Juste un mot pour dire que les conditions sur l’itinéraire du GR 52A LA BRIGUE - SAORGE sont quand même assez difficiles :
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quelques serpents dans la première montée en partant de LA BRIGUE, ça c’est pour l’échauffement, et c’est plutôt rigolo,
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ensuite, une tempête a apparemment ravagé tout un versant et on passe une bonne heure à passer par-dessus des sapins ou à ramper par dessous pour se frayer un chemin (ça encore ça va),
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moins marrant, on s’aperçoit que le GR passe par une bonne demi-douzaine de couloirs d’avalanche avec des coulées fraîches pas plus tard que samedi dernier. Il faut les traverser avec de bonnes chaussures (j’avais un short, des tiges basses et de la poudreuse jusqu’aux genoux) et si possible même des crampons car la neige se durcit et devient carrément glace par endroit avec tout un joli couloir à dévaler en contrebas.
On a même suivi des traces de skis pendant deux bonnes heures. Bref, il vaut mieux savoir avant et s’équiper pour.
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pas trop fun les chutes de rochers énormes juste après GEREON : si vous croisez deux rochers de 1m et 1m50 de haut sur un des premiers couloirs d’avalanches, dites-leur bonjour de ma part, ils se sont arrêtés à 10m de moi quand je suis passé.
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enfin, et comme parfois, le plus redoutable ennemi du randonneur demeure le balisage de la FFR. Je défie toute personne sensée de ne pas se perdre en allant vers la baisse d’Anan. Comme le sentier est complètement recouvert par la neige, il faut en fait remonter vers la crête par tous les moyens légaux et vous verrez alors un panneau indicateur sur l’autre versant (c’est là…). De cet endroit, vous aurez droit à un versant ensoleillé et normalement plus de neige jusqu’à l’arrivée. Au gîte d’étape, on nous a confirmé que pratiquement tout le monde se perdait à cet endroit. Certains sont arrivés après 21h et ont fini à la frontale.
Bref, il ne manquait plus que la lâcher de vachettes et c’était complet.
Bien sûr, ça fait des souvenirs, mais faites attention quand même.