Intégrer la méthode de réduction dans les sorties ?

Un des problèmes avec cette méthode de réduction, c’est qu’il y a des configurations où le résultat est « bon » par le calcul alors que c’est dangereux en fait.
Il faudrait que je retrouve ces exemples, ça avait été publié peut-être dans la revue de l’ANENA, ou dans celle du CAF… il y a pas mal d’années.

Il y a plein de bonnes raisons de ne rien faire
Juste croiser pentes des sorties et bra du lendemain c’est deja une indication interessante me semble t il et assez facile a automatiser
Bien sur que c’est insuffisant

Et certainement pas un reflexe systematique des gens qui consultent les sites comme c2c ou skitour

Tu parles des sorties ou des itinéraires ?

Itineraires

Ok. Et bien c’est la source d’un gros malentendu depuis le début de la discussion !
Je pensais que tu voulais calculer automatiquement le risque pris par les contributeurs en analysant les infos rapportées dans leurs sorties !
Alors qu’en fait tu veux juste évaluer grossièrement le risque selon la configuration de l’itinéraire et le BERA.

Et en plus si tu rajoutes le sac ABS… :wink:
(oula, je sens que je vais me faire taper).

Allez, Bubu-la-science, quand est-ce que tu nous présente ta formule mathématique de choix des courses de ski?

Bonjour,

Moi, ça me fait un peu penser à « il n’y a qu’à mettre toutes les routes à 80 et il y aura moins d’accidents ». Je pense que plus on essaiera d’avoir des méthodes précises pour contrôler les risques que prend chacun, plus on aura de mesures excessives en montagne comme celle-ci sur les routes.

Bernard

Oui, cette premiere approche serait deja bien.
Un listing des avalanches passees sur l’itineraire recensees sur datavalanche serait egalement pertinent.

Mouais, je ne trouve pas.
On s’en fout un peu de savoir qu’il peut y avoir des avalanche sur tel itinéraire : on le sait bien d’après la carte. Il y a même des cartes avec toutes les zones touchées par des avalanches, accessibles sur geoportail.
Mais ça nous fait une belle jambe de savoir que 90% d’un vallon peut être touché par des avalanches, alors qu’il y a plusieurs grosses classiques dans ce vallon (sans qu’il y ait d’accident pour autant).
Par contre, c’est utile d’indiquer les pièges, les plaques qui se forment facilement par le vent dans des zones de passage obligatoire, etc.

Juste pour appuyer ce que tu dis, je me souviens (et je pourrais le retrouver si nécessaire) d’un article paru dans un bonne revue et démontrant que notre cerveau était construit pour nous faire percevoir comme plus probable qu’il ne l’est réellement un évènement agréable (gagner au loto par exemple) et moins probable qu’il ne l’est réellement un évènement désagréable.

David Louarpe avait fait une vidéo sur les biais cognitifs sur les probabilités.

https://www.youtube.com/watch?v=MCg2lw4Nxno&index=5&list=PLxzM9a5lhAumFRpcigmGY1QLDYxb4-P2B

D’ailleurs sa série crétin de cerveau est pas mal pour ce qui est des biais cognitifs dont pas mal influent sur nos décisions dans les avalanches…

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Top cette série merci! J’ai le bouqiin de Khanneman mais c’est plus simple en vidéo :grinning:

Oui c’est prouvé scientifiquement réduire la vitesse est efficace pour réduire les accidents tout comme l’augmentation du prix du tabac est plus efficace que les spots de prévention…mais on s’éloigne du sujet…Sinon pour assister notre cerveau en matière d’avalanche je pensai plutôt à une app, ou on remplirait quelques paramètres, risque du bulletin, pente, 2/3 critère terrains, type de neige vent estimé…enfin un peu comme dans le bouquin réduire le risque avec la MDR bon c’est sur ça serait pas parfait et ça n’aurai pas de garantie mais ça peut être un outil pour nous aider de manière objective à prendre des décision en connaissance de cause

Bonsoir,

La preuve, c’est que le gouvernement ne voulait pas publier les résultats de l’expérimentation effectuée. Et que quand une association fait le relevé précis des conséquences de l’expérimentation, ce relevé montre que les accidents ont soit stagné, soit augmenté, mais n’ont surtout pas nettement diminué. Je n’ai pas envie que des décisions aussi foireuses viennent restreindre les possibilités de sorties en montagne.

Bernard

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> La preuve, c’est que le gouvernement ne voulait pas publier les résultats de l’expérimentation effectuée. Et que quand une association fait le relevé précis des conséquences de l’expérimentation, ce relevé montre que les accidents ont soit stagné, soit augmenté, mais n’ont surtout pas nettement diminué. Je n’ai pas envie que des décisions aussi foireuses viennent restreindre les possibilités de sorties en montagne.

Le gouvernement s’est précipité et effectivement l’étude n’a pas été mené à son terme, mais dans tous les autres pays, diminuer la vitesse diminue les accidents mortels…bon après je n’impose rien, je voulais juste attirer l’attention des experts en avalanche sur la faillibilité du cerveau humain et les vidéos de Gaetan sont top & illustre bien cela …de toute façon notre société a choisi entre sécurité et liberté (nom d’une voie à l’envers des aiguilles) le 1er a-t-il déjà gagné en occident? Vous avez quatres heures :grinning:

Le plus déprimant avec ces foutus biais cognitifs, c’est que si tu mets en pause avant qu’il ne donne l’explication pour donner ta réponse (ou si tu pose la question dans ton entourage), tu te rends compte que tu tombes quasi systématiquement dans le panneau. Et il me semble que c’est dans une vidéo de cette série qu’il dit qu’on a beau connaitre les biais, on se fait quand même avoir. Un peu comme les accidents en montagne quoi…

Une revue en libre accès sur le sujet pour ceux qui voudraient aller plus loin. Je ne pensais pas que c’était aussi connu et documenté.


Pour en revenir au sujet un outil comme celui dont parle Laurent13 peut être utile. Pas pour donner un feu vert à suivre sans se poser de question mais au contraire pour donner un warning permettant de corriger quand c’est nécessaire le fonctionnement biaisé de notre cerveau.

Ca existe déjà


(j’ai mis la première appli sur laquelle je suis tombé, il y en a sûrement d’autres)
Cela dit c’est pas compliqué à faire de tête avec un petit peu d’habitude (et il y a un aide-mémoire en carte plastifiée dans le bouquin cité)

Et par rapport à l’idée de départ, je crois que Whiterisk propose un truc de ce genre : indication des degré de pentes et des orientations sur un itinéraire donné (je n’ai pas testé)

merci beaucoup je ne connaissais pas.
Rien c’est difficile à faire, mais combien de randonneurs systématisent vraiment ces raisonnements et la réflexion qui va avec ? Il me semble qu’il faut en faire de vrais « check-lists » comme le fait d’avoir dva - pelle - sonde… et qu’on y est pas encore ! d’ou l’idée de rendre plus visible cette approche prospective simple.

Personnellement je trouve que le problème du risque d’avalanche est beaucoup trop compliqué et globalement pas assez maitrisé pour avoir des injonctions « il faut », « tout le monde devrait » etc…

Il y a déjà bien de quoi faire à balayer devant sa propre porte, à trouver une méthode et des règles qui nous conviennent et les appliquer, sachant qu’on aura toujours une large part de doutes et d’aléas.

Quand tu vois que le guide qui a perdu ses 4 clients la semaine dernière était formateur et organisateur de stages de prévention, bah ça calme… (j’ai aussi en tête une avalanche mortelle à la fin d’un week-end de formation nivo du CAS il y a quelques années)