[quote=« strider, id: 1453036, post:155, topic:127898 »]
Stigmatisation facile : ce post n’était pas brillant, ok mais a contrario il ne démontre rien du tout, sauf à faire d’un cas une généralité.
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Mon avis (en tant que multi-pratiquant, trail à l’occasion) :
Ce message initial n’est malheureusement pas à la hauteur de ce que pensent la plupart des trailers que je connais. Il est sur que pour certaines grosses courses, on constate une décadence de "l’esprit trail " d’origine, si on peut en définir un (difficile de s’accorder sur la question) et bon nombre de coureurs le regrettent : c’est le cas de l’utmb par ex. Des coureurs ont piqué des coup de gueule, menacer de boycotter la course s’ils constatent encore que son règlement est bafoué (ex jets de déchets alors que c’est sanctionné de dysqualification mais encore faut-il tomber au bon moment) aussi l’organisation répond par le silence, car de toute façon il y a toujours une liste d’attente !!
Mais la majorité des trails sont des organisations locales, conviviales, où le regroupement se trouve dans le village et participe à la vie locale (qui est, quoiqu’on en dise, importante…), et où le parcours ne sort pas de sentiers balisés avec des coureurs très rapidement éloignés les uns des autres : c’est le cas du trail de combe bénite à Granier, le trail de Faverges, trail des Glières, trail de l’Aigle, la Frison-Roche, l’Ultra Tour du Beaufortain, Tour des Fiz etc…et plein d’autres organisations de taille raisonnable et au parcours bien pensé.
Une commune support de milieux naturels n’est pas un musée (par ex. pour citadins ou tout autre personne en mal de nature la semaine et/ou porteur d’une idéologie rapportée et plaquée sur un territoire, sans toutefois y vivre) : la vie locale compte et le trail y participe, en tant que mise en valeur de leur territoire et manifestation conviviale. De toute façon l’idée d’en faire des musées est autocratique et donc insupportable pour la population locale.
Suffit de voir la quasi-ferveur de Thorens-Glière lors de son trail : rien qu’en deux années, cet évènement fait partie de leur identité…les producteurs locaux sont là, on t’offre un jus de pomme local, tu peux gouter et acheter les produits etc…sachant que la très grosse majorité des coureurs habitent dans un rayon de 100km (voire plutôt 50 même!!!) ce qui n’est pas très différent de la plupart des randonneurs estivaux ou à ski.
De plus il faut assumer ses contradictions :
L’éparpillement de randonneurs à ski dans des combes ou chacun veut être faire ses traces ou encore dans des lieux très sauvages (pour éviter la foule!!), passant le plus souvent un peu partout, et de manière répétitive, sur des zones de repos ou de niché hivernale de la faune est certainement plus « dommageable » pour le milieu, si on peut dire, que la soit-disante concentration, toute ponctuelle d’ailleurs, d’un trail qui passe sur des sentiers pour le moins très balisés l’été (souvent dans des pistes forestières ou dans des alpages) et dont on constate très rapidement les distances entre les coureurs (surtout en trail long, ou c’est flagrant)
Sans parler de la vie locale : le randonneur à ski pour la très grosse majorité des pratiquants pose sa bagnole, fait sa rando et se casse (avec peut être une petite bibine au bistrot)…Il n’apporte généralement pas grand chose à la vie locale.
Je dis cela parce que j’en suis un, randonneur à ski, et il m’est arrivé de nombreuses fois d’être dans cette configuration, et je suis certainement très loin d’être le seul en la matière !!!
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Merci de cette synthèse dans laquelle on sera sûrement de nombreux « multipratiquants » à se reconnaître.