J'ai peur

Posté en tant qu’invité par E2:

Bonjour,
je ne suis pas un contributeur régulier de ce forum : mon truc, c’est surtout la mer. Peut être pourrez vous m’aider néanmoins. Je grimpe depuis 2 ans avec mon amie. C’est très chouette, elle est beaucoup plus forte que moi, je progresse régulièrement, elle m’emmène sur des grandes voies, tout va bien… si ce n’est que j’ai la trouille! Pas sur la falaise, pendant les rappels ou aux relais, mais pendant l’approche.

A la moindre crête, à la première vire pas bien large, sur chaque sentier, je suis mort de trouille dès que je regarde sur le coté, tandis qu’elle répète inlassablement : C’EST DE LA MARCHE.

Je pratique pourtant d’autres activités dites « à risque », mais là, ça coince, et je ne sais pas comment m’en sortir. Est ce que vous pouvez m’aider? Devrais je imposer un encordement systématique? Existe t il un entrainement particulier autre que « ça viendra » ou « tu t’y feras »? Un ouvrage qui donne des clés intéressantes (autre que me lancer dans le yoga ou une thérapie de groupe)?

D’avance merci!

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par heeno100:

ben c’est con, mais « ça viendra »… enfin faut affronter le truc, pratiquer, le pieds alpin ça se fait progressivement, essaye d’en faire un jeu, un challenge… j’pense que l’encordement systématique c’est plutôt un truc à se retrouver encordé pour traverser la rue… enfin j’ai pas de solution magique, m’étonnerait qu’il y’en aie une… mais bonne chance!

Posté en tant qu’invité par Jicé:

Salut E2

Je comprends bien ce que tu ressens, dans les marches en terrains variés on sent plus le danger, on travaille sans filet . Même quand on a pratiqué des activités dites à risque ou l’on a oublié les périodes désagréables des débuts…
Souvent dans ces cas là, on a plus peur de géner son compagnon de cordée ou bien encore du ridicule ou bien encore de vouloir prouver qu’on est pas si nul… Bref tout sauf la peur du vide non encordé. Dans ce cas là ton expérience brillante dans d’autres activités te dessers parceque l’on croit que l’on peut sauter les étapes.

Voilà donc le conseil que m’ont donné les anciens: PRENDRE SON TEMPS et ne se calquer sur l’autre ou à ce qu’aurait fait l’autre qui va pourtant tellement plus vite…

D’autre part c’est très stressant de" montagner" avec qqun de bcp plus fort que soi car on ne vit pas la montagne à notre rythme (d’autant plus dur en couple), on se retrouve donc trop du côté performance qui nous fait oublier le plaisir, donc c’est bien de trouver aussi des compagnons de cordée du même niveau.

Voilà j’espère que ça te serviras un peu

Posté en tant qu’invité par pierre yves:

salut !

jice a bien raison prend ton temps ,
fais une sortie " montagne " comme tu l’aimes a ton rythme cela permettra a ta compagne de comprendre vos différences du concept " balade montagne "
va a la vitesse de ton plaisir… pas a celle du plaisir des autres …

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Yvan:

Salut,

quand t’es sur une vire, sur une crête ou autre et que tu commence à fliper, arrête toi juste un p’tit moment pour prend ton souffle à fond ! Fais le vide dans ta tête et dis toi que tu sais poser un pied devant l’autre sens trébucher, admire le paysage, fixe ton but, concentre toi et continue.

L’encordement systèmatique c’est pas une bonne solution, dans quelque temps, quand t’aura pris confiance tu en rira…

Je confirme qu’avec son amie ou sa femme c’est pas facile, surtout avec un problème suplémentaire, la peur. Jicé à raison de dire qu’il faut que tu sorte avec des compagnons du même niveau que toi.

Tu viens de quel coin ? Si tu passe en Suisse fais moi signe…

Courage et bonne marche d’approche.

Posté en tant qu’invité par unCplus:

ça viendra ; surtout que tu n’es pas sujet au « vertige » vu que tu ressens rien quand t’es encordé. comme dit plus heut : il faut prendre son temps ; s’acclimater ; y aller progressivement dans la « difficulté ». fais de la rando aussi, c’est certainement bon aussi pour que tu t’habitue.
bonne chance et bonne grimpe !

Posté en tant qu’invité par Paul G:

Je dirai comme les autres :

  • se faire plaisir
  • prendre son temps
  • ne pas chercher à grimper + que son niveau

Qd tu auras envie de faire + dur, tu le feras à ce moment là.

Tu peux aussi laisser ta copine faire des grandes voies plus difficiles avec d’autres, et randonner dans le même secteur. Si tu la retrouves au sommet avec le gros du casse-croute, et que tu l’accompagnes dans la descente sur la voie normale, tu sauras te faire apprécier de tout le monde, et te faire plaisir en même temps !

Posté en tant qu’invité par rob:

lu,
t’inquiete pas , tu n’es pas le seul, j’ai le meme probléme… Ca me derange pas de faire du 3+ avec un point tous les 20m, mais je me met terreur sur des sentier tout cons…
Mais, rassurre toi, avec le tps, ca s’arrange bien :wink: il suffit d’y aller tranquille, a ton rythme, en te disant bien que tu fais pire parfois, et qu’effectivement c’est bien de la marche. Au bout de quelques minutes svt ca va mieux, et la, essaye de regarder le paysage plus que le vide, mais gaffe ou tu mets les pieds^^
Et surtout, ne part jamais du principe que tu es un boulet, et ne te force pas a accellerer, c’est un coup a te bloquer!
a+

Bonjour,
je ne suis pas un contributeur régulier de ce forum : mon truc,
c’est surtout la mer. Peut être pourrez vous m’aider néanmoins.
Je grimpe depuis 2 ans avec mon amie. C’est très chouette, elle
est beaucoup plus forte que moi, je progresse régulièrement,
elle m’emmène sur des grandes voies, tout va bien… si ce
n’est que j’ai la trouille! Pas sur la falaise, pendant les
rappels ou aux relais, mais pendant l’approche.

A la moindre crête, à la première vire pas bien large, sur
chaque sentier, je suis mort de trouille dès que je regarde sur
le coté, tandis qu’elle répète inlassablement : C’EST DE LA
MARCHE.

Je pratique pourtant d’autres activités dites « à risque », mais
là, ça coince, et je ne sais pas comment m’en sortir. Est ce
que vous pouvez m’aider? Devrais je imposer un encordement
systématique? Existe t il un entrainement particulier autre que
« ça viendra » ou « tu t’y feras »? Un ouvrage qui donne des clés
intéressantes (autre que me lancer dans le yoga ou une thérapie
de groupe)?

D’avance merci!

Posté en tant qu’invité par l’Urbain:

E2 a écrit:

Bonjour,
je ne suis pas un contributeur régulier de ce forum : mon truc,
c’est surtout la mer.

Bon, ça tombe bien, j’aimerais bien qu’on me mène en bateau. Le dernier breton qui m’est tombé entre les pattes, ça m’étonnerais qu’il m’emmène… On fait un deal ?

Peut être pourrez vous m’aider néanmoins.

Ça m’étonnerais, mais on peut toujours essayer !

j’ai la trouille!

Parfait !
La trouille, c’est encore le truc « nec plus ultra » que la nature a trouvé pour nous garder en vie.
En ce qui me concerne, je me refuse à emmener en montagne des gens qui n’ont pas la trouille. Ce qui m’a permis d’éviter, jusqu’à aujourd’hui, moult procès…

pendant l’approche.

L’appproche, c’est parfois le moment le plus dangereux.
Garde à l’esprit que la plupart des décès surviennent sur des sentiers.
Quand ça devient dur, en général, c’est équipé, donc la chute est « tolérée ».
Sur les sentiers, ça a beau être facile, certaines chutes sont proscrites.

A la moindre crête, à la première vire pas bien large, sur
chaque sentier, je suis mort de trouille dès que je regarde sur
le coté, tandis qu’elle répète inlassablement : C’EST DE LA
MARCHE.

Ouais, de la marche… Je ne sais pas où tu vas, mais sur certaines « marches », il ne fait pas bon trébucher…

Devrais je imposer un encordement
systématique?

Faudrait que tu précises… Je me vois mal te conseiller la corde alors que je ne sais même pas de quel coin tu parles… Disons que l’usage de la corde suppose la pose de « points ». Dans le cas contraire, c’est 2 morts au lieu d’1…

Existe t il un entrainement particulier autre que
« ça viendra » ou « tu t’y feras »? Un ouvrage qui donne des clés
intéressantes

Essaie le yoga, ou la thérapie de groupe !

(autre que me lancer dans le yoga ou une thérapie
de groupe)?

Ha. Zut. Tu es difficile…
Bon. Disons que la peur, c’est quand même plutôt bon signe : ça prouve que tu te rends compte du danger, même si c’est « de la marche ».
Pour info, de très bon grimpeurs se sont tués sur des terrrains « à vache » (Terray, Bérhault… Oui, bon, pour Bérhault, plutôt un terrain à Yack…).

Si tu te contentes de randonnées, essaies plutôt de calmer ta copine. Se rend-elle vraiment compte des dangers qu’elle vous fait courir ? Y’a plein de randonnées sans danger, pas la peine de prendre des risques inutiles.

Si tu aimerais te lancer dans des trucs plus compliqués, commence par te mettre en difficultés dans des passages peu exposés. Bloc, ou voies très équipées (voire sur-équipées).

D’avance merci!

Bon, c’est bien beau toutes ces civilités, mais au final, tu m’emmènes à Acapulco ?

Posté en tant qu’invité par E2:

Merci à tous!

Je retiens que l’encordement n’est pas la panacée, et que je devrais prendre le temps de regarder le paysage (après avoir vérifié où je posais les pieds!). Quant à se faire le pied alpin, je vais m’attacher à être un peu plus attentif et tenter de capitaliser les progrès pour ne pas recommencer à zéro à chaque fois.

Quelques réponses particulières à vos propositions :
Ce qui me plait le plus, ça reste le moment où je la rejoins au relais. Alors randonner pendant qu’elle grimpe, je ne suis pas sûr de vraiment accrocher!

Porter le casse croute au sommet, faut pas pousser!!! Le petit déj au lit à la limite… Si elle tombe sur ce post je suis cuit!!!

Les endroits en question, c’était l’Arcelin (la crête), la Pierra menta (le tour), ou Sormiou (la crête encore)

Vous emmener sous l’eau? Avec plaisir, mais passé le baptème, il vous faudra acquérir des compétences validées par un moniteur ad hoc qui vous délivrera un niveau sous la responsabilité d’un président qui vous conférera certaines prérogatives sous contrôle d’un directeur de plongée… Il y a toujours des volontaires? Vous aurez vite compris pourquoi elle et moi on a une approche différente du risque, du danger, et du sentiment de liberté dans la pratique de nos activités favorites!

Pour Acapulco je ne sais pas. En revanche à Marseille j’ai quelques bonnes adresses!

Merci encore pour votre accueil.

[%sig%]