La Terre s’en moque éperdument

Les nouveaux prophètes verts entreprennent une sournoise campagne de culpabilisation pour nous faire croire que la Planète, telle une implacable déesse, nous punira si nous n’obéissons pas à leur enseignement. Par notre faute le niveau des mers va monter, la vigne envahira les pays nordiques entraînant une augmentation considérable de l’alcoolisme, les glaciers disparaîtront, les jeux olympiques d’hiver ne seront plus que des souvenirs anciens et la violence des tempêtes atmosphériques détruira tout ce que nous avons construit. C’est sommairement les discours que nous entendons quotidiennement.

Mais comment la Planète prend-elle conscience de l’agression que nous manifestons à son égard ? Tranquillisez-vous, elle s’en moque éperdument ! Nous imaginons que la planète souffre, mais celle-ci en a vu d’autres et doit bien rire du souci que nous nous faisons pour elle. Que des millions de tonnes de cuivre soient déplacées de leurs gisements « naturels » du Chili, de Zambie ou du Zaïre pour être réparties plus uniformément sous forme de conducteurs électriques ou de conduites d’eau, la planète s’en moque éperdument. De même la planète se rit du plomb qui imprègne les bords des autoroutes, des nitrates et des phosphates, des défoliants et des herbicides que les paysans déversent dans leurs champs, du fréon, du méthane et du CO2 que nous envoyons allègrement dans l’atmosphère. Notre planète a vu passer les dinosaures et encore bien d’autres espèces aujourd’hui disparues. Elle attendra patiemment que l’homme ait disparu ou que sa population ait considérablement diminué pour restaurer ses forêts, rétablir sa couche d’ozone, purifier ses cours d’eau et assainir son atmosphère.

Nous nous inquiétons d’un changement possible du niveau des mers de quelques dizaines de centimètres alors que dans des passés géologiques pas si lointains ce même niveau a varié de plusieurs dizaines de mètres. Nous nous inquiétons d’un possible réchauffement de l’atmosphère mais nous oublions qu’il y a cinquante mille ans une épaisse couche de glace recouvrait tout le nord de l’Europe. Par ailleurs, la période romaine a été particulièrement douce et les glaciers étaient encore plus en retrait qu’aujourd’hui. Pourquoi ? On ne sait pas vraiment.

Ce que l’on sait sûrement, c’est qu’au cours du dernier millions d’années il y a eu alternance de périodes glaciaires et de périodes chaudes avec une fréquence d’environ 140‘000 ans. La Planète compte en millions d’années, l’Homme en décennies !

La pollution ne concerne donc essentiellement que nous-mêmes. Elle agit comme une auto-intoxication vis-à-vis de laquelle nous développons une dépendance de plus en plus marquée. Nous sommes dans la situation du drogué qui connaît très bien les effets nocifs de sa drogue mais ne peut plus s’en passer. Et en toute bonne foi, nous trouvons normal de nous déplacer en voiture pour aller ingurgiter notre repas de midi. Nous avons peut-être un autocollant du WWF ou un sigle antinucléaire collé à l’arrière de notre véhicule, mais, reconnaissons-le, nous ne voyons pas l’anomalie qui consiste à nous déplacer de dix kilomètres ou plus avec une tonne de ferraille dans le seul but de glisser une livre de nourriture dans notre estomac !
kasuku.ch

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Oui, l’expression « sauver la planète » est fausse, et malheureuse.
Il aurait mieux fallu rester sur les expressions impliquant le climat, et la biodiversité. Mais c’est trop compliqué, il fallait faire le plus simple possible.
Mais c’est pas grave, en disant « il faut sauver la planète » on comprend maintenant que l’on parle d’une réduction d’émission des gaz à effet de serre.

Ben oui c’est un abus de langage. Dans l’absolu, qu’est-ce qui est de notre ressort et qui pourrait réellement détruire la planète? Ca m’a pas l’air d’être une simple affaire. Même éradiquer la vie de sa surface c’est pas si facile.
Après on peut se demander les conséquences de ce type de discours dans les actions menées pour le climat/ biodiversité/ pollution.

Oui. Et alors?
Personne n’est dupe…

Mais point d’anthropomorphisme: c’est pas la planète qui « s’en moque », c’est nous.

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principalement, c’est plutôt les autres espèces vivantes qui en pâtissent.

« Nous » on a pas encore de soucis, il n’y a encore jamais eu autant d’homo sapiens qu’aujourd’hui sur terre.

La jetset s’amuse ; la COP 26 passe.
( Le Canard enchaîné)


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:flushed::joy::joy::rofl:

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y reste pas quelques batteries Sol-Air de la 2è guerre mondiale dans le coin ?
Les retaper un peu devrait régler le problème.

Yep, c’est « sauver l’homme » qu’il faudrait utiliser.

L’homme est un petit insecte qui gratte quelques mètres ou dizaines de mètres (et quelques kilomètres pour les gros forages) de la surface extérieure d’une sphère qui fait plus de 12000 kilomètres de diamètre, autant dire nib pour cette dernière.

Il est clair que « l’inquiétude des hommes pour la santé de la planète » est un effet de style. Un raccourci mesquin.
Ce n’est pas de l’état de la planète en tant qu’entité propre qui nous inspire de l’inquiétude, mais plutôt l’état du support qu’elle offre à notre propre vie. C’est pas la planète qui nous intéresse dans cette affaire, mais nous, encore nous, irrémédiablement nous.
Profitons des beautés et répits qu’elle nous offre encore à nous, ingrats.
Et… bonne chance à tous!

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Malgré tout ce petit organisme a quand même réussi à déplacer plus de matériaux que l’ensemble de tous les effets naturels!!!
Si, si, j’ai entendu ça quelque part!

Comparé à ce que fait la tectonique des plaques, on ne joue pas dans la même cour.

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Eh! Ben si! Justement! L’étude disait toute activité naturelle comprise, même celle-là!

Balance ton étude ! Grouik

Mais du coup, les éléments semblent vouloir prendre leur revanche sur l’Homme, en ce moment…

D’autres s’en chargeront.
Pour l’heure, c’est la sieste!

ça me parait peu probable.
Par contre ça a dépassé en poids l’ensemble de la biomasse effectivement.

Oui, effectivement!
Comme beaucoup de mes congénères, j’aurais été un tchicou présomptueux, encore! :triumph:

C’est vraiment bancal comme étude (quid des bactéries, du plancton …?, quid des constructions démollies et réutilisées par ex ?), mais ça n’enlève en rien l’énormité de notre empreinte anthropologique.

c’est pas grand chose, le végétal est la grande majorité de la biomasse

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Alors la, j’aurais pas cru que la microbiomasse soit si peu représentative.