Posté en tant qu’invité par Francois:
Les haruspices avaient prédit du beau temps (après lecture attentive des tripes de poulet…poulet de grain, attention… faut que ce soit lisible). Le soleil brillait donc d’un éclat d’orichalque dans l’atmosphère éthérée. En ce mois d’Auguste, la pimpante potentille vernale avait disparu, écrasée par la chaleur, bouffée de ronce et de chardons.
Que faire?
Etait-il obligatoirement impératif, par beau temps, de partir transpirer en montagne, sous un gros sac, en plus?
J’avais le choix. L’alternative était la suivante:
Soit traiter le chalet au Bondex, afin de le rendre apyre, soit monter au glacier Blanc. Mais ce pandémonium me sortait par les yeux.
Je décidai finalement de passer une journée chélonienne, avachi sur une chaise longue (dans le catalogue de la Redoute, on emploie le terme de « chilienne ») une cannette à portée de main, ainsi qu’un bon polar.
A moins…à moins…puisque la petite femme de ménage était là…à moins, dis-je, de me livrer à des amours ancillaires?
Ah ah! m’écriais-je in petto (in petto c’est à dire en-dedans, je m’écrie, mais en dedans, on ne m’entend pas, quoi. Alors, me direz-vous, pourquoi tu t’écries, si on ne t’entend pas? bon, vous n’allez pas me chercher la petite bête? « in petto » c’est du style, en quelque sorte, comme qui dirait de la littérature.) C’est malin, avec vos conneries, j’ai perdu le fil…
Donc j’en étais aux zamours zancillaires.
Ah ah! m’écriais-je (en espagnol)
Quelle bonne idée!
Qu’eussiez-vous fait, à ma place?