…Amusé, j’ai observé et photographié les crapauds copuler, immobiles ou dansant des arabesques nautiques dans les lacs Robert, laissant derrière eux des grappes d’œufs flottant sous la surface des eaux froides. Intrigué, j’ai observé et photographié les limaces noires ou orange goûter des fientes et des crottes (me rappelant par la même occasion des noms latins de parasites du chien), et s’accoupler à même le sol détrempé des sentiers forestiers. J’ai regardé, songeur, les sommets alentour, me disant que si le temps avait été plus clément j’aurais tenté d’en atteindre la cime – mais je suis raisonnable, voire peu courageux…
Sans plaisir mais avec appétit j’ai mangé d’infâmes fusilli en boîte le soir aux Lacs Robert, me disant qu’une autre boîte aurait somme toute été appréciée à sa juste valeur énergétique ! De même, d’indigestes sardines à l’huile m’ont rempli un bout d’estomac. Avec plaisir et appétit, j’ai fait un sort à ce saucisson sec d’Ardèche et à ce morceau de Morbier que j’avais bien pris soin de fourguer dans mon sac à dos, accompagnés d’une boule de pain complet. Il ne manquait qu’une bouteille de vin, trop lourde à monter, pour les faire descendre… Le sachet de thé m’a fait quatre services, au moins un de trop ; l’eau chaude était à peine teintée de brun.
J’ai maudit cette désagréable odeur de gaz parfumé qui s’est échappée de ma recharge quand, maladroit, je n’ai pas réussi à la fixer sur le brûleur ! Une recharge totalement gâchée, heureusement le dernier soir, et de l’eau froide le lendemain matin pour toute boisson (le thé n’était de toute façon plus utilisable)…
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