones crevassées sur la carte). Monter encordé, descendre près des traces de montée en gardant les distances et en évitant de se regrouper.
Tenir compte de l’état des glaciers comme on tient compte de la situation nivo-météo…

Il est difficile de dire à des mordus de la rando d’être patient mais il se trouve que la meilleure période pour la rando sur les glaciers est plutôt la fin de saison (dès le mois de mars). Cette activité s’appelait d’ailleurs autrefois « ski de printemps ».

Un bon choix de courses, la lecture critique des courses rentrées et des demandes de renseignements aux guides et gardiens devront quand même permettre de faire de belles courses.
Ce que je souhaite à tous.
Armand

Posté en tant qu’invité par Alex:

petite précision la carte indique l’orientation des crevasses lors de la dernière mise à jour mais les crevasses bougent beaucoup, meme si elles avancent moins vite que le glacier (exemple mer de Glace 80cm par jour par endroits) et s’ouvrent et se réduisent en permanence

donc il ne faut pas compter sur la carte pour indiquer une zone crevassée de façon très précise, mais interpréter la direction des crevasses et adapter son itinéraire afin de les croiser perpendiculairement, car on n’a alors moins de risque de chutes collectives (meme cordée) et souvent la longueur des skis fait le reste

prudence !

Alexandre

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Alex, je pense que c’est plutôt le contraire… Les crevasses étant dues à des changements de la vitesse d’écoulement de la glace (rupture de pente, verrou glaciaire, vitesse plus élevée au centre que dans les bords, relief sous-glaciaire etc…).
Ces endroits étant fixes, les zones de formation des crevasses ne bougent pas et la carte permet donc de savoir où sont les zones dangereuses.
Olaf

Posté en tant qu’invité par armand:

Alex a écrit:

petite précision la carte indique l’orientation des crevasses
lors de la dernière mise à jour mais les crevasses bougent
beaucoup, meme si elles avancent moins vite que le glacier
(exemple mer de Glace 80cm par jour par endroits) et
s’ouvrent et se réduisent en permanence

Je ne suis pas sûr que tu ais tout à fait raison. Oui, les crevasses bougent et se déplacent, mais se renouvellent à l’arrière car elles dépendent du relief du sol sousjacent et du mouvemment du glacier.
Même si les crevasses prisent individuellement ne correspondent pas exactement à la carte, il ne va pas de même pour les zones de crevasses qui sont relativement stables.

donc il ne faut pas compter sur la carte pour indiquer une
zone crevassée de façon très précise, mais interpréter la
direction des crevasses et adapter son itinéraire afin de les
croiser perpendiculairement, car on n’a alors moins de risque
de chutes collectives (meme cordée) et souvent la longueur
des skis fait le reste
Je parle plutôt d’éviter les zones de crevasses…Et là
Mais si on doit traverser, tu as raison de traveser perpendiculairement. Valable pour les crevasses trasversales, mais un peu moins pour les crevasses en étoile.
Dans la situation acutelle, j’évieterai les zones de crevasses.
Armand

Posté en tant qu’invité par Alex:

les zones de crevasses fluctuent mais ne sont pas fixes du tout, c’est comme tu le dis leurs « causes » qui sont à peu près fixes, mais l’écoulement glaciaire ayant une certaine inertie les crevasses ne s’ouvrent/se referment pas très vite

après, tout est question d’échelle, sur une carte IGN au 25000e on doit se dire que les zones mentionnées sont indicatives et très peu fiables (expérience personnelle)

Alex

Posté en tant qu’invité par tycham’:

je pense que comme chaque année, il faut attendre que les crevasses soient bouchées, et vu l’avance de la neige, ça rattrape un peu la fondaison de cet été!
qd aux prochaines canicules… on ne peut être sûr de rien et surtout pas se baser sur les médias quels qu’ils soient car les scientifiques eux-même sont dépassés par les évennements…
ce k’il nous faudrait, c une bonne aire glaciaire, et ça reviendra inévitablement, bon on ne sera pas là pour le voir…koi ke, ds une autre vie peut-être ?!
en tout cas, l’hiver s’annonce froid… et à débuté avec un gros mois d’avance ! yope ! 'faut pas désespérer ! ( surtout que je suis future monitrice de ski nordique… so si ya pu de nieve… chu mal barrée !)