L'alpinisme une bouffée d'air frais pour les banlieues ?

#1

Bonjour a tous,

Je me présente, Paulin 31 ans je travaille dans une association à Paris qui lutte contre toute les formes de précarité, d’exclusion, l’isolement social, et en quelque sorte ce que j’appelle de la consanguinité social (c’est a dire, d’avoir des discussions, loisirs et intérêt qui tourne parfois en rond au sein de son cercle social, l’effet plafond de verre).

Je pratique l’escalade et l’alpinisme depuis assez longtemps maintenant ayant eu des parents qui avaient aussi eu la passion de la montagne et grâce a des livres de Frison-roche…(bref je raconte ma vie la).

Je voulais ouvrir une discussion ici sur :

  • Pensez vous que rendre accessible l’alpinisme a des jeunes en difficultés sociales ( des jeunes de cité) peut il être intéressant pour donner une autre image de la France (et oui la France ce n’est pas qu’une grande barre d’immeuble et des franchouillard votant FN en mangeant du fromage dans les montagnes, caricature poussé au max).

  • Pour aussi promulguer des valeurs liés a la montagne (débrouillardise, vaincre ses peurs, organiser une sortie, travailler en équipe pendant des situation de stress, et aussi la nature, le cadre et des paysages magnifiques).

  • Et enfin pensez vous que cela puissent être possible (votre avis si vous trouvez ça positif ou non) si vous avez déjà eu vent d’une association local qui met en place une organisation comme celle ci.

Voila, je lance ce sujet suite a une discussion avec un collègues, chargé de projet qui travaille sur l’isolement social en ce moment et je trouvais intéressant de lancer le débat ici.

Cordialement,

Paulin

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#2

je trouve que l’idée est sympa. le principal problème c’est le cout d’une telle activité…

#3

Oui ça demande surement d’être accompagné par des clubs alpin, voir des associations de guide ou d’indépendant souhaitant participer a l’élaboration d’un tel projet en faisant don de matériel déjà utilisé.

#4

Bonjour,
L’idée n’est pas nouvelle, elle a été mise en place il y a bien longtemps déjà en banlieue lyonnaise avec le CPEA de Vaulx-en-Velin.
Il serait peut-être judicieux de se rapprocher d’eux.

B.A.

#5

Bonjour,
A ma connaissance ,les associations 824000 basée à Briançon et ‹ en passant par la montagne ›, du côté de Chamonix travaillent déjà sur ce sujet.

#6

J’espère que vous pensez aussi aux filles dans ce projet, voire à tou(te)s les personnes des quartiers populaires parisiens, tant beaucoup sont isolées et n’osent pas (8 QPV à Paname, 31% de la population du 19ième vit dans un QPV) .

Déjà les faire sortir de leur zone de confort territorial, et ce quel que soit leur âge, n’est pas évident. Quelques sorties en journée à Bleau, y compris par mauvais temps, avec retour à la frontale pourraient être un bon début :wink:

Sinon, lors d’un de mes crapahutages dans le Massif des Cerces, j’ai rencontré une harde de jeunes lyonnais encadrés par 2 gugus. Donc ce type de projet existe pour les randonnées là-haut.

#7

J’ai vu un film qui relatait une expérience de ce type dans une soirée, il me semble, du genre « Montagne en scène » ou « Banff Festival », mais dans leurs archives je n’en ai pas trouvé trace. Est-ce que quelqu’un à la mémoire plus fiable pourrait apporter des précisions à Paulinpin ?

#8

Merci pour les infos sur les structures proposant déjà une idée comme celle-ci, on va pouvoir les approcher pour en savoir plus. J’avais déjà entendu parlé de 82 4000 qui à une bonne visibilité sur le sujet.

#9

Oui l’idée absolu serait de rendre accessible le programme pour beaucoup. Enfin après il faut aussi prendre en compte plusieurs point pouvant freiner le projet, le budget alloué, la motivation des personnes soutenant le projet et des personnes pouvant en bénéficier et la visibilité du programme. Mais en tout cas je vois aucune raison d’en priver des filles.

Oui les sorties à Bleau peuvent aussi être intéressante, bien que je vois moins dans le bloc les valeurs d’entraide et d’équipe que je peut retrouver dans l’alpinisme (même en F ou PD) ou en falaise (avec la confiance en son binôme).

#10

Il y a quelques années (une quinzaine maintenant), la ville de Grenoble avait lancé une opération 100 jeunes à 4000, dans le même esprit. Une partie de l’équipe projet est encore en place, il me semble, tu peux les contacter. Vois également du côté de la Maison de la montagne de Grenoble, ils doivent avoir des infos, ils étaient partenaires.
Mais je ne sais pas quel a été le bilan de cette opération…

#11

C’était le dernier montagne en scène :

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#12

Déjà mettre des jeunes des « cités » à l’escalade sur SAE, ce serait pas mal: il suffit d’aller dans les SAE municipales de l’est parisien pour voir que leur recrutement est socialement très spécifique, et que tout une partie (la plus pauvre) de la population de ces quartiers ne vient pas dans ces salles. Pas, d’ailleurs, pour une question d’argent, l’équipement ne coûte pas plus cher que celui du foot. Si les clubs faisaient des efforts pour s’ouvrir à d’autres publics, ce serait déjà un grand pas en avant. L’alpi, c’est un autre problème, vu la blinde que ça coûte quand on n’habite pas près de son terrain de jeu (et franchement, développer l’alpi à Paris, est-ce que ce n’est pas un peu absurde écologiquement?).

#13

Tout dépend des conditions… déjà toute la journée sur certains sentiers bleus et hors sentiers avec quelques passages nécessitant les mains, cela donne un avant goût + la popote et les restrictions d’eau.Départ par le 1er train ou retour à la nuit tombée en hiver (Grrr la forêt la nuit) ET le but est aussi de les sortir de leur zone de confort ;). Et là le budget peut être minime avant d’envisager une virée grandeur nature. A voir une collaboration avec le CAF ou/et FFME d’autant que leur siège sont dans le 19ième.

Lors d’'une réunion l’an passé avec le maire, il nous a été annoncé dans le cadre du budget participatif des murs d’escalade supplémentaires et des parcours prévus dans Paris. J’ignore où cela en est. Du côté de l’ancienne ceinture ?