Le gps , substituant à l'altimètre?

L’alti donnait l’altitude de la carte (+/- 10m)

Et l’altitude de la carte, c’était? 2.000 m? 3.000 m?
Tu n’as pas noté les valeurs de la pression barométrique sur laquelle ton alti est resté calé?
Situation météo générale?

Ton expérience m’interpelle.
Les cas où les prévisions « à la louche » ne se réalisent pas sont toujours les plus intéressants!
Bien sûr, il y a quelques explications possibles … l’altimétrie et la météo ne sont pas des choses simples - ce qui ne veut pas dire que l’on ne peut pas raffiner ses connaissances.

1900m environ

non

froid (-12°C), couvert, un peu de neige, vent faible

[quote=« Bis47, id: 1346330, post:22, topic:120754 »]Les cas où les prévisions « à la louche » ne se réalisent pas sont toujours les plus intéressants!
Bien sûr, il y a quelques explications possibles … l’altimétrie et la météo ne sont pas des choses simples - ce qui ne veut pas dire que l’on ne peut pas raffiner ses connaissances.[/quote]
Bah, ce qu’il faut comprendre c’est qu’il y a des facteurs plus ou moins mesurables / observables qui modifient l’évolution standard de la pression en fonction de l’altitude : la température, le vent, les effets du relief sur le vent, les variations de la température de l’air en fonction de l’altitude (il se passe quoi quand il y a une inversion de t° ?), etc, etc… ce sont simplement les limites d’un altimètre barométrique.

J’ai surtout remarqué le phénomène cité par J2LH (altitude surévaluée au sommet) en hiver dans des situations de forte inversion thermique, avec fond de vallée glaciaux et sommets agréables. Mon Suunto m’a parfois donné 50 à 100m (!) de trop par tranche de 1000m de dénivelé. Cet hiver comme c’était hyper froid en bas comme en haut, ce phénomène était en effet moins sensible. En été à l’inverse, les « petits » 4000m sont souvent vexants, l’alti refusant d’afficher le 4 en 1er chiffre…

Tout cela est bien exact.

Mais ce n’est pas une raison de ne pas corriger ce qui peut l’être, éventuellement de manière plus « réfléchie » qu’ en évoquant simplement les saisons « à la louche ».

Pour ma part, j’ai vraiment pris conscience du problème l’été passé en voyant pleins de « baros » optimistes en altitude, et devenir encore plus optimiste en montée, alors que la météo n’était pas vraiment anticyclonique.

Il reste un dernier facteur d’imprécision, très difficile à estimer celui-là : les erreurs propres à un altimètre donné.

Je n’ai pas encore eu la chance de voir une courbe de calibration d’un alti barométrique purement digital, mais pour ce que j’ai pu voir pour les altis « certifiés aviation », c’est plutôt assez spectaculaire : l’erreur doit rester dans les normes (qui sont relativement larges en altitude, de l’ordre de 30 m), mais la courbe d’erreur peut faire quelques beaux écarts par rapport au zéro.

Pour ma part il est bien rare que je recale mon alti, je me contente de garder en tête les différences que j’ai observées.

Ce n’est pas être dans une situation anticyclonique ou une dépression qui compte mais l’évolution de la pression au cours du temps. Il n’y a pas de tendance à la hausse ou la baisse en situation anticyclonique ou pendant une dépression, quelle que soit la pression au départ si tu gagnes 2hPa au niveau de la mer tu vas perdre une vingtaine de mètre et inversement.

En aviation les erreurs d’un alti barométrique peuvent être très importantes, le terrain est bien plus vaste qu’en rando et les différences simplement dues au changement de lieu sont très importantes.

Il s’agit de la courbe de calibration en laboratoire, bref de la courbe d’erreur de l’instrument lui-même.

Pour ce qui est des facteurs externes, même en ayant une bonne connaissance du champ de pression, on prend en croisière de la marge, beaucoup de marge. Mais pour les procédures d’atterrissage, il faut bien la réduire, cette marge …

Si le monde de l’aviation n’était pas aussi prudent/conservateur, l’usage de l’altitude GPS aurait permis de réduire ces marges depuis longtemps, l’alti barométrique devenant un instrument « de secours », utilisable en mode « dégradé » en quelque sorte.

Ce qui n’empêche pas, depuis longtemps, les pilotes avisés d’utiliser l’altitude GPS en cross-check (croisement d’info) des altis barométriques. Les antennes ayant un champ de vision du ciel quasiment parfait, l’altitude GPS est précise. C’est un bon moyen de détecter les erreurs grossières - erreurs humaines ou erreurs du système alti.

  • Erreurs humaines : erreurs de communication, erreur ou oubli de recalage correct en phase d’approche.
  • Erreurs système : occlusion des lignes de prise de pression statique, notamment par le givrage de l’humidité accumulée.

Je n’ai jamais pris l’altitude GPS en défaut dans un avion.

Bonjour,
Altimètre et GPS sont des outils merveilleux de précision mais:

  • les corrections altimétriques doivent être entreprises au fur et à mesure de la progression de la course, en ajustant l’altitude. Lorsque des points de références peuvent être identifiés de façon absolue (col, refuge, dépression du terrain etc…) les corrections sont effectuées, et l’erreur est minimale et acceptable jusqu’à la prochaine correction.
    Pour cela il faut avoir une carte topographique et maîtriser la lecture de carte. Cette méthode n’est pas trop applicable dans des terrains à forte déclivité sans trop de repères.

Utiliser un altimètres dans un environnement non standard, en se fiant au calage de l’altitude du départ de la course, conduit à des erreurs. Vouloir les corriger est un exercice difficile, surtout en situation de stress.

Dans l’atmosphère standard on a :
0m 1013 hPa 15°C
1500m 845 hPa 5,5°C
3000m 700 hPa -4,5°C
Lorsque ces conditions sont réunies, (en général à l’entre-saison) l’altitude est toujours juste !
(adiabatique humide)

J’aimerais juste préciser qu’un altimètre compensé en température est un altimètre qui indique la même altitude, dans la cabane où il fait +15 °C et à l’extérieur de la cabane où il fait -20°C. La capsule barométrique mesurant la pression, le métal des leviers amplifiant les mesures sont insensibles aux variation de température, ils montrent que la pression dans la cabane et à l’extérieur est la même, puisque la porte de la cabane est ouverte on a l’équilibre des pression ! ! ! Cela est valable pour l’altimètre Thommen, pour les autres numériques c’est aussi le cas.
Par contre, en gravissant une montagne, la température peut être différente de celle standard, modifiant la relation altitude / pression !

L’altitude surélevée du sommet est souvent due à un effet aérodynamique du vent (légère dépression)

Pour ce qui concerne le GPS, disons que la précision est remarquable:
Cependant, il m’est arrivé dans des terrains à forte déclivité orientés Nord de devoir travailler en mode « capsule barométrique ».
En effet, dans de tels terrains on ne reçoit plus les satellites EGNOS (orbite géostationnaire à 45° d’angle de site, + ou - plein sud). On a que les satellites NAVSTAR en orbites polaires. Voir la page d’entrée du GPS. Si on est en plus dans des vernes ou dans une zone à forte végétation il est quelquefois difficile de recevoir l’altitude géométrique, Avec les GPS Garmin 60 CSx la situation s’est bien améliorée. Il ne faut donc pas exclure le mode barométrique qu’il faut biensûr aussi étalonner.

Pour ce qui est de la précision du GPS dans un espcace x y assez plat, elle est meilleure que celle obtenue en hauteur (altitude géométrique) cela est dû à la répartition spatiale des satellites. On reçoit plus de satellites visibles horizontalement que verticalement (un peu vulgarisé ! ! !)

[quote=« aromanens, id: 1346932, post:28, topic:120754 »]Bonjour,
Altimètre et GPS sont des outils merveilleux de précision mais:

  • les corrections altimétriques doivent être entreprises au fur et à mesure de la progression de la course, en ajustant l’altitude. Lorsque des points de références peuvent être identifiés de façon absolue (col, refuge, dépression du terrain etc…) les corrections sont effectuées, et l’erreur est minimale et acceptable jusqu’à la prochaine correction.
    Pour cela il faut avoir une carte topographique et maîtriser la lecture de carte. Cette méthode n’est pas trop applicable dans des terrains à forte déclivité sans trop de repères.

Utiliser un altimètres dans un environnement non standard, en se fiant au calage de l’altitude du départ de la course, conduit à des erreurs. Vouloir les corriger est un exercice difficile, surtout en situation de stress.

Dans l’atmosphère standard on a :
0m 1013 hPa 15°C
1500m 845 hPa 5,5°C
3000m 700 hPa -4,5°C
Lorsque ces conditions sont réunies, (en général à l’entre-saison) l’altitude est toujours juste !
(adiabatique humide)

J’aimerais juste préciser qu’un altimètre compensé en température est un altimètre qui indique la même altitude, dans la cabane où il fait +15 °C et à l’extérieur de la cabane où il fait -20°C. La capsule barométrique mesurant la pression, le métal des leviers amplifiant les mesures sont insensibles aux variation de température, ils montrent que la pression dans la cabane et à l’extérieur est la même, puisque la porte de la cabane est ouverte on a l’équilibre des pression ! ! ! Cela est valable pour l’altimètre Thommen, pour les autres numériques c’est aussi le cas.
Par contre, en gravissant une montagne, la température peut être différente de celle standard, modifiant la relation altitude / pression !

L’altitude surélevée du sommet est souvent due à un effet aérodynamique du vent (légère dépression)

Pour ce qui concerne le GPS, disons que la précision est remarquable:
Cependant, il m’est arrivé dans des terrains à forte déclivité orientés Nord de devoir travailler en mode « capsule barométrique ».
En effet, dans de tels terrains on ne reçoit plus les satellites EGNOS (orbite géostationnaire à 45° d’angle de site, + ou - plein sud). On a que les satellites NAVSTAR en orbites polaires. Voir la page d’entrée du GPS. Si on est en plus dans des vernes ou dans une zone à forte végétation il est quelquefois difficile de recevoir l’altitude géométrique, Avec les GPS Garmin 60 CSx la situation s’est bien améliorée. Il ne faut donc pas exclure le mode barométrique qu’il faut biensûr aussi étalonner.

Pour ce qui est de la précision du GPS dans un espcace x y assez plat, elle est meilleure que celle obtenue en hauteur (altitude géométrique) cela est dû à la répartition spatiale des satellites. On reçoit plus de satellites visibles horizontalement que verticalement (un peu vulgarisé ! ! !)[/quote]

Il faut ajouter le modèle calculant l’altitude embarqué dans les baromètres est basée sur des hypothèses qui font que de toutes façons, l’altitude donnée sera fausse.
Les hypothèses sont :

Au niveau de la mer, l’air est à 15 °C et à 1 013,25 hPa.
L’humidité est de 0 %.
Le gradient vertical de température est de 0,65 Kelvin pour 100 m, ce gradient est linéaire.

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Si c’est moins précis dans les pentes c’est parce qu’une partie du ciel, donc les satellites qui s’y trouvent, est masquée.

Posté en tant qu’invité par eric b:

Par expérience l’altitude donnée par le GPS, lorsque le nombre de satellite est bon, est plus précise mais très bruitée : pour du VTT c’est un des gros avantage de l’altimètre barométrique : ses variations sont plus filtrées et le dénivelé parcouru est de meilleur qualité.

Maintenant, je vois surtout 2 usages de l’altimètre en montagne :

  • pour la gestion de son effort : en connaissant ce qui reste à parcourir pour atteindre le sommet : une précision ultime n’est pas indispensable, sauf peut-être en grimpant dans des parois himalayennes …
  • pour estimer sa position (à l’ancienne par recoupement d’informations) : le GPS donnant directement la position, l’altimètre est beaucoup moins critique …
    Les GPS modernes avec cartographie permettent aussi de connaitre son altitude par lecture des courbes de niveaux, à condition d’être au sol bien sur :rolleyes:
    Après évidement reste le mode secours en cas de panne ou d’épuisement des batteries …

Posté en tant qu’invité par Matt:

[quote=« aromanens, id: 1346932, post:28, topic:120754 »]Bonjour,

  • les corrections altimétriques doivent être entreprises au fur et à mesure de la progression de la course, en ajustant l’altitude. Lorsque des points de références peuvent être identifiés de façon absolue (col, refuge, dépression du terrain etc…) les corrections sont effectuées, et l’erreur est minimale et acceptable jusqu’à la prochaine correction.
    Pour cela il faut avoir une carte topographique et maîtriser la lecture de carte. Cette méthode n’est pas trop applicable dans des terrains à forte déclivité sans trop de repères.[/quote]
    D’où l’intérêt de la fonction de recalage auto des Garmin (Etrex et 60/62) qui fait ce boulot tout seul quand l’altitude GPS est assez précise.
    Ca se fait de façon progressive donc il est quand même utile de recaler au départ mais ça convient bien pour compenser les variations de pression liées à la météo.