Je vous conseille de voir « Lines », film qui retrace l’histoire du snowboard en Alaska. J’en profite pour rappeler, que le snowboard est issu du SKATE. En Amérique du nord, les « riders » sont conscients de cet héritage et n’hésitent pas à faire évoluer leur pratique du snowboard dans ce sens. Voir les vidéos du Think Thank Crew (au passage ils sont nettement plus créatif que ce « pantin » qu’est S. White) ou celles-ci http://powsurf.com/Video.html.
Pour en revenir à l’Alaska et les images de « The Art… », les « riders » profitent de conditions uniques qui leurs permettent de placer des figures freestyle dans des pentes engagés (après « qu’est-ce qui est raide » comme disait Marco). Pour eux, il s’agit d’une évolution naturel du snowboard que de faire un rapprochement entre le freestyle et le freeride. Evolution apporté, aussi, par des européens tel que Axel Pauporté, Yannick Amevet, Gigi Ruff et Nicolas Müller.
Après, est-ce que le snowboard est un « sport » de montagne ? Certains aspects de sa pratique permettent de répondre par l’affirmative à cette question. Bruno Gouvy, Pierre-André Rehm, Jérôme Ruby, Marco, et aujourd’hui, Jeremy Jones et Xavier De Le Rue représentent la partie émergé de l’iceberg. J’oubliais, Travis Rice a participé à la première expé splitboard en Alaska organisé par Jeremy Jones (voir « Deeper »). Tout est dans cet engin, le splitboard, dénigré par bien des montagnards (j’me souviens bien du post que j’avais publié sur le forum). Mis au point il y a 15 ans environ, il reste confidentiel en Europe alors que nos voisins ont 5 fabricants spécialisés (Voilé, Prior, Winterstick, Venture et Jones).
Aujourd’hui, bien plus de snowboarders tendent à accéder à la « montagne », mais nous sommes toujours en butte à beaucoup de réticences (surtout dans ce beau pays). Devons-nous faire table rase de certains aspects de notre « culture » pour être plus conforme, je pense que non. Ce sport a rappelé des notions quelques peu oublié par les ayatollahs de la montagne tel que le « having fun ». En partie grâce à sa capacité à en avoir rien à foutre des conventions et à explorer l’éventail des possibles. C’est cet « esprit » qui, je pense, motive des marques comme Red Bull à mettre autant de moyen financier au service de ces riders, pour pouvoir associer une « coolitude » à leur produit. Ça permet à quelques extraterrestres de vivre leur passion au maximum et de faire évoluer leur sport, tant mieux pour eux et pour le snowboard.
J’termine avec un dernier conseil de films, « Signature » chez Sweetgrass prod et prochainement « Further » qui vous plairont plus que « The Art of Flight ».