Posté en tant qu’invité par Yéti Grenoblois:
Voila quelques jours que depuis la station de montgenèvre nous regardions avec envie les arêtes qui mènent au Mont Chaberton, notre décision était prise, nous allions acceder à ce sommet par cette voie.
En ce jour, nous partions donc aux aurores pour commencer l’ascension : dans un premier temps au millieu des arbres, nous ne tardions pas à nous retrouver sur de magnifiques arêtes en dalles inclinées d’une roche ultra adhérente.
Tout allait bien jusqu’à ce qu’a midi, fatigué de ne pas voir l’objectif se rapprocher, nous avons décidé de commencer à redescendre coté français tout en nous dirigeant vers le nord. Ici fut notre première erreur, après un premier rappel, nous nous sommes retrouvés dans une combe formée d’innombrables ruisseaux (à sec). Nous avons cherché à redescendre dans cet endroit où la roche se dérobait constamment sous nos pieds. à 16h00, il me semblait que nous n’avions pas progressé, nous étions toujours bloqué par des cascades à chaque fois que nous tentions de progresser vers le bas avec impossibilité d’effectuer des rappels.
C’est alors que j’ai pris la décision de remonter vers les crêtes et de continuer à progresser vers le Mont Chaberton. Après une courte remontée, nous suivions les arrêtes jusqu’a un point où exténué, nous décidons, qu’une voie existe en dessous de nous pour retrouver le pied de la montagne. Après trois rappels, nous commençons à descendre un immense pierrier (il est 18h00), plus nous progressons et plus il me semble que nous allons encore devoir affronter une cascade infranchissable.
Par bonheur, nous trouvons un passage au millieu des combes et parvenons enfin au GR (il est 20h00).
Sur le chemin, nous empruntons un portable pour prévenir nos proches que tout va bien. Nous apprenons par là même que les secours en montagne ont été prévenu et que les gendarmes étaient sur le point de partir à notre recherche.
Ce jour, j’ai eu la peur de ma vie, j’ai bien cru que nous ne pourrions pas nous sortir de cette situation et que nous allions devoir attendre le matin et les secours. De plus la médiocre qualité du rocher me laissait présager le pire quand à nos chances de redescente sans casse.
Tout ceci pour dire que toutes les montagnes ne sont pas grimpables par n’importe qui et que toutes les montagnes ne valent pas le cout d’être grimpée. Tout ceci surtout pour dire que parfois il faut savoir demander conseil et que cela m’aura servis de leçon. Habitué des randos dites expérimentales, celle-ci m’a considérablement refroidie.