Posté en tant qu’invité par astroman:
Je souhaite revenir sur les causes de la disparition de Jean Christophe Lafaille. J’ai été très choqué par l’annonce de sa disparition. On avait pu le considérer au fil de ses exploits à un surhomme auquel rien ne pouvait arriver.
On se souvient de son calvaire à l’Anapurna mais surtout qu’il avait triomphé sur le sort.
Ce qui est également choquant c’est d’entendre encore certains critiquer ses choix. C’est toujours facile de parler après l’accident pour nous expliquer ce qu’il aurait du faire…
Je trouve qu’assumer ces propres décisions est parfois difficile alors celles des autres…
Les querelles de clochers entre « pros » et « antis » (avec des guillemets car il faut quand même relativiser) sont stériles car faut il le rappeler , Lafaille partageait avec nous
une passion commune : celle de la montagne.
Je tiens à saluer le courage qu’il lui a fallu pour entreprendre un tel projet. Loin de tout, dans un environnement très hostile il en fallait une bonne dose.
Comme souvent on ne saura probablement jamais ce qui est arrivé. C’est ce à quoi je n’arrête pas de penser.
Dans un article sur le site mounteverest.net (à cette adresse : http://www.mounteverest.net/news.php?id=1484) est évoquée la difficulté de l’ascension au Makalu. Ce sommet avec un taux de mortalité de 11,4 % est plus dangereux que l’Everest avec ses 4,4%.
Pourtant ce ne serait pas dans une avalanche que Lafaille aurait péri car le Makalu contrairement au Lhotse par exemple est peu exposé à ce risque. Lafaille l’annonçait d’ailleurs lui-même sur son site : les arêtes supérieures étaient sèches et plutôt dégagées de corniches.
La deuxième hypothèse est qui soit tombé dans une crevasse.
L’alpiniste espagnol Juan Jo San Sebastián qui a atteint le Makalu en 1985 la considère comme improbable. Il n’a pas eu l’impression de danger au cours de son ascension.
Alors que c’est il donc passé ?
Une faute technique est également envisegeable.
Pourtant dee mon coté je penche pour un problème physique majeur. Œdème (il en avait déjà subi un en juillet 2003 à sa descente du Broad Peak), ou autre dysfonctionnement cardio vasculaire. L’altitude, le froid plus la déshydratation que l’on endure est capable de coaguler ou du moins de rendre le sang beaucoup plus visqueux avec les risques que cela suppose.
Lafaille à procédé à sa longue période d’acclimatation mais au fil de ce que l’on pouvait lire sur le site, celle-ci c’est déroulé dans des conditions très difficiles. Il lui a d’abord fallu affronter des vents très violents. Ensuite il a enduré des températures très basses de l’ordre de -30°c. Je ne suis par conséquent pas sur qu’il était en condition pour tenter le sommet car son organisme avait été mis à rude épreuve bien avant l’effort énorme qu’il fallait accomplir pour s’élever sans oxygène à 8485 m.
Belle mort dans le milieu qu’il aimait pour les uns ou mort tragique pour les autres, j’espère qu’il n’ai pas souffert.
Un très grand nous a quitté, mais je ne l’oublierai jamais.
[%sig%]