L'altitude chez les enfants

Posté en tant qu’invité par Pierre:

Bonjour,
Pour cet été, nous devons nous rendrent a Chamonix avec un enfant de 1 an.
Quelle est l’altitude à ne pas franchir pour l’organisme de l’enfant ?
Merci de vos conseils.
Pierre

Posté en tant qu’invité par Moondad:

La seule recommandation que j’ai pu lire dans la littérature sur le sujet est de ne pas dépasser l’altitude de 1800 mètres pour un nourrisson jusqu’à l’age d’un an, et d’éviter les dénivelés trop rapides. Sinon, il faut bien avoir à l’esprit que les bébés sont très sensibles ou froid. Attention donc lors des promenades dans la fraîcheur des sous-bois en été qui peut-être bien agréable pour les parents mais pas pour le bébé. De plus, en cas d’usage d’un porte-bébé, il faut bien vérifier qu’il n’y a aucun point de compression au niveau des cuisses et des bras.

Moondad.

Posté en tant qu’invité par Ptitseb:

« Concernant les nourissons originaires de basse altitude se rendant en station de montagne, des cas de Mort Subite du Nourisson sont occasionnellement rapportés, mais l’incidence est inconnue. Dans l’attente d’autres études, il semble prudent de déconseiller une altitude supérieure à 1600m pour un séjour bref dans la première année de vie… »
© « Médecine de l’alpinisme et des sports de montagne »

Ton enfant ayant un an… il sort tout juste de cette période où l’altitude est fortement déconseillée…
Dans le même livre y’a pas mal d’informations concernant les enfants, la grossesse en altitude et la susceptibilité des enfants au MAM…
Page 250 tu trouveras même un moyen spécifique pour les enfants de moins de trois ans de calculer leur MAM…
Plusieurs paramètres rentrent en compte pour « estimer » leur MAM:
irritabilité, appétit, activités de jeu, sommeil…
Bonne lecture :wink:

Posté en tant qu’invité par Etienne:

« ne pas dépasser l’altitude de 1800 mètres pour un nourrisson jusqu’à l’age d’un an »

Tu dois vouloir dire « une augmentation d’altitude ». Sinon je ne vois pas bien comment les populations andines ou hymalayennes font pour se reproduire…

Posté en tant qu’invité par Pierre:

Merci de vos réponses.
Pour précision, ce sont des amis qui nous rejoingnent sur Chamonix pour le mois de Juillet, et ces derniers voudraient profiter de l’environnement et j’avais donc projeter de les emmener au lac blanc et comme un de leur gamin fait de l’escalade de monter a l’aiguille du belvédére, sans, bien sur avec le gamin de 1 an qui lui restera avec les épouses.(sans a priori).
Pierre.

Posté en tant qu’invité par Ptitseb:

« Sinon je ne vois pas bien comment les populations andines ou hymalayennes font pour se reproduire… »
Certaines populations habitant en haute altitude n’accouchaient/n’accouchent que dans les vallés à cause de la mort systématique des nouveaux nés…Les femmes restaient dans la vallée avec l’enfant jusqu’à ce qu’il atteigne l’age d’un an! (si j’ai bien retenu ce que j’ai lu… ce qui n’est pas garantit a 100% ! )

Posté en tant qu’invité par Olivier:

Ayant moi même un petit de 19 mois, j’avais demandé conseil à notre pédiatre et j’avais également recherché quelques infos sur « l’altitude et bébé » avant de partir l’année dernière (il avait 12 mois).

Nous, on s’est limité à 1000 - 1200 m max (on dormait à Samoens, 700 m) et surtout pas de montée rapide (style téléphérique ou autre). S’il y a quelque chose à éviter, c’est bien ça.

Que tes amis soient sûr que le petit n’ait pas d’otite, rhum, etc avant de prendre de l’altitude.

Posté en tant qu’invité par Bertrand:

On a emmené notre gamine au Lac Blanc à 3 mois et on a fait des dizaines de sommets à 2000m sans problèmes avec elle sur le dos entre 1 an et 2 ans. Et on a beaucoup d’amis montagnards qui en ont fait de même avec les leurs. Aucune étude scientifique sérieuse ne vient étayer les limitations données par les pédiatres qui changent de surcroit d’un praticien à l’autre (pas plus de 1000m, de 1500m, de 1800m, etc…). Les mêmes praticiens ne s’opposeront pas à un vol en avion alors que les cabines sont pressurisées à 2000-2200m (avec des variations très rapides au décollage et à l’atterrissage) et qu’un vol intercontinental dure bien plus qu’une ballade en montagne, ce qui prove bien que cela ne résiste pas à la critique.

Cela ne veut pas dire qu’il faut faire n’importe quoi et emmener un nourisson sur un 4000. Simplement y aller progressivement, rester dans des coins ou la descente est rapide au cas ou, avoir avec un peu de bon sens et observer, et se cantonner bien sûr à la moyenne montagne. Il y bien plus de gamins qui se gèlent les mains ou les pieds sur un sac à dos que de cas de MAM avérés…

Posté en tant qu’invité par Jean-Marc:

Bonjour,

Par curiosité, que se passe-t-il pour les habitants des villes (de taille significative) situées à plus de 3 000 m d’altitude ?

J’imagine que les mamans accouchent sur place et les bébés restent sur place, donc y-t-il une acclimatation pré natale, une différence génétique ?

Merci pour vos réponses

Posté en tant qu’invité par Ptitseb:

Pas de différence génétique… Mais une acclimatation oui… Mais pas irréversible…Si le gamin passe une semaine ou plus au niveau de la mer… à son retour il peut etre exposé au MAM… (ex des Andins et des sherpas…) Je crois même que le risque d’oedème pulmoniare est plus fréquent chez ces personnes (après le séjour au niveau de la mer j’entends!)

Posté en tant qu’invité par Dom:

Pierre a écrit:

Bonjour,
Pour cet été, nous devons nous rendrent a Chamonix avec un
enfant de 1 an.
Quelle est l’altitude à ne pas franchir pour l’organisme de
l’enfant ?
Merci de vos conseils.
Pierre

Ayant toujours trimballé mes lardons en moyenne montagne depuis leur naissance, ils ont passé un nombre incalculable de nuits à St-Véran (2050m) depuis qu’ils ont quelques mois et se portent comme le Pont Neuf. Ma fille était, à l’époque, sous monitoring pour apnées respiratoires nocturnes et n’a pas été particulièrement émue par l’altitude. Pour répondre à une des remarques que j’ai lue dans les réponses, les causes de la mort subite du nourrisson sont très mal identifiées par la médecine.

Par contre, ce que le petit enfant déteste, ce sont les changements de pression brutaux, qui ont pour conséquence de faire gonfler les petites bulles d’air présentes dans son intestin et peuvent également occasionner de fortes douleurs aux oreilles; par exemple, les montées en téléphérique (le pire exemple serait l’Aiguille du Midi), les aterrissages en avion, les itinéraires routiers où on descend dans la vallée pour mieux remonter en altitude. On peut aider l’enfant à passer le cap en lui massant doucement le ventre pour que les bulles se décollent et sortent (par le haut … ou par le bas …), et en lui donnant quelque chose à mâcher lorsque la pression chute pour que l’équilibrage des pressions extérieure/intérieure se fasse naturellement au niveau des oreilles (surtout ne pas souffler par le nez, ce qui aurait l’effet inverse de l’effet recherché et augmenterait encore la différence de pression en augmentant la pression intérieure).
Lors d’une ballade à pied, les changements de pression sont, en principe, suffisamment progressifs pour ne pas gêner le bébé (veiller à bien le protéger du chaud, du froid, aux extrémités tout particulièrement). Je ne pense pas avoir dépassé (occasionnellement) 3000m dans la journée, avec un dénivellé de 1000m, avec un petit sur le dos; de toutes façons, au bout de deux heures dans le sac et après avoir dormi (en principe, le paysage immobile ne les captive pas plus de quinze secondes), ils ont envie de passer à autre chose et de jouer, et il en faut pour tout le monde …

Bonnes ballades !!

Posté en tant qu’invité par tiptop:

Il faut tenir compte des différences entre les enfants. Sur ce sujet, on entend dire tout et son contraire. Comme le soulignait Bertrand, les mêmes personnes vont vous interdire de dépasser 1200 m et vous autoriser à prendre l’avion, ce qui contradictoire et montre leur ignorance du problème.

Lors d’un voyage en avion avec notre bébé de 3 mois, j’ai mesuré à l’altimètre dans un 747-400, une montée rapide à 1400 m à 110 m/s. La tétée s’impose pour limiter le mal aux oreilles et quelques massage et mouvement pour le mal au ventre.
Après 2 heures de vol, l’avion monté généralement à un deuxième palier : 1800 m. Rien n’indique ce changement au passagers. L’altimètre est un bon indicateur. Les taux de montée sont encore une fois extrême fort 110 m/s. Par ailleurs, ces changements d’altitude cabine se prolonge plus longtemps qu’on ne le perçoit. Sur 11 h de vol, elle a pleuré en continu de 1h30 après le départ et pendant 2 heures. Et au retour, pareil 2 heures de pleur, mais 2 heures avant l’arrivé. La seule solution pour la calmer : la balader dans tout l’avion pour la divertir de son malaise. Notre impression est que c’était lié aux bruits ambiants qui l’empêchaient de dormir plutôt qu’à un autre facteur. De plus, le risque de dépressurisation n’est pas nul. L’avion me parait bien plus risqué que la montagne et on n’est pas maitre de la situation.

L’idéal en montagne est de monter à pieds, ou s’il faut monter en voiture, faire des pauses régulièrement pour laisser le bébé s’acclimater. Il faut veiller à être attentif au changement d’attitude de son bébé, pour corriger si besoin.

Autre expérience, sur l’exemple de son petit cousin qui grimpait à 2500 m dès un mois, quasiment tous les week-ends. Nous sommes montés tous les week-ends vers 1200 m sur les plateaux du Vercors, et progressivement un peu plus. A un mois, nous sommes montés à 2150 m. Et là bébé somnolait, très difficile à réveiller. Il semblerait que les bébés mettent plus de temps qu’un adulte à compenser les changements de pression. Notamment pour la régulation du taux d’oxygène dans le sang. A l’extrême, on peut imaginer que bébé grille un nombre anormal de neurones. Nous sommes redescendus rapidement, inquiets. Aucun problème à posteriori. Son petit cousin habite à 700 m et nous n’habitons qu’à 230 m, ce qui fait déjà une bonne différence qui peut expliqué en parti la différence de comportement.

Depuis, nous sommes régulièrement montés à 2000 m avec bébé, sans problème.

A présent, la question est comment gérer le froid. Je n’ai pas trouvé avec les tableaux de froideur du vent utilisés aux canada d’indication par rapport au poids des enfants.

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

tiptop a écrit:

Autre expérience

Et as-tu essayé de le faire frire dans de l’huile d’olive ? Avec ma femme, on hésite, c’est tout de même plus cher que l’huile de vidange.

Posté en tant qu’invité par Tiptop:

Merci de ta participation constructive, ca avance bien le débat.

Je vais te présenter les choses de façon plus simple : si ta roue de voiture passe sur la ligne blanche, est-ce que tu vas mourir. Ca a déjà du t’arriver de nombreuses fois, parfois sans que tu t’en rendes compte.

Ce que je veux dire, c’est qu’il y a des interdits, même « psychologique » créer par la société qui n’ont forcément lien avec le risque.

Par exemple en Norvège ont hésite pas à sortir un bébé par -20°C. On prend les précautions qu’il faut en parents responsables. En France, quelqu’un fait la même chose, il est traité d’irresponsable, simplement parce que les conditions sont inhabituelles.

Posté en tant qu’invité par Tiptop:

le terme d’expérience et là pour « évenement dans la vie dont on tire une leçon », pas pour expérience scientifique avec des électrodes, il me semblait que le contexte aurait permis de le comprendre.

Posté en tant qu’invité par L’Urbain:

Tiptop a écrit:

Merci de ta participation constructive, ca avance bien le
débat.

Ben tu vois, je ne suis pas trop mécontent de t’avoir fait préciser. Tes histoires de bébé somnolent… brrrrr. Mais ne te fâches pas, mon humour est déplorable, certes, mais ce n’est que de l’humour.

Il y a un juste milieu entre « j’ai un gosse, donc je ne fais plus rien » et « j’ai un gosse, mais je ne change pas mes habitudes ». Bien sûr, c’est à chacun de voir, je n’ai donc pas de leçon à donner en la matière. Mais je n’ai pas vu dans ta première intervention d’indice qui me montre que tu l’avais compris. D’où la petite blague pas drôle. Encore une fois, ne le prends pas mal, ça n’a rien d’une engueulade, le terme d’expérience m’a fait réagir, c’est tout. Et non, le contexte ne m’a pas permis d’être sûr de bien le comprendre.

En ce qui me concerne, bébé ne fait pas de montagne (record d’altitude : 1500m à 3 mois, sous la surveillance attentive des parents) et ne prends SURTOUT PAS l’avion, car, comme tu l’as fait remarqué, on est pas maître de la situation. Et ce n’est pas parce que tel bébé l’a supporté (j’en connais…) que le mien n’aura aucune séquelle. Bref, je fait bien ce que je veux de ma peau, mais pour un gosse dont je suis, jusqu’à preuve du contraire, responsable, et qui, quand on lui demande son avis, répond invariablement « arheu arheu », le principe de précaution s’impose. Ce n’est que mon avis. Pas fou : au moindre bobo de bébé, ma femme m’éviscère.

Toutes mes excuses, et bonnes courses en montagne.

PS : en Norvège, il n’ont peut-être pas le choix. La montagne ou les voyages, par contre, c’est un plaisir, pas une obligation.