Inventaire des déclenchements accidentels après le 20/12/2013

Discussion sans a priori, destinée à faire l’inventaire des plaques accidentelles uniquement, déclenchées après la chute de neige du 19 et 20 décembre 20131, par un skieur, un surfeur, un raquetteur ou un piéton, quelle qu’en soit la conséquence (skieur emporté ou non, enseveli ou non, blessé ou non). Il faut que la plaque ait glissé de plsuieurs mètres pour être prise en compte.
Les déclenchements par une autre avalanche, par des animaux ou par des explosifs ne seront pas rapportés.
La connaissance de la nature de la couche fragile est un plus, mais on n’a pas toujours l’info.

20 décembre 2013

  • Ecrins : Crête de la Pendine, par les pistes de Puy St Vincent, durant la chute de neige : déclenchement avec glissement dans les talus et pentes > 30° sur et à côté des pistes. (source)

21 décembre 2013

  • Belledonne : 2 plaques déclenchées sous le Petit Van par des skieurs. (source)
  • Grandes Rousses : Plaque déclenchée dans la Combe Charbonnière (plein S, rives SE et SW) par un skieur en speed-riding, qui est décédé. (source)
  • Beaufortain : Les Contamines Montjoie : plaque déclenchée par 2 surfeurs (un enseveli) à 2100 m d’altitude en nord, largeur 50 à 70 m, épaisseur 5 à 40 cm (20 en moyenne), pente à 30°. (source)

22 décembre 2013

  • Aravis : Tardevant, à la hauteur de la sortie du Tchadar. Skieur emporté sur 60m environ. (source, date imprécise : 21 ou 22)
  • Vanoise : Plaque déclenchée par un skieur vers 2000m dans le versant N au dessus du hameau de Ritort, dans le vallon de Chavière, en descendant du Col d’Aussois. Le skieur est décédé. (source)

24 décembre 2013

  • Grandes Rousses : Petite plaque (en cours de formation par le vent) déclenchée à distance au Col du Sabot. (source)

[quote=« Bubu, id: 1588332, post:1, topic:139693 »]20 décembre 2013

  • Ecrins : Crête de la Pendine, par les pistes de Puy St Vincent, durant la chute de neige : déclenchement dans les talus et pentes > 30° sur et à côté des pistes. (source)[/quote]

Bubu,
Il n’est pas mentionné 30° mais avalanche assurée si pente > 30°…
Je cite: « Au passage du premier skieur, la pente sur toute la largeur se fissure, et sur une distance très longue (+100m)
Toutes les pistes où nous sommes passés au dessus de 2200m ont lâché.
Avec une inclinaison supérieure à 30°, c’est l’avalanches assurée. »

Voici un autre fait:

C’est ce que j’ai voulu dire : déclenchement avec glissement de plaque dans les pentes >30°. Dans les pentes <30°, on déclenchait juste la couche fragile, sans glissement de plaque (ou juste 2cm). Je corrige mon post.

C’était une plaque déclenchée par un skieur, ou une avalanche naturelle qui leur est arrivé dessus ?

Je n’en sais pas plus que ce qui est écrit.

Col du sabot : est ce que ça rentre dans ta catégorisation ?

Le Daupiné mentionne un danger d’avalanche de degré 1 ce jour là à cet endroit. Plausible ?

Oui. C’est le même genre de plaque que celle-ci : plaque déclenchée alors qu’elle était toujours en cours de formation par le vent. La qualité de la sous-couche importe peu, si elle ne permettait pas de former une couche fragile, le vent sait déposer une couche fragile provisoire avant de former la plaque.

Je n’ai pas regardé le BRA pour lundi, mais il indiquait peut être risque 1 en dessous de 2000m, et 3 au-dessus. L’accident ayant eu lieu vers 2000m, le journaliste s’est peut être loupé. Quand on est à la limite entre 2 zones, il faut prendre le pire cas.

Tout à fait. Le risque n’est pas donné pour « un endroit » mais pour « un massif ».

Les Contamines Montjoie le 21 : plaque déclenchée par 2 surfeurs (un enseveli) à 2100 m d’altitude en nord, largeur 50 à 70 m, épaisseur 5 à 40 cm (20 en moyenne), pente à 30°

23 décembre: Queyras, déclenchement sous le Col des Peygus au dessus de Cervières, un blessé léger source

Salut a tous pour Bubu à voir tout ses déclenchements il fallait s’y attendre ,les face N et NE sont pleines de gobelets dues au beau temps et froid et le peu de neige qu’il y a eu sur toutes ces faces sont véreuses, plus le vent qui a déposé de la neige sur l’ancien manteau neigeux,plus de petites chutes de neige par dessus, le manteau neigeux est fragile dans ces faces les années de peu de neige sont des années mortelles,mais la neige arrive et va se redisposer sur le manteau instable car le gobelet n’a pas disparu dans les face N et NE…dans la nivologie personne n’a la science infuse là-dessus,mais il faut rester prudent…il ne faut pas avoir confiance au manteau neigeux et se fier plutôt au relief du terrain… :slight_smile:

Ah mais je ne suis pas étonné, même si je trouve que c’est plutôt calme (quand il y a vraiment beaucoup de déclenchements, ce sont des dizaines tous les jours).
Aujourd’hui il y a qq « gros » déclenchements, ce qui est la moindre des choses le jour d’une chute de neige par risque 4 ! (pas le lendemain, le jour même !).
Mon but est de comparer le taux de déclenchements avec une autre situation de risque 3-4, mais sans les 10-20cm de gobelets en sous-couche (quand ils seront plus enfouis).
Perso je parie qu’il n’y aura pas moins de déclenchements dans ce cas là…

Hum… vise plutôt l’intervention de A. Duclos chez les voisins de skitour et le lien ci-dessous pêché chez les mêmes voisins…

http://www.skitour.fr/forum/read_234382.html#nonlu

[quote]Auteur : Alain Duclos Profil [352 posts]
Comme on pouvait s’y attendre, les secouristes du PGHM de Modane (Savoie) ont dû intervenir plusieurs fois aujourd’hui sur des accidents d’avalanches plus ou moins graves.
On redoute demain
Le cocktail neige nouvelle sur couche fragile dans le plus de 30° fonctionne décidément trop bien[/quote]
Et:

Dans toutes les randonnées que l’on a faite ces dernières semaines ,on a skié ds 30cm de gobelet, skiait ds le gobelet ce n’est pas dangereux, ce sont les chutes de neige actuelles qui vont amener un bon plan de glissement ,plus le vent…même en dessous de 30° les avalanches peuvent partir…donc évitons les faces N… :rolleyes:

Posté en tant qu’invité par cyrille marais:

Suite à la liste diffusée par nico74

on voit qu’une plaque est partie après un passage de skieur, et après l’explosif…

ce qui démontre le contraire de toutes les théories (qu’il n’y a pas de règle, ça part quand ça veut ; et que la cotation du risque n’est que fumisterie - ce que j’ai déjà dénoncé et revendiqué par ailleurs)… A bon entendeur

Et ceux qui parlent de la « step » de 30 ° me laissent perplexe, parce qu’à 29°, ça part pas ??? :lol: :lol: :lol:

[quote=« cyrille marais, id: 1589520, post:15, topic:139693 »]Suite à la liste diffusée par nico74
on voit qu’une plaque est partie après un passage de skieur, et après l’explosif…[/quote]
Tu voulais parler de celle là
"30 décembre :

  • Megève : 1 plaque à 1900 m en ouest. Largeur 20 à 30 m, épaisseur 50 à 60 cm. Pente déjà skié et ayant été soumise à un tir explosif (sans résultat)."

Et tu sais si le tir à eut lieu le même jour, ainsi que les passages des skieurs … ça peut aussi tout changer… même 1 heure après.
Enfin bon, je vois pas trop où tu veux en venir … aller bon réveillon !

[quote=« cyrille marais, id: 1589520, post:15, topic:139693 »]Suite à la liste diffusée par nico74

on voit qu’une plaque est partie après un passage de skieur, et après l’explosif…

ce qui démontre le contraire de toutes les théories (qu’il n’y a pas de règle, ça part quand ça veut ; et que la cotation du risque n’est que fumisterie - ce que j’ai déjà dénoncé et revendiqué par ailleurs)… A bon entendeur

Et ceux qui parlent de la « step » de 30 ° me laissent perplexe, parce qu’à 29°, ça part pas ??? :lol: :lol: :lol:[/quote]

Salut

Tu ne dois pas connaître « les théories » pour répondre d’une telle manière ! Du moins pas les théories récentes.

Une plaque part au premier skieur si elle est très fragile ou si le skieur n’a pas de chance. Quand elle est très solide, elle ne part plus. Dans les cas intermédiaires, elle est moyennement solide (solide par endroits, fragile à d’autres), la plaque va se déclencher lorsque le Nième skieur va passer sur un point sensible de la plaque, qui se déclenche ensuite sur une largeur pouvant emporter des endroits plus solides déjà skiés.

Concernant le cas de Megève, le déclenchement à l’explosif a été fait dans la même pente mais probablement pas à la même hauteur dans la pente. Il est possible que le manteau neigeux soit stable sous le gazex (car ayant été déjà purgé) mais le ne soit pas plus plus bas.

Le risque d’avalanche n’est pas binaire (nul ou au contraire existant), comme tu sembles le sous-entendre, il s’évalue sur une échelle qui donne un niveau de probabilité de se faire emporter par une avalanche.

PS : c’est nivo74 (nivologie74=Météo-France Chamonix), pas nico74

Penses tu donc que tous les pratiquants ski de rando qui suivent le BRA, préparent la course la veille avec les dernières news, et changent d’objectif si la méthode de réduction des risques leur fait penser que sont bien trop prudents et ne devraient pas se poser de question et foncer tête baissée?

Tu sembles confondre probabilité et conditions de déclenchement. :wink:

Les écrits de François Sivardière et d’Alain Duclos ne servent à rien selon toi???

mardi 7 janvier :
à Tignes : un guide emporté par une avalanche, non enseveli, blessé.

Il a déclenché son air bag a sauté une barre rocheuse et s’en sort avec une fracture du fémur.
http://www.ledauphine.com/savoie/2014/01/07/tignes-un-guide-emporte-par-une-avalanche

Posté en tant qu’invité par munter:

[quote=« cyrille marais, id: 1589520, post:15, topic:139693 »]Suite à la liste diffusée par nico74

on voit qu’une plaque est partie après un passage de skieur, et après l’explosif…

ce qui démontre le contraire de toutes les théories (qu’il n’y a pas de règle, ça part quand ça veut ; et que la cotation du risque n’est que fumisterie - ce que j’ai déjà dénoncé et revendiqué par ailleurs)… A bon entendeur

Et ceux qui parlent de la « step » de 30 ° me laissent perplexe, parce qu’à 29°, ça part pas ??? :lol: :lol: :lol:[/quote]
la méthode Munter est basée sur les statistiques des accidents réels durant dix ans
Sur cette période, il n’y a pas eu d’accident corporels avec des avalanches partis sur une pente inférieure ou égale à 30 degrés. C’est tout.
Ce n’est pas qu’il n’y en ai pas eu, c’est qu’elles font moins mal ou qu’on s’en dépêtre plus facilement. Sauf s’il y a des crevasses ou des barres rocheuses en dessous. Sauf si, comme ces jours derniers en Suisse, on est tranquillement arrêtés sur du 15° et qu’une gros machin parti d’en haut, déclenché à distance ou pas, vous ramasse avec les copains (cf http://www.canal9.ch/television-valaisanne/emissions/l-info-en-continu/06-01-2014/avalanches-interview-de-robert-bolognesi.html
De même, Munter a mis en évidence dans ses travaux que le manteau neigeux n’est pas homogène (même constat chez Alain Duclos). Il y a des « mines » plus fragiles qu’à d’autres endroit. La densité de ces mines, et donc le risque d’en rencontrer une, sont en corrélation précise avec le niveau de risque calculé par ailleurs, c’est une donnée expérimentale issue du terrain. Maintenant il ne s’agit que de risque, qui se réalisera ou pas selon qu’on rencontrera ou pas une de ces mines (qui sont parfois mais pas toujours repérables par la topographie).
Munter c’est simple, c’est du calcul de probabilité à partir de statistiques.