Posté en tant qu’invité par martine:
Qui peut m’expliquer le mécanisme d’inversion de température:
par ex. aujourd’hui : Chamonix (ville) -13°C
Isotherme 0°C à 1700 m
Inversion temperature
Posté en tant qu’invité par Sébastien:
Dans les vallées en hiver, il y a trés peu de rayonnement solaire et donc l’air y reste froid. Cet air froid occupe donc les vallées en hiver et s’y retrouve bloqué puisque qu’il est plus dense donc plus lourd que la masse d’air située au dessus qui, elle, baigne dans les rayons du soleil et est par conséquent plus chaude --> ce sont des conditions stables. Au printemps, ça chauffe dur ds les fonds de vallée : l’air chaud généré est plus chaud que la masse d’air environnante et va donc créer des courants ascendants matérialisés par des cumulus sur le relief --> conditions instables…
Posté en tant qu’invité par michel:
Cela est également très bien expliqué, par le célébre météorologue yannick gienzendanner sur www.tvmountain/meteo/inversion/htm
Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:
La vrai adresse, c’est http://www.tvmountain.com/meteo/inversion.htm
Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:
En fait, Sébastien et Yannick expliquent deux processus différents pour la formation de l’inversion. Précisons un peu plus :
1 - Par ciel clair et sans vent, la nuit, le sol se refroidit car il perd de l’énergie en émettant du rayonnement infrarouge (par ciel couvert, le rayonnement est réémis par le nuage vers le sol, il fait donc plus doux), d’où refroidissement de l’air au contact du sol et formation d’une inversion. C’est vrai quelque soit la saison. L’inversion est accentuée en montagne (par rapport à la plaine) car l’air refroidi en altitude s’écoule vers le fond de vallée; C’est d’autant plus vrai dans une cuvette, comme à Mouthe dans le Jura (dans une vallée, l’air froid s’écoule ensuite vers le fond de valée, dans la cuvette l’air froid est piégé) et on peut obtenir un gain de 15° en s’élevant de 30 m (peut-être plus?). Dans ce processus, l’inversion est directement au sol et assez peut épaisse (quelques mètres à quelques dizaines de mètres), sauf par beau temps hivernal durable dans un climat continental.
2 - Comme l’explique Yannick sur tvmountain, lors de la formation d’un anticyclone, l’air descend (on dit qu’il y a subsidence) et donc se réchauffe puisque sa pression augmente. En arrivant près du sol, il s’étale à l’horizontal. Dans cette situation, l’inversion est souvent plus haut que la plaine, d’où la formation plutôt de stratus et non de brouillard dans ces plaines. La température la plus douce, lors de fortes inversions, s’obtient le plus souvent 300 à 500 m au-dessus de la mer de nuages. L’inversion peut avoir une épaisseur qui atteint 1000 m. Aujourd’hui, l’inversion est de 11° sur 1000 m à Payerne (maximum de température à 1800 m), 9° à Lyon sur 900 m (maxi à 1300 m), 12° à Nancy sur 900 m (maxi à 1000 m), 17° à Munich sur 400 m ! (maxi à 500 m), 20° à Idar (Allemagne du nord) sur 400 m !! (maxi à 700 m).
Posté en tant qu’invité par martine:
Comme l’explique Yannick sur tvmountain, lors de la formation d’un anticyclone, l’air descend (on dit qu’il y a subsidence) et donc se réchauffe puisque sa pression augmente.
Si j’ai bien observé l’air ne se réchauffe pas au niveau du sol mais plus haut. Pourquoi? Avec ton explication et celle de Yannick la pression est cependant plus élevée au niveau du sol et donc l’air devrait s’y réchauffer plus.
Comment se forme la mer de nuages?
Posté en tant qu’invité par Oncle Bill:
Y’en a qui suivent!
Voici une explication qui resterait à vérifier :
Au sol,le réchauffement n’est dû qu’à la hausse de pression. En altitude, il y a en plus la subsidence (air qui descend) qu produit un réchauffement supplémentaire et probablement plus marqué. La subsidence ne peut se produire au sol, point le plus bas de l’atmosphère, l’air s’étale alors à l’horizontale en sortant de l’anticyclone. En présence de montagnes, l’air à basse altitude est piégé par le relief, d’où absence de subsidence et réchauffement faible.
Une inversion peut aussi se former avec des vents de directions différentes en fonction de l’altitude. Par exemple : vent de nord-est à basse altitude, sud-ouest au-dessus, ce qui produit une inversion très haute. Autre possibilité similaire et assez courante : Pas de vent en altitude alors que la bise souffle en bas.
Un nuage se forme en général par refroidissement de l’air. Plus l’air est froid, moins il peut contenir de vapeur d’eau. Si le refroidissement est trop fort, la vapeur en trop se condense en micro gouttelettes d’eau ou cristaux de glace, c’est la formation d’un nuage. Dans le cas de la mer de nuages il y a plusieurs cas possibles :
- après le mauvais temps, le temps se dégage en altitude grâce au réchauffement mais pas en bas.
- en cas de vent de directions différentes, le refroidissement de l’air plus doux d’altitude au contact de l’air plus froid provoque éventuellement la condensation.
- par beau temps en hiver, l’inversion s’accentue au fil des jours car le refroidissement nocturne est plus intense que le réchauffement diurne. Même sans accentuation, ça peut toujours former des brouillards qui se dissipent en cours de journée.
- Il peut y avoir une inversion sans mer de nuages, si l’air ne contient pas assez de vapeur d’eau. Là ça dépend des endroits : Il n’y a qu’à demander aux riverains du Léman ce qu’ils en pensent!