La montagne façon RedBull

Posté en tant qu’invité par nouille rapidos:

RedBull a toujours mis en avant des events « freestyle »… je me souviens avoir vu des big-air en plein coeur des villes grâce à eux. Avec du recul, je trouve ça bof…mais ado je trouvais ça génial. Voilà les temps changent…pas sûr que les images influencent plus que ça les masses… la majorité ira kické sur son module du park de Val tho avec ses fat Black Truc…sans jamais sortir des sentiers balisés…et tant mieux pour eux !

De belles images de ski : http://www.youtube.com/watch?v=eL2sCAvM29A avec un seul et unique gros sponsor wear (toujours dans l’esprit freestyle).

Je vous conseille de voir « Lines », film qui retrace l’histoire du snowboard en Alaska. J’en profite pour rappeler, que le snowboard est issu du SKATE. En Amérique du nord, les « riders » sont conscients de cet héritage et n’hésitent pas à faire évoluer leur pratique du snowboard dans ce sens. Voir les vidéos du Think Thank Crew (au passage ils sont nettement plus créatif que ce « pantin » qu’est S. White) ou celles-ci http://powsurf.com/Video.html.

Pour en revenir à l’Alaska et les images de « The Art… », les « riders » profitent de conditions uniques qui leurs permettent de placer des figures freestyle dans des pentes engagés (après « qu’est-ce qui est raide » comme disait Marco). Pour eux, il s’agit d’une évolution naturel du snowboard que de faire un rapprochement entre le freestyle et le freeride. Evolution apporté, aussi, par des européens tel que Axel Pauporté, Yannick Amevet, Gigi Ruff et Nicolas Müller.

Après, est-ce que le snowboard est un « sport » de montagne ? Certains aspects de sa pratique permettent de répondre par l’affirmative à cette question. Bruno Gouvy, Pierre-André Rehm, Jérôme Ruby, Marco, et aujourd’hui, Jeremy Jones et Xavier De Le Rue représentent la partie émergé de l’iceberg. J’oubliais, Travis Rice a participé à la première expé splitboard en Alaska organisé par Jeremy Jones (voir « Deeper »). Tout est dans cet engin, le splitboard, dénigré par bien des montagnards (j’me souviens bien du post que j’avais publié sur le forum). Mis au point il y a 15 ans environ, il reste confidentiel en Europe alors que nos voisins ont 5 fabricants spécialisés (Voilé, Prior, Winterstick, Venture et Jones).

Aujourd’hui, bien plus de snowboarders tendent à accéder à la « montagne », mais nous sommes toujours en butte à beaucoup de réticences (surtout dans ce beau pays). Devons-nous faire table rase de certains aspects de notre « culture » pour être plus conforme, je pense que non. Ce sport a rappelé des notions quelques peu oublié par les ayatollahs de la montagne tel que le « having fun ». En partie grâce à sa capacité à en avoir rien à foutre des conventions et à explorer l’éventail des possibles. C’est cet « esprit » qui, je pense, motive des marques comme Red Bull à mettre autant de moyen financier au service de ces riders, pour pouvoir associer une « coolitude » à leur produit. Ça permet à quelques extraterrestres de vivre leur passion au maximum et de faire évoluer leur sport, tant mieux pour eux et pour le snowboard.

J’termine avec un dernier conseil de films, « Signature » chez Sweetgrass prod et prochainement « Further » qui vous plairont plus que « The Art of Flight ».

Merci pour ces explications ! :slight_smile:

Oui, GM, mais tout le monde n’a pas ton intelligence et ta lucidité pour analyser ce que cette pratique exige de technicité, de maîtrise de soi, de capacité de réaction…réalisée par une élite.Où place-t-on- la limite « adulte » ? Ce ski ne s’adresse pas aux « adultes » mais aux ados suffisamment influençables pour prendre cette pratique pour une référence à la portée de tous.

Pour quelques images tournées par une élite, combien d’anonymes avides de sensations extrêmes se sont lancés dans des entreprises hors de leur portée, dans des barres rocheuses et autres situations invraisemblables, dans des zones avalancheuses, au péril de leur vie ?