La montagne qui tue?

Posté en tant qu’invité par will:

Mic’hel a écrit:

si exprimer des opinions contradictoires (fussent elles
tranchées) tout en restant poli et sans insulter quiconque (je
parle pour moi, je ne me sens pas responsable des echanges des
autres forumistes), c’est guerrier, alors là, mieux vaut fermer
le forum…

Tu dis toi-même devoir faire de gros efforts de diplomatie, quelque part ça fait aussi partie du vocabulaire guerrier…

Posté en tant qu’invité par Bubu:

Ah tient, j’approuve une tartine de strider !
Ca se fête, car statistiquement c’est rare !

Sinon, je ne pense pas que les montagnes nous en veulent et souhaitent nous tuer.
Au contraire ! Le plus souvent elles sont toutes contentes de me voir. Mais bon, elles sont encore jeunes, elles n’ont jamais quitté leur massif, et manque le plus souvent d’éducation. Alors elles ne sont pas toujours très propres, et d’époussettent en me voyant arriver : faut pas être dessus à ce moment là.
C’est très difficile de leur faire comprendre qu’entre une montagne de 70 millions de tonnes et un gars de 70kg tout équipé, ça ne va pas être possible, et qu’il faut absolument qu’elles ne bougent pas lorsque je leur monte dessus.
Il ne faut pas se faire avoir :

  • « Ah enfin, te voilà, vient te mettre au chaud sous mon manteau. », et badaboum, tu te retrouves sous 4m de neige.
  • Ou alors « Viens Par ici, mon Petit ! », en postillonnant des blocs de 200kg.

Posté en tant qu’invité par strider:

Bubu a écrit:

Ah tient, j’approuve une tartine de strider !
Ca se fête, car statistiquement c’est rare !

peut être parce que ce coup-ci j’ai pris le temps d’être le plus clairement limpide possible :wink:

sinon, dans un monde sans dogme (enfin…) ou du moins les gens pensent par eux-mêmes à l’échelle de l’individu, on n’est que rarement complètement d’accord en société, je dirai même que l’unanimité est une utopie :wink:

ici pour le cas c’est tiré de travaux de reflexion faits avec des spécialistes des risques en montagne : expert-nivologue, géomorphologue et géographe du risque, ça sert pour des rapports dans les PPR de communes de montagne
parfois c’est tendu quand certaines communes, élus ou acteurs, ne veulent pas admettre qu’ils ont agi sur l’aléa de sorte que ça augmente leur vulnérabilité, c’est à dire qu’ils se prédisposent à leur propre endommagement…comme souvent il y a des enjeux, notamment en terme financier ou éthique/responsabilité, hé bien ça peut devenir très vite tendu entre les experts, les élus et les personnes concernés (ex les Ruines de Séchilienne, l’exemple flagrant, notamment au moment des expropriations ça a été douloureux)

aussi quand on vous confie de faire ou bien revoir un zonage avalanche pour une commune (le truc qu’il faut accepter en connaissance de cause!!!), les deux choses à identifier les plus importantes sont d’une part les zones de départs et couloirs/aires d’arrivée, bon ça c’est classique, mais surtout les enjeux humains éventuellement concernés. Il y a pas de risques tant qu’il y a pas d’enjeux. C’est lorsque le chargé de mission zonage commence à toucher aux enjeux que ça peut devenir conflictuel avec les gens concernés…Disons que mettre une zone Bleu, Blanche ou Rouge ben ça fait changer grandement la valeur des biens immobiliers, donc les gens regardent de près ce que tu fais, tu es sous tension,il y a des pressions sur les élus, surtout quand il s’agit de la vallée de Chamonix :wink:

Posté en tant qu’invité par Jean-François:

Donc le risque de prendre une pierre sur la tête et de faire une chute et celui de se prendre les pieds dans ses guêtres et de faire la même chute, ne sont pas de nature à faire débat ?

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par thierry:

« la montagne est cruelle comme dit ced »
« la montagne est un combat »

ben merde, je l’avais jamais envisagé comme ca les gars…

il me semblait que la montagne pardonnait souvent, que la majeur partie des erreurs ne se finis pas au boulevard des allongés

il me semblait que la montagne etait avant tout un plaisir

putain… quelles conneries faut pas entendre ici…

Posté en tant qu’invité par strider:

Jean-François a écrit:

Donc le risque de prendre une pierre sur la tête et de
faire une chute et celui de se prendre les pieds dans ses
guêtres
et de faire la même chute, ne sont pas de
nature à faire débat
?

ben si tu restes avec le vieux schéma risque objectif/subjectif, tu y verras un débat mais ce débat est facilement dépassé par une reflexion approfondie :

la question posée sur ce sujet c’est le rôle de la montagne ou pas dans l’affaire : on s’aperçoit que dans les accidents, les rôles montagne/montagnard sont presque toujours imbriqués…regarde comment on en parle nous même, on dit « accident de montagne », rien que cette expression témoigne l’imbrication

-1ère situation : le gars se prend une pierre sur la tête et chute : on décompose, une pierre qui chute c’est un phénomène…la vulnérabilité c’est la tête…et l’aléa : c’est le fait qu’une pierre puisse tomber sur sa tête…donc s’il n’y a personne en-dessous la pierre aucun problème, c’est un phénomène de chute de pierre, et ce n’est pas un aléa…c’est un aléa parce qu’il y a une tête vulnérable en-dessous…or cette tête vient d’un être vivant qui a fait le choix de passer par là. S’il ne voulait pas se prendre de pierre et glisser ensuite, ben suffisait de ne pas aller là…Qu’il y ait de la pente en-dessous ne change rien, se prendre une pierre est déjà suffisante pour un accident, ça ne fera qu’accroitre sérieusement les dégats mais ça n’en changera pas la cause…alors tu vas me dire que le gars il pouvait pas savoir qu’il y tombait des pierres…alors je te répond que justement le fait de pas le savoir est un facteur de vulnérabilité face à l’aléa et qu’il se prédispose à l’endommagement en sachant pas ce à quoi il risque.
A l’inverse en connaissant le risque, il peut anticiper, c’est à dire limiter sa vulnérabilité face à l’aléa.
mais tu vois bien que les rôles montagne/alpiniste sont imbriqués dans l’accident…une pierre qui tombe et qui glisse sur une pente c’est aucun risque s’il y a personne sur son chemin, d’ailleurs ça arrive tout le temps

  • 2ème situation : le gars se prend les pieds dans ses guêtres et chute : on pourrait se dire que la montagne n’a rien à faire dans cette histoire, sauf que tu précises après qu’il chute, donc il y a une pente, aussi il y a de la neige, donc tu parles d’une pente de neige, donc on est en montagne et ça présente de l’exposition pour la personne qui s’est cassé la gueule par innatention : se prendre le pied dans une guêtre sans pente, sur une surface plane n’entraine pas d’exposition formelle à l’accident donc pas de risque de bobos important…
    conclusion : il y a erreur humaine mais il y aussi neige et pente créant de l’exposition, donc c’est imbriqué…un type qui se prend dans ses guêtres dans un coin pas exposé et/ou sans pente de montagne ne court pas de risque à proprement dit…le type glisse parce qu’il est en montagne et qu’il y a de la pente

Posté en tant qu’invité par pierre:

thierry a écrit:

« la montagne est cruelle comme dit ced »
« la montagne est un combat »

il me semblait que la montagne pardonnait souvent
il me semblait que la montagne etait avant tout un plaisir

De mon point de vue, vous pratiquez avec la montagne quelque chose qui s’appelle de l’anthropomorphisme.

La montagne, elle n’est ni cruelle, ni combattante, ni indulgente, ni plaisante, ni tout ce que vous voudrez.

La montagne, elle est là.

Posté en tant qu’invité par Jean-François:

Bref, tout est dans tout et réciproquement…
Même chose si tu te prends une voiture à contresens sur l’autoroute : t’avais qu’à pas être là!

Posté en tant qu’invité par ratasol:

oui la montagne tue !!! encore un accident tragique ce matin.
http://tf1.lci.fr/infos/france/faits-divers/0,,3518815,00-trois-alpinistes-tuent-dans-ecrins-.html

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Vivagel:

Si je comprend bien, le risque de recevoir une pierre sur la tête en passant est le même que le risque d’aller donner un coup de tête à une pierre qui ne faisait que passer.
C’est très clair. Un peu capillo-tracté et nodognathe, mais qu’est-ce qu’on se marre !

Posté en tant qu’invité par thierry:

C’EST PAS MATERAZZI QUI S’EST ENCASTRE DANS LE FRONT DE ZIDANE ?

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

pierre a écrit:

De mon point de vue, vous pratiquez avec la montagne quelque
chose qui s’appelle de l’anthropomorphisme.

La montagne, elle n’est ni cruelle, ni combattante, ni
indulgente, ni plaisante, ni tout ce que vous voudrez.

La montagne, elle est là.

Pourtant,
Que la montagne est belle …

Posté en tant qu’invité par jean:

Auteur: christian (—.w86-200.abo.wanadoo.fr)
Date: 09 aoû 2007 09:39

On entend parler en permanence de la montagne qui tue???


j’ai jamais entendu cette phrase , moi !

Posté en tant qu’invité par pierre:

AlbanK a écrit:

pierre a écrit:

De mon point de vue, vous pratiquez avec la montagne quelque
chose qui s’appelle de l’anthropomorphisme.

La montagne, elle n’est ni cruelle, ni combattante, ni
indulgente, ni plaisante, ni tout ce que vous voudrez.

La montagne, elle est là.

Pourtant,
Que la montagne est belle …

C’est pile le sujet : elle est belle dans ton regard, elle sera affreuse dans d’autres.
C’est la perception que tu en as qui la fait belle ou horrible.
Tu projette sur ces tas de cailloux l’idée que TU te fais de la beauté.

Non, finalement, je persiste (et provoque un peu, peut-être?) :
La montagne n’est pas belle.
Elle est.

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

C’était de l’humour Pierre, de l’humour !!!

Et paf !!! Les deux pieds d’dans !!!

♫♪♪♫♫ Pourtant …♫♫
Que la montagne est beeeeeeeeeeelleeeeeeeeeee…♪♪♫♪♫♫♪

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par dec:

tiens, la enfin ca devient plus intéressant, pourquoi il se trouvait sur le terrain celui la, il s’est quandmême exposé volotairement, donc il l’a cherché!

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

jean a écrit:

j’ai jamais entendu cette phrase , moi !

Et la blague qui tue, t’en a jamais entendu parler non plus ?

Posté en tant qu’invité par chris:

???..marianne a écrit:

réponse à strider: ton argumentation est extra, je suis bien
d’accord avec toi, il n’y a pas de séparation objet/sujet quant
aux risques,cette notion ne prenant son sens qu’en tant
qu’aboutissement de l’interdépendance du sujet et de l’objet.
Bravo pour l’analyse,rien à ajouter,juste à méditer…

Posté en tant qu’invité par Christian Barbier:

En tout cas, heureusement que la connerie ne tu pas… Parce que si-non… il y aurait beaucoup plus de cartons sur ce site qu’en montagne…

Posté en tant qu’invité par Christian Barbier:

En tous cas, heureusement que la connerie ne tue pas… Parce que si-non… il y aurait beaucoup plus de cartons sur ce site qu’en montagne…