La pyscholo… la pchyloco… la truc là… appliquée à l'alpinisme

Posté en tant qu’invité par pierre:

Marcel Demont a écrit:

Bon, à vous de débiler… heu… je veux dire… à vous de nous faire
partager votre profonde connaissance de l’âme humaine, de nous
communiquer votre ‘savoir-motiver’ le second de cordée à
entreprendre quelque chose qu’il juge difficile,
impressionnant, risqué.

Ben, comment dire : le point de vue dépend si l’on est premier ou second.

  • Si l’on est premier, l’idée que l’on a de sa technique de motivation est qu’elle correspond au nec plus ultra de la finesse psycholotruc. Et ton témoignage atteste de l’extrème variabilité du concept, dans le temps comme dans l’espace.
  • Si l’on est second, on trouve par contre, quels que soient l’époque, le lieu, le moment, que la psycholotruc est la plus parfaite expression de la perversité la plus immonde.
    Toujours.
    Sans exception.
    Et je ne suis pas sûr que tes tardifs aveux te valent l’indulgence du tribunal des seconds !

Bon, tu peux toujours essayer de faire valoir tes talents de plume …
Bon anniversaire, Marcel !

Posté en tant qu’invité par pierre:

Francois a écrit:

Pffff… décidemment, c’est plus comme avant. Voilà qu’il faut
se mettre des gants au cerveau.

'suis bien déçu, Francois, bien déçu ! …
Et moi qui croyais que tu pratiquais la psycholotruc « à mains nues » …

Posté en tant qu’invité par jc:

Qu’est-ce que c’est bien vu, ça! On sent le pro qui pointe derrière l’écrivain, les deux étant de talent ! Merci Marcel, on attend tous, je pense, les déclinaisons terrain des méthodes susmentionnées. Dans de nouvelles aventures vécues ?

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Bon mélange. Merci.

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Bien joué le monchu.

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Excellent Flo, et un grand merci.
Bon! La prochaine fois qu’un de mes clients est atteint de spasmes dans un passage, je le motive en lui parlant de Flo (c’est pensé et écrit dans le sens le plus positif).
Bien à toi.
Marcel

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Un grand merci Pierre.
C’est très bon.
(Mea culpa, mea maxima culpa).

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Merci jc.
D’accord, promis.
Très bientôt, nous échangerons (des propos) se rapportant à la météo.
C’est l’histoire de Jean des Plaines qui…
à suivre.

Posté en tant qu’invité par Marcel Demont:

Bon.
D’accord.
Je ne résiste pas.
J’en remets une couche.
« Comment, vous n’avez rien demandé? Je déraille, je vous casse les pieds? Raison de plus. »

Au courrier de ce matin, un pli m’attendait.
‘Mise en pension’, qu’il hurlait, le pli, en lettres hautes de 10 mm et larges de 5.
‘En pension’, comme le petit dernier trop turbulent, ou comme le chienchien à sa mémé quand elle part en vacances à Schnockville.
Du coup, j’ai décidé d’aller grimper. Pour effacer l’humiliation. Du dur. Pour essayer d’y couper, à la mise en pension. Faut mériter son droit de travailler, de nos jours, à partir d’un certain état de décrépitude.
Je tractais sur un bi-doigts dans le pervers dévers de ‘La retraite du vieux, 7b’ (gngngngngn… je vais y arriver… gngngn…) quand j’ai entendu :
« Alors papi, on aère sa vieille carcasse ? »
Du coup, j’ai tout lâché.
Momo, qui m’assurait, (et qui affiche, lui 68 balais) a hurlé :
« Merde ! »
en décollant du sol.
« S’amusent bien, ces vioques, » a cru bon d’ajouter l’arrivant (un gamin, trente, quarante ans, tout au plus).
Bref ! On était à quelques secondes du massacre, de l’éparpillement, de la mise en confettis, de l’aggravation du déséquilibre de la pyramide des âges par la désintégration d’un représentant de la classe en âge de travailler, lorsque sonna haut un clair un retentissant :
« Bonjour, tous ! »
C’était le Roger, 86 ans, dont 21 ‘en pension’. Il venait faire ses 6 voies de 5b à 6a quotidiennes :
« Pour rester jeune, » qu’il dit, le Roger.
Son arrivée a calmé le jeu.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Yhear !!!

Marcel, allez, envoie du gros, punaise, comme c’ est bon !!!

Je relis tout, absolument tout, j’ ai découvert un truc : tu as revisité les mythes classiques ( Ulysse, OEdipe, Prométhé ) , tout y passe, incroyable, absolument dantesque !!!

Fais-nous " du bien, mon vieux", n’ arrête surtout pas !!!

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par jc:

D’ailleurs je lance un nouveau thread dans 2 minutes pour remercier officiellement Marcel. Qu’on se le dise !!!

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Recette infaillible pour épater vos amis.


Ingrédients :

  • 1 novice naïf (orphelin de préférence)

  • 1 falaise aseptisée

  • corde à double, dégaines, coinceurs, casque (facultatif)

  • 1 topo

  • 1 bonne bouteille de vin rouge

  • quelques livres de grande litérature alpine et / ou avec de belles images sur papier glacé


Préparation :

  • attendrir le novice avec d’épiques récits de conquêtes héroïques (bien prendre soin d’omettre les passages qui pourraient l’effrayer. Eviter notament les termes « chutes de pierres », « complêtement paumés », « épuisés », « caillante pas possible », « sac d’une demi-tonne », etc…)

  • lui refiler les livres de grande litérature alpine, et laisser mariner une semaine ou deux.

  • sur sa demande (ça rate rarement), et après avoir fait semblant d’hésiter, concéder une sortie d’initiation en falaise.

  • saisir le novice à feu vif dans une 5c. Lui dire que c’est du 4.

  • puis, à tout petit feu, l’envoyer dans une longueur en 4. Lui dire que c’est du 5c.

  • décréter qu’il progresse à une vitesse incroyable, et qu’il est mûr pour sa première grande voie.

  • lui laisser le topo, et lui dire « choisis celle qui te plait ». Laisser mijoter.

  • refuser toutes ses propositions sous de faux prétextes (médiocrité du rocher, affluence, trop facile, trop dur) jusqu’à ce qu’il choisisse celle qui vous convient.

  • Attention : le jour J, le débutant refusera de se lever. Passer le prendre, et le sortir du lit à grands coups de pieds aux fesses s’il le faut. L’aider à s’habiller, faire son sac à dos. Quand il est prêt, l’embarquer de force dans la voiture. Lui rappeller que c’est lui qui vous a demandé de l’emmener.

  • Après 10 mn de marche, répondre à sa question « oui oui, c’est tout prêt ».

  • Après 1h de marche, répondre « on arrive, on y est presque ».

  • Après 2h de marche, se faire persuasif : « tu vas pas caner ici ? Bon, fais demi tour si tu veux, moi, je continue. N’oublies pas que c’est moi qui ai les sandwiches. »

  • Au pied de la voie, profiter d’un moment d’inattention pour l’attacher solidement, et se sauver vers le haut.

  • Arrivé au relais, le tracter sans autre forme de procès.

  • A partir de la deuxième longueur, le tractage devient facultatif. Au besoin, lui rappeller que non seulement il ne peut plus redescendre, mais surtout, que c’est lui qui a voulu faire cette voie.

  • S’il tombe trop souvent, parler de la fragilité de la corde.

  • S’il traine la patte, mimer l’affolement : « la nuit va tomber, on ne va jamais s’en sortir, va falloir bivouaquer ».

  • s’il a trop peur, essayer les méthodes suivantes (dans cet ordre) :
    —> montrer la bouteille de rouge, et la promettre pour le sommet
    —> rire grassement
    —> discourir sur sa virilité (ne marche que pour les hommes. Pour les femmes, parler des vertues du rocher sur le fond de teint)
    —> hurler des insanités
    —> feindre l’abandon (« tu me fatigues, je me décorde et débrouilles toi »)
    —> le pousser dans le vide, et triompher : « tu vois ? tu ne risques rien ! »

  • s’il n’a pas assez peur (c’est rare, mais ça arrive), le terroriser avec des histoires sanglantes qui se sont passées pile dans cette voie. Bien insister sur les détails sordides (« Ici, le gars a rebondis. Sa jambe droite a été retrouvée juste à ta gauche »). S’il résiste encore, lui décrocher quelques pavasses de bonne taille.

  • A partir de la cinquième longueur, le novice est à point : tendre et saignant. Vous pouvez lui faire faire n’importe quoi. En profiter honteusement pour bifurquer sur une variante plus difficile et que vous ne connaissez pas encore.

  • Refuser obstinément l’évidence : tout va bien, vous êtes sur le bon chemin. Le topo comporte des erreurs, c’est tout.

  • quand, à la tombée du jour, vous sortez enfin de la paroi, montrez le soleil déclinant et déclarer « zut, pas le temps pour la bouteille ! Vite, on descend » (ainsi, la bouteille pourra resservir pour une prochaine fois).

  • partir à fond de train dans la pente sans attendre sa réaction.

  • arrivé à la voiture, le consoler avec des paroles rassurantes : « tu t’en es sortis magnifiquement. De tous mes débutants, c’est vraiment toi le plus fort ».

  • laisser reposer de deux semaines à un an selon la gravité du traumatisme.

Après ça - miracle ! - le novice melba revient vous implorer pour faire une autre sortie…

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

J’ veux être le prochain, m’ssieur, siou plait, siou plait !!!

Posté en tant qu’invité par unCplus:

recette alléchante en effet. cuisson au feu de bois je suppose

Posté en tant qu’invité par pierre:

Pitain, coté pervers polymorphe, le Marcel et ses soixante cinq piges, c’est rien qu’un gamin à coté de toi !



Euhhhhhh … c’est bientôt que tu m’emmène ?

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

Pierre a écrit:

Euhhhhhh … c’est bientôt que tu m’emmène ?

Le Pierre split, à ce qu’il parrait, c’est pas dégueu non plus.