Ils semblent au pied de la pyramide noire. 6800 d’après le tracker
K2 hivernal 2021
Merci. Ils ont donc un paquet d’heures de retard. Bonne chance à eux. Qu’est ce que j’aimerais voir Sadpara au sommet.
Oui tu as raison
Source : Montagnes mag K2 : toutes les voies et leur historique, versants pakistanais et chinois
T’as oublié l’Everest avec Tenzing…
Il a laissé son tracker au C2? Toujours à 6800…
Tracker à 6722 ce matin. il semblerait qu’ils soient en train de redescendre.
Alan Arnette s’interroge aussi… Sadapara a confirmé 6800 hier (donc pas C3)
https://www.alanarnette.com/blog/2021/01/24/winter-k2-update-snorri-summit-push-status-unknown/
Edit : c’est confirmé ils descendent
https://twitter.com/ali_sadpara
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Ils auront bien profité de ce court créneau pour parfaire leur acclimatation !
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J’aime bien les débats vaseux. Alors je rebondis sur cette petite phrase anodine.
Je commence en disant que je suis ravi par la performance hallucinante de ces Népalais. Je suis vraiment content pour eux.
Ceci étant dit, je m’attaque au problème. On focalise notre attention sur l’oxygène. Evidemment, c’est plus « propre » de gravir un 8000 sans apport d’oxygène supplémentaire à celui que t’offre l’air ambiant (propre au figuré… mais aussi au propre - haha - quand on voit les poubelles de bonbonnes récoltées récemment sur l’Everest).
Mais à part ça, physiquement (sportivement), qu’y a-t-il de plus extraordinaire à gravir un sommet sans bonbonne que sans autre dopage?
Pourquoi est-ce que tout le monde se contrefout des produits ingérés?
Même Buhl, que j’admire de tout mon cœur, semble avoir été un grand habitué de la Pervitine, par exemple. Et aujourd’hui, quand tu sais ce te coûte une expé (en santé, en argent, etc.), tu aimes bien mettre toutes les chances de ton côté. Je comprends ça. Et ça ne me gène pas. Pas plus que l’oxygène si tu redescends tes déchets.
La question, c’est pourquoi veut-on gravir un sommet? Doit-on être dans des règles inventées? Pourquoi gravir l’Everest en parapente serait-il moins « bien » qu’à pied? C’est juste différent.
Est-il plus honorable de gravir le K2 avec de la dex ou avec un apport en oxygène (ou avec les deux)?
Je précise que je ne sais pas du tout qui était sous dex (et autres) dans l’équipe du K2… mais évidemment que la réponse serait « sans aucun apport « médical » extérieur ». Alors faut-il envisager une nouvelle pratique de l’alpinisme, sans aucune aide extérieure? On mange ce que l’on chasse (à main nue) et on se balade à poil.`
Si je puis me permettre une réponse personnelle, j’ai envie de dire que tant que ce que tu fais est propre (tu n’abîmes rien), je suis heureux pour toi si tu arrives au sommet. Et là, le problème, c’est qu’il est presque impossible de ne rien abîmer pour arriver au sommet du K2 (déchets, notamment cordes)… mais sans doute possible (ou des atteintes tellement mineures qu’elles sont anecdotiques).
Pour le dopage, qu’il s’agisse d’O2 ou d’autres produits, ben chacun fait fait fait… et la première personne qui gravira le K2 à poil sans apport d’O2, sans médic et sans nourriture, ben il sera « premier »… de sa catégorie. Mais pourquoi tout doit-il être considéré comme une compétition?
Oui dans une certaine mesure. Évidemment que c’est surement absurde de « normer » le grammage de la doudoune, la manière dont a été récoltée la nourriture, etc… Mais pour l’oxygène, il y a un certain consensus sur le fait qu’une ascension « by fair means » doit être faite sans oxygène. Y compris par nos valeureux népalais pour qui c’était une préoccupation finalement, Nims ayant choisi de s’en passer, Mingma G ayant essayé également.
D’autant que ce choix collectif de considérer qu’il ne faut pas d’oxygène a du sens, le manque d’oxygène étant une des grosses problématiques des 8000m. Monter avec des bouteilles d’oxygène revient vraiment à « refuser » de se confronter à une des difficultés fondamentales rencontrées sur ces sommets.
Si on se dit que plus aucune règle ne doit s’imposer ou devenir évidente, que fait-on des règles de l’escalade libre ? Est-ce que je peux aller tailler des prises dans Biographie ou tirer aux dégaines ? Et dire en redescendant que j’ai fait Biographie, certes avec mes propres règles, mais qui ne sont pas plus idiotes que celles des autres ? Ou bien au contraire pour que l’exploit garde une certaine « valeur », est-ce qu’il ne faut pas encadrer à minima ce qu’il est possible de faire ou d’utiliser ?
J’ai l’impression que c’est pareil pour l’oxygène. Elle n’est pas admise dans une ascension « loyale ».
Et je ne critique pas l’himalayiste lambda qui utilise de l’oxygène, comme le modeste grimpeur de 5 qui fera du A0 dans une longueur de 7. Mais pour les ascensions qui font passer une étape au niveau mondial (comme le K2 en hiver ou le premier 9c), il me semble intéressant qu’elles respectent certaines règles partagées.
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Oui, mais là on reste dans la vision où « tout est considéré comme une compétition » pour reprendre les termes de @POG.
A cause de la nature humaine ?
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Je ne sais pas… C’est de la compétition ou de l’éthique ? L’éthique peut-être une motivation qui n’est pas pour autant de la compétition. Sachant qu’il peut évidemment y avoir compétition dans un cadre fixé par l’éthique.
Oui, je comprends ton message et j’ai envie de dire qu’il me convainc. Sans règles minimales, l’hommes est sans doute trop perdu. Il ne sait pas où aller. Et la mentalité népalaise sur les 8000 est souvent exemplaire à cet égard.
Sauf que ton texte ne répond pas à une question : quid des autres nombreux dopages ingérés? Une fois de plus, il y a certainement des alpinistes qui n’y ont pas eu recours… mais d’autres oui. Et là, on ne fait pas de différence. Un comprimé de dex (ou autre) versus une bouteille d’oxygène?
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Donc là, tu abîmes.
Là pas, donc à moins d’être en compétition, ça ne me pose pas de problème personnel… mais je comprends que la performance sera moins « belle ». Donc on doit gravir des 8000 de façon « belle ». OK.
Et c’est vrai, l’oxygène c’est moins « beau ».
Alors pour reprendre la réflexion, la dex (ou autre), c’est « beau »?
Franchement, j’ai envie de dire non… or tout le monde se fout pas bien mal de savoir si tu en as pris.
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Ben oui c’est tout le problème… J’ai pas de réponse… Sauf à faire comme dans les sports « classiques » une liste des produits interdits avec des contrôles. Et tout normer, la taille des piolets et je sais pas quoi d’autre. Mais bon c’est pas souhaitable à mon avis…
Comme dit dans d’autres posts, le dopage des autres commence ou le sien s’arrête… Je trouve ça assez exact…
Les grimpeurs de trad qui sévissent en Angleterre diraient peut-être qu’utiliser des spits, c’est quand même pas joli joli… Alors que nous c’est quand on tire sur les dégaines que ça devient pas joli joli… Et ainsi de suite…
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Oui, c’est vrai.
C’est l’éthique de chacun qui va pouvoir trancher et on sent bien qu’harmoniser les éthiques, c’est pas gagné ! 
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Pas souhaitable, évidemment que je te rejoins.
Il y a un truc discutable, par contre, c’est que tu parles de faire comme dans les sports « classiques ». Or il est totalement autorisé de se doper pour faire du cyclisme.
Il est interdit de se doper pour faire du cyclisme de compétition.
Le problème, c’est bien ce terme de compétition : si nous parlons d’O2 et d’autres produits dopants, c’est donc bien que nous sommes en train de considérer l’alpinisme comme une compétition.
Mais la réponse à ce problème a sans doute été donnée :
Bref, continuons de gravir nos belles montagnes mais pourvu que la « nature humaine » ne s’y invite pas trop!
Et quoi qu’il en soit, chapeau aux Népalais pour leur K2 hivernal!
Le vrai problème, ça reste de laisser des déchets (y compris bonbonnes ou cordes)… et ça, j’espère que ça évolue dans le bon sens.
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Oui. En alpinisme, ces règles non souhaitables seraient introduites non pas pour créer une compétition équitable. Mais pour « normer » un niveau d’éthique et pouvoir comparer des ascensions réalisées dans le respect de cette éthique. Et tout ce qui serait fait en dehors de cette norme éthique serait bien une ascension, mais elle serait non éthique (éthique qui est subjective évidemment et elle-même critiquable du point de vue d’une autre éthique).
Voilà ! Bref, en alpinisme la liberté est encore possible et chacun peut juger en fonction de sa propre éthique (ce qui est fait depuis presque 400 posts ici !).
Ils sont au niveau du camp de base avancé. Encore un peu de prudence et ils pourront se reposer en attendant une autre fenêtre météo (un peu plus longue ça serait mieux).
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est-ce que la conclusion principale de la reussite nepalaise ne doit pas etre
Qui trop ecoute son routeur meteo passe la journee au bistrot ?
En effet, si j’ai bien suivi, la meteo qu’ils ont eu au sommet etait meilleurs qu’annoncee et d’autres equipes avaient renoncees a cause des previsions.
Idem pour Nims sur ces 14x8000
Du coup, Snorri et Sadpara*2 ont tente leur chance, et meme si cela n’a pas tourne en leur faveur, ils ont au moins amélioré leur acclimatation et donc leurs chances pour la prochaine fenetre, sans quoi ils ne seraient pas montes et n’auraient pas fait de globules ni pu tenter si la meteo c’etait trompee.
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