Les Bauges Interdites (vue dans MM)

Posté en tant qu’invité par genepi:

Avez vous lu l’article dans MM de Janvier sur le Massif des Bauges. Interdiction partielle en hiver dans certan secteur et permanente dans d’autre. Quand pensez vous?
Pour ma part je trouve bizarre que l’on interdise l’acces au skieurs ou randonneurs, alors que guère plus loin on ouvre des « pistes aux motos neige ». Si vous pouviez m’expliquer.

Posté en tant qu’invité par J2LH:

genepi a écrit:

Avez vous lu l’article dans MM de Janvier sur le Massif des
Bauges. Interdiction partielle en hiver dans certan secteur et
permanente dans d’autre. Quand pensez vous?
Pour ma part je trouve bizarre que l’on interdise l’acces au
skieurs ou randonneurs, alors que guère plus loin on ouvre des
« pistes aux motos neige ». Si vous pouviez m’expliquer.

Ca a fait mal ces dernières années dans les Bauges mais si il s’agit de prévention contre les avalanches (et non d’interdiction pour la faune, je n’ai pas l’article) au moins faudrait il associer l’interdiction au niveau de risque, même si il ne donne qu’une estimation du risque, ou clairement indiquer que les secours seront aux frais des pratiquants.
Et attention aux excès, au Coudray un panneau signale le danger d’avalanche mais le danger n’existe réellement que si on dépasse le Plan de la Limace pour aller vers le Mont de la Coche, jusqu’au Plan de la Limace c’est une bonne course de repli, même par risque 4.

Petit massifs mais grosses avalanches dans les Bauges :

photo prise à 1100m.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par visse:

Tiens J2, c’est pris sur l’itinéraire pour aller du côté d’Armenaz et des Arces, non ?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

visse a écrit:

Tiens J2, c’est pris sur l’itinéraire pour aller du côté
d’Armenaz et des Arces, non ?

C’est ça, le 25/02/06

Posté en tant qu’invité par Real Flo:

J’ai pas l’article non plus, mais la-bas c’est une réserve national de chasse et de faune sauvage (chamois / mouflon / tétras-lyre entre autres); ça peut aussi expliquer cela…

Posté en tant qu’invité par nuage blanc:

difficile de discuter d un article que l on a pas lu, quelqu un pourrait il en donner le contenu precis ?
EST CE UN ARRETE COMMUNAL ? OU UNE DEMANDE DU PARC ? OU AUTRE ?

Posté en tant qu’invité par Thierry:

Si ça concerne la réserve naturelle voici la réponse que j’avais obtenu en posant la question à l’office du tourisme des bauges :

"Bonjour,

En complément d’information de la réponse de ma collègue, la réserve
nationale de chasse et de faune sauvage n’est pas interdite à la randonnée,
au contraire, dans la mesure où l’on ne s’écarte pas des sentiers existants.
Par contre, il existe dans cette même réserve des zones d’interdiction
totale (où toute présence humaine est passible d’amende). Or,
malheureusement, la carte que nous allons vous envoyer ne précise pas les
limites de ces zones (Curtillet, Pointe de la Coche, Pointe des
Arlicots…).
Toutefois, nous vous communiquerons l’information dès que nous en
posséderons les détails.
Nous vous tenons au courant dès que possible.

Cordialement,"

des infos ici aussi :
http://www.volopress.net/volo/spip.php?article220

Posté en tant qu’invité par Real Flo:

Voila qui fait avancer les choses! Les Zones de Protection Spéciales (ZPS) découlent d’une directive européenne (la directive habitat) visant à protéger le milieu de vie d’espèces sensibles ou patrimoniales; de plus dans les bauges les chamois sont capturés; vous verrais peut-être de grand « mât » en plusieurs points qui servent à tendre un filet sous lequel on attire les chamois (sel) afin de la capturer et les marquer (collier avec codes couleurs)…
C’est le même type de zone que l’on trouve il me semble en montant vers le petit Bargy, afin de protéger cette fois-ci les rapaces.
Plus d’infos je pense à la maison du PNR à école en bauges (notamment auprès de l’ONCFS)

Posté en tant qu’invité par Annapurna:

J’ai lu les quelques lignes de l’article auquel est joint un bout de carte. Sont concernées quelques belles descentes comme la face Ouest de la Pointe des ARces, ou la face Est de la Pointe des Arlicots, une bonne partie de la face Ouest de l’Arcalod et la face Est du Mont de la Coche sont concernés, ainsi que la face Nord du Pécloz (et donc la grande faille) car on doit passer dans une zone interdite toute l’année pour y accéder.

Le tout se situe dans la Réserve Nationale de chasse et de faune sauvage des Bauges. Trois zones sont inaccessibles toute l’année (Arcalod, au Nord du Pécloz, versant Ouest des Arlicots-Arces) et une seulement en hiver (Nord-Est du Pécloz). C’est une chose, c’est remis au goût du jour mais cela existe depuis plus de 50 ans. Il faut noter que depuis que le PNR existe, c’est l’ensemble de la fréquentation touristique qui a explosée dans les Bauges, notamment la population de randonneurs (en hiver et en été). Or même si la preuve directe irréfutable est très difficile à apporter, il est connu depuis un bon moment que la faune est très vulnérable en hiver et que nos activités de pleine nature ont véritablement un impact dessus (il faut voir la vérité en face, quelle qu’elle soit). Désolé J2, mais pour le dérangement de la faune, la raquette est encore plus problématique que le ski de rando (pas la peine de m’incendier, ce n’est pas moi qui le dit mais je l’ai vérifié), car voir la faune est généralement l’un des objectifs des raquettistes qui se déplace par ailleurs plus lentement (donc dérangement plus long) et dans les zones les plus sensibles (la forêt). Ce n’est aucunement un procès d’intention, je pratique les deux, ski de rando et raquettes. Je pense simplement qu’il faut, pour chacun de nous et une fois de plus, s’interroger sur notre rapport avec le milieu et les impacts de nos activités.

Ce n’est en rien une interdiction par rapport au danger des avalanches, aucun cadre législatif ne le permettrait de toute façon aujourd’hui. Mettre des panneaux rappelant à ceux qui n’en ont pas conscience que le danger existe n’est vraiment pas inutile parfois (quand on voit des dizaines de personnes marcher sans ARVA et la fleur au fusil sur une superbe corniche (visible d’en bas quand même…) après être passées sans se soucier de quoi que ce soit sur une belle avalanche de fonte à la Pointe de la Galoppaz, il y a de quoi se poser des questions non?

Faut pas tout mélanger, il reste de quoi s’amuser dans les Bauges. Et puis il y a pire en ce moment, non (cf Parc à motoneiges)…?

Bonnes randos

Annapurna

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Annapurna a écrit:

Le tout se situe dans la Réserve Nationale de chasse et de
faune sauvage des Bauges. Trois zones sont inaccessibles toute
l’année (Arcalod, au Nord du Pécloz, versant Ouest des
Arlicots-Arces) et une seulement en hiver (Nord-Est du Pécloz).

Ok, donc rien de changé. Tant mieux.

Désolé J2, mais pour le dérangement de la faune, la raquette
est encore plus problématique que le ski de rando (pas la peine
de m’incendier, ce n’est pas moi qui le dit mais je l’ai
vérifié), car voir la faune est généralement l’un des objectifs
des raquettistes qui se déplace par ailleurs plus lentement
(donc dérangement plus long) et dans les zones les plus
sensibles (la forêt).

A mon avis tu te bases sur des a prioris sur les objectifs des raquettistes.

Par ailleurs même si elles sont plus faciles à traverser qu’à skis les forêts ne sont pas vraiment les endroits les plus agréables en raquettes, l’enneigement y est souvent moins important qu’ailleurs et la vue peu dégagée pour voir le paysage (et il y est assez difficile d’y voir des animaux).

(quand on voit des dizaines de personnes
marcher sans ARVA et la fleur au fusil sur une superbe corniche

L’ARVA ni changerait pas grand chose, ce n’est qu’un équiment de secours. Il faut arrêter de dire ARVA = sécurité, il ne protège pas, même avec l’ARVA tu as de grandes chances d’y rester. L’ARVA ne fait qu’offrir la possibilité de tenter quelque chose après l’accident, des fois ça marche.

Posté en tant qu’invité par Flo73:

Je suis surprise que la fréquentation touristique ait explosé dans les Bauges.
J’étais au Pécloz, il y a 8 jours et j’ai été surprise de voir qu’il n’y avait quasiment personnes. Ce n’était pas skiable, on était à pied, mais étant donné que ce n’était skiable nulle part, on aurait pu s’attendre à croiser un certain nombre de randonneur.
Et sur les quelques randos à skis que j’ai faite dans les Bauges, ces deux dernières années, je n’ai vu personne.
L’été, il y a un peu plus de monde, mais ce n’est pas la grosse foule non plus, sur certains itinéraires, tu ne croises pas grand monde.

Posté en tant qu’invité par Annapurna:

Je connais un gars qui a fait la Grande Casse en raquettes, mais c’est une infime minorité. La raquette se pratique en moyenne montagne généralement et sur des pentes modérées, donc en bonne partie dans la forêt même si les sommets dépassent la limite supérieure de la forêt. Je t’avais envoyé mon travail fait en Suisse mais tu ne m’as jamais répondu, fallait le lire et tu aurais vu que ce n’est pas des a priori. Bon passons…

Le fait de ne pas avoir d’ARVA est, à mon sens, significatif d’une population qui ne connait pas la montagne et ses dangers, même si l’on est bien d’accord sur la finalité de l’appareil. Comme c’est pas dur à voir sur des gars en tee-shirt et que cela donne une indication claire, je fait la remarque, point. Tu n’es pas sans savoir que la raquette est, pour une majorité de ses pratiquants, le moyen le plus aisé d’accéder à la montagne en hiver pendant les vacances ; ce qui explique la méconnaissance du terrain et la nécessité de la prévention.

Posté en tant qu’invité par Annapurna:

Le PNR a été et est encore un véritable levier pour l’économie du massif, c’est un « label » qui a attiré des gens qui ne venaient pas auparavant, tous les acteurs le reconnaissent. Après, te connaissant chère Flo, je suppose que l’on ne te trouveras pas en rando sur les grandes classiques au milieu de la foule un dimanche par grand beau temps, d’où probablement tes impressions. L’augmentation est mesurée à l’échelle du massif mais je suppose qu’elle se concentre en fait sur quelques point bien localisés (ce qui aiguise les appétits, au Margériaz ou à la Féclaz soit dit en passant…). Je crois que les Bauges recèlent de trésors méconnus, puisque des bouquins n’arrêtent pas de sortir (Jean-Mi Asselin était hier chez Decître à Chambé pour dédicacer son livre qui vient de paraître) : jusqu’à quand je ne le sais pas, mais il y a encore moyen d’être tranquille dans les Bauges et ses trésors méconnus.

A plus

Annapurna

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Annapurna a écrit:

La raquette se pratique en
moyenne montagne généralement et sur des pentes modérées, donc
en bonne partie dans la forêt même si les sommets dépassent la
limite supérieure de la forêt.

C’est vrai mais je doute quand même grandement que les raquettistes soient plus néfastes que les skieurs. En restant dans ce que tu dirais comme plus adapté à la raquette qu’au ski je croise beaucoup de skieurs. Dans les Bauges, puisqu’on en parle, les départs des randos à ski ou à raquettes sont souvent les mêmes et l’itinéraire, le début du moins, pas différent. (Ex : Jarsy pour aller vers le plan de la Limace et le mont de la Coche, la vallée de Bellevaux pour aller vers l’Armenaz ou l’Arclusaz, le Colombier).
Et puis qu’est-ce qui est le plus mauvais pour l’environnement ? Les randonneurs à ski ou à raquettes ou les stations ?

Je t’avais envoyé mon travail
fait en Suisse mais tu ne m’as jamais répondu, fallait le lire
et tu aurais vu que ce n’est pas des a priori. Bon passons…

Je ne m’en souviens pas du tout, je recherché dans mes mails mais je n’ai rien trouvé. C’était quand ? Je l’ai peut être lu sans trouver rien à redire.

Le fait de ne pas avoir d’ARVA est, à mon sens, significatif
d’une population qui ne connait pas la montagne et ses dangers,

Je suis bien d’accord mais c’est également souvent des personnes qui vont en montagne depuis plus longtemps que les premiers ARVA et qui n’ont toujours pas compris l’intérêt de changer leurs habitudes.

Tu n’es pas sans savoir que la raquette est, pour une majorité
de ses pratiquants, le moyen le plus aisé d’accéder à la
montagne en hiver pendant les vacances ; ce qui explique la
méconnaissance du terrain et la nécessité de la prévention.

C’est vrai mais je doute que beaucoup de ces raquettistes occasionnels sortent beaucoup des itinéraires balisés par les stations, tout comme il est rare que ceux qui prennent une semaine pour venir skier fassent du ski de rando. Ils partent rarement à l’aventure comme ça et quand ils veulent voir la faune ils prennent un accompagnateur
Pour la raquette comme pour le ski de rando ce sont plutôt des locaux (au sens large).
Les victimes des quelques rares accidents d’avalanches qu’il y a eu en raquette étaient des locaux (ce qui ne veut pas dire expérimentés) ou des personnes encadrées par des pros.

Posté en tant qu’invité par genepi:

Oui d’accord avec toi, nous y etions mi novembe, le Samedi après midi nous sommes montés au Colombier par l’itinéraire classique, vue personne, et le dimanche traversée du Trélod 3 personnes au sommet, alors la foule?

Posté en tant qu’invité par J2LH:

Flo73 a écrit:

Je suis surprise que la fréquentation touristique ait explosé
dans les Bauges.

J’y vais très souvent, il y a des randonneurs mais ce n’est pas la foule non plus. On trouve bien plus de monde dans les Aravis par exemple.

Posté en tant qu’invité par Annapurna:

Tout est relatif ! Déjà faut voir la saison, admets quand même qu’à cette période, les citadins des bassins chambériens et annéciens vont peu se ballader par rapport à l’été !

Et puis faut prendre un exemple chiffré (je ne connais pas les valeurs exactes, les valeurs sont pour l’exemple). 40 000 touristes au départ dans les Bauges avec une augmentation totale de 100% sur 10 ans = 80 000 touristes aujourd’hui (donc 40 000 bonhommes de plus). PNV : 800 000 touristes par an, avec une augmentation totale de 5% en 10 ans = 840 000 touristes (donc 40 000 bonhommes de plus). En gros, tu vois bien que l’augmentation quantitative est la même alors que le taux de croissance n’a rien à voir (10% contre 0,5%). Evidemment que les Bauges ce n’est pas la foule des Aravis, de la Vanoise ou du Mont-Blanc, mais pour l’économie locale, c’est important. Que de pinaillage…

Posté en tant qu’invité par Olaf Grosbaf:

Le PNR a été et est encore un véritable levier pour l’économie du massif, c’est un « label » qui a attiré des gens qui ne venaient pas auparavant, tous les acteurs le reconnaissent.
Beau paradoxe! On protège, ça attire du monde et hop, on interdit…

Posté en tant qu’invité par Michel:

Olaf Grosbaf a écrit:

Beau paradoxe! On protège, ça attire du monde et hop, on
interdit…

Oui c’est assez classique pour des raisons diverses comme en St Ours en Ubaye sans que les situations soient en aucune façon comparables.
Il y a un paradoxe dans la protection / promotion qui sied à la montagne (voir les arches en Chartreuse) comme dans la mise sur Internet des endroits les plus secrets (!!).

Posté en tant qu’invité par Annapurna:

Le terme « Parc Naturel » induit en erreur. Un Parc Naturel est d’abord un outil de promotion économique et de toute façon quasiment pas de protection. L’objectif est l’impulsion d’un développement économique "durable"et secondairement la préservation (phase qui suit en théorie la protection) de la nature. En fait, ceci est un vaste débat, et je crois que la réponse dépend en fait de la sensibilité qui répond. Quand on est sensible à la protection de la nature, le verre est à moitié vide, alors que quand on est de l’autre côté, le verre est à moitié plein. M’enfin, c’est certain, le paradoxe est là et bien là. On te répondra qu’il faut bien qu’elle vivent ces structures…!!! Et pour cela, qu’elle qu’elle soit, il faut une activité marchande…