L'alpinisme, un sport pas comme les autres?

Posté en tant qu’invité par Lachaud:

Question , sans doute stupide, d’un debutant de 15 ans en alpinisme: je me demande a quelle vitesse on progresse dans ce sport ? C’est pluto rapide ? Cela depend il des capacités physiques ? J’ai l’habitude de pluto bien m’adapter aux nouveau sports car je suis plutot sportif ( 7ans de judo, 4 ans de rugby, 4 ans de natation, 4 ans d’equitation) mais un amis de mes grands parents m’a dit que l’alpinisme ne s’abordait pas comme les autres sports… ( pour l’info il est cadre federal du caf donc je pense qu’il connait un peu la chose ) Merci d’avance !

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Bonne question pour le forum discussion ou le bistrot …

Posté en tant qu’invité par strider:

AlbanK a écrit:

Bonne question pour le forum discussion ou le bistrot …

c’est fait, je l’ai mis ici, c’est là ou c’est le mieux

pour commencer la réponse, je dirai que l’alpinisme n’est pas qu’un simple sport, c’est aussi de la découverte et de la connaissance
c’ est une activité très complète, la plus complète de la montagne, et si tu souhaites devenir polyvalent hé bien il faut du temps…
certains avancent vite mais se spécialisent trop au détriment de pleins de possibilités que l’on peut acquérir en alpi…
en général l’alpi c’est la quintessence des activités de montagne, c’est tellement complet et tellement varié qu’on ne peut tout faire en une vie d’alpiniste, ce pourquoi on fait des choix en fonction de ses sensibilités (glaciéristes, rochassiers, goulotteurs, arêtistes, alpino-trekkeur, himalayiste, andiniste, etc…etc…)
l’idéal dans l’alpi c’est la polyvalence c’est là ou on reconnait ceux qui ont vraiment du véçu, mais la polyvalence c’est justement ce qui demande le plus de temps!!!

après il y a des facteurs géographiques si t’es genevois, anneciens, chambérien, grenoblois, nicois ou un gars de Pau etc…t’es à côté de la montagne, entouré, et là on va dire que comme tu peux sortir assez souvent, tu as plus de chance de devenir quelqu’un de polyvalent, c’est à dire qui a de l’expérience

donc l’expérience comme tu dis, le vrai vécu on le voit par la polyvalence d’un alpiniste et pour ça hé bien il faut systématiquement varier les choix, les types et les engagements des courses!!

et après il y a le vécu émotionnel et ça c’est un parcours personnel

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Salut,

non, c’est tellement pas un sport comme les autres, que ça n’en est pas forcément un. Chaque pratiquant voit son activité comme il l’entend. Il y a donc autant de visions que de pratiquants. En ce qui me concerne, c’est surtout un voyage, le côté contemplatif et l’engagement priment - même si je reconnais que j’adore également la fatigue physique qui suit une grosse bambée.

Mais bon, je ne vais pas m’étaler sur la métaphysique, puisque c’est le côté technique qui semble t’intéresser.

Pour progresser rapidement en technique, le mieux semble être de faire de la couenne, en rocher comme en glace. Parce que la haute montagne est un milieu exigeant, tu ne peux pas la parcourir 365 jours par an. On peut acquérir un niveau raisonnable en une ou deux saison, à condition de pratiquer régulièrement.

Maintenant, attention, ça n’est pas parce que tu fais du 6b en tête à vue en falaise que tu ne rameras pas dans du IV chamoniard à 3500m… Poids du sac, grosses godasses, fatigue, altitude, froid, engagement… ça change pas mal de choses.

On peut être très bon techniquement et être nul en alpi, le contraire existe aussi.

Je ne suis pas sûr que le judo, l’équitation ou la natation prouve quoi que ce soit quant à tes capacités à progresser en alpi. Le mental joue énormément. Ça aussi, ça se travaille.

Trouver son chemin, ça aussi, ça compte… Et ça aussi, ça se travaille, mais il n’y a pas de technique à proprement parler, ça vient avec l’expérience.

D’ailleurs, puisque tu m’as l’air assez porté sur le « niveau », fait bien gaffe aux cotations. Même si tu fait de la goulotte TD au Tacul, tu n’as pas forcément le niveau pour faire l’arête du Brouillard (AD ou AD+) au Mont Blanc.

Un petit avertissement pour finir : chercher à progresser, en alpi, ça peut aussi te mener dans des situations, heu, compliquées… Soit prudent, profite, ne vise pas trop haut trop vite. Un bon alpiniste est un alpiniste vivant.

Bon courage,
Etienne

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par TTM:

l’Urbain : "Soit prudent, profite, ne vise pas trop haut "

Ce qu’l’Etienne y veut dire c’est, viens faire un tour aux C2CG2G … avant les grillades :slight_smile:

Meuhhhh non ! J’t’adore l’Etienne :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Alain:

C’est pas un sport l’alpinisme mais de l’aventure en terrain hostile!
Il n’y a pas de competitions d’alpinisme que je sache ??
En plus ça ne rapporte pas un sou, ça coute cher en materiel et deplacement,
Et parfois ça coute aussi la vie, malheureusement!

Cela dit il faut quand même etre sportif pour le pratiquer, c’est evident!

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Un guide:

Poser une question, chercher à savoir n’est jamais stupide.
Ta vitesse de progression dans ce magnifique sport qu’est l’alpinisme dépendra de plusieurs facteurs:

  • tes dispositions naturelles de base physiques et psychiques pour les activités regroupées sous le générique ‹ alpinisme ›, soit escalade de rochers, de glace et de neige, à pied, à ski, à différentes altitudes (de 0 à plus de 8000 mètres), ce que l’on appelle généralement le talent
  • le temps que tu pourras consacrer à ton apprentissage (intensité, qualité et volume d’entraînement)
  • le niveau de ton / de tes initiateur(s) / moniteur (s) / guide(s).
    Si tu as le choix, n’hésite pas: pars en montagne avec le meilleur (et le meilleur, c’est celui qui a fait les ascensions les plus exigeantes en tête de cordée).
    Meilleurs voeux pour ton avenir d’alpiniste.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par tetof:

un amis de mes grands parents m’a dit que l’alpinisme ne s’abordait pas comme les autres sports…

C’est uniquement son point de vue.Tu peux très bien aborder l’alpinisme comme pas mal d’autres sports.
Certes, la gestion du risque est une grande différence par rapport à la pétanque ou au tennis. Mais la course automobile, le ski de descente, le VTT de descente, la voile et pas mal d’autres sports necessite également de savoir gérer et assumer les risques.
Ce n’est pas une spécificité de l’Alpinisme.

Un guide a parfaitement résumé le reste.

Posté en tant qu’invité par Gé 06:

Il n’y a jamais de question stupide, lorsque un sujet intéresse spécialement, ici pour l’alpinisme…
Il n’est pas non plus stupide de demandr un avis à des personnes qui savent et peuvent conseiller sur tel ou tel sujet…
Ta question montre que tu n’est pas un « farfelu » et que apparemment tu as les pieds , bien sur terre !!!
Aussi, ne brûles pas les étapes, soit patient, apprends et surtout essayes de pratiquer avec des gens qui savent (club ou amis) et qui ne pourrons que te donner de bons conseils.
Tu verras par toi même, l’immense plaisir que pourras te procurrer l’alpinisme ainsi que tts les autres approches de la montagne…
Bonnes futures grimpes en tout genre et n’oublie pas: " prudence" !!!

Posté en tant qu’invité par fix-4807:

le bon point c’est que tu as 15 ans !
ca te laisse du temps pour progresser tranquillement
pour ma part, habitant à Paris , j’ai commencé l’autonomie vers 15 ans après quelques petites courses avec guide et c’est vers 19 ans , après 4 ou 5 saisons d’été ( à ne faire que ca pdt 2 mois) que j’ai commencé les belles grandes courses abordables de type : Brenva , Frendo, Verte, Courtes, ( désolé c’est très cham…) et voies d’escalade TD le tout dans les horaires et sans avoir pris de gros risques
A 40 ans, j’apprends encore…

Ce qui a été determinant pour moi est d’avoir des compagnons de cordée ayant la même disponibilité et la même motivation

Posté en tant qu’invité par Lachaud:

Merci bcp de vos conseils ! Afin d’acquerir des bases correctes je vais partir une semaine avec l’ucpa au debut de l’ete, comme ca je pourrais profiter de reste des vacances pour progrsser tranquilement. Au fait, tetof c’est quoi pour toi le « ski de descente » ? Le freeride ? Ou sur piste ? Sinon le ski je connais ji vais tt les ans depuis que j’ai 3 ans alors…
Autre chose, faut il etre bon en escalade pour etre bon en alpinisme ? Je n’ais (heuresement) aucun problème de vertige mais je ne pratique que rarement l’escalade ( une dizaine de fois par an) …

Pour ma localisation j’habite a Tours en region centre donc c’est un peu la misère question montagne dans le coin.

Posté en tant qu’invité par stelleta:

salut Lachaud,
moi j’ai 17 ans, je pratique beaucoup l’escalade et l’alpinisme, et voila mon point de vue:
je pense que l’alpinisme est un état d’esprit, une façon d’être parce que la montagne fait partie intégrante de l’alpiniste, et même de celui qui habite un peu loin . on ne peut pas définir comme un sport puisque la compétition n’y existe pas. Par contre cela ne veut pa dire que l’alpinisme ne demande pas d’entrainement: et pour ça, la forme physique est indispensable, l’endurance, la résistance, mais aussi et surtout l’escalade! L’escalade est la base de l’alpinisme, et, pour les gens qui habitent loin de la montagne c’est un bon moyen d’entrainement (je parle essentiellement de l’escalade en falaise et des grandes voies). Par contre autant en escalade tu peux vite progresser, autant la progression en alpinisme se joue sur des années, parce que l’expérience est le plus grand facteur de progression en alpinisme, et que la montagne, tu ne peux pas y être tous les jours donc l’expérience se fait lentement.
Je pense que pour devenir un vrai alpiniste il faut avoir de la patience et de la suite dans les idées, et surtout ne pas penser l’alpinisme comme un sport.
@+

Posté en tant qu’invité par php:

Salut,

Ta question est loin d’être stupide.

La pratique de l’alpisnisme peut etre très variée suivant que tu l’abordes au niveau purement sportif (gros deniv éclair, faibles diffcultés), technique/endurance (grimpe, grandes voies, cascades, goulotte), samivelisme (esprit des pionniers, contemplation), club (pratique avec un groupe), riche collectionneur (classiques puis moins classiques avec un guide), purisme (solo intégral, grosse prise de risque), etc, etc. La préparation n’est pas la même.

Toutefois, permets-moi de te conseiller de ne pas brûler les étapes (tu es encore jeune), d’être très progressif dans l’apprentissage, patient, humble, sans rentrer dans la logique de l’exploit et du regard des autres (le vrai danger). En alpinisme, contrairement aux autres sports, on ne « gagne » pas, on « survit » (R. Messner).

D’ailleurs, je pense que tu trouveras toutes tes réponses dans « Faites de l’alpinisme avec Reihnold Messner ».

Perso, au niveau préparation sportive, je trouve l’alpi incompatible avec les sports de combats.

Philippe - 10 ans judo, 4 ans karaté, 6 ans natation, 24 ans montagne

Posté en tant qu’invité par Hydra:

Pour moi, plus qu’un sport, l’alpinisme représente une certaine philosophie de la vie.

On peut certes progresser physiquement ou techniquement, mais en ce qui concerne l’expérience et la motivation, il est délicat de parler de progression.

Comme le dit Strider, l’alpinisme englobe plusieurs activités: marche, escalade, cascade de glace, goulotte…dans des montagnes très différentes (Alpes, Pyrénées, …).

La connaissance du milieu et de la météo a également un rôle très important.

Il faut beaucoup de temps et de patience pour maitriser tous les aspects d’une course

Posté en tant qu’invité par Mic’hel:

Petit scarabée,

l’alpinisme tout comme le ski de randonnée ne sont pas des sports… Ce sont des activités (physiques, certes) d’exploration et de découverte.

Et maintenant va, va en paix dans le chemin de lumière et de sagesse que je viens de t’éclairer.

Posté en tant qu’invité par tetof:

« ski de descente »
Je parlais de la discipline reine du ski du piste : « La Descente ». C’est une activité où les cartons sont nombreux. La prise de risque est importante.