Katia Lafaille, elle ne parle que de lui

Posté en tant qu’invité par LuLu:

Pour relancer le débat;
Ne faudrait il pas remplacer le mot « argent » par le mot « gloire » dans le post initial de Tommtave ?

Posté en tant qu’invité par Flo:

Je maintiens que l’ alpinisme est avant tout une passion. Ceux qui ne le feraient que pour la gloire ou l’ argent ne le feraient pas bien longtemps.
Certains aiment peut-être aussi la gloire et l’ argent, mais au départ ce qui les motive, c’ est l’ envie de grimper.
C’ est un milieu beaucoup trop dur pour y aller seulement pour des raisons mercantiles ou pour des envies de gloire.
Il ne faut pas oublier qu’ ils risquent leur peau à chaque instant, qu’ ils affrontent des éléments très durs, qu’ ils risquent parfois d’ y laisser des doigts ou des orteils.
Et même ceux qui sont connus, pendant combien d’ années ont-ils fait de l’ alpinisme, avant d’ être sur la scène médiatique?
Si ils n’ avaient pas été passionnés, ils n’ auraient pas tenu si longtemps.
Des gens qui rêvaient de gloire en escalade ou en alpinisme, j’ en ai connu parmi des jeunes qui arrivaient dans le milieu de la montagne, et ils ont vite déchanté, car pour continuer longtemps dans ce milieu là, il faut savoir rester humble. Il faut accepter les échecs, savoir prendre la décision d’ abandonner quand c’ est trop dur.
Et même chez les plus forts, nous, on voit que le côté médiatique, mais combien d’ échecs et de renoncements y a-t-il eu avant le succès?
Pour ce qui est du site de Katia Lafaille, je ne me prononce pas, je parle juste de celui ou celle qui monte là-haut.
Et l’ amateur ou l’ alpiniste médiatisé, pour moi, c’ est pareil. Certains plus forts que d’ autres ont pu se servir de leur passion pour en vivre, mais c’ est aussi le moyen de pouvoir grimper toujours plus.

Posté en tant qu’invité par Jean B.:

J’ai 60 ans et 40 ans d’alpinisme. Durant ma carrière, j’ai vu une quinzaine de connaissances, copains ou amis disparaître en montagne. Plus le niveau et l’ambition montaient, plus il y avait de casse. A Lyon, j’ai vu la moitié d’une génération d’alpinistes disparaître. Il faut voir les dégats ensuite dans les familles: parents qui ne s’en remettent jamais, culpabilités et haines éternelles pour ceux qui reviennent, orphelins.

Tout cela pour dire que Lafaille, aussi valeureux et brillant qu’il soit, s’était lancé dans l’activité la plus mortifère qui puisse exister: l’himalayisme en solo hivernal. Sur une carrière, pas une chance sur deux d’en réchapper. Il en avait le droit, mais il n’est pas un exemple et il ne devait pas faire d’enfants.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par strider:

Papy a écrit:

Tu as raison, il faut bien vivre.
Mais cela devient pénible dans le monde faux culs de la
montagne qui essaient toujours de mettre en avant une image de
pureté.

il est vrai que la conception d’une montagne « naturelle » sensus stricto (c’est à dire non investie par les sociétés humaines en termes d’appropriation, d’aménagement, d’intégration à un corpus cognitif) du moins dans les Alpes et de nombreux massifs du monde, est sérieusement contestable!! cette idée d’une montagne totalement répulsive aux sociétés humaines relève du déterminisme naturaliste.

néanmoins, en alpi on peut être « pur » dans la démarche et c’est là que je suis pas d’accord avec toi…oui on anthropise la montagne en la fréquentant, mais la démarche qu’on prend n’est pas forcément toujours la même suivant les individus : si on pense que c’est forcément un besoin de faire du fric avant tout, on bascule dans le déterminisme social et ça c’est très dogmatique…

je suis persuadé qu’il y a des grimpeurs qui certes vivent de la montagne, mais qui aiment la montagne pour la montagne, dans une démarche de sincérité et de pureté de sentiment…je pense que Lafaille était de ceux-là…

Le monde des sportifs professionel de la montagne est

comme tous les autres sports : de la communication prenant le
lecteur pour des cons.

assez cliché et dogmatique, je trouve .

Le site de Katia Lafaille est l’exemple
parfait du site prenant le lecteur pour un con.

ceci ne constitue pas un argument, mais un postulat, et non argumenté, il relève aussi du dogmatisme.

Posté en tant qu’invité par Fantomas:

moi ce qui me choque (est ce vrai ça j’en sais rien, je suis pas de la vallée) c’est les mots employés … mante religieuse… mon dieu qui peut parler comme ça ??

Posté en tant qu’invité par tommtave:

Je suis d’accord avec papy quand il dit que on fait tt une histoire pour des personnes QUI SE FONT CONNAÎTRE pour « le peu qu’il font » comparé à d’autres… l’exemple de Arnaud petit…

Puis je pense aussi que Lafaille (c’est un exemple il y en a d’autres…) vaient plus d’argent qu’il n’en faut pour faire tt ce qu’il avait à faire, par exemple partir en solo hivernale sans oxygène à plus de 8000m…Ca fait bcp nan?

Après plus on prend de risques, plus y a de risques de tombé dans un trou comme l’article le dit…

Je comprend pas bien strider, quand tu dis « aimer la montagne pour la montagne »

Posté en tant qu’invité par Papy:

Le site de Katia Lafaille est l’exemple
parfait du site prenant le lecteur pour un con.

ceci ne constitue pas un argument, mais un postulat, et non argumenté, il relève aussi du dogmatisme.>>>

Ce nest pas un dogme. Il suffit d’aller sur Lafaille.com pour sans rendre compte. Lafaille communication utilise beaucoup de demie vérité :

  • la traversé en « autonomie » de l’ouest américain. L’autonomie à coup de CB et de motel. Il semblerait que le terme a été retiré du site

  • la première en AR de l’arête Est de l’Anapurna. L’arête avait déjà été parcouru, mais uniquement à la montée avec descente par la voie « nomal ». Techniquement l’AR est bien un première, mais c’est très très subtil et il faut tout de même vouloir prendre le lecteur pour un con. D’autre part, la non-mention du paternaire sugère non-subtilement le solo. Citer le partenaire est un minimum syndical surtout quand il est du niveau de celui de JCL.

Il y a probablement bien d’autres demi-verités. Mais c’est 2 exemples sont caractéristiques d’une volonté de comm/mark en prenant des libertés avec la réalité.
Pourquoi vouloir à tout prix magnifier l’exploit. Le bussines de Lafaille.com ne gagne rien en utilisant des demi vérités. A long terme, tout le monde se rend bien compte qu’il y a beaucoup de pipeau sur le site

Posté en tant qu’invité par strider:

tommtave a écrit:

Je comprend pas bien strider, quand tu dis « aimer la montagne
pour la montagne ».

hé bien expliqué dans ce contexte c’est un peu comme entre hommes et femmes, on va dire que, grosso modo, pour faire très général et très simpliste, donc très réducteur, sans prétention de vérités absolues, on parle souvent de deux grands types d’amour , l’amour qui prend et l’amour qui donne:

-l’amour qui prend : on aime les autres pour ce qu’ils apportent à soi, pour se mettre en valeur personnellement, pour se faire une place sociale, pour « exister » etc…c’est le type possessif…c’est un amour quand même, car il y a de la reconnaissance en l’objet qu’on aime et nous apporte.

-l’amour qui donne : un fait un don de soi à l’objet aimé, c’est à dire qu’on aime l’objet aimée pour ce qu’il est, et non pas pour ce que l’on aimerait qu’il nous rapporte ou ce que l’on aimerait qu’il soit pour nous…

aimer la montagne pour la montagne, c’est surtout de l’amour qui donne…on aime la montagne pour ce qu’elle est est et on fait don de soi pour elle, don de connaissance, de découverte

bien sur dans notre rapport avec la montagne, on balance souvent entre ces deux types d’amour…l’un ne va pas sans l’autre.

Posté en tant qu’invité par tommtave:

Merci strider! pas tt compris c’est un peu trop philosophique lol

Ce que dit papy reflète bien de l’humilité de Katia, et peut-être de JC…ou alors elle est vrmt très possessive…hihi

Posté en tant qu’invité par strider:

une fois que tu argumentes, Papy, ce n’est plus un dogme, certes…même si on n’est pas obligé d’être d’accord avec toi.
par exemple, on peut très bien avoir une démarche « pure », libre et sincère en tant qu’alpiniste et faire l’objet d’ une médiatisation et d’un certain business (qui reste à prouver vu sa très grande relativité) contraignants sans que l’un n’empêche l’autre…

Posté en tant qu’invité par tilman:

je ne connais pas d’alpinistes qui ont fait fortune.
pour le reste, à moins de grimper à poil, il faut un minimum d’équipement.

Posté en tant qu’invité par Flo:

Et même en plus de l’ équipement, pour les himalayistes, les frais d’ expés sont énormes. On va me répondre que c’ est sponsorisé, mais les nombreuses tentatives avant les réussites, sont probablement à la charge, au moins en partie, des alpinistes.

Posté en tant qu’invité par Papy:

même si on n’est pas obligé d’être d’accord avec toi.

Tu as parfaitement le droit de penser que la traversé de l’ouest américain peut se faire en autonomie avec sa CB. :slight_smile: ou que l’AR de l’arête Est est une première.
Pour ma part, je trouve dommage que Katia Lafaille prenne le lecteur pour un con. JCL a fait des trucs supers, mais utiliser des demi verités, magnifiant certains exploits, ne peut que laisser planer le doute sur les autres exploits.
Une crédibilité à long terme necessite de ne pas pas utiliser des recettes marketing/comm trop grosses.

Je ne demande à aucune peuso-start professionel de la montagne d’avoir une démarche pure. Je demande uniquement qu’il arrête de nous prendre pour des cons en voulant nous vendre des notions de « puretés » alors que c’est du bussiness.
Les Francais sont vraiment des faux-culs avec tout ce qui traitent de l’argent et du bussiness.

Posté en tant qu’invité par strider:

tommtave a écrit:

Merci strider! pas tt compris c’est un peu trop philosophique
lol

à peine, à peine. plutôt littéraire ou encore « philosophie de la vie » pas de théorie la-dedans ! d’ailleurs vaut mieux s’en garder… :wink: disons que c’est inspiré d’une lecture de…science fiction!! si, si…

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Hou, dis-donc mon cher, c’ est assez restrictif comme point de vue et ça m’ étonne de toi.

Mais tu n’ as pas l’ impression d’ oublier la notion du partage ?

Certes, tu me rétorqueras que la " montagne " ne partage rien, ce à quoi je te répondrai que tu as certainement raison, mais pour le reste, enfin, c’ est un peu court, non, c’ est un peu court…

Il y a dans la tête des gens des certitudes qui nous échappent souvent, j’ aime à répéter que l’ on ne défend que les vérités qui sont nôtres…

Socrate a édicté l’ idée qu’ on ne déteste que ce qu’ on ignore, celà m’ a l’ air entièrement à propos…

( enfin, ça vaut pas une bonne pizza en terrasse avec un p’tit rosé bien frais !!! Yèèèè !! )

Posté en tant qu’invité par strider:

AlbanK a écrit:

Hou, dis-donc mon cher, c’ est assez restrictif comme point de
vue et ça m’ étonne de toi.

;-D je l’ai précisé moi-même que c’était « réducteur »…mais dans la vie beaucoup de gens utilise des maximes pour se faire des repères et bien c’est de cet ordre-là…
car si tu lis le sens caché entre les lignes tu verras que parmi les gens que tu rencontres dans la vie montagnarde c’est un peu comme ça :

-l’amour qui prend : vis à vis de la montagne c’est plutôt le compétiteur, l’esprit de défi, le style « technique » et « cotationsmania » , qui projette des choses de lui, de son milieu social, de sorte que la montagne y réponde, alors que c’est lui qui répond à lui-même , « une montagne de cotation, de nbres de longueurs, de spits etc… » comme je le dis « on aime la montagne pour ce qu’elle apporte à soi, pour se mettre en valeur personnellement » le compétiteur ou l’esprit de défi a quelque chose à se prouver à lui-même, montagne ou pas…

-l’amour qui donne : vis à vis de la montagne c’est plutôt le pédagogue, le savant, le poète, comme je le dis « c’est à dire qu’on aime la montagne pour ce qu’elle est et non pour ce que l’on aimerait qu’elle nous rapporte ou ce que l’on aimerait qu’elle soit pour nous »…c’est donc la base d’un esprit « ouvert »

moi face à montagne je me sens les deux, en penchant pour le deuxième.

Mais tu n’ as pas l’ impression d’ oublier la notion du partage
?

je l’ai oublié c’est vrai ; mais le partage ne relève pas que de l’amour et je ne vois par le rapport avec la montagne où le partage est très indirect!

Certes, tu me rétorqueras que la " montagne " ne partage rien,
ce à quoi je te répondrai que tu as certainement raison, mais
pour le reste, enfin, c’ est un peu court, non, c’ est un peu
court…

comme tu dis! mais j’ai eu l’honneteté de le préciser ou bien tu m’as trop vite, lu : j’ai dit « pour faire très général et très simpliste, donc très réducteur, »
mais Alban si tu me critiques de faire trop court c’est à toi de développer sinon la critique ne tient pas, hé, hé!!

Il y a dans la tête des gens des certitudes qui nous échappent
souvent, j’ aime à répéter que l’ on ne défend que les vérités
qui sont nôtres…

tout à fait mais je n’ai pas dit que c’était des vérités de ma part… si tu regardes dans les relations c’est assez flagrant de voir qu’il y a des gens qui prennent plus qu’ils donnent et inversement.

Socrate a édicté l’ idée qu’ on ne déteste que ce qu’ on
ignore, celà m’ a l’ air entièrement à propos…

je ne suis pas d’accord avec Socrate…on peut très bien détester ce que l’on connait trop bien.

( enfin, ça vaut pas une bonne pizza en terrasse avec un p’tit
rosé bien frais !!! Yèèèè !! )

c’est en cours …il y aura des news ce soir!

Posté en tant qu’invité par AlbanK:

Ouais !!
Je m’ attendais à un truc bien ficelé !!
Bravo, mais je vais me taper un p’tit dodo, en+, j’ ai la tête un peu secouée par un bon Bordeaux de ce midi!!! ( Pââââques obligent… )
En fait pour " il y a dans la tête des gens " , c’ est pour K Lafaille que je disais ça.

En ce qui concerne Socrate, il n’ est pas à une contradiction près, mince !, accorde-le-lui !!

Et puis, je ne critique jamais les idées, je les discute…

( pizza, moi, c’ est " chèvre " ou " deux saumons " !!! )

a+ !!

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par sam:

L’ article parle beaucoup de la vallée de cham, des personnages qui y vivent et leurs modes de pensées. La journaliste semble révéler (inventer?) un conflit entre les gens de la vallée et katia lafaille tout en défendant le modernisme et l’ amour de cette dernière pour J-christophe. Cela tourne même à l’ angelisme « j’ étais candide…je veux rester digne…elle ne vivra pas en paix… »
Personne ne peut décrire la peine de Mme Lafaille mais une chose est sûr : dans la rude vallée de chamonix Mme joly à été émue par la douleur de Katia.

sam