Les alpinistes se doperaient'ils?

Allez jeter un oeil sur cet article traitant du dopage en général ou l’on peut lire notamment que 7,1% des alpinistes d’été prennent des amphétamines

Pour le reste de cet article par l’excellent Jean-Pierre de Mondenard (médecin du sport), c’est ici : http://www.rue89.com/stethosport/pourquoi-le-dopage-touche-aussi-les-sportifs-du-dimanche

le dopage n’a de rapport qu’en regard d’une performance et d’un classement !

j’affirme me doper en spéléo : pour des sorties de 20h ou plus, je suis largement positif à la caféine ! c’est sur que c’est moins bon pour l’organisme que de rester dans son canapé, mais chacun fait ses choix.

Idem pour moi, positif au genepy…

Posté en tant qu’invité par tof666:

Le dopage n’existe que par rapport à un réglement interdisant l’usage d’un produit.
L’alpinisme est une activité sportive sans réglement => chaqu’un est libre d’avaler tous les produits qu’il souhaite.
Je ne consomme pas mais je pense que les amphétamines sont moins dangereuses que les pavasses sur la tête, que les avalanches etc… A chaqu’un d’évaluer sa prise de risques. Se chouter n’est qu’une autre forme de prise de risque. Y a pas de quoi en faire un drame.

Eh ben là j tombe des nus…
Si y faut commencer a bouffer de la m… pour faire sa passion!!!
Tu me fais soucis tof666,de penser comme ça…

J’en fait surtout pas un drame !

Hé bé, j’ai l’impression que vous êtes un poil susceptibles les gars :confused:

Faut pas le prendre mal, c’était juste un petit clin d’oeil en fait. :wink:

D’ailleurs, vous l’avez lu l’article ? Les alpinistes ne sont pas spécialement visés, c’était juste un article un tout petit peu sociologique sur l’usage de produits dopants (càd, visant à améliorer les performances) dans le sport de tous les jours, rien de plus.

Ben pourquoi?
Chacun est responsable de sa santé. Si tu veux bouffer des amphètes, c’est toi qui vois. On ne va pas te mettre un pistolet sur la nuque pour t’en empêcher et comme il ne s’agit pas de compétition, en plus, ce n’est pas illégal.

(Ben m… alors! pour une fois, je suis d’accord avec tof666)

Posté en tant qu’invité par gromyko:

C’est pas nouveau … tous les 8000 ont été gravis pour les premières avec des amphet, de la pervitine, etc… à l’époque ca choquait personne, c’est d’ailleurs ecrit dans tous les recits.

Posté en tant qu’invité par tof666:

Notons tout de même que l’article est assez vide et ressemble à de la pub pour ses bouquins.

Est ce que les bouquins valent le coup ? Ca pourrait être intéressant d’avoir quelques pilules miracles en fond de sac, à coté du matos okazou utilisé quand tu es dans la merdre.
Ca doit peser moins lourd que le téléphone portable.

Effectivement, juridiquement parlant, parler de dopage en Alpinisme n’a pas de sens.
Ca ne nous empêche pas d’avoir un certain nombre de critères qui définissent l’éthique.

D’ailleurs, l’avantage qu’a notre sport (si on peut réduire l’Alpinisme a un sport ce que je ne fais pas) de ne pas être un sport de compétition, c’est que chaque pratiquant peut définir sa propre éthique.

Dans les faits, certains s’autorisent ou s’interdisent :

  • L’utilisation des remontés mécaniques
  • L’engagement d’un guide
  • Le recours à l’artif
  • Le fait de ne pas grimper en style alpin
    et donc :
  • L’usage de substances ou de procédés qui, de nature à modifier artificiellement les capacités ou à masquer l’emploi de substances ou de procédés ayant cette propriété (il s’agit de la définition stricte et légale du dopage telle que définie par la première loi sur le dopage en 1989).

Personnellement, pour avoir pratiquer l’athlé, j’estime que la seule performance valable est la performance qu’on est capable de réaliser sans substance améliorant les performances. Mon
point de vue (mais qui m’est propre et je ne veux pas l’imposer à tout le monde) est que l’usage
de dopants fait que la performance ne nous est pas propre puisqu’elle est acquise artificiellement.
Après, à chacun de définir la notion « d’artificiel » :

  • Boire beaucoup de café pour ‹ tenir › les courses longues ?
  • Prendre une remonté mécanique, est-ce un moyen artificiel de s’affranchir de la fatigue de la
    marche d’approche ?
  • Prendre sa voiture pour aller au col de Porte nous interdit-il de dire : « j’ai fait Chamechaude » ?

Si on peut s’entendre sur des procédés qui clairement sont des substances non nutritives qui
permettent à l’individu de s’affranchir de l’entrainement (amphet, corticoïdes, EPO, …), il y a une
grosse zone de floue qui est encore plus complexe qu’ailleurs en Alpinisme (puisque les « règles »
sont inexistantes et ce que chacun appelle l’éthique regroupe énormément de concepts).

Comme l’Alpinisme n’apporte aucune récompense (pour les amateurs du moins. Je ne parlerais pas
de ceux qui vivent en vendant leur soit-disant exploits en mentant sur la manière de les réaliser),
la seule chose qui importe c’est d’être en paix avec sa conscience et d’avoir la certitude de n’avoir réalisé ses ascensions qu’avec ses propres moyens. De même que mes chrono de l’époque en athlé, n’appartiennent qu’à moi, je sais que toutes mes courses réussies en montagne le sont
avec l’aide d’une bonne préparation physique, de mon ou mes compagnons de cordée, de mon
matériel et de mon sandwich (et j’avoue parfois de quelques remontés mécaniques … ).

J’ai déjà pris des anxiolytiques pour dormir peinard dans les refuges : on dort nettement mieux et on n’est plus dérangé par les ronfleurs professionnels.

L’essentiel est que ça ne te donne pas mauvaise conscience.
Après tout, qui s’occupe de savoir ce que tu as fait pour réussir ta course à part toi ?

Le pire serait que tu fasses quelque chose pour réussir que tu regretterais.