Posté en tant qu’invité par Bill:
Lors de forts gradients de température, une neige pas trop dense se transforme d’abord en faces planes et ensuite en gobelets si ça dure assez longtemps (et que le gradient est suffisamment fort).
Un fort gradient s’obtient par une température froide en haut d’une couche (ce qui n’est pratiquement possible qu’en surface du manteau neigeux). En profondeur, il ne fait en général pas très froid. Mais cette métamorphose n’est vraiment efficace que si le fort gradient se produit dans une couche où la neige n’est pas trop froide, si possible proche de 0°C, ce qui se produit en effet souvent en début de saison quand on a une petite couche directement sur le sol (qui reste à 0°C) alors qu’il fait beau (d’où température froide en surface dans les pentes mal ou pas ensoleillées). C’est aussi le cas quand une petite chute de neige tombe sur un manteau neigeux gorgé d’eau.
Sur une couche très épaisse et non humide, le gradient est en général fort en surface (mais à basse température donc peu efficace) et faible en profondeur. Dans ce cas, il n’y a que formation de faces planes en surface mais l’évolution est lente (on pourrait avoir des gobelets, mais il faut le méga anticyclone pendant 2 mois).
En conclusion, les gobelets se forment souvent au niveau du sol quand l’épaisseur de neige est faible, mais aussi parfois en surface d’un manteau neigeux épais si une petite couche de neige fraiche recouvre un manteau neigeux humide. Il faut bien sûr qu’on soit en automne ou en hiver (afin d’éviter l’humidification diurne du printemps) et qu’il fasse souvent beau.
Les gobelets n’étant destructibles que par humidification, on les retrouve souvent au sol alors que le manteau neigeux est épais mais cela fait alors bien longtemps qu’ils se sont formés.
Avec un dessin, ça serait plus facile!