Le jeu du livre

Posté en tant qu’invité par David P1:

Chapeau!
Il s’agit bien d’Emile Javelle, « père de la littérature alpestre » selon Henry Bordeaux de l’Académie Française qui a préfacé mon édition.
Son livre posthume: Souvenirs d’un alpiniste.
Le volume dont je dispose date de 1953 mais son édition originale de 1920.
Son ascension du Cervin semble être la 15e, juillet 1870.

A toi, père de ce jeu!

Posté en tant qu’invité par vdm:

bonjour, désolé pour le retard,

"[i]Le jeudi 3 août , à minuit et demi, Mr. William Penhall et Andreas Maurer quittaient
 l'hôtel Baer. Au moment de franchir le seuil du vestibule, Maurer a un geste insolite :
 il sort de sa poche sa pipe, revient sur ses pas, et, la tendant à M. Emile Boss, l'hôtelier, 
 la lui donne en disant :
       -  Prends-la ! je ne te la redemanderait probablement jamais plus. [...] Ainsi, 
obéissant à quelque obscur pressentiment, réflexe d'un subconscient  dont les antennes
ont capté les mouvements de la destinée[/i]. "

Charles Gos ?

Posté en tant qu’invité par vdm:

alors là pas de tergiversations, … direct l’auteur.
C’est bien Charles Gos,

Bravo francois, peut-être le titre ? (pas dur, je crois que j’en ai déjà parlé).

Posté en tant qu’invité par David P1:

et c’est un super bouquin. J’ai la 2e édition de 1946.

Tragédies alpestres ?

Posté en tant qu’invité par vdm:

bravo francois, à toi la main…

juste un petit mot sur le bouquin. Celui raconte 22 « tragédies alpestres ». En plus de l’exposé des faits, une multitude d’anecdotes concernant les protagonistes, des correspondances de l’auteur, bref très très fouillé. Et toujours la plume de Gos !

Imprudence des uns, héroïsme des autres… est-ce à dire que les accidents de montagne se résument à de tels raccourcis ? Certes non. Et pourtant, ils ont la vie dure ! Comme l’expression d’ « Alpe homicide », si souvent utilisée bien que régulièrement réfutée par les alpinistes, dont elle hérisse le poil. En 1946, l’écrivain Charles Gos la relègue au rang de « contresens flagrant », avant d’ajouter que « la montagne n’est pas plus homicide que n’importe quel autre lieu de la nature. A-t-on jamais entendu cette expression: le désert homicide ? La mer homicide ? Que l’homme meure à la montagne, dans le désert, au grand large, certes ! Mais pourquoi qualifier d’homicide ce glacier, ce sable ou ces flots, parce qu’ils sont l’endroit où s’achève une existence ? »

Posté en tant qu’invité par VDM:

Ballu ?

Non.

Posté en tant qu’invité par vdm:

alpiniste ?

Oui.

Posté en tant qu’invité par vdm:

Français ?

Oui.

desmaisons ?

Posté en tant qu’invité par vdm:

né avant ou après 1900 ?

Non.
Né après 1900.

Posté en tant qu’invité par vdm:

Rebuffat ?

Non.
… un autre écrivain, Saint-Loup, alias Marc Augier, lui fait écho en qualifiant l’ « Alpe homicide » de « mauvaise fiction grammaticale et contre-vérité criante ». Un demi-siècle plus tard, le sociologue Jean-Olivier Majastre est moins acerbe en expliquant que l’expression "doit son succès aux contenus mythique (sic !) qui la fondent et les mythes sont têtus, allergiques à la raison raisonnante qui avance que c’est l’homme et non la montagne qui crée les périls".

« Mythologies alpines », collectif chez JMEditions?