L'avenir de l'alpinisme selon Messner

http://www.ledauphine.com/montagne-quel-avenir-pour-l-alpinisme-reinhold-messner-prone-la-prise-de-risque-@/index.jspz?article=290030

rien de bien étonnant dans les propos de messner connaissant le personnage

le but de cette discussion est de m’informer : quels sont les grands défis restants à résoudre en himalaya sur lesquels revent les mutants ?

la première qui me vient est l’enchainnement nuptse-lhotse-everest…

face sud du dhaulagiri
réussie 'en partie 'par le regretté thomas humar mais en evitant la sortie par la barre rocheuse en pleine face à environ 8000…

plus tous les autres sommets situé à une altitude plus raisonable et qui méritent autant !!

ah oui, j’avais vu ça.

Oui, ensuite il y a tous les petits sommets durs techniquement, mais j’avoue ne pas bien les connaitre…

toujours plus dur, plus dangereux, plus engagé, etc
mmouais… :confused:

ça me semble évident.
C’est l’avenir, le présent et le passé de l’alpinisme. C’est inhérent à la discipline.

Mais cette prise de risques (plus ou moins grande) est une démarche individuelle qui ne devrait engager qu’à l’individu. À moi ce qui me choque est l’essai de la société et des médias de rationaliser ça, de s’y intéresser et de vouloir se porter en acteur et prescripteur.

Les paroles du président de la compagnie de guides de chamonix, sont révélatrices. Lui même alpiniste et au milieu du dialogue entre les individus qui prennent les risques et la société qui contemple effrayée, lui donc « est assez gêné par cette analyse, qu’il ne trouve pas fausse pour autant »

Mais tout de suite la société qui ne supporte pas les morts parle en lui et nous met en garde contre cette prise de risques:

Et ben, non.

Tout est très bien préparé dans l’attaque de Lafaille au Makalu ou la descente de Siffredi de l’Everest et pourtant…
Tout est très bien préparé dans la promenade du client de Karine Ruby dans la Combe Maudite et pourtant…

… et pourtant la démarche du débutant ou de l’expert, la démarche de l’ 1% de bons ou du 99% du peloton est la même: le dépassement de soi. Et cela, en montagne, ne se fait pas sans risques.

c’est vrai qu’il est bizarre que le Dauphiné parle de cette thématique ( prise de risques ) alors que c’est une thématique qui intéresse que les alpinistes, et parmi eux seuls quelques uns.

un grand bonhomme !

tiens, je tombe sur un article sur Messner dans la presse grand public !

décidément ces piolets d’or ont eu une bonne couverture médiatique.

http://www.liberation.fr/sports/0101629197-pics-cador

C’est surtout Messner qui a une bonne couverture médiatique non? :wink:

le problème de ces déclarations, c’est l’image qu’elle donne aux jeunes et à tous les pratiquants, les 99% quoi.
la montagne c’est pas forcément prendre de risques et « s’engager » pour se faire plaisir, ce serait même souvent le contraire ! et à la base y’en a déjà assez comme ça

Posté en tant qu’invité par Himalayiste:

Le vrai grand défi des himalayistes, c’est d’être le premier à gravir tous les sommets de plus de 8000m oui !!! Il y en a plus d’une trentaine pour information…

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

Gné ?

Gna !

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

mouais, au contraire, je ne crois pas que ça fasse rever les mutants ce genre de challenge. Plutôt pour des milliardaires en manque de reconnaissance.

Vous avez des belles photos de faces vierges pour me faire rever ?

La face ouest des drus, la face nord des droites, le cerro torre, dans les années 50 faisaient rever les mutants, ca existe encore ce gener de truc en himalaya ou on est déjà passé à l’étape d’après, c’est à dire des variantes dans des faces dejà gravies ?

Posté en tant qu’invité par Himalayiste:

[quote=« Tintin, id: 1014709, post:15, topic:98534 »]

Gna !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sommets_de_plus_de_huit_mille_mètres#Les_sommets_secondaires[/quote]

Et il en manque encore un certain nombre déjà bien identifiés et nommés sur les cartes dans cette liste !!!

Posté en tant qu’invité par Himalayiste:

La face NW de l’Annapurna, 4000m de haut, immense, une seule voie (Messner-Kammerlander). La face Sud du Tilicho Peak, 3000m, vierge à ma connaissance. Le versant du Nemjung où sont allés Trommsdorff et Graziani est majestueux aussi. Le versant Kangchung de l’Everest est franchement beau et déserté (une voie de Stephen Venables seulement je crois). Il doit y en avoir des des stocks comme ça, et pas forcément dans des coins hyper reculés !!!

L’avenir de l’homme étant la femme : pourquoi n’en serait-il pas de même pour l’alpinisme ?

En tous cas, je souhaite à l’alpinisme un avenir plus frais et moins superlatif (plus haut, plus vite, plus dur, plus risqué, plus enchainé, plus jeune, plus vieux, moins haut mais encore plus dur).

Un peu de fraicheur et de vrais projets novateurs feraient du bien. Par exemple, les ascensions des piolets d’or, même si elles imposent un immense respect, ne font pas rêver du tout. Oui, c’est très dur mais c’est tout. Ca manque d’humanité, de sentiments, de passion, de rêve, de beauté pure. Non ?

Putain, je crois que je vieillis !

R

Deux conceptions de l’alpinisme, illustrées par des pratiques différentes.
Eun-sun et Pasaban, d’un côté, plongées dans les affres de la course aux 8000;
et Nives Meroi de l’autre :

« Duel de femmes sur le Toit du monde » :