Les courses de ski-alpinisme

Posté en tant qu’invité par Sandra:

jetes un oeil à son e-mail avant!

Posté en tant qu’invité par laurent:

Mille excuses, mesdames, pour la teneur eminemment mysogine du message precedent. Vous aurez bien voulu lire Besancon sur faineant.

Laurent

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Ah ah, comment qu’on fait pour faire 2000m sans se péter la rate (et pouvoir en faire autant le lendemain, parce que c’est pas garanti qu’il fasse beau comme ça avec une neige super sans trop de danger tous les WE, cf 1999) ?

Déjà, faut en faire réguliérement, histoire de profiter de la course précédente comme entrainement pour la suivante.

Ensuite, il est intéressant d’atteindre le niveau minimum intéressant (mais je me répète) avec lequel le dénivelé n’est plus un obstacle, c-à-d que l’on est jamais fatigué à cause du dénivellé. Par exemple, on est pas plus fatigué par 2000m en 6h AR que 6h de ski de fond classique tranquille. La fatigue vient alors en grande partie de la distance réalisée (nb de pas) et du temps que l’on est resté debout pour la faire. C’est pourquoi si on va plus vite, ça dure moins longtemps et on est moins fatigué. Aussi, il ne faut pas faire de pause (de vraies pauses, 5mn mini), ça coupe la machine à énergie, et faut tout relancer quand on repart et ça fatigue (ou on reste à 300m/h, mais ça fatigue alors par la durée). Aussi, pour diminuer le nombre de pas, faut faire de grandes foulées.

C’est exagéré de dire que l’on est pas fatigué par le dénivellé, mais faut pousser la limite très haut (4-5000 m par bonne forme), de telle sorte que c’est presque impossible à faire en une journée (12h) par vitesse normale (en prenant le temps au sommet …), la fatigue vient alors essentiellement de la durée, et comme il faut dormir tous les jours, c’est normal d’être fatigué au bout d’un moment. La limite max est lorsque l’on est fatigué autant que d’autres « débutants » qui en chie pour faire 1000m et qui ne peuvent plus monter après. Autant dire que cet état n’est plus jamais atteint. Le ski de rando devient alors un loisir reposant, moins fatiguant que 2h dans un hypermarché. On ne va plus en rando pour en « baver » (quitte à ne pas aller au sommet à cause du vent, pourtant on peut s’arranger pour en baver aussi sur l’arête (expérience vécue)), on y va pour se faire plaisir en se fatiguant le moins possible.

Pour atteindre ce niveau intéressant, il faut éliminer le maximum de pertes : peu de pauses en montant (pipette), grandes foulées (moins de pertes d’accélération-décélération des ski), matériel léger (ou gros mollets), aller raide quand c’est dur à tracer (moins de neige brassée, moins d’effort, si les suivants ne sont pas contents, ils n’ont qu’à passer devant pour faire la trace qu’ils veulent, ils préfereront peut-être rester derrière après, faut apprendre à se servir des cales un petit peu…), aller raide quand c’est facile à tracer (moins de pas, moins de pertes, les pertes supplémentaires dues à la trace plus raide étant plus faibles). En fait, plus on va vite, moins c’est fatiguant (y’a une limite : par exemple, on fait du 700, c’est moins fatiguant que du 400 (durée …) ; au dessus de 700, on double sa consommation énergétique pour faire du 850, vaut mieux rester à 700).

Le dénivellé ne fatigue plus, mais ce n’est pas que ça le ski de rando. La fatigue vient alors d’autres facteurs : la durée, le plat, la trace dans 50cm, le portage de sacs lourds, la marche dans la neige, la marche avec les skis sur le dos, l’évolution chiante dans les arcosses, la chaleur … comme on ne fait pas spécialement des sorties pour ça, c’est surtout l’expérience et l’entrainement qui permettent de diminuer la fatigue due à ces facteurs (ya pas de recette miracle).
Pour pouvoir en faire autant le lendemain, il faut bien récupérer, mais ça c’est du domaine du sport (faut pas me demander qqch la dessus).

Enfin on veut faire du ski de rando, mais qu’est-ce que le ski de rando ? Si on prend des conditions favorables (printemps et/ou trace déjà faite et pas de plat ni portage), on voit que le ski de rando commence à 2000m de déniv : petite journée entre 2000 et 2700m, moyenne journée entre 2700 et 3500m, grosse journée au dessus de 3500m (on fait pas ça tous les jours, c’est exceptionnel pour des gars normaux (qui ne font pas la PMT !)). En dessous de 2000m, on a : entre 1500 et 2000m, la balade du dimanche après midi (ou plutôt matin) après le repas de famille ; entre 1000 et 1500m, c’est pour se réveiller avant d’aller au boulot ; en dessous de 1000m, c’est pour aller pisser un peu plus loin qu’à côté de la voiture. Quand on fait du 500m/h tout compris (montée, descente, pauses), ce n’est pas exagéré. C’est sûr que l’on est souvent « retardé » par les « imperfections » de la courses et qu’on met la journée pour faire 1200m (on profite du site), mais faut être conscient que l’on est capable de faire 1000m en 3h AR (et donc essayer de faire 2000m en 6 ou 8h).

Je dit pas ça pour mépriser les courses de moins de 2000m, mais moi je fais du ski de rando et j’aime bien skier, et j’aime bien profiter d’une ou plusieurs combes après une approche bien chiante. Ca ne m’empèche pas de profiter du panorama et du site (au contraire, on visite plus). Par exemple, Les Grands Moulins dans Belledonne. En hiver, départ à 800m, 4km de route, sortie de la forêt à 1600m, sommet à 2500m. Si on fait la face N, ça fait 1700m de déniv avec 900m de bon ski, un peu plus de la moitié. Alors tu fais la face NE ou le Gargoton, 900m de plus au dessus de la forêt. 2600m en tout pour 1800m (et encore) de ski intéressant, c’est le prix à payer. Quand on s’est fait chier à atteindre les pentes intéressantes après 700 à 1000m de déniv, pourquoi ne pas faire 1500 ou 2000m au dessus pour bien en profiter ? Y’a bien de belles courses pas chiantes avec 1200m, mais c’est souvent bien fréquenté.
C’est sûr, c’est pas toujours possible (surtout en temps) et je n’ai pas fais beaucoup de courses de plus de 2000m, mais j’ai toujours l’intention de le faire. Et comme je n’ai rien à foutre du dénivelé, ce n’est que le temps (la nuit!) et les autres facteurs (surtout le temps et l’énergie perdus sur le plat) qui me l’empêchent.

En fait, il faut surtout être motivé, et savoir que l’on est capable de faire 1500 ou 1800m (au moins essayer), ne pas se dire que 1500m c’est super dur car on m’a dit que c’est super dur (dans le topo). Quand on a fait 1000m, on est pas à plat, qu’est ce qui empêche d’en refaire 1000 autres sinon le fait qu’on se dise qu’alors on aura fait 2000m, c’est beaucoup trop, c’est pas possible, on n’est pas sensé savoir le faire (mais on a jamais essayer), donc on arrête. Pas la peine de faire du 1000m/h, 2000m c’est 4-5h de montée à 500m/h, 7-8h AR, c’est pas extraordinaire (et 2700m, c’est la même chose mais à 700m/h).

Et voilà Sandra, après ça, tu peux « voler » à ski d’un sommet à l’autre et profiter pleinement de la montagne et de la neige, c’est génial, c’est la glande, les mêmes itinéraires l’été te paraîtront beaucoup moins intéressants (surtout la descente qui te fatigue à fond alors que t’étais encore en forme au sommet !!! alors qu’on pourrait théoriquement récupérer de l’énergie !!!) (mais y’a aussi beaucoup d’autres choses à découvrir l’été en montagne …).

Posté en tant qu’invité par francois:

Y veut dire que plus c’est long, plus c’est dur (quand je dis que la montagne, c’est un truc d’homme…), plus faut monter raide et plus faut aller vite pasque moins on en chie longtemps (moi, j’aime bien quand ca dure un peu longtemps. Faut tenir la …longueur, quoi. Maintenant, y’a des produits, mais ca coûte assez cher et c’est pas remboursé par la sécu)
C’est quand même pas compliqué, Sandra, enfin, quoi!

Posté en tant qu’invité par Pierre-Jean:

Tout ça , c’est bien jolie mais tu dois souvent être seul dans ce genre de périple vu
que tout le monde n’a pas les jambes pour faire ce genre de truc ni la boulime de faire 3 sommets ( qu’est ce que tu vas faire les années d’après ? ) dans la même journée. La montagne ça se déguste …

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Eh ben non, j’suis pas tout seul, mais je fais pas de gros dénivelés (c’est bien plus sympa (et moins dangereux) à plusieurs, quitte à faire plus court et prendre son temps). Mais quand t’es capable de faire des gros trucs, tu chipotes pas si faut remonter 100m parce que le passage prévu est craignos (ou y’a plus de neige) …
Mais bon, quand t’as fait 1200m dans de la bonne neige, avec du bon ski (donc pas trop de plat) et que t’as mis 3h AR sans te presser, t’as envie de refaire du ski (ben ouais, t’y va le WE d’après). Tu va te dire que faut attendre 1 semaine pour retrouver ça, mais ce sera tout tracé et crouté ? Ben non, t’y retourne tout de suite, d’abord c’est 10h du mat, et même mieux, tu prévois ça dès le départ, et tu fais 2000m en 2 ou 3 montées. J’aime bien profiter de l’approche « chiante » (y’en a souvent) et aussi du trajet en voiture (qui peut-être long). Essayez (vous en êtes souvent capables, mais vous ne le savez pas (ou ne voulez pas le savoir)) et vous verrez !
En ce qui concerne la pénurie de sommet, déjà y’en a plein, et en plus ça me gène pas de refaire un sommet si les conditions sont bonnes et que je ne veut pas aller loin pour trouver qqch que je n’ai pas fais (mais bon, ça n’est pas encore le cas).