Je l’avais oubliée, mais quel bonheur de la retrouver…
Je vous demande de vous arêter!
Posté en tant qu’invité par destruit:
Après Francois quand même !!!
Petite leçon de parler actuel à l’usage des ploucs et des malcomprenants.
Quelques trucs pour causer cool.
-Utilisez l’anglais sans faire dans la dentelle.
Briefing avec le big boss, relookez-vous un max, drivez un ou une bike aucune importance. Vous êtes nul en anglais ? No problem, recyclez-vous dans Libé, Glamour etc. Pour l’accent, on prononce avec l’accent français, parisien de préférence mais ce n’est pas obligatoire. Tous les verbes se conjuguent sur le modèle de chanter: je dreames, tu dreames, ils dealent, on dealera.
- Superlatifs.
Allez-y au max. Ampli partout. Super ne suffit plus. Dites hyper, méga, archi. Le tire-bouchon n’est pas astucieux, il est hyper-génial. La soirée est top délire. Le ouiquende est d’enfer. Le superlatif en issime s’applique partout: directissime, soldissime. Des condiments à ne pas oublier: un max et plus. - Parlez cru.
Utilisez l’argot des macs et des taulards: la tronche, les thunes. Et initiez-vous au jargon spécialisé: « On le met en baseline ou en strimmer sur la couv ? » Double avantage: on prouve sa compétence et on empêche le profane de se mêler de nos petites affaires. - Monosyllabes.
Rap, tag, dope, hard, light, shop (un shop ou une shop; aucune importance). Pour abréger les mots de plus de deux syllabes (beaucoup trop longs) tous les moyens sont bons. Apocope: prof, pro… Aphérèse: fax… ou bien on combine les deux: tiags, pour santiagos (bottes mex). N’hésitz pas à tronquer les locutions: à tout’ , à plus… et utilisez des initiales françaises: HS ou d’importation: DJ. - Economisez vos efforts.
Remplacez les adverbes en ment, trop longs, par des adjectifs: on cause efficace, on grimpe tranquile. Faites des phrase courtes, un seul mot if poss. Affirmative: ambiance, top. Interrogatives: genre ? - Syndrome de l’énarque.
Dites subséquemment au lieu de ensuite, technologie au lieu de technique, méthodologie pour méthode, biotope pour nature, questionnement pour question, épiphénomène au lieu de détail, concept pour idée, appréhender pour comprendre. - Positivez.
Repeignez votre vocabulaire en rose. Dites érémiste pour pauvre, reconduite à la frontière pour expulsion mais on entre là dans le domaine de la langue de bois tout aussi intéressant à explorer.
Le vocabulaire est approximatif ? On s’en fout. Quant à la grammaire et la syntaxe, c’est pas obligatoire.
Posté en tant qu’invité par R2K2:
Et c’est pour ça que tu t’es mis dans cet état ?! :lol:
[quote=« Francois, id: 1769610, post:163, topic:155729 »][/quote]
Joli François…
Topissime!
Posté en tant qu’invité par R2K2:
Je te sens trop aigri :lol:
Giga fat
- conditions excellentes
- poudre
Ne pas oublier la ponctuation. Le point est ringard, seul le point d’interrogation existe. Donc en mettre à la fin de chaque phrase !
Pour marquer des nuances, il suffit de les empiler !
En combinant avec les superlatifs, ça peut donner : poudre !!!
Il n’y a pas toujours de la poudre, et ça se voit sur les photos ! Mais ce serait la honte de mentionner autre chose ! Il suffit de mettre une onomatopée à la place : blim!!!
et l’empilement des smileys souriards permet aussi d’affiner une prose toute en dentelle, de la sublimer, d’en faire un chef d’oeuvre digne de la cathédrale de Reims, voire du château idéal du facteur cheval.
Ah non, man, il est plutôt grave vénère… enfin, quoi, j’veux dire gavé.
En tout cas moi, mec, chu trop blasé!¿!¿!¿!¿ Lol. :lol:
Posté en tant qu’invité par R2K2:
[quote=« POG’, id: 1769956, post:171, topic:155729 »]
Ah non, man, il est plutôt grave vénère… enfin, quoi, j’veux dire gavé.[/quote]
…ouais et puis après tout, c’est sa life :rolleyes:
[quote=« Francois, id: 1769610, post:163, topic:155729 »][/quote]
Ça ne m’affole pas, tout ça. Quand j’entends le type de discours qui poilàgrattise légitimement François aux écoutilles, je pense toujours aux Précieuses ridicules, ou à Bouvard et Pécuchet (et son Dictionnaire des idées reçues), à Queneau, ou - moins éloquent mais plus récent - le sketch (argh… de l’english !) des Inconnus sur la publicité pour le café. Ce sont des effets de mode, vieux comme le parisianisme, qui passent et puis trépassent, remplacés par d’autres ; invariablement et justement moqués. Ça peut irriter ; mais quand je vois un ado verser du jus d’orange (ou « du coke »…) dans un verre de vin, ça me fait marrer, je sais qu’ils viendront pas toucher à ma cave ! Je suis donc moins inquiet qu’amusé. AMHA (pour parler le mercatique), la langue française est suffisamment dynamique pour ne pas trembler devant des effets de mode, « merde quoa… ».
Pour l’introduction, l’intrusion, l’invasion (selon la sensibilité de chacun) de l’anglais dans le français, je vois la chose tout autrement, mais c’est un autre débat… And not what do of it with a cheese.
nouvelle perle:
hein ?
non, ein, je te dis, ein !
/viewtopic.php?id=281554
La langue française résiste face au parisianisme : fluctuat nec merditur !
Ah mais moi non plus ! Ça m’amuse, et je trouve que c’est un bon sujet d’observation et de réflexion (hein ? Quoi ? Réflexion ? C’est quoi, ça ?).
pfff …
que réfléchis tu ?
ton miroir ou ta pensée ?
peu importe, tant que tu ne re-fléchis pas …