Intempéries du côté de La Bérarde et Saint-Christophe

Il s’agirait de prendre la navette avec une tente « camp de base » de 3 ou 4 kilos, un réchaud, la popote, des vêtements de rechange, de quoi se laver, les duvets et les matelas, la bouffe… Et, cherry on the cake, le sac de montagne, la corde, etc. Le mode vacances n’est pas comparable au mode « week-end ».

Ou alors, on décide que La Bérarde ne sera plus un camp de base, mais un lieu de passage. Les retombées touristiques pour les vallées seront alors bien limitées parce que la durée de séjour le sera forcément.

Sinon, on peut aussi revenir au mode écolo du XIXe : monter ses affaires avec une caravane de mules. Mais ça sera réservé à un petit nombre.

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A une époque, j’avais regardé les connexions en train jusqu’à Grenoble, puis car jusqu’à Bourg d’Oisans et finir en navette. C’est quasi impossible sur un WE pour de l’alpinisme. Ca reste compliqué même sur 3 jours à cause du retour. En alpinisme, c’est classique de finir de nuit à la Bérarde.

J’avoue avoir du mal à comprendre les réflexions sur l’infaisabilité d’une navette, en se basant sur les usages/données d’avant la catastrophe. Si la solution retenue est une route dont l’usage est limité aux véhicules des locaux (permanents et/ou saisonniers), aux vélos, et aux navettes, on peut raisonnablement penser que ces dernières seront drastiquement réorganisées, en nombre, en plages horaires et en fréquence, au regard de leur importance pour assurer la fréquentation touristique nécessaire à l’économie locale.

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Techniquement, il n’y a jamais rien d’infaisable.
J’ai juste expliqué que j’avais regardé pour de l’alpi sur un WE à la Bérarde en TC, c’était quasi impossible sur un WE.

En France, même sur des grosses lignes concernant beaucoup de monde, les TC sont tout pourris. Par exemple, le 1er TER arrive à 10h15 à Chambéry le dimanche matin en été, et de mémoire 11h en hiver. Il y a une option en bus qui arrive à 9h50 mais qui triple le temps et la distance. Bonne chance pour se promener en montagne.

Je ne crois pas un instant que ça puisse s’améliorer significativement au fond d’un cul de sac perdu de l’Oisans, avec une activité économique proche de zéro. A fortiori parce que le soucis est également en grande partie en amont. Si c’est pour mazouter jusqu’à Saint-Christophe puis transporter sur 6 km les touristes en navette en juillet et août, c’est juste de l’affichage.
Surtout qu’il n’y a jamais eut beaucoup de trafic sur cette route ! Les 6 km entre Saint Christophe et la Bérarde ne vont pas changer la face du monde, à fortiori si une route est reconstruite pour permettre à une navette de passer.
Ce n’est pas Chamonix, la Maurienne ou la Tarentaise. C’est un cul de sac avec moins de 1 000 personnes les 2 gros WE de l’été.

Je ne crois pas un instant qu’une navette sérieuse sera mise en septembre, juin … et encore moins en semaine.

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Actuellement les navettes estivales Venosc/ Saint Christophe sont gratuites et financėes par la comcom de l’Oisans, tout comme les navettes qui circulent dans les autres vallėes au dėpart de Bourg d’Oisans vers Besse, Allemont/Vaujany, col d’Ornon.

Peut ětre que la commune de Saint Christophe trouvera les moyens de financer une navette Bėrarde avec des plages horaires plus importantes au dėpart de Venosc ou Bourg d’Oisans ( ou Grenoble…:smirk:)

En tout cas, ce n’est pas la comcom Oisans qui favorisera plus le Vėnéon et la Bėrarde que les autres vallėes de son territoire de compėtence. Une aide exceptionnelle a ėtė attribuėe cette annėe mais l’Oisans ne se limite pas å la Bėrarde et au Vėnėon et il y a aussi des besoins ailleurs.

D’autant plus que les touristes qui sėjournent å Bourg d’Oisans en ėtė ne sont pas spėcialement interessės par la Bėrarde surtout qu’il n’y aura plus rien à part un champ de ruines. Pour les randonnėes, il y en a des plus attractives avec des lacs ailleurs dans l’Oisans.

La navette la plus fréquentėe autant par les locaux que les touristes, reste celle d’Allemont å Venosc via BO qui circule aussi l’hiver pour relier les télécabines de Venosc et de l’Eau d’Olle. Cet ėté c’ėtait un cas å part avec une navette distincte et des horaires plus réduits pour Venosc et sans remorque Vtt.

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C’est juste normal et logique.

En tant qu’alpiniste, je n’ai pas de volonté à développer l’activité économique de la Bérarde. L’alpinisme, c’est du matériel qui n’est pas fabriqué à la Bérarde et de l’activité physique. Certes, il y a beaucoup d’alpinistes aimant le confort (hôtel, refuge, camping, téléphérique …) mais ça n’est pas nécessaire pour pratiquer, voire ça limite l’expérience montagne.
La Bérarde n’est pour moi qu’un parking où je gare mon mazout. Comme Chamonix, Ailefroide, Zermatt et 10 000 autres parkings. C’est la Meije qui est importante, pas le parking, ni même le camping ou l’hôtel du CAF. La Meije n’a pas bougé et ne bougera pas. Qlqs éboulements de plus ou de moins, le réchauffement climatique en plus ou en moins, ne changeront pas fondamentalement l’alpinisme. Si le prochain parking est à St Christophe, ça me va. Les 6km en plus vont réduire encore la fréquentation, et améliorer l’expérience montagne.

Par contre, en tant que citoyen, je suis totalement favorable à ce que la « continuité territoriale » prenne sa part sur le sujet. Un pays sert avant tout dans ce type de situation où une région a des soucis graves et donc en mutualisant les moyens pour venir en aide à cette vallée sinistrée.
Mais cela a ses limites. Les économistes confirmeront, ou non, mais les qlqs € laissés par les rares alpinistes à la Bérarde ne suffiront pas à financer les travaux à réaliser, et bien évidement pas les navettes. Une cagnotte ne changera pas plus les choses hormis de se donner bonnes consciences. La remarque de @Marik73 rappelant qu’il y a bien d’autres besoins en Oisans remet l’église au milieu du village.
C’est un autre sujet mais des navettes gratuites (financées par l’impôts et les taxes), c’est juste du grand n’importe quoi dans un loisir de riche.

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Rien n’empěchera la commune de Saint Christophe d’assurer une liaison avec la navette de Venosc. Comme le fait par exemple Vaujany qui met en place sa propre navette en liaison avec celle de l’Oisans sur le parking Hydrelec du Verney. La grosse diffėrence entre Vaujany et Saint Christophe, ce sont les finances locales. Et même si Vaujany a d’ėnormes moyens, ce ne sont pas eux qui vont financer directement la navette de Saint Christophe.
La solidarité inter communale a aussi ses limites.
Et ėconomiquement, la Bėrarde c’ėtait dėja peu qu’avec des résidents secondaires et 3 ou 4 commerces mais cette fois, ça sera presque zero. Le souhait de la commune est d’au moins maintenir l’activité des refuges donc il va falloir qu’elle trouve une solution d’accès, de parking et/ou de navette avec les moyens dont elle dispose.

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Je n’ai pas tout à fait le même point de vue. Il y avait des stages d’alpinisme qui permettaient de passer au moins 8 à 15 jours à La Bérarde, ce qui fait tourner les centres alpins, le camping et les locations, l’épicerie ainsi que les cafés-restaurants (moi, j’aime bien boire un pot après une course ou une journée de grimpe ou, les jours de repos, me faire un petit restau).

Et quand on redescend d’une course en arrivant tranquillou à La Bérarde sur les coups de 19 heures, c’est quand même confortable de pouvoir y dormir sans se précipiter pour chercher une navette pour descendre… D’ailleurs, des navettes à cette heure, il n’y en avait plus.

Si bien des touristes de Bourg d’Oisans ne sont pas intéressés par La Bérarde, les quelques milliers de personnes séjournant dans la vallée du Vénéon descendent toutes, à un moment ou un autre, faire des courses à Bourg d’Oisans. Je crois savoir, d’ailleurs, que le chiffre d’affaires des commerçants de Bourg d’Oisans se ressent sensiblement cette année de la fermeture de la vallée. Qu’on le veuille ou non, une part de l’activité de Bourg d’Oisans dépend de La Bérarde.

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Cet ėtė, il y a moins de monde partout en vacances que ce soit en montagne ou ailleurs. Et le centre de Bourg d’Oisans ėtant tout en travaux avec deux parkings supprimės, les touristes et même les locaux ne s’y arrêtent plus, ce qui explique la baisse du chiffre d’affaire. Par contre l’unique supermarchė et son parking eux font le plein. Des milliers de séjournants dans le Vėnėon ? La vallėe n’a pas des milliers de lits en location ou en camping, tout au plus quelques centaines remplis 4 semaines dans l’ėtė.

A part les quelques montagnards grenoblois entre autre qui pensent que la Bėrarde c’est le coeur de l’Oisans, tous les locaux savent qu’il n’en est rien.
D’ailleurs comme dėjå dit, beaucoup d’habitants de Venosc et Saint christophe travaillent à l’extėrieur de la vallėe, et pas que dans les stations de ski en hiver.

En plus cet ėtė, malgrė les interdictions de circulation, les voitures de non rėsidents passaient quand même surtout en aoūt pour Venosc/Bourg d’Arud. Il y a autant de monde que d’habitude, sinon plus avec la clientèle des 2 Alpes qui descendait gratuitement par tėlécabine. Moi aussi je crois savoir que la Cordėe a bien travaillė. Měme le Pghm prenait pension lå toute la semaine. Y compris les rėsidents secondaires de la Bėrarde, venus de loin débarrassser leur maison, mais ne pouvant pas y dormir. Donc Venosc et alentours n’ont pas ėtė si impactés que cela.

Le Vénéon reste l’une des cinq vallées permettant l’accès au Parc des Ecrins.
La Bérarde, c’est 82 000 touristes par saison, dont 29% (plus de 24 000 personnes, presque un tiers) restent plus d’un jour. Plus de 6 100 personnes séjournent jusqu’à 2 semaines à La Bérarde.
Les chiffres sont là et ils remontent à 2001, sachant que la fréquentation a plutôt augmenté depuis par l’effet des réseaux sociaux :

Après, tout dépend de choix politiques. Je trouve un peu dur d’expliquer aux commerçants de La Bérarde que leur clientèle d’alpinistes et de randonneurs ne fait plus partie des priorités des politiques publiques. Il faudra que les collectivités territoriales aient le courage de l’expliquer aussi à la FFCAM et la STD, qui assurent tout de même une mission d’intérêt public en entretenant les refuges, ce dont les collectivités territoriales sont donc en partie déchargées grâce aux cotisants, savoir ces alpinistes et randonneurs qui les fréquentent… Il faudra l’expliquer aussi au Bureau des Guides du Vénéon.

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J’ai travaillé 15 ans pour la promotion du tourisme en Oisans donc je connais ce qu’il en est dans chaque vallėe. L

Il ne faut pas rêver, rien ne pourra se reconstruire å la Bėrarde…Peut-être un parking pour un stationnement de jour avec un petit accueil, et le bar ėpicerie qui a rėsisté. Même le maire en est conscient.

Alors la Bėrarde et ses chiffres de 2001, c’est du passė et il faudra que le tourisme dans l’Oisans s’adapte tout comme les sociopro, dont certains ont dėjà commencė d’ailleurs. Si les refuges restant peuvent continuer å exister, ça sera dėjà bien. Et la comcom doit aussi s’occuper d’autres communes qui n’ont pas beaucoup de moyens telles que celles de la vallėe du Ferrand ou de la Lignarre.

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D’où tiens-tu cette info ? Ce n’était pas tout à fait le cas en Vallouise, où touristes & montagnards sont arrivés plus tard que d’habitude (4e semaine de juillet) mais sont aussi restés bien plus tard (la vallée marche encore fort en ce moment, là où auparavant - et surtout depuis le covid - on avait une saison qui finissait par se rétrécir à mi-juillet/mi-août.

Les refuges ont fait (plus que) le plein, certains étant obligés de faire 2 services le soir. Nicolas Chaud (Glacier Blanc) disait que jamais il n’avait vu ça, 2 semaines d’affilée à 100 % de remplissage début août. Après, on rencontrait en montagne bon nombre de guides de La Bérarde et de La Grave, qui se rabattaient sur la Vallouise. J’ai aussi passé 2 nuits à La Selle, complet, la totalité des grimpeurs venant de La Grave par un des cols au-dessus de la Girose.

C’est peut-être un peu excessif, non ? Qui peut être certain, dans un sens ou dans l’autre, de ce qui va advenir là-haut ? Le monde (société, environnement, économie, politique, demande en tourisme) évolue très vite, et bien malin qui peut avoir des certitudes sur l’avenir…

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Fais des recherches sur le bilan touristique de juillet, tu verras qu’il n’y a que la côte d’Azur qui ėtait en hausse alors que partout ailleurs il y avait jusqu’à du moins 30% dans certaines rėgions dont la Corse mais aussi d’autres rėgions. Le mois d’août a ėté plus rempli å partir effectivement de fin juillet dont Venosc et les 2 Alpes dans l’Oisans.
Après certainement que la Grave et surtout Vallouise ont bénėficiė du report de clients de la Bėrarde.
Quant à l’avenir, il faut être réaliste. Quel service de l’ėtat va vouloir accorder des permis de reconstruire å la Bėrarde à moins de faire des travaux de protection gigantesque ? En sachant que le parc ne voulait même pas accepter des petits travaux de renforcement de la digue existante. Cela aurait peut-être permis de limiter les dėgats encore que, quand on voit la quantitė de matériaux descendus on peut avoir des doutes.

Avec diplomatie, le maire prėvient dėjà qu’il va être difficile de reconstruire et que la prioritė est l’accęs pour permettre aux refuges de vivre.

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C’est vrai ? Ah les cons (les français et les autres) pauvre humanité !
L’horizon (de l’humanité) est bien mort

La mer c’est dégueulasse, les poissons baisent dedans !

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ne tirons quand même pas trop de conclusions avant de recaler les chiffres par rapport à la météo de ce début d’été.

Par contre une question sur l’avenir de la Berarde qui va concerner plus que les alentours de Bourg d’Oisans c’est l’impact qu’aura la redistribution des gens qui seraient montés à la Berarde sur d’autres coins. Je pense en particulier à Ailefroide…

A Ailefroide, il y a ne serait-ce que dix ou quinze ans, on ne faisait pas la queue dans les voies. Même à Palavar.

Là, on sature un peu.

Adèle Planchard, côté La Grave, était en travaux, ce qui a augmenté nécessairement la fréquentation des refuges voisins, souvent complets. Il suffit que les conditions des courses de neige ouvrent une courte fenêtre favorable avant les vagues de chaleur pour que les refuges affichent complets, comme à l’Aigle en juillet.

La navette a fonctionné au départ de Bourg d’Oisans du 10 au 31 août. C’est ce qui pourrait être reconduit l’été prochain si nous nous mobilisions et acceptons peut-être aussi de payer un montant de quelques euros pour la co-financer. La route ne sera pas en état avant plusieurs mois pour accueillir à nouveau une circulation « intense » l’été, au delà les résidents. En tout cas c’est le constat que j’ai fait en y ayant passé une semaine et après en avoir discuté longuement avec le chauffeur VFD de la navette qui fait l’A/R à La Bérarde depuis 40 ans.
Pas de place de parking envisageable ni à St Christophe en Oisans - la ville -, ni aux Etages. Donc il faudra imaginer comment laisser les véhicules « en bas ». Sauf que cet été le parking de la gare routière de Bourg d’Oisans était déjà plein.
Des navettes, il y en a à Névache, à Ailefroide, … Pour toutes les personnes qui viennent à la journée, cela pourrait être une solution. Mais les hébergeurs avec qui j’en ai discuté aimeraient aussi que les clients qui ont réservé pour une ou plusieurs nuitées puissent utiliser leur véhicule jusqu’au hameau où se situe cet hébergement, car sinon les potentiels clients ne prendront pas la navette avec leurs valises.

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D’après l’OT de Saint Christophe en Oisans au 19/08, Bourg d’Oisans a perdu de la clientèle (malgré le passage du Tour de France féminin), mais La Grave et Ailefroide en ont gagné (ce qui a pu poser des problèmes à Ailefroide où il y avait vraisemblablement beaucoup de monde). Les OT de l’Oisans feront un bilan de l’été, attendons leur retour.

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Cet ėté à Bourg d’Oisans, il y a a eu moins de cyclistes que les autres ėtés notamment en juillet et c’est leur « fonds de commerce » principal en sėjour, avec la montėe de l’Alpe et les cols alentours. Il n’y a pas eu le tour de France masculin et les annėes sans, il y a toujours une baisse de fréquentation en juillet.

Le tour de France féminin n’a pas attirė beaucoup de personnes à part les motivés locaux qui sont restės å attendre sous la pluie ce dimanche là.

Et les randonneurs en sėjour å BO ont ėtė réorientės sur le plateau d’Emparis, les lacs fourchus, les lacs de Belledonne ou des Grandes Rousses. Quand la navette Venosc a ėté mise en place en aoūt, ils ont aussi pu accèder au Lauvitel ou la Muzelle.

Je serai d’ailleurs curieuse de savoir si sur ce forum, il y a des personnes qui sėjournaient à Bourg d’Oisans quand elles allaient à la Bėrarde.