la machine !
Énorme !
Ivano Ghirardini raconte
Peut-être
Ghirardini - Bien
Montagnes magazines - Mal
Mais même ça, pas sûr d’avoir bien capté… @Lucie666 sans offense tu pourrais préciser le message ?
Ça on peut pas le nier quand même (d’un strict point de vue alpinistique)
J’adore lire des polars bien diaboliques…cela me fait rire et je me demande toujours si les fictions que je lis ne sont pas toujours bien inférieures à la réalité.
Aussi on peut regarder cette histoire comme un polar plein de crimes…cool. Prenez cela comme une hypothèse, une fiction, un mauvais roman de gare. Bref, prenez du recul. Oubliez ces notions de bien ou de mal. Dans un bon polar, faut que ce soit un peu glauque avec du fric, du cul, des crimes sombres, des complots…rires.
A la fin des années 70 deux alpinistes se rendent compte qu’une merveille est libre et vierge: gravir les trois plus célèbres faces nord des alpes en solo et en hiver. Ils réussissent tous les deux. Mais dans les Alpes cela passe presque inaperçu. Ils n’en font pas tapage.
Fin des années 80, cela attire des convoitises. Des loups se lèchent les babines. Oubliés les deux quasi marginaux des années 70, là on va faire du showbizz grand spectacle. Pour discréditer les deux marginaux on sort un slovène et sa 4L pour « enchainer » de nuit dans le brouillard et sans traces. Après on bidouille une superbe illusion. Tout est vraiment bien préparé. répétitions estivales, préparation des voies, équipes de soutien et de récup en cas, etc…limiter au maximum les risques. Une Bilogie cool, un trou du voleur pour escamoter une face, c’est chronométré au millimètre comme toutes les superbes illusions. Les horaires dans la bilogie sont rapides mais cool, loin des hypersoniques suisses, donc avec une bonne marge de sécurité, surtout que les descentes ne sont pas faites, avec des récups en haut.
Les médias se font enfumer ou sont complices ( voir certains réseaux politico mafieux…cool c’est du polar). Et les deux marginaux des années 70 sont passés aux oubliettes, jugés sans doute trop ringards avec leurs bivouacs, leurs pioches d’alpinismes avec encore des manches en bois pour le jap, leurs sacs lourds et ces redescentes à la con lorsqu’il existe des hélicoptères. trop cons et trop ringards ces deux là, zou, on les oublie et on en parle surtout pas.
Bon c’est un polar, faut du crime. Dans cette vallée froide un surdoué apparaît, merde il est vraiment surdoué, il peut faire de l’ombre et pas besoin d’illusions…Une bagarre dans un bistrot avec un flic. une justice expéditive pour le flinguer. Le surdoué préfère se suicider que de payer.
Bon, un peu de cul malsain dans ce polar. Dans un système politico mafieux les administrations sont aux ordres, ya pa que ché poutin…Et ordre est donné d’aller baiser ce marginal des années 70 et de le « liquider ». Ce sera fait en deux vagues de contrôles administratifs et croire qu’un solitaire peut lutter contre des moyens d’état c’est que dans les films de Clint Eastwood que l’on voit cela.
Le bien, le mal dans tout cela? Est ce si important? …hum, ces alpinistes ont tutoyé les Dieux avec leurs solos…ils ont été observés dans le secret des Cieux…
Mais cela c’est un autre scénario.
C’est pas faux … Ghirardini et Hasegawa, on les aurait presque oubliés. Trop marginaux comme tu dis ? mêler alpinisme et foi, mon dieu, quelle drôle d’histoire… Quant à afficher vertement une différence de perception sous l’oeil de la schizo, ce n’est pas très vendeur et ça ferait presque mauvais genre. Ghirardini, paria malgré lui. Hasegawa, mort trop tôt. Ni l’un ni l’autre n’ont une place méritée dans la mémoire alpinistique, bien qu’ayant largement marqué l’histoire.
Messner, leur contemporain, n’a quant à lui vécu ni l’oubli ni la vindicte.
Attention à ne pas tomber dans la Schizophobie. Ghirardini, n’est pas un paria, c’est un grand bonhomme. Il sait où sont les vraies valeurs, la vraie humanité.
Quand au cirque médiatique et autres petits business mafieux, ils ne mènent à rien, à part alimenter les rêves de la jeunesse avec des mensonges, jeunesse qu’on envoie au casse pipe parce qu’elle veut imiter les fictions qu’on lui présente.
Ah mais loin de moi cette idée de schizophobie… Bien sûr que oui c’est un grand bonhomme. Je voulais juste mettre l’accent sur ce qui a pu lui faire tort. Porter une différence, c’est parfois se heurter à des murs.
Il me semble que Yvan, Lucie 666 et Oma sont une seule et même personne, une sorte de Trinité, sainte ça reste à voir , étonnante et attachante sûrement.
À lire les écrits de ce grand alpiniste, à consulter ses blogs, à l’écouter, on reconnaîtra ce mélange de lucidité, besoin profond de vérité, révolte, sentiments d’injustice,élan spirituel ,mais aussi infernal gloubiboulga ésotérique et complotiste… On y lira surtout entre les lignes une grande souffrance, celle de la psychose envahissant parfois une âme sensible et écorchée, et une solitude inguérissable. Il est donc encore là sous ses pseudonymes étranges, et c’est une occasion de le saluer…Cher Yvan, quand au début des années 80 j’ai acheté une de vos salopettes bariolées, j’ai tout de suite mieux grimpé en pensant à vous
.
C’est bon, la trinité est bien là.
Continuons en mode polar, de ceux à lire en refuge sous la couette lorsqu’il pleut ou que la tempête fait rage dehors.
Ivano et pas Yvan … La racine du prénom Ivano, écrit aussi Ivanoe, est celte. Il vient de « yohanân », très vieux prénom juif qui signifie « Dieu fait grâce »…ou…je ne l’écris pas…
@ceillac a mené son enquête…il oublie ce qui est écrit dans les Evangiles au sujet du plus grand exorcisme réalisé sur terre par le Messie lors de son court ministère avec ce possédé et cette réponse étonnante: « je suis légion… ».
Le Linceul en 1975 est une …comment dire…une expérience d’Orphée. Aller dans le monde des morts de façon consciente. Le plus haut degré d’initiation dans l’Egypte ancienne pratiqué dans les Trois Grandes Pyramides… Rebuffat ou Saint Exupery auraient pu dire: « dessine moi trois montagnes dans le désert ».
Les spartiates, les romains, étaient superstitieux. Ils se méfiaient des histoires à la con qui peuvent conduire à des désastres.
Là vous avez dans ce polar un double vol et une « liquidation ». L’entreprise dont vous parlez était un leurre, destiné à dévier des attaques mortelles. Bon dans ce polar la réalité est bien pire que toutes les fictions. Mais gare aux articles IX et X de la loi de Moïse.
Est ce bien fini cette histoire en forme de rébus avec un Linceul, une Trilogie, une Mitre ?
La tempête n’a pas cessé dehors. Je laisse le polar et la couette et part fumer la pipe au coin du feu…un refuge à l’ancienne, une vieille cabane en bois ou l’on peut fumer et refaire le monde devant des braises qui crépitent. Un monde qui n’existe plus…
C’était mieux avant !
Oui mais là il fait beau.
Et en plus on peut respirer à l’intérieur …
Après le rituel chamanique avec un peu de tabac amérindien il faut poser certaines questions et notamment celle ci: comment survivre aux expériences extrêmes? Je ne dis pas pendant, mais après, une fois revenu dans la vie normale.
Oui, comment survivre? Répéter l’extrême c’est fatalement se retrouver un jour une montagne, une paroi, une difficulté trop loin. Et si l’on ne veut pas répéter indéfiniment l’extrême jusqu’à l’erreur fatale, il faut décrocher, pouvoir et savoir le faire à temps. L’alpinisme, la montagne, ce n’est pas forcément de l’extrême. Il est possible de faire du difficile et plus sans prendre trop de risques. Mais l’extrême est comme un "démon " intérieur…c’est vraiment pas facile de décrocher.
Après il existe une autre forme d’extrême qui touche à la mystique. Il existe une très forte spiritualité chez bon nombre d’alpinistes, même s’ils n’aiment pas en parler. Je ne vois pas de différence entre gravir l’Oreb ou le Mont Thabor pour des expériences mystiques que de gravir des faces nord en solo hivernal. Là aussi existe un danger redoutable et souvent « mortel » de façon violente dans l’après. Je ne vais pas expliquer cela dans ce forum. Pensez seulement à l’expérience d’Orphée. Non seulement il ne parvient pas à « extraire » Eurydice (le savoir de façon consciente dans le monde des morts) , mais en plus il va finir de façon très violente, décapité, peut être pour avoir trop parlé?
Gravir des montagnes est une expérience en vie extraordinaire. Il faut non seulement en revenir mais pouvoir aussi vivre longtemps dans les plaines et les vallées heureuses. C’est pas si évident après avoir été aspiré par l’ivresse de l’extrême. De même il n’est pas évident de remonter grisé par l’ivresse des profondeurs.
Pour conclure je voudrais signaler un paradoxe amusant que connaissent presque tous ceux qui ont vécu des NDE (near death experience) : La mort a en horreur la mort.
Belle formule résumant bien des questionnements familiers pour nombre d’entre nous…
Ghirardini vice champion de France en para karaté katas le 29 mai 2022 à Paris. Alpinisme extrême et handicap…un sujet qui mériterait d être posé un de ces jours.