La stanza di Anna

oh mais bonjour Jibibi, :blush:
même si j’habite à une cinquantaine de kilomètres, à vol d’oiseau, du canal, je ne suis pas très au courant de tous les détails… mais je peux te raconter un peu l’évolution des choses
Quand j’étais toute jeune, personne n’aurait imaginé descendre là avec des skis ! Puis il y a eu un premier, un audacieux… et ensuite pas mal de skieurs-alpinistes lui ont emboîté le pas.
Quant aux descentes de cette année, je dirais qu’il y a des hivers où la neige est meilleure… mais j’observe tout de même une tendance générale à la baisse, en qualité comme en quantité — et pas seulement dans ce coin-là, malheureusement.
Et puis, comme on dit : toutes les tartes ne sortent pas du four avec le bon croustillant, et toutes les années ne nous offrent pas une neige idéale pour le Lourousa ! :blush::wink:

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Bonjour Anna du val Maira
:grinning:
Sur les cartes un peu anciennes, les études sur les « glaciers » du Mercantour ( italien essentiellement ), le Lourousa était répertorié ainsi.
Aujourd’hui il est quasi sec en été, donc rocheux … comme de nombreux autres couloirs des Alpes, et sa skiabilité est certainement devenue plus aléatoire …
C’est son ( triste ) destin

Merci pour ces stances Anna.
Dernière du Lourousa le 5 juillet.
Ca résiste…
https://www.camptocamp.org/outings/1789370/fr/argentera-collet-coolidge-couloir-lourousa

Joli coin que j’ai pu cotoyer en raid du Boréon au refuge Genova ( refuge d’hiver en mai🥶)
avec une série d’aventures qu’on a jamais raconté :
Expulsion de Valdieri musée alpin par les Carabinieri , visite avec gardes du parc des chamois epuisé par cet hiver terriblement enneigé, remontée en fiat 500 du gite , quantités de neige énormes sur le couronnement barrage sous genova , descente ( fuite) …en ascenceur dans la tempête, et retour par avenue Jean Medecin à Nice en pompes de ski au pied.
On avait voulu un raid surprise.
On l’a eu.

J’ai lu vôtre compte-rendu et j’ai été très émue de voir les photos et la vidéo. La vallée de la Gesso est vraiment unique; m’a rappelé les belles ascensions que j’ ai fait dans la région, y compris celle du couloir
Quand je l’ai montée, il y avait beaucoup plus de neige, et nous étions un joyeux groupe de têtes brûlées, pleins d’enthousiasme et de bonne humeur;
et, comme cela arrive avec les jeunes pleins d’enthousiasme, il y avait toujours quelques… surprises

???

Nous aussi, quand nous étions jeunes, nous avons eu des rencontres avec la police française… qui nous réveillait pendant que nous dormions dans nos sacs de couchage en attendant de gravir les calanques, mais c’est maintenant de l’histoire ancienne… :slight_smile:

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Je ne retrouve plus les posts sur le climat

Bonjour Anna.
Peut-être les messages sur le climat sont dans le bistrot.
Il y a une modification pour accéder au bistrot, il faut s’y inscrire.
C’est expliqué ici

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ah, j’ avais pas compris
mais pourquoi tout ça ?

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On n’a pas compris non plus :sweat_smile:
Apparemment le bistrot italien n’est pas concerné. Pour l’instant.

reportage dal vagabondaggio
in questi giorni la valle sembra aver cambiato abito
mentre in alto i prati sono pieni di colori vivaci, scendendo verso il fondovalle, le tinte si sono fatte più pacate
qui dominano le carote selvatiche, con i loro ombrelli bianchi come piccoli merletti mossi dal vento; la silene, discreta, che sembra raccontare storie in sordina
e l’achillea, che si concede solo leggere sfumature di rosa, come un timido rossore
forse gli insetti, qui in basso, non hanno più bisogno di colori forti per farsi attrarre: sanno già dove andare, conoscono ogni fiore per nome e allora la bassa valle può permettersi di respirare più piano, lasciando che la bellezza si esprima con toni più soffusi

reportage du vagabondage

ces jours-ci la vallée semble avoir changé de robe
tandis qu’en haut les prés sont pleins de couleurs vives, en descendant vers le fond de la vallée les teintes se sont faites plus douces
ici dominent les carottes sauvages, avec leurs ombrelles blanches comme de petites dentelles agitées par le vent ; la silène, discrète, qui semble raconter des histoires à voix basse
et l’achillée, qui ne s’accorde que de légères nuances de rose, comme une timide rougeur
peut-être que les insectes, ici en bas, n’ont plus besoin de couleurs fortes pour être attirés : ils savent déjà où aller, ils connaissent chaque fleur par son nom
et alors la basse vallée peut se permettre de respirer plus lentement, laissant la beauté s’exprimer avec des tons plus feutrés

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Merci Anna pour ce vagabondage bucolique et fleuri, qui nous transporte dans un monde tranquile et revigorant.
Là où nous sommes (en ardèche nord), il fait beau et sec, mais depuis un peu trop longtemps.
Notre potager, où nous avons mêlé beaucoup de fleurs, est resplendissant grâce à l’arrosage goutte à goutte.⁸
C’est un véritable oasis car autour l’herbe est toute sèche et la terre comme cuite.
Nos vagabondages à nous, en plus de longs moments à rêver devant notre oasis qui produit de beaux légumes et attire des papillons, des abeilles, des oiseaux… c’est à vélo dans les colines ombragées. On se rend bien compte de l’importance des arbres, des haies (nombreuses dans la région), et des réserves d’eau pour que la nature reste bien vivante et belle par ces temps de grosses chaleurs et sécheresse.
Je te souhaite de beaux vagabondages et une belle suite d’été !

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solo per un saluto a ferragosto :blush:

Coucou à toi aussi Anna :slight_smile:
Il est mignon et rigolo ton nuage.
Il serait super sympa s’il pouvait dire à ses copains de venir faire un peu de pluie par chez moi :wink:

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stamattina sono partita presto a correre per non perdere la bellezza di questo gesto e nello stesso tempo avere la giornata libera per le faccende che mi aspettano
mi piace l’idea di iniziare così, con il corpo che si sveglia piano piano, con il respiro che trova il suo ritmo e con la mente che si alleggerisce
sono scesa fino al fondo paese con il bus, evitando il traffico e il rumore delle macchine, e da lì ho cominciato a risalire per i sentieri che portano verso la valle
lo sguardo correva sempre alle montagne, limpide e luminose, come se si fossero lavate anche loro con le piogge di questi giorni: l’aria era fresca e pulita e ogni passo sembrava più leggero, quasi sospeso
mi è bastato alzare gli occhi per sentirmi già un po’ più vicina a quelle cime, come se il pensiero di essere lassù potesse portarmi davvero tra le rocce e i silenzi
correre con queste sensazioni è un regalo semplice, mi sembra quasi di toccare un pezzetto di paradiso :blush:​🙋

ce matin je suis partie tôt courir pour ne pas perdre la beauté de ce geste et en même temps garder la journée libre pour les tâches qui m’attendaient
j’aime l’idée de commencer ainsi, avec le corps qui s’éveille peu à peu, avec le souffle qui trouve son rythme et avec l’esprit qui s’allège
je suis descendue jusqu’au bas du village en bus, évitant la circulation et le bruit des voitures, et de là j’ai commencé à remonter par les sentiers qui mènent vers la vallée
le regard allait toujours vers les montagnes, limpides et lumineuses, comme si elles aussi s’étaient lavées avec les pluies de ces jours-ci: l’air était frais et pur et chaque pas semblait plus léger, presque suspendu; il suffisait de lever les yeux pour me sentir déjà un peu plus proche de ces sommets, comme si la pensée d’être là-haut pouvait vraiment m’y porter entre les rochers et les silences
courir avec ces sensations est un cadeau simple, j’ai l’impression de toucher presque un petit morceau de paradis :blush:​🙋

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vi siete mai chiesti cosa succede nella vostra testa durante una lunga camminata o una corsa? io sì…
a volte salgo e mi ritrovo in cima senza ricordare un pensiero preciso, senza essermi accorta del tempo che è trascorso ricordo solo di aver fatto tanti passi, tanti respiri affannati e qualche sasso sotto la suola quando la salita è tosta il cervello si concentra sul minimo sindacale altre volte pianifico, approfondisco, martello su un pensiero soltanto se sono un po’ più stanca o se il percorso è noioso, magari cerco di provare strategie come contare i passi, guardare solo fino al prossimo albero, oppure trovo il modo di farmi coraggio in qualche modo ogni tanto parte anche la playlist mentale con canzoni dimenticate comunque noto sempre che, quando si cammina, la testa, se non ha obblighi precisi, lavora a modo suo certe volte i miei pensieri si affacciano e spariscono in un baleno, come le nuvole nel cielo di maggio altre volte invece li seguo, li allungo, li giro e rigiro oppure penso semplicemente a cosa potrei scrivere nel prossimo post :wink: e torno giù che ho le gambe stanche ma la mente più contenta e soprattutto un po’ più leggera 🙋​

vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passe dans votre tête pendant une longue marche ou une course ? moi oui…
parfois je monte et je me retrouve au sommet sans me souvenir d’une pensée précise, sans m’être rendu compte du temps qui est passé
je me rappelle seulement d’avoir fait beaucoup de pas, beaucoup de respirations haletantes et quelques cailloux sous la semelle
quand la montée est rude le cerveau se concentre sur le minimum vital
d’autres fois je planifie, j’approfondis, je martèle une seule idée
si je suis un peu plus fatiguée ou si le chemin est monotone, j’essaie peut-être des stratégies comme compter les pas, regarder seulement jusqu’au prochain arbre, ou bien je trouve un moyen de me donner du courage
de temps en temps démarre aussi la playlist mentale avec des chansons oubliées
je remarque quand même toujours que, quand on marche, la tête, si elle n’a pas d’obligations précises, travaille à sa manière
parfois mes pensées apparaissent et disparaissent en un éclair, comme les nuages dans le ciel de mai
d’autres fois au contraire je les suis, je les allonge, je les tourne et retourne
ou bien je pense simplement à ce que je pourrais écrire dans le prochain post :wink:
et je redescends avec les jambes fatiguées mais l’esprit plus content et surtout un peu plus léger 🙋​

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c’era una volta un bambino, o forse una bambina, o forse ero io
guardava le nuvole
non tutte, solo quelle piccoline leggere che a volte prendevano forme precise: un cavallo una barca una mano…
non sempre, solo quando aveva un po’ di tempo libero
non il tempo qualsiasi ma quello raro essenziale per l’anima, quello limpido, quello senza costrizioni
poi crebbe
gli impegni si presero sempre più spazio come se volessero occupare ogni angolo della testa
ma lei testarda si tenne un pezzettino di tempo
quello che non si tocca, quello che non si compra
e ancora oggi ogni tanto alza lo sguardo e guarda le nuvole
sempre quelle piccoline, quelle che assomigliano a qualcosa
perché in fondo senza quel piccolo tempo per l’anima, tutto il resto perde forma

il était une fois un enfant, ou peut-être une petite fille, ou peut-être c’ étais moi
elle regardait les nuages
pas tous, seulement les tout petits légers qui parfois prenaient des formes précises: un cheval, un bateau, une main…
pas toujours: seulement quand elle avait un peu de temps libre
pas n’importe quel temps, mais celui rare essentiel pour l’âme, celui limpide, celui sans contraintes
puis elle grandit
les obligations prirent de plus en plus de place, comme si elles voulaient occuper chaque recoin de la tête
mais elle têtue garda un petit morceau de temps
celui qu’on ne touche pas, celui qu’on n’achète pas
et encore aujourd’hui, parfois elle lève les yeux et regarde les nuages
toujours les tout petits, ceux qui ressemblent à quelque chose
parce qu’au fond sans ce petit temps pour l’âme tout le reste perd sa forme

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Je répète et radote: je suis un fan inconditionnel, si je puis risquer ce pléonasme, de @annagarelli !

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Moi j’aime bien cette petite introduction

Sinon je regarde plus les gros que les petits nuages mais dans l’idée ça change pas beaucoup

ancora una nuvola
salta cavalla (saute-muton…) sul s bernardo :smiley:

Anch’io sono una fan !
soprattutto da quando mi sono appena iscritta a un corso di italiano!

Non mais dites donc moi zossi! :wink: