Posté en tant qu’invité par Flo:
Que penser des nouvelles normes de confort et de sécurité qui tendent à faire des palaces hors de prix, à la place de nos petits refuges rudimentaires?
On parle beaucoup du refuge de l’ aigle, mais tous les petits refuges ou gîtes de ce style sont en train de disparaître et avec, c’ est tout un pan de notre histoire alpine qui est en train de mourir.
L’ année dernière, on a perdu le gîte d’ Ablon (Haute Savoie), les travaux à faire pour la mise aux normes sont tels qu’ il ne rouvrira probablement jamais. C’ est une ferme d’ alpage avec un immense dortoir au plancher de lames disjointes au dessus de l’ étable à vache.
On y mangeait des produits de la ferme (charcuterie et fromage) excellents, et on se réveillait au son des clarines des vaches à 5h00 du matin. C’ est une immense perte.
Le super refuge de 6 places de la Croix des têtes (Maurienne) sans eau ni électricité existe encore, mais sans doute plus pour longtemps, Il y a déjà un panneau d’ interdiction au départ du chemin d’ accès pour cause de trop gros travaux à faire pour l’ entretien du chemin.
C’ est encore une fois une question de sécurité, car il y a des cables et les chutes répétées de pierre ne permettent pas de les garantir sans danger, à moins de les vérifier et de les changer très régulièrement, mais pourtant en étant prudent, ça passe très bien.
Dans l’ Oisans, je me souviens de petites cabanes avec juste la place de 6 bas flancs et une table au milieu. Si il y en a encore, on va certainement les laisser mourir pour mettre à la place de grands refuges spacieux, car le confort amène le monde.
Et des exemples comme ça, on pourrait en citer des dizaines
Je sais qu’ on ne peut pas faire grand chose contre, à cause de ces foutus normes de sécurité, mais je suis curieuse de savoir ce qu’ aurait préféré la majorité des montagnards, construire des refuges ultra moderne comme en Autriche ou en Suisse ou conserver nos anciens vieux refuges?